À Beyrouth, dans un quartier ravagé par l'explosion du 4 août, des centaines de jeunes bénévoles se mobilisent pour reconstruire les murs des habitants les plus fragiles.
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00:00On bâtit une nation plus que de bâtir des murs.
00:03Le mot d'ordre aujourd'hui c'est la reconstruction.
00:05On veut terminer la reconstruction
00:07et permettre aux familles de rentrer chez elles avant le début de l'hiver.
00:10Pendant ce temps-là,
00:13dans ce quartier pauvre et ravagé de Beyrouth depuis l'explosion du 4 août,
00:17ce sont des jeunes libanais, bénévoles pour l'ONG Offrejoie,
00:20qui oeuvrent à reconstruire les murs des habitants les plus fragiles.
00:23C'est vraiment les jeunes qui mènent à bien cette opération.
00:26Comme toutes les opérations qui ont été faites au Liban depuis l'arrivée de la neige jusqu'à maintenant.
00:30C'est les jeunes qui le font et je pense que c'est les jeunes qui vont continuer à le faire.
00:34On n'est pas intéressés juste par reconstruire des murs ou reconstruire des fenêtres.
00:37Aujourd'hui le travail qu'on est en train de faire c'est d'essayer de rendre leur dignité
00:41aux familles qui habitent dans la région
00:44et leur permettre de retrouver un semblant de vie normale.
00:47Ce quartier c'est Carantina, un ancien bidonville situé près du port.
00:51C'est l'un des quartiers les plus détruits par l'explosion.
00:55Ici, les volontaires s'improvisent ouvriers sous la supervision de professionnels.
01:00Vous avez ici les maçons.
01:02Juste en bas vous avez les menuisiers qui sont là.
01:07Et d'autres corps de métier juste en face.
01:09On a essayé de s'orienter vers les quartiers qui étaient un peu moins connus,
01:12un peu plus discrets, un peu plus difficiles d'accès.
01:15Et c'est ce qui nous a menés ici.
01:17On s'occupe de tout, c'est-à-dire on a décidé de tout reconstruire
01:20et de tout rétablