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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2024-11-23##
Transcription
00:00Et voilà, en direct sur Sud Radio, il faut que ça change, tous les samedis, c'est le
00:08rendez-vous qu'on vous donne désormais à partir de 20h30, et bien pour parler de votre
00:13situation si vous la connaissez en handicap, en maladie, vous-même, un proche, si vous
00:18êtes proche aidant, et bien vous pouvez participer à l'émission tout simplement en nous écrivant
00:22à je participe à sudradio.fr, je participe tout attaché à sudradio.fr, vous venez témoigner,
00:28interpeller nos invités, et mes invités aujourd'hui, et bien, pour démarrer, on démarre
00:33grand, avec la ministre en charge des personnes en situation de handicap, madame Charlotte
00:38Parmentier-Lecoq, bonjour.
00:39Bonjour.
00:40Merci d'avoir accepté, et bien, notre invitation, et Caroline Fruchot, alors elle est en situation
00:45de handicap elle-même, elle est entrepreneuse, et elle nous raconte des handi-histoires sur
00:49les réseaux sociaux, elle va nous raconter ce que c'est, bonjour à vous Caroline.
00:52Bonjour à tous les deux.
00:53Merci, et bien, là aussi d'avoir accepté notre invitation, si vous aussi, et bien,
00:57vous voulez prendre la place de Caroline pour venir témoigner dans les prochaines
01:00émissions, et bien, vous nous écrivez à je participe à sudradio.fr.
01:03Au sommaire de l'émission, on va revenir évidemment sur les Jeux Paralympiques, on
01:08va revenir sur ce couac, en est-ce un, avec Michel Barnier et la première mouture de
01:14son gouvernement avec un portefeuille absent, en tout cas sur le premier listing des ministres
01:21qui nous a été proposé, et que vous avez récupéré une semaine après, madame la
01:26On reviendra sur la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, la AH,
01:30la location adulte handicapée, revalorisée à 1116 euros en avril 2024, 200 euros en
01:36dessous du seuil de pauvreté, va-t-elle augmenter ? Et puis en deuxième partie d'émission,
01:40et bien, on recevra Julie par téléphone, qui, elle, est en fauteuil roulant, bloquée
01:44dans son immeuble, parce que, tenez-vous bien, depuis quatre semaines, elle n'a pas d'ascenseur
01:50pour pouvoir sortir de chez elle, est-ce que ça aussi, ça peut changer ? Et bien, c'est
01:54ce qu'on va tenter de découvrir ensemble à travers cette émission, prenez bien rendez-vous,
02:00désormais, c'est à 20h30 le samedi sur Sud Radio, faut que ça change !
02:03Sud Radio, faut que ça change !
02:06Alors, je le disais, on va parler des Jeux paralympiques, Caroline Fruchot, quel est
02:11déjà, vous, votre parcours, et qu'est-ce que vous portez comme regard dessus ?
02:16Mon parcours, il est très simple, moi j'ai eu un accident il y a six ans et quelques
02:23maintenant, et je découvre un peu un monde parallèle sur le monde du handicap, et j'ai
02:29eu des gros soucis d'accessibilité pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux, mais
02:36par contre, après, tout ce qui concernait, qui était, de rejoindre la gare Montparnasse
02:42jusqu'à ma place, ça a été un peu un parcours du combattant, qui était au niveau
02:47de la Seine, au niveau de l'hôtel de ville, et j'ai mis à peu près deux heures et demie
02:51pour y accéder, parce que, en fait, rien n'avait été pensé, en tout cas pour les
02:56personnes en fauteuil roulant, où à chaque fois que je tombais sur une barrière de policier,
03:01on me disait, il faut prendre le métro pour rejoindre l'autre côté de la Seine.
03:03Comme on le sait, le métro à Paris n'est pas accessible, mais du coup, pour moi, ça
03:07a été extrêmement compliqué de rejoindre cette place.
03:09Le parcours du combattant.
03:10Ça a clairement été le parcours du combattant, par contre, je tiens à souligner que, de
03:14mon côté, j'ai eu aucun problème lorsque je suis allée voir les épreuves, et pour
03:17le coup, ça, c'était vraiment super chouette de pouvoir être traité au même titre que
03:21tout le monde.
03:22Et alors, est-ce qu'on a un héritage de ces jeux qui persistent après ?
03:24C'est un peu la bonne question du moment, parce qu'on a l'impression qu'il y a beaucoup
03:28de choses qui ont été faites pour les JO, mais que là, actuellement, on est un peu
03:31sur le déclin.
03:32En tout cas, moi, c'est ce que je ressens aujourd'hui, en ce moment, j'ai beaucoup
03:36de problèmes.
03:37On t'en parlait tout à l'heure, Anthony, au début de l'émission, des problèmes d'ascenseur
03:41essentiellement.
03:42Mais ce n'est pas que dans le logement.
03:43Ce n'est pas du tout que dans le logement, ça va être dans les gares, ça va être dans
03:46les établissements dans lesquels on va aller, hôtels, restaurants, théâtres, etc.
03:50Et ça, c'est vraiment un énorme souci qui, clairement, nous bloque dans notre quotidien,
03:55qui nous empêche d'avoir une vie sociale, clairement, comme les autres.
03:57Et aujourd'hui, en 2024, bientôt 2025, avec la loi sur l'accessibilité, ce n'est plus
04:01possible.
04:02Dans l'une de vos anti-histoires, justement, parce que ce sont des récits que vous mettez
04:04sur les réseaux sociaux, je crois, vous disiez que finalement, l'accessibilité, ce n'était
04:09pas deux fois quinze jours en un siècle.
04:10C'est ça, c'est exactement ça.
04:12C'est qu'en fait, on a l'impression que les efforts sont faits durant quinze jours
04:16parce que le monde entier vient en France et du coup, on a beaucoup de choses qui sont
04:20faites.
04:21Le problème, c'est que nous, on n'est pas handicapés, on n'est pas dans cette situation-là
04:25que quinze jours tous les cent ans.
04:26On est là, on est tous les jours confrontés à ces problèmes d'accessibilité.
04:31Madame Charlotte Parmentier-Lecocq, vous le regarde puisque vous êtes nouvellement nommée
04:36à ce poste avec ce portefeuille.
04:38C'est quoi l'héritage que vous récupérez entre les mains de ces gens ?
04:42La question de l'accessibilité, les enjeux de l'accessibilité, c'est vraiment des problématiques
04:48qui me remontent tous les jours, quelles que soient les personnes et qu'on parle de logement,
04:54de transport, d'accès aux bâtiments publics, aux équipements sportifs, etc.
05:00Et les jeux, ils ont eu une vertu, c'est qu'ils ont été conçus pour être vraiment
05:07les jeux les plus accessibles et il y a vraiment eu une grande accessibilité qui a été donnée,
05:13modulo ce que vous avez évoqué, mais globalement il y a eu vraiment une grande accessibilité
05:19de ces JO, aussi bien pour les bénévoles que pour les spectateurs et évidemment pour
05:25les parathlètes, etc.
05:26Mais aussi, ce qui est intéressant, c'est que dans la démarche, ils ont été conçus
05:31avec l'objectif d'en tirer un héritage.
05:34Donc maintenant c'est tout l'enjeu, d'en tirer un héritage à deux niveaux, un héritage
05:40matériel, parce qu'il y a quand même des bâtiments, des construits, un certain nombre
05:44d'éléments qui vont être pérennisés, mais il y a aussi un héritage immatériel
05:53qui est aussi en termes de méthode, et c'est beaucoup en fait la question de méthode et d'organisation.
05:59Alors ça, typiquement le groupe d'experts d'usage, c'est vraiment un superbe outil
06:04pour tester la mise en œuvre de l'accessibilité de nouveaux équipements, et de manière globale,
06:12à chaque fois qu'on pense à un nouvel équipement, une nouvelle voirie ou autre, il faut qu'on
06:18pense à l'accessibilité en amont, parce que c'est vraiment aussi ces questions-là
06:22d'organisation.
