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  • 31/03/2025
La parole aux présidents de Fédération ! Cette semaine c'est Michel Le Bot qui est l'invité de Patrick Chêne pour présenter la Fédération Française de Pétanque et de Jeu Provençal. Président sortant, Michel Le Bot a été réélu en décembre dernier avec son programme "Agir ensemble pour la Pétanque et le Jeu Provençal". Il présente ses actions et ses objectifs pour l'avenir.

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Sport
Transcription
00:00...
00:19Bonjour à tous, soyez les bienvenus dans Président,
00:22l'émission qui met en lumière ceux qui dirigent le sport français,
00:26qui est souvent dans l'ombre et qui dirige les fédérations,
00:29olympiques ou non.
00:30Aujourd'hui, c'est une fédération non olympique,
00:32mais la première dans notre pays en nombre de licenciés,
00:35puisqu'on compte 280 000 licenciés
00:38dans la Fédération Française de Pétanque et de Jeux Provençal,
00:41présidée par Michel Lobotte qui est notre invité aujourd'hui.
00:44Bonjour.
00:44Bonjour.
00:45Alors, vous avez été réélu Président de la Fédération Française de Pétanque
00:48et de Jeux Provençal au Congrès de Belfort.
00:50C'était en décembre 2024.
00:52C'est votre deuxième mandat.
00:54Le premier mandat avait été marqué par le Covid.
00:56Vous êtes arrivé en plein Covid avec une perte de licenciés.
00:59Et cette fois-ci, c'est assez rare chez vous, je crois,
01:02il y avait deux listes.
01:04Comment on peut résumer la différence des deux approches ?
01:09Vous étiez Président en place et quel était le message
01:13que vous avez fait passer pour être là dans un deuxième mandat ?
01:16Qu'est-ce qu'il y avait comme autre politique possible ?
01:19Alors déjà, un petit mot, pourquoi il y avait deux listes ?
01:22Parce que la loi sur la gouvernance des fédérations ayant été modifiée,
01:27on est passé d'un scrutin innominal à un scrutin de liste,
01:32que j'ai souhaité, parce qu'au lieu d'être sur des scrutins de personnes,
01:36d'être sur des scrutins de projets.
01:39Et donc, on s'est retrouvé deux projets l'un contre l'autre.
01:42Et notre projet qui était agir ensemble a gagné les élections.
01:49Apparemment, d'après ce qu'on me dit, très largement.
01:51Moi, j'étais satisfait.
01:53Et tout le monde s'est remis ensemble après, tout le monde a travaillé ensemble ?
01:56Tout à fait.
01:57L'objectif, c'est de présenter des projets.
01:59Une fois, chacun défend ses convictions et puis après...
02:03On résume vos convictions en quelques mots, votre projet ?
02:06Moi, ce qui était important, c'était de donner la parole
02:10à l'ensemble des acteurs de notre discipline sportive.
02:12Et la loi, c'est quelque chose que moi, j'appelais de méveux depuis très longtemps.
02:16Et la loi est arrivée à bulle pour poing, justement,
02:20pour nous permettre de donner la parole au club,
02:23aux entraîneurs, aux arbitres, aux sportifs de haut niveau.
02:26Chose qui ne se faisait pas dans notre fédération.
02:29Et donc, aujourd'hui, on a un comité directeur
02:32composé de 14 hommes et 14 femmes et 4 collèges.
02:37Collège des éducateurs, là aussi, un homme, une femme.
02:40Collège des arbitres, un homme, une femme.
02:43Collège des régions, un homme, une femme.
02:45Et des sportifs de haut niveau qui, pour le moment, n'ont pas encore de femmes.
02:49C'est votre travail, c'est votre objectif.
02:51Voilà, tout à fait. C'est de conduire la féminisation des dirigeants
02:55parce que c'est important que les femmes aient accès aux fonctions de dirigeante.
03:00Tout à fait. Alors, fédération particulière,
03:03d'abord, vous avez votre siège, non pas à Paris, mais à Marseille.
03:06Ce qui me semble quand même assez logique pour la pétanque.
03:09Et pourtant, vous êtes breton. Et vous voici maintenant marseillais d'adoption.
03:13Alors, je suis toulousais parce que mes racines familiales qui sont bretonnes,
03:20mais mon mariage m'a amené à Haute-Garonne.
03:23En fait, j'habite un petit village de 471 habitants à Haute-Garonne,
03:29au pied des Pyrénées, Ardiege, qui vous voit passer le tour de France régulièrement.
03:34Bien sûr. Voilà, avec le porté d'Aspey juste à côté.
03:37Et effectivement, le siège de la fédération est actuellement à Marseille.
03:41Donc, ça m'amène souvent à voyager entre Toulouse, Marseille, mais aussi Paris,
03:45parce que la France est un pays quand même...
03:48Un peu centralisé encore.
03:49Un peu centralisé sur Paris. Et les décisions sportives se prennent souvent sur Paris.
03:53D'accord. Les licenciés, on avait l'image de la pétanque au camping, etc.
04:00Il y a maintenant des compétitions. On va en parler.
04:02Est-ce que vous avez du mal à recruter ?
04:04Est-ce que les jeunes viennent spontanément à la pétanque ? Comment ça se passe ?
04:07Alors, vous avez dit tout à l'heure 285 000. En fait, à la fin de l'année 2024,
04:12on a dépassé, redépassé la barre des 300 000, puisque nous sommes 303 000 licenciés
04:18pour 5 739 clubs, avec 22 % de femmes et...
04:24Ah oui, vous étiez à 16 % l'an passé ?
04:26Tout à fait. On a une augmentation des féminines et une petite augmentation des gamins,
04:32qui sont montés à 7 %.
04:35Vous savez, la pétanque, ça a souvent été les enfants des joueurs.
04:41Et aujourd'hui, entre toute l'offre de sport qui existe, faire venir les enfants des joueurs, c'est bien,
04:49mais faire venir une autre population de gamins à la pétanque pour que notre fédération perdure et se rajeunisse,
04:56c'est quelque chose qui est important pour nous.
04:59On a 250 écoles de pétanque sur 5 739 clubs, donc il y a encore du chemin à faire,
05:06parce que mon maître mot, quand je suis devenu président de la fédération, c'était de structurer ma fédération.
05:13Et la structuration commence par les clubs. Un club, c'est un lieu d'accueil.
05:17C'est un lieu de convivialité, certes, mais c'est un lieu d'accueil où on doit trouver de l'accompagnement,
05:23de l'encadrement et un encadrement professionnalisé pour que les gamins...
05:28On n'est plus dans les années 50, où on allait jouer sur la place publique, où les enfants, on les laissait sur la place
05:36et puis les anciens s'en occupaient. Aujourd'hui, ce que les parents attendent, c'est d'avoir un club avec un encadrement,
05:45je disais, professionnalisé, des brevets fédéraux, des éducateurs, et qui vont transmettre un apprentissage.
05:55Et comme tout sport, de l'entraînement. Donc une pratique sportive.
05:59— Alors vous avez beaucoup travaillé sur le look, sur l'habillage, pour donner un côté un peu plus moderne à la pétanque,
06:06pour que ce ne soit pas justement résumé à ces clichés qu'on connaît trop. Est-ce que vous allez continuer dans cette voie ?
06:12D'abord, les boules. Alors il y a eu une époque de boules de couleur et tout. C'est terminé. Ça, c'est...
06:16— Bon. Alors les boules, c'est du domaine de la Fédération internationale. Et c'est vrai que quand on regarde la télévision,
06:22avoir des boules qui sont différenciées, c'est quand même intéressant. Donc c'est quelque chose que la Fédération internationale
06:28ne perd pas de vue, qu'on puisse avoir. D'ailleurs, quand on regarde certaines épreuves, les joueurs jouent avec des boules blanches
06:34ou avec des boules noires, de façon à différencier et que le spectateur puisse différencier les boules.
06:39Sur les grands championnats, en particulier les championnats de France, les joueurs jouent avec leurs boules.
06:43Et ça, c'est difficile de leur imposer des boules de couleur ou des boules différentes, parce que chacun a son poids, sa marque.
06:52C'est quelque chose d'important. Mais vous parliez du look. Oui, c'est important. Toutes les fédérations à un dress code,
07:00il y a le loisir qui peut se pratiquer en basket, en short, comme vous voulez. Mais en compétition, il y a quand même...
07:08Si on veut être très sport, il faut que l'habillement soit en corrélation avec la notion de sport. Donc aujourd'hui, on n'est plus sur le jean,
07:15on est sur des basses sportives, sur le short, comme dans toutes les compétitions. Pour moi, c'est quelque chose d'important.
07:22Quelle est votre relation avec les médias ? Vous avez eu des fenêtres de tir. On a eu souvent des accélérations d'exposition de la pétanque.
07:29Où en êtes-vous en ce moment ? Actuellement, on est toujours sur l'équipe 21, à la chaîne équipe. Donc pour tous nos championnats de France,
07:38la Coupe de France a été télévisée. Les championnats de France seront télévisés. Et certainement, les championnats du monde à Douai,
07:45en collaboration, comme ça a été pour les championnats du monde à Dijon, en collaboration avec Sport en France.
07:51Parce que moi, je souhaite que la chaîne du CNOSF participe à la promotion de ma discipline sportive.
07:57La philosophie de la chaîne étant de mettre à la disposition au maximum, de ne gêner personne pour que l'objectif, c'est que vous soyez vus le plus possible.
08:06Donc l'équipe, très bien. Sport en France pour compléter la programmation.
08:11Un homme de communication comme vous, que je vais apprendre, qu'on dit « pour vivre heureux, vivons cachés ».
