L'Assemblée nationale vote la suppression des ZFE

Sud Radio

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Transcript

00:00Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.

00:12Je n'aime pas la blanquette de veau.

00:15Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:18Et qui aime, à votre avis, les zones à faible émission ?

00:22Vous allez me dire, c'est quoi les zones à faible émission ?

00:25Eh bien, on va en parler tout de suite parce que c'était réservé.

00:29Et oui, il y avait un problème de population.

00:32Il y a, vous savez, ce que disait Orwell, tous les hommes sont égaux,

00:35mais il y en a qui sont plus égaux que d'autres.

00:37On va vous en parler tout de suite.

00:39Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:42Le fait du jour.

00:45Discussion, exécution, je connais le métier.

00:51Voilà bon ville, la tactique du gendarme, la tactique du gendarme,

00:54contre-invaction, exécution, etc.

00:57Eh bien, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?

00:59Eh bien, il y a eu quelque chose qui s'est passé hier, hier, à l'Assemblée Nationale,

01:03à la commission, effectivement, on va en parler, la commission de l'Assemblée Nationale.

01:07Eh bien, il y a eu une proposition de loi,

01:10présentée en commission,

01:12simplification de la vie économique,

01:14par les députés de l'Assemblée Nationale et des Républicains,

01:17eh bien, visant à abroger ces zones à faible émission.

01:22On en parle tout de suite.

01:24Bonjour Pierre Meurin.

01:26Bonjour Monsieur Bercov, merci pour votre invitation.

01:28Vous êtes député de l'Assemblée Nationale du Gard,

01:31et c'est intéressant de parler de ce qui s'est passé,

01:35et vous, ça fait quand même 4 ans, à peu près,

01:38que vous vous occupez notamment avec certains de vos collègues,

01:41mais vous avez pris ça par le...

01:43Et un jour, j'avoue qu'on ne connaissait pas vraiment cela,

01:46on n'avait pas suivi ça, on ne peut pas malheureusement tout suivre,

01:49mais un ami écrivain, qui est Alexandre Jardin,

01:52est venu rappeler aux bons souvenirs,

01:54mais il faut le dire, la bataille avait commencé bien avant,

01:57et on l'a reçu en janvier dernier, Alexandre Jardin,

02:00et voici juste un petit extrait de ce qu'il nous a dit à ce moment-là.

02:03Je fais un tweet, où pour la première fois je parle de gueux.

02:08C'est-à-dire que le pays est en train de se scinder

02:10entre les citoyens riches, convenables, de centre-ville,

02:15et puis les gueux à qui on veut interdire les villes.

02:18Voilà, les gueux à qui on veut interdire les villes,

02:21mais alors maintenant on va essayer de comprendre,

02:23Pierre Meurin, ces zones à faible émission,

02:26ça veut dire quoi, ça a été fait dans quelle intention ?

02:29Comme l'enfer est bavé de bonnes intentions,

02:31donc vous allez nous l'expliquer.

02:33Et qui fait l'ange fait la bête d'ailleurs.

02:35Merci beaucoup pour votre invitation sur ce sujet

02:37qui me tient à cœur depuis longtemps.

02:40Je demande la suppression des ZFE toute la sainte journée depuis trois ans.

02:46Donc hier en effet on a obtenu une grande victoire,

02:50d'ailleurs je ne m'attendais même pas à cette ampleur pour cette victoire,

02:54en commission spéciale comme vous l'avez rappelé.

02:57Alors c'est quoi les ZFE ?

02:59C'est simple, ça procède de deux lois.

03:02La loi d'orientation des mobilités qui date de 2019,

03:05et la loi climat et résilience de 2021,

03:08qui fait qu'on est passé d'abord de 12 ZFE au 1er janvier 2023,

03:12et 42 ZFE au 1er janvier 2025,

03:15avec les verbalisations au 1er janvier 2026.

03:18C'est-à-dire que vous allez prendre des prunes de 68 euros

03:21juste pour exercer votre élémentaire liberté de circulation.

03:23Les ZFE, le principe c'est quoi ?

03:25C'est que vous avez un véhicule qui est supposé trop pollué,

03:29et en gros l'indicateur de pollution,

03:32qui est à mon avis de la paresse intellectuelle,

03:35en gros ils ont décidé que l'ancienneté et la motorisation des véhicules

03:38conditionnaient la pollution.

03:40Ce qui est d'ailleurs parfaitement faux, on pourra en parler longuement.

03:43Au 1er janvier 2025, vous avez quelques métropoles

03:46qui interdisent jusqu'aux véhicules.

03:48Critère 3.

03:50Et ça peut se généraliser en 2026.

03:53C'est-à-dire qu'ils n'ont pas le droit de rentrer dans la métropole ?

03:5715 millions, 13 millions de véhicules en 2026

04:00sont concernés par une interdiction d'entrée dans les villes

04:03et sont sous le coup d'une amende de 68 euros.

04:0613 millions de véhicules ?

04:07Absolument, à peu près un tiers du parc automobile actuel.

04:10En fait, c'est quoi le sujet,

04:13en tout cas pour lequel ça me tient à cœur ?

04:15C'est qu'en réalité, les Français les plus modestes

04:17ont été repoussés des centres-villes,

04:19parce que l'immobilier est très cher,

04:21et donc ils se sont décentrés vers le périurbain

04:24et maintenant vers les zones rurales.

04:26Le mouvement inverse,

04:28une politique d'aménagement du territoire catastrophique

04:30qu'on appelle la métropolisation,

04:32où tous les services ont été concentrés dans les métropoles.

04:36Les bassins d'emploi, les commerces de proximité,

04:39les services de santé, les services publics, etc.

04:42Et on va dire aux Français des zones rurales,

04:45qu'on a viré des villes déjà,

04:47à qui on a tout piqué en termes de services,

04:50qu'ils n'ont plus le droit de rentrer dans les villes

04:53pour accéder à ces services qui sont quand même de première nécessité.

04:56C'est un scandale,

04:58et moi je qualifie ça de mesure de séparatisme territorial et social,

05:01ça abîme fortement le contrat social.

05:03Pourquoi ? Parce que vous ne pouvez pas dire aux pauvres

05:05qu'ils n'ont pas le droit de s'approcher des riches,

05:08sous prétexte qu'ils ont une bagnole qui est polluée.

05:10Ça en fait des citoyens de seconde zone.

05:12Exactement, mais même des sous-citoyens.

05:15Donc on a inventé l'idée

05:17que vous aviez les Français les plus modestes

05:19qui devenaient des sous-citoyens.

05:21Parlez-nous de la pollution de l'air.

05:23De protéger la planète.

05:25Parlez-nous d'une étude de Santé publique France

05:27qui date de 2016,

05:29qui estime que c'est des études de modélisation,

05:32selon laquelle il y aurait entre 40 et 100 000 morts

05:35de la pollution de l'air par an.

05:37Appréciez d'ailleurs le sérieux de la fourchette.

05:39Pourquoi pas entre 0 et 4 millions ?

05:42Ce sont des estimations.

05:45Or, la qualité de l'air s'est améliorée naturellement

05:49dans nos villes sans ZFE.

05:51Vous avez une baisse de 60% de la pollution

05:53aux particules fines depuis 20 ans,

05:55et une baisse de 30% de la pollution

05:57aux dioxydes monoxydes d'azote depuis 20 ans.

06:00Tout ça est complètement décoré des ZFE

06:02parce qu'elles n'existaient pas.

06:04L'amélioration de la qualité de l'air

06:06est du fait du renouvellement naturel du parc automobile

06:08et des améliorations technologiques de nos voitures.

06:10Même le diesel s'est amélioré par rapport à ça.

06:13Absolument, on a inventé les filtres à particules,

06:15les AdiBlue, etc.

06:17Donc, il faut foutre la paix aux gens,

06:19et laisser la qualité de l'air s'améliorer naturellement

06:22grâce aux progrès technologiques.

06:24Faut foutre la paix aux gens, c'est pas politique, ça ?

06:26Faut arrêter de nous pomper l'air.

06:28J'ai lancé, pour rigoler,

06:30une vignette critères libres.

06:32J'ai fait quelques happenings sur ce sujet.

06:35Et le slogan du combat, c'est

06:37« Arrêtez de nous pomper l'air. »

06:38C'est un petit jeu de mots par rapport au sujet des ZFE.

06:40Déjà, Pompidou dit « J'ai arrêté d'emmerder les Français. »

06:43C'est pour éviter d'être trop grossier.

06:45Arrêtez de nous pomper l'air, ça va bien.

06:48D'accord.

06:49Ça s'est passé, ça a été voté,

06:52donc c'est de l'oie.

06:54Comment vous avez réussi ?

06:57Comment il se fait que ça s'est décanté, maintenant ?

07:00Il y a deux ans et demi,

07:02quand je défendais la suppression des ZFE,

07:04j'étais un assassin.

07:06Ça demandait du courage.

07:0840 000 morts de la pollution,

07:10j'étais limite le mec qui tue 40 000 personnes par an.

07:13Crime contre l'humanité.

07:15Presque, c'est quasiment ça.

07:16C'est ce qui m'a été reproché

07:18par tout le Bloc central et la gauche.

07:21Aujourd'hui, le courage, c'est un peu l'inverse.

07:24Il faut être courageux pour l'inverse.

07:27Il faut être courageux pour défendre les ZFE aujourd'hui.

07:30Tout le monde a compris que les ZFE étaient un scandale.

07:33Pour vous faire une confidence,

07:36j'essayais depuis le mois de janvier,

07:38parce que l'actualité du mois de janvier,

07:40c'était la naissance de ces 30 nouvelles ZFE,

07:43c'est ce qui a réveillé Alexandre Jardin.

07:47J'ai tenté d'aller sur des plateaux

07:49pour me battre contre les ZFE.

07:51Mais on me disait, M. le député,

07:52il y a un problème,

07:53c'est que je n'ai pas de contradicteur en face.

07:54Personne ne veut venir contre vous défendre les ZFE.

07:56Non pas parce que je suis bon,

07:58mais parce qu'ils étaient mal à l'aise

08:00pour défendre eux-mêmes ce en quoi ils ne croyaient pas.

08:03Hier, ce qui s'est passé,

08:05c'est qu'en fait,

08:06et d'ailleurs, je voudrais saluer tous les collègues,

08:08saluer le président de la commission,

08:09Yann Boucar, qui était sur votre antenne ce matin,

08:11puisque c'était un amendement commun

08:13avec le président de la commission.

08:14On en avait même parlé avant, pour être honnête.

08:16Christophe Négevène, le rapporteur,

08:18et les collègues qui se sont rendus à la raison.

08:21La majorité a été très large.

08:22Mais l'amendement adopté,

08:24c'est le dispositif exact

08:26de ma proposition de loi

08:27de suppression des ZFE.

08:28Donc, autrement dit,

08:30c'est la première fois...

08:31Donc c'est un amendement qui demande la suppression des ZFE.

08:32Et c'est la première fois.

08:33Avec fierté, je vous dis,

08:35je pense que c'est,

08:36j'en suis sûr même,

08:37c'est la première fois

08:38qu'une proposition de loi du Rassemblement National

08:40est adoptée in extenso.

08:42Voilà.

08:43Vous voyez que tout arrive.

08:44Il ne faut pas être découragé.

08:45Et quand on se bat,

08:46on obtient les trucs.