06:23Et dans l'héritage des JO, on tire un peu les fils de tout ce qui peut maintenant nous
06:29servir, et il y a notamment un guide d'accessibilité sur l'organisation d'événements sportifs
06:35ou culturels, donc là c'est pour le volet événementiel, qui est créé, qui est élaboré,
06:39qui va être diffusé, et l'idée des experts d'usage fait partie aussi des pratiques qui
06:45sont proposées.
06:46Puisqu'on parle de méthode, est-ce que ça en était une lorsque Michel Barnier a nommé
06:51son premier gouvernement et a littéralement oublié votre portefeuille ?
06:56Alors, pour sa défense, il n'a pas oublié le handicap, puisqu'il y a bien un ministre
07:03qui était en charge du handicap, Paul Christophe, qui est très engagé aussi sur la question,
07:08qu'il l'était déjà en tant que député, mais avec un portefeuille plus large, elle
07:14était dedans, mais pas affichée en tant que telle.
07:17Quand on a vu la fin des JO, quand on voit à quel point ça s'est bien passé, on s'attendait
07:23vraiment à avoir un ministre avec cette dénomination-là, et honnêtement, toute la communauté des personnes
07:29en situation de handicap, parce qu'on n'est pas une communauté, mais on a tous été
07:31un peu choqués, et on s'est dit, c'était 15 jours, c'était bien, c'était beau, on
07:35en a parlé, et maintenant, ciao et salut.
07:38Alors, clairement, le message a été tout de suite entendu, compris, et c'est pourquoi
07:44le Premier ministre a tout de suite voulu rectifier le tir, parce qu'en plus, lui, tient
07:47beaucoup à ce qu'on prenne en compte la question du handicap, il nous demande de la prendre
07:52en compte dans tous les portefeuilles ministériels, et justement, la question de l'héritage
07:57des JO, de l'accessibilité qu'on vient d'évoquer, ce sera le thème aussi du prochain
08:04comité interministériel du handicap, qu'on va bientôt mettre en place, pour garder cette
08:11logique de ne pas perdre, de ne surtout pas laisser retomber le soufflet, en fait.
08:15Si on en croit Jean-Luc Mélenchon et la gauche et les filles, a priori, on devrait vous
08:22avoir encore pour deux mois, est-ce que vous êtes réellement en sursis, parce que trois
08:27ans, quatre ministres, les personnes en situation de handicap peuvent s'interroger sur la stabilité,
08:32la continuité des sujets ?
08:34On est clairement dans une situation très instable, politiquement. Moi, dans la démarche,
08:41j'ai deux temporalités, c'est-à-dire j'ai une temporalité de l'immédiat et tout ce
08:46que je peux faire, tout ce que je peux débloquer le plus vite possible, je fais, mais aussi
08:50une temporalité du temps long, et donc je suis en train de construire ma feuille de
08:53route et travailler avec mes collègues pour qu'eux-mêmes aussi rebâtissent une feuille
08:58de route pour qu'on puisse se projeter sur l'année prochaine.
09:01Juste à propos de feuille de route, est-ce que vous avez des personnes en situation de
09:06handicap qui sont avec vous, qui sont vos collègues, parce que c'est beau de construire
09:10pour les personnes en situation de handicap, mais il faut construire avec elles, en fait ?
09:14Mais oui, mais bien sûr, vous avez complètement raison. Les personnes en situation de handicap,
09:20elles sont associées, elles sont concertées à toutes les étapes de construction de ces
09:26travaux. Et moi, la première, évidemment, je travaille en concertation complète avec
09:30elles, je travaille avec elles actuellement sur la question du remboursement des fauteuils
09:34roulants, mais évidemment sur tous les sujets qui seront dans ma feuille de route, bien sûr.
09:39Et justement, est-ce qu'on peut revenir sur le sujet des remboursements aux fauteuils ?