08:18Il y a une notion de sport. Il vaut mieux être vu parce que si on n'est pas vu, les partenaires ne viennent pas vers nous facilement. Il vaut mieux.
08:25Deux thèmes encore rapidement. D'abord, Andy Pétanque. Vous avez vraiment une volonté politique importante. Un label Andy Pétanque.
08:33Est-ce que ça ment ? Est-ce que vous avez de plus en plus de pratiquants Andy ?
08:37Je ne vais pas dire de plus en plus. On a des pratiquants Andy. Notre discipline sportive qui est populaire a toujours été ouverte à toutes les populations.
08:46Vous savez, aujourd'hui, quelqu'un en fauteuil roulant peut pratiquer dans les championnats ouverts à tout le monde, open.
08:54C'est pas une catégorie à part. Quelqu'un qui a fait par exemple un accident vasculaire cérébral et qui se retrouve empêché de mettre ses pieds dans le rond,
09:07il a la possibilité de jouer avec un pied dans le rond, un pied à côté, donc avec une dérogation médicale donnée par la commission médicale nationale.
09:14Donc en fait, nous, on essaye de faire en sorte... – C'est une bonne approche de mettre tout le monde ensemble plutôt que de dire on va cloisonner.
09:19– Et il y a des joueurs qui ont un handicap qui sont très très bons. Après, il y a des compétitions qui sont réservées à des personnes qui ont des handicaps beaucoup plus lourds.
09:34On l'a vu, c'est pas dans notre discipline sportive, par exemple la bocha aux Jeux olympiques. Mais nous, notre volonté, c'est de se dire la pétanque est populaire,
09:43elle est accessible à tout le monde. Et donc, dans la mesure du possible, jouons ensemble. – Très bien. C'est une bonne approche. Tout le monde parle évidemment des Jeux 2024.
09:54Tous les sports surfent aujourd'hui sur cette vague. Vous, vous n'êtes pas concerné. Il y a un espoir un jour ? Vous avez des demandes en cours ? Comment ça se passe ?
10:03– Vous savez qu'on était candidats à être aux Jeux de Paris 2024. Les circonstances ont fait qu'on n'y était pas. C'est le breakdance qui nous a brûlés la feuille.
10:17– C'est surprenant. – Oui, c'est surprenant. Mais bon, pour eux, ça a été une bonne expérience. Pour moi aussi, rétrospectivement, ça a été quelque chose d'important
10:26parce qu'en fait, ça m'a permis d'essayer de comprendre pourquoi on n'y était pas. La première des raisons, pour moi, c'est peut-être pas celle qu'on évoque régulièrement.
10:39En général, on parle d'une fédération vieillissante avec plus de vieux, pas assez de jeunes. Pour moi, c'est surtout la structuration de notre fédération,
10:47qu'elle soit européenne ou internationale, avec des fédérations nationales qui n'étaient pas reconnues par leur propre comité olympique.
10:58Donc quand on n'est pas reconnu par son comité olympique... – Mais c'est dur d'aller demander, bien sûr.
11:01– Désormais, à la porte, c'est difficile. Aujourd'hui, par le biais de la création de l'Award Pétanque and Ball Federation, qui est présidée par Claude Azema,
11:10on est reconnu par le CIO. Donc on va être aux Jeux méditerranéens, on est aux Jeux asiatiques qui sont portés par le CNOSF.
11:20Donc oui, il y a de l'espoir. En particulier, j'espère, moi, le jour où les Jeux olympiques seront dans les pays asiatiques,
11:27qui sont quand même des nations phares en matière de pétanque, au même titre que la France, qu'ils auront, avec l'espoir d'avoir des médailles,
11:34l'espoir de voir cette... – On termine avec le haut niveau. Vous en êtes où des champions représentatifs de la pétanque en France ?
11:43– Oh, vous savez que nous avons eu une génération dorée. Les Quintet, les Lacroix, les Philippe Suchaud.
11:50Là, on est en train de travailler avec le nouveau directeur technique national, Jean-Claude Boiron, sur l'introduction de jeunes.
11:56Donc il y aura une nouvelle génération aux championnats d'Europe. Et puis l'année prochaine, il y aura des championnats du monde.
12:03Donc j'espère, triplette, parce que doublette, il va y en avoir cette année. Donc progressivement, l'introduction de nouvelles têtes,
12:10qu'on voit sur le circuit habituellement, mais qui vont nous aider à préparer l'avenir et à reconquérir la 1re place au ranking mondial.
12:18– Merci, Michel Lebot, de nous avoir rejoints. Je rappelle que vous êtes président de la Fédération française de pétanque et de Jeux provençal,
12:26qui réunit quand même 300 000 licentiés. – 303 000 licentiés.
12:31– Eh oui, je suis resté sur les chiffres de décembre. Merci beaucoup. Merci et rendez-vous très vite pour une nouvelle édition de Président.
12:38– Sous-titrage ST' 501

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