08:47Je voudrais dire, Pierre Morin,

08:48c'est intéressant,

08:49parce que ces amendements ont été fusionnés,

08:51adoptés par 26 voix pour,

08:5211 voix contre,

08:53et 9 abstentions,

08:54c'est bien ça.

08:55Donc 14 du RN,

08:56sur les 26,

08:57donc c'est plus de la moitié du contingent.

08:58Alors, députés des groupes,

08:59il y a eu LR, RN, UDR, Lyon et Horizons.

09:03Et à gauche,

09:04les députés PS, LFI, Ecologistes

09:06ont voté contre

09:07ou se sont abstenus.

09:08La discussion a duré une bonne heure

09:10en commission hier,

09:11c'était passionnant.

09:12Mais je pense que j'ai aussi un peu appuyé

09:14là où ça fait mal,

09:15notamment à gauche,

09:16parce que j'en ai appelé à leur fibre sociale.

09:18Et donc j'avoue que j'ai pris la parole

09:20de façon un peu passionnée.

09:22Non mais ce sont eux qui devraient défendre

09:24le peuple des 14 millions d'automobilistes.

09:27C'est précisément ce que je leur ai dit.

09:29Et je pense qu'en fait,

09:31au début,

09:32ils voulaient voter contre notre amendement.

09:33Et finalement,

09:34je pense qu'ils ont eu peur

09:35et ils se sont abstenus.

09:36Ce qui nous a permis de gagner

09:39assez largement.

09:41Et je pense aussi avoir convaincu

09:43une partie de mes collègues du Bloc Central,

09:45CF,

09:46les conversations que j'ai pu avoir avec eux

09:48depuis deux jours en marge.

09:50Donc c'est une très bonne chose

09:51que ça a été adopté.

09:52Mais alors attention,

09:53je précise,

09:54vous allez me dire,

09:55parce qu'il faut quand même rappeler

09:57que cette adoption a eu lieu en commission.

09:59Donc non en séance plénière.

10:01Et corrigez-moi si je me trompe,

10:03la véritable décision sera prise

10:05lors du séance public le 8 avril.

10:07Et dépendra aussi de l'avis du gouvernement

10:09sur ces amendements.

10:10Non, ça ne dépendra pas nécessairement

10:12de l'avis du gouvernement.

10:13Parce qu'hier justement,

10:14le gouvernement avait donné un avis...

10:16Le rapporteur et le gouvernement

10:17avaient donné un avis défavorable

10:18à cet amendement.

10:19Il est passé quand même.

10:20Donc non, c'est pas ça.

10:22Mais en effet, le 8 avril,

10:24l'avantage de cette victoire en commission,

10:26c'est que celui qui veut rétablir les ZFE

10:29va devoir faire un amendement

10:30pour assumer de vouloir rétablir les ZFE.

10:33Je lui souhaite bien du courage.

10:35Vu la majorité d'hier,

10:36je ne présume pas des majorités

10:38qui peuvent se dégager en séance.

10:40Mais moi je suis plutôt optimiste.

10:41Parce que j'ai vraiment l'impression

10:42que tout le monde s'est rendu à la raison.

10:43Oui, Pierre Meurin voulait dire

10:44là c'est un point, disons, de droit.

10:47Et ça veut dire que si aujourd'hui

10:48l'Assemblée nationale,

10:49elle doit faire poser,

10:51enfin quelqu'un doit poser un amendement

10:52qui démolise l'amendement adopté.

10:55Oui, c'est-à-dire qu'en gros,

10:56c'est très simple.

10:57Pour rétablir les ZFE,

10:59il faut un amendement de rétablissement

11:01des ZFE en séance.

11:02Donc il faut qu'il y ait quelqu'un

11:03qui ose défendre les ZFE

11:05publiquement en séance publique.

11:07Et que la majorité adopte cet amendement.

11:11Mais considérant la majorité d'hier,

11:13je suis quand même clairement optimiste,

11:15si vous voulez.