09:42Non, on ne va pas avoir le temps, malheureusement, je suis désolé. On se retrouve juste après
09:46la pause sur Sud Radio, il faut que ça change, restez connectés, les échanges avec la ministre
09:50et Caroline Fruchot continuent.
10:00Tout à l'heure, vous avez le rugby avec la rencontre Van Bordeaubègle, présentée
10:04par Alexandre Priam. Et puis mes invités sont toujours là, le ministre en charge des
10:08personnes en situation de handicap, Charlotte Parmentier-Lecoq, et Caroline Fruchot, entrepreneuse
10:13et influenceuse, on peut dire ça comme ça. Allez, Sud Radio, il faut que ça change.
10:18Sud Radio, il faut que ça change.
10:21Alors Caroline, juste avant la pub, vous vouliez interpeller la ministre sur la question des
10:25fauteuils roulants et leur remboursement.
10:28Oui, tout à fait, ça fait un moment qu'on parle des remboursements des fauteuils roulants
10:32qui sont actuellement remboursés uniquement à 600 euros. Je voulais savoir quelles mesures
10:36claires et, on espère, rapides sera prises par le gouvernement ?
10:40Sachant que vous avez rencontré les parlementaires cette semaine.
10:43Oui, alors ça c'est vraiment un dossier que j'ai pris tout de suite en main en arrivant
10:47à mon ministère, parce que j'ai bien conscience que la promesse date d'avril 2023 et qu'ensuite
10:53il y a eu des discussions qui se sont engagées qui, dans un premier temps, n'ont pas abouti,
10:57puis dissolution, etc. Donc je sais que tout le monde attend vraiment. Mon objectif, c'est
11:01qu'on atterrisse sur le scénario qui définira les modalités de remboursement avant la fin
11:06de l'année, pour qu'on puisse, à partir de la fin de l'année 2025, c'est-à-dire
11:11plutôt, j'espère, septembre 2025, vraiment avoir la mise en œuvre de ces modalités
11:16de remboursement, dont je souhaite que ce soit bien du remboursement intégral comme
11:20ça a été promis, et que ça permette aussi de garantir qu'on a bien le fauteuil adapté,
11:25les options adaptées et le niveau de qualité dont a besoin la personne.
11:28Sans plafonnement ?
11:29Moi je ne veux pas qu'il y ait de plafonnement.
11:30Oui, parce qu'aujourd'hui on est plutôt autour des 3000 euros sur la base de remboursement,
11:35si je ne dis pas de bêtises.
11:36600 euros, 600 euros.
11:37On est sur 600 euros, ce qui est vraiment...
11:38Ça c'est parce que j'exagère le trait. Mais en moyenne on est quand même à 10 000
11:41euros le fauteuil, si on veut quelque chose qui tienne la route.
11:44Moi ce que je souhaite c'est que chaque fauteuil, quelle que soit ses typologies, etc., soit
11:48remboursé intégralement, avec les options dont a besoin la personne et que ce soit bien
11:53conforme à ses besoins, à sa santé et à ce qu'elle puisse l'utiliser vraiment dans
11:58toutes les conditions dont elle a besoin.
11:59Il ne faudra pas oublier les fauteuils de sport, il ne faudra pas également oublier
12:01les fauteuils de sport qui permettent notre pratique sportive et qui est essentielle.
12:05J'ai bien en tête. Les fauteuils sportifs, j'y tiens beaucoup, d'autant plus que le
12:11sport est très important aussi pour la santé, le bien-être, etc., et vraiment pour la santé
12:16aussi de tout le monde d'ailleurs.
12:19J'aimerais vous entendre sur l'allocation adulte handicapé, AAH, elle a été revalorisée
12:24à 1016 euros et elle a passé la barre symbolique des 1000 euros par mois en avril 2024, y aura-t-il
12:31une revalorisation substantielle et non indexée sur l'inflation ? Y aura-t-il un jour le
12:37plafond du seuil de pauvreté dépassé ? Parce que là on est en dessous de 200 euros, sachant
12:44que pour certaines personnes c'est leur revenu principal.
