Emmanuel Macron a réuni mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie au lendemain de l'appel avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, dont Bruno Retailleau qui a dit avoir «bon espoir» d'aboutir à des avancées. Mais le philosophe Michel Onfray, «quand on est ministre de l’Intérieur, l’espoir ce n’est pas suffisant».
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00:00Écoutez, je n'ai pas raconté cette réunion qui a eu lieu à l'Elysée.
00:05L'espoir que Boilem Sansal puisse revenir,
00:09je ne sais pas à quelle échéance, mais c'est vraiment un espoir.
00:14Et l'espoir surtout que l'accord qui nous lie nos deux pays,
00:18l'Algérie et la France, l'accord de 94, soit appliqué strictement.
00:22J'ai souvent parlé de l'attentat de Mulhouse.
00:24Eh bien, demain, je ne veux pas que ça se reproduise.
00:26Et je souhaite que cet accord soit vraiment respecté.
00:29C'est-à-dire que l'Algérie puisse admettre sur son sol
00:34les ressortissants qui sont les siens, ses propres nationaux,
00:37qui sont donc algériens.
00:39Voilà, pour ce que dit Bruno Retailleau.
00:42Espérons que tout ça aille dans le bon sens.
00:44Oui, c'est vrai, il y a une jurisprudence de Jean-Pierre Chevènement.
00:47Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.
00:49Je pense qu'aujourd'hui, on pourrait dire où ça parle.
00:51Et ça parle beaucoup.
00:53Là encore, on a une République bavarde.
00:56On peut dire, il y a eu une réunion,
00:57je ne vous dirai pas ce qui s'est passé dans la réunion,
00:59mais nous pouvons espérer.
01:01On n'a pas besoin d'espoir, on a besoin d'action.
01:03Oui, on peut toujours espérer, ça ne coûte rien.
01:05Mais simplement, quand on est ministre de l'Intérieur,
01:08l'espoir, ce n'est pas suffisant.
01:09Et moi, je pense qu'il y avait des possibilités d'avoir,
01:13je pense toujours d'ailleurs qu'il y a une possibilité
01:14d'avoir une diplomatie ferme.
01:17La diplomatie, ce n'est pas une fin en soi.
01:19Si la diplomatie consiste à aller à cas de notes,
01:21ça en allant à quatre pattes en disant
01:22qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
01:23Ce n'est pas de la diplomatie, ça.
01:24La diplomatie, ce n'est pas non plus de dire
01:27faites-moi la liste de vos désirs, vous, chef d'État algérien.
01:30C'est parce qu'elle dit M. Barreau non plus.
01:31Il dit voilà, on se referme sur certaines demandes,
01:34sur les OQTF, sur la RUE et sur les contrats.
01:38Ça fait un demi-siècle que tous ces gens-là nous disent
01:40qu'ils seront fermes et ça fait un demi-siècle qu'ils sont mous.