11:16Et j'appelle d'ailleurs les collègues

11:17à garder le cap.

11:19Il y a une chose très intéressante là-dedans,

11:21c'est que c'est la vitesse

11:22avec laquelle ça s'est passé.

11:23Quand je dis la vitesse,

11:24vous allez me dire,

11:25ça fait trois, quatre ans,

11:26mais à partir du moment où il y a une campagne.

11:28Non mais c'est très intéressant.

11:29À partir du moment où il y a une campagne,

11:30et effectivement,

11:31que ce soit Alexandre Jordan ou d'autres,

11:33les gens réagissent à ça.

11:35Mais je vais vous dire quelque chose de médiatique.

11:37Mais moi je l'ai rencontré,

11:38Alexandre Jordan,

11:39je l'ai encouragé à y aller.

11:40Mais je vais vous dire quelque chose

11:41que vous avez dit

11:42et que je voudrais vous faire partager

11:43à nos auditeurs.

11:44Vous dites,

11:45on vous a dit,

11:46non, non, écoutez,

11:47monsieur le député,

11:48on ne peut pas vous recevoir

11:49parce qu'il n'y a pas de contradicteur.

11:50Mais est-ce qu'on ne comprend pas ?

11:52Moi je l'ai dit,

11:53parce que souvent on me dit,

11:54mais vous recevez par exemple Pierre Meurin,

11:56et vous ne portez pas la contradiction.

11:59Mais ce n'est pas ça le journalisme.

12:00Le journalisme,

12:01c'est de faire parler les gens

12:02et d'adopter quelqu'un d'autre

12:03qui vient de la gauche

12:04qui dit ce qu'il a à dire.

12:05Vous savez,

12:06on me disait ça

12:07quand il y avait pour le Covid.

12:08On me disait,

12:09mais vous ne répondez pas à Raoult.

12:10Je dis,

12:11mais je ne suis pas épidémiologue,

12:12je ne suis pas médecin.

12:13Non mais je veux dire,

12:14arrêtez cette imbécilité.

12:15Enfin pour revenir à ça,

12:16donc pour vous,

12:17c'est adopter.

12:18En plus vous,

12:19vous êtes mon client,

12:20parce que je suis déjà venu parler

12:21des ADF chez monsieur Roger

12:23J'ai votre oreille,

12:24j'en suis ravi d'ailleurs.

12:25Non mais,

12:26est-ce qu'à votre avis,

12:27c'est pratiquement fait ?

12:29Alors,

12:30attention,

12:31il reste quand même

12:32quelques obstacles à passer.

12:33Je suis optimiste

12:34pour la séance publique

12:35dans 15 jours.

12:36Attention,

12:37derrière,

12:38il y a deux autres étapes.

12:39La commission mixte paritaire,

12:40puisque le texte a été modifié

12:41entre l'Assemblée nationale

12:42et le Sénat,

12:43enfin entre le Sénat

12:44et l'Assemblée nationale

12:45en ordre chronologique.

12:46Donc il y a la commission mixte paritaire.

12:49Je pense que ça devrait le faire aussi.

12:52Mais après,

12:53vous avez le Conseil constitutionnel.

12:54Ah oui,

12:55qu'il doit ratifier.

12:56Et là,

12:57attention,

12:58c'est intéressant d'ailleurs,

12:59parce que le Conseil constitutionnel

13:00va être ramené

13:01sur ce sujet des ADF

13:02à se prononcer

13:03sur deux éléments.

13:04Un élément de forme

13:05et un élément de fond.

13:06C'est,

13:07est-ce que les ADF,

13:10est-ce que la suppression

13:11des ADF est conforme

13:12à la Constitution ou pas ?

13:14Ils vont essayer

13:15de regarder

13:16si c'est conforme

13:17aux droits européens.

13:19Et je tiens

13:20à démanteler

13:21cette fake news,

13:22si vous voulez.

13:23On dit oui,

13:24mais non,

13:25on ne peut pas supprimer les ADF

13:26parce que c'est l'Europe

13:27qui demande de faire des ADF.

13:28C'est parfaitement faux.

13:29L'Europe,

13:30dans des directives

13:31de 2008 et 2024,

13:32demande aux États

13:33d'améliorer la qualité de l'air,

13:34mais n'impose pas les ADF

13:35comme moyen d'y parvenir.

13:36Et pour le fond ?

13:37Et pour le fond ?

13:38Ça, c'est l'élément de fond.

13:39Et l'élément de forme ?

13:40L'élément de forme,

13:41c'est,

13:42est-ce que le Conseil constitutionnel

13:43va juger ou non

13:44que la suppression des ADF

13:45est un cavalier législatif

13:46dans le cadre de la loi

13:47de simplification

13:48de la vie économique ?

13:49Oui, oui.

13:50J'ajoute que cette loi,

13:51le travail en commission,

13:52était passionnant.

13:53Là, on a vraiment

13:54taillé dans l'art,

13:55si je puis me permettre.

13:56On a supprimé énormément

13:57de comités théodules

13:58qui ne servent strictement à rien.

13:59Vaste programme, ça.

14:00Travail d'air,

14:01très bien.

14:02Oui, mais pour le coup,

14:03j'ai un peu l'impression

14:04que pour la première fois,

14:05on s'est saisi du sujet

14:06de la simplification

14:07de façon volontariste.

14:08Volontariste.

14:09Eh bien, écoutez,

14:10c'est bien.

14:11De toute façon,

14:12Elon Musk vient bientôt en France.

14:13C'est le travail de Doge

14:14qu'il fait aux Etats-Unis.

14:15Et d'ailleurs,

14:16on aimerait avoir peut-être

14:17un bon audit général

14:18sur ce sujet.

14:19Mais si je puis me permettre

14:20une petite conclusion

14:21en trois phrases.

14:22Allez-y.

14:23Les ZFE,

14:24je travaille là-dessus

14:25depuis longtemps,

14:26mais vous ne pouvez pas dire

14:27aux Français les plus modestes

14:28qu'ils n'ont plus le droit

14:29de prendre leur bagnole

14:30pour aller se soigner,

14:31pour aller au boulot,

14:32pour emmener leurs enfants

14:33à l'école,

14:34pour aller consommer

14:35et pour aller voir

14:36les services publics.

14:37C'est une folie sociale,

14:38une démence sociale.

14:39Donc si vous voulez,

14:40en effet,

14:41ce sujet me tient à cœur

14:42depuis longtemps.

14:43Et il nous tient à cœur

14:44au Rassemblement National

14:45puisque Marine Le Pen

14:46s'est prononcée

14:47contre les ZFE

14:48dès la campagne présidentielle

14:49de 2022.

14:50De toute façon,

14:51ce n'est pas un sujet

14:52de droite et de gauche.

14:53C'est un sujet d'humanité

14:54bas de base.

14:55Oui.

14:56Moi, vraiment,

14:57je suis fier.

14:58Ça veut dire de condamner

14:59des millions d'automobilistes

15:00à ne pas pouvoir rentrer

15:01pour les moindres des choses.

15:02Pour la première fois,

15:03je me sens vraiment...

15:04Peut-être pas pour la première fois,

15:05mais là,

15:06je me suis senti vraiment utile.

15:07C'est-à-dire que j'ai des collègues

15:08qui ont eu

15:09l'honnêteté intellectuelle

15:10de reconnaître

15:11que les ZFE

15:12fallait arrêter.

15:13Voilà.

15:14D'ailleurs,

15:15je voudrais les saluer,

15:16tous.

15:17Eh bien, Pierre Meurin,

15:18ce n'est qu'un début.

15:19Continuez le combat.

15:20Merci, M. Bercoff.

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