Les gardes à vue des grands-parents maternels d'Émile, ainsi que celles de son oncle et se tante, pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre", ont été prolongées de 24 heures à l'issue d'une première journée d'auditions.
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00:00Les enquêteurs sont en train d'interroger les quatre personnes en garde à vue sur tout l'environnement familial, sur les liens entre les uns et les autres et sur, évidemment, le timing, l'emploi du temps de chacun, le jour J, le 8 juillet 2023, jour de la disparition d'Émile.
00:14En fait, les enquêteurs prévoient dans ce genre de garde à vue toute une série de questions, tout un canevas de questions et ensuite, ils s'adaptent forcément à la personne qu'ils ont devant eux.
00:23Soit on tient compte de l'état psychologique, de l'état physique de la personne. Est-ce qu'elle est apte à répondre ? Est-ce qu'elle craque ? Est-ce qu'elle pleure ? Est-ce qu'elle a besoin de davantage de pause ?
00:31Il y a aussi le rôle de l'avocat qui est important. Et puis là, on n'a pas une seule personne en garde à vue, on en a quatre.
00:37Donc, forcément, quatre personnes interrogées séparément avec quatre avocats différents et des récits, des déclarations qu'il faut croiser, recroiser.
00:45Est-ce que, par exemple, les grands-parents sont cohérents sur le timing ? Est-ce qu'il y a des dissonances ?
00:49Ça, c'est croisé par les enquêteurs, évidemment. Chaque enquêteur, chaque gendarme mène sa garde à vue. Souvent, ils sont deux, généralement.
00:56Et ensuite, ils se parlent, évidemment, et ils mettent en confrontation les éléments qu'ils ont recueillis.
01:01Ça, c'est pour ce qui se passe en garde à vue. On comprend aujourd'hui que les questions commencent à se resserrer vraiment sur les faits, sur la disparition d'Émile
01:09et sur, possiblement, l'implication d'un tiers. Il y a aussi tout ce qui se passe en dehors des gardes à vue.
01:13On a vu, nous, la saisie, hier, de la voiture du grand-père et la remorque des chevaux qui ont été emmenées par les enquêteurs.
01:21Est-ce qu'on va avoir une réponse rapide ? Et puis, il y a aussi toutes les auditions de témoins, hier.
01:25Voilà. Ça, c'est un autre élément intéressant. Il y a des auditions de témoins en parallèle.
01:29Oui, parce que l'enquête, elle se concentre… Les gardes à vue, évidemment, on ne peut pas mettre 25 personnes en garde à vue en même temps.
01:35C'est compliqué. Et puis, tous ne méritent pas, ne justifient pas.
01:40Les personnes les plus importantes sur lesquelles il y a des soupçons sont entendues sous le régime de la garde à vue.
01:46Mais leurs récits sont confrontés aussi aux auditions de témoins. Et là encore, c'est l'environnement familial qui est ciblé.
01:52Des témoins ont été entendus hier. D'autres le sont encore aujourd'hui.
01:56Par exemple, d'autres oncles et tantes du petit Émile, donc des enfants, des grands-parents,
02:01qui sont interrogés, là encore, sur les liens des uns des autres, sur ce noyau familial et sur ce qui a pu se passer le jour de la disparition d'Émile.