12:46Je sais bien, on a une trajectoire qui a énormément augmenté ces dernières années, il faut quand
12:52même dire aussi de où on parle. En 2017 on est parti de très très loin et on a vraiment
12:57fait beaucoup progresser cette allocation adulte handicapé. Elle va être revalorisée
13:02sur la base de l'inflation cette année et à ça s'ajoute en fin 2025, en janvier 2025,
13:16avril pardon. Non parce que généralement c'est au 1er avril 2025. Ce qu'il faut avoir en tête
13:24aussi c'est qu'il y a eu l'étape très importante de déconjugalisation de l'AAH. Oui, on a fait le
13:30premier anniversaire. Voilà et ça c'est aussi une étape qui a été très importante et qui a
13:35contribué aussi à améliorer les revenus des personnes en situation de handicap, quelle que
13:39soit leur situation maritale. On a fait très attention aussi à ce qu'il n'y ait pas de perdants
13:43dans cette déconjugalisation. Donc je veux vraiment souligner les progrès parce qu'ils
13:48ont été vraiment majeurs et on continue d'avancer sur ce champ là. Et qu'est-ce que ça donne du
13:53coup là en termes de déploiement de la mesure ? Est-ce qu'on a des chiffres qui nous seront
13:59montés très concrètement ? Sur la déconjugalisation de l'AH ? Oui, sur la déconjugalisation particulièrement.
14:03Rappelons-le, c'est pour ne pas faire supporter à une personne en situation de handicap les
14:08revenus de son conjoint qui sont pris en compte dans le calcul de la ressource de l'AAH dont
14:12il a le droit. Certaines personnes peuvent être déjà dépendantes physiquement de leur conjoint
14:19donc pour ne pas être en plus financièrement parlant. C'est pour ça qu'on a fait, c'est
14:24exactement pour ça qu'on l'a fait et aussi qu'on l'a fait dans la logique de ne pas faire de
14:31perdants. Et donc moi j'étais à la manœuvre pour négocier parce qu'à l'époque j'étais rapporteur
14:35de la loi pouvoir d'achat et à la manœuvre pour négocier cette méthode. C'est une méthode
14:40qui a pris du temps parce qu'il a fallu attendre, à partir du moment où on a voté la loi, il a fallu
14:44attendre octobre mais c'est ce qui permettait de garantir que dans le système de mise en oeuvre
14:49il puisse vraiment y avoir une option qui soit faite pour les personnes et qu'elles choisissent
14:53le scénario qu'elles souhaitaient. 7,4% ça c'est le taux de chômage que l'on connaît d'ici à la fin
14:592024, probablement rehaussé à 8% en 2025. Chez les personnes en situation de handicap on est à 12%.
15:04Est-ce qu'on n'a pas là le risque majeur que les personnes handicapées se prennent une
15:10grande claque dans la tête en termes de chômage ? Sachant que c'est la première cause de discrimination
15:16des personnes en situation de handicap. C'est vraiment un de mes combats majeurs la
15:23question de l'emploi des personnes en situation de handicap. J'étais déjà très convaincue bien
15:28avant d'être parlementaire et aussi avant d'être ministre de vraiment toute la performance que
15:33les personnes en situation de handicap sont capables de démontrer dans leur travail et donc
15:38ça c'est vraiment un message que je veux continuer de marteler et ne rien lâcher. Et il faut continuer
15:42de lutter aussi contre des représentations et parfois des peurs qui peuvent y avoir par
15:46rapport au handicap. Ils ne sont pas tous connus et parfois il peut y avoir un peu l'habitude de
15:52dire que ce n'est pas possible, on n'y arrivera pas etc. Donc il faut combattre ce message-là. Le
15:57duodé c'est un des temps par exemple qui permet ça. Mais c'est surtout de transformer aussi le mode
16:03d'accompagnement des entreprises. Et il y a des réseaux d'entreprises comme le réseau des
16:08entreprises qui s'engagent, qui vont plus loin, qui sont aussi moteurs et qui sont exemplaires.
16:14Moi je veux qu'on les soutienne pour qu'elles puissent embarquer de plus en plus d'entreprises.
16:18Et puis ensuite c'est tout le service public de l'emploi. France travaille avec les Cap-Emploi,
16:22avec l'AGFIP, avec les ESAT. On recevra Thibaut Gulli, directeur général de France travaille très
16:26bientôt et la semaine prochaine on recevra l'ancien patron de l'AGFIP, Christophe Roth,
16:31l'ancien président. J'aimerais maintenant qu'on parle d'un sujet qui est en train d'émouvoir les
16:36réseaux sociaux, sur Instagram, sur TikTok également, d'une jeune femme qui s'appelle Julie
16:42et qui a posté un témoignage qui nous a interpellés à la rédaction. Et je vous propose d'écouter.
16:47Je m'appelle Julie, je suis un fauteuil roulant et je m'adresse à vous car depuis quatre semaines
16:52l'ascenseur de ma résidence est en panne. Malgré avoir essayé de joindre le syndic, d'avoir envoyé
16:59des emails à mon agence et même d'avoir harcelé la maintenance, la panne n'est toujours pas résolue.
17:04Alors Julie du coup est avec nous aujourd'hui, bonjour Julie. Vous avez publié cette vidéo qui
17:11nous a évidemment interpellés, je voulais qu'on en parle aujourd'hui dans l'émission parce que c'est
17:16aussi ça le concept, il faut que ça change, c'est de parler sans langue de bois et de parler des
17:21réelles réalités. C'est un peu allitératif ce que je viens de dire mais de vraiment parler de vos
17:27quotidiens qui vous touchent et d'ailleurs si vous voulez participer à l'émission je participe
17:31à dessus de radio.fr, vous nous écrivez et vous êtes naturellement les bienvenus pour venir
17:35comme Caroline aujourd'hui ou comme Julie. Julie, racontez-nous un petit peu ce qui se passe,
17:40est-ce que ça a bougé depuis que vous avez posté cette vidéo ? Alors étonnamment justement ça
17:48bouge vraiment d'un grand pas puisqu'il y a encore deux jours j'ai appelé la maintenance donc avant
17:55de poster la vidéo. De la sensoriste ? Oui voilà donc en gros ils m'ont dit que pour l'instant il
18:02n'y avait toujours pas de télé, que ça serait un miracle si ça revenait la semaine prochaine.
18:08Un miracle ? Oui, hier j'ai été à une réunion où il y avait des personnes de la mairie de Montpellier
18:17et le cabinet du maire a appelé le syndic. Pardonnez-moi mais comment avez-vous fait pour
18:24sortir ? Alors justement en fait sur TikTok il y a un monsieur de l'entreprise SAMV qui fait un
18:35verticalisateur de descente en ascenseur qui apparemment donc sur Paris fonctionne pas mal
18:43donc il arrive à descendre des fauteuils. Et donc il vous a aidé à descendre votre immeuble ? Voilà
18:49il m'a aidé à descendre, il m'a emmené à la réunion dont il faisait partie en fait. Bravo à ce monsieur en tout cas.
18:55Madame la ministre quand vous entendez ça, ça vous révolte ou vous trouvez que malheureusement
19:00c'est l'état de notre pays et on peut rien faire ? Certainement pas en tout cas ça me met très très
19:04en colère et je suis vraiment désolée pour cette jeune fille, pour Julie qu'elle ait vécu ça
19:10et tant mieux si... Elle le vit encore. J'ai cru comprendre que le maire avait permis que les
19:17choses bougent. Non c'est pas ça ? Toujours bloqué malgré tout chez elle. En tout cas elle aura aussi l'appui de la
19:23ministre pour regarder la situation et faire débloquer les choses. Après je pense que vraiment
19:27on doit pas accepter des situations comme ça et ce sont des choses aussi dont on peut
19:32se prémunir c'est à dire que c'est pas qu'il y a une question de moyens, c'est pas du tout insurmontable
19:37en fait c'est aussi des questions simplement d'organisation et ça ça fait partie des choses
19:42dont on peut hériter des jeux olympiques par exemple, ils ont mis en place des systèmes pour
19:47avoir des pièces de maintenance des ascenseurs à disposition, on fait des stocks pour les avoir
19:52ce qui permet que dès qu'il y a une panne on vienne la réparer rapidement et ça c'est très
19:57important pour les personnes en situation. C'est malin. Bah oui donc vous voyez c'est pas non plus des fois des choses
20:01insurmontables à faire c'est juste une question d'organisation et c'est aussi une question de ne
20:05pas accepter, on ne doit pas accepter des choses comme ça, on ne doit pas répondre à quelqu'un
20:10vous allez encore attendre deux semaines ça c'est pas possible. Donc moi je tiens beaucoup à ce
20:15qu'on fasse bouger les choses là dessus, vous pouvez compter sur moi pour secouer le cocotier
20:20auprès des personnes qui sont responsables en particulier de l'immeuble de Gilly mais de façon
20:24plus large, on n'accepte pas des situations comme ça, on n'a pas le droit de répondre à
20:29quelqu'un qu'on n'a pas de réponse. Parfois il y a des choses très techniquement très très
20:35longues, ok là c'est pas le cas c'est simplement aussi des questions d'organisation, il faut
20:42penser que ça nuit aux personnes en situation de handicap, c'est pareil pour des personnes âgées,
20:47c'est pareil pour une maman qui serait seule avec ses enfants à porter etc donc ça concerne tout le
20:54monde en fait. Bon écoutez en tout cas Julie comptez aussi sur nous, on suivra l'affaire avec
20:59le cabinet de la ministre, peut-être hors antenne on vous mettra aussi en relation pour que
21:04votre dossier puisse bouger et puis si vous aussi vous avez une situation comme ça n'hésitez pas
21:09à participer à l'émission, Sud Radio faut que ça change c'est aussi ça. Madame la ministre dernière
21:14question en 30 secondes s'il vous plaît, c'est quoi vos grandes priorités là pour les quelques
21:18mois à venir ? En 30 secondes ? Si je dois en citer une vraiment majeure pour moi c'est l'école
21:25inclusive, moi je souhaite vraiment qu'on change et qu'on fasse avancer les choses sur l'école,
21:32on a des dispositions qui sont en train de s'expérimenter, de se mettre en place, en fait
21:36on met beaucoup de moyens, beaucoup de ressources pour apporter des compétences, de la formation et
21:42des outils pédagogiques pour permettre que les enfants soient dans l'école et c'est vraiment là
21:47que ça commence en fait, se connaître, connaître le handicap et vivre tous ensemble. Simplement
21:53parfois c'est aussi une question, là encore je pense beaucoup d'organisation, de représentation
21:58donc l'école inclusive, l'emploi et les enjeux d'accessibilité, la simplification, je peux citer
22:04l'accès à la santé, il faudrait un peu plus que 30 secondes. Merci beaucoup Charlotte Parmentier-Lecoq,
22:10je vous rappelle vous êtes ministre chargée des personnes en situation de handicap et Caroline
22:14Fruchot, entrepreneuse et puis également influenceuse. Vous ne quittez pas Sud Radio
22:19parce que maintenant c'est l'heure du rugby, la rencontre Van Bordeaux-Bègle avec Alexandre
22:23Priam aux commandes et nous eh bien on se retrouve la semaine prochaine avec Christophe Roth,
22:27ancien président de l'AGFIP, l'association qui gère eh bien toute la distribution de
22:33l'accessibilité et de l'employabilité des personnes en situation de handicap en France.
22:37Allez merci d'avoir écouté Sud Radio, faut que ça change, c'est qu'une promesse mais
22:42vous allez voir on va continuer chaque semaine pour que ça devienne une réalité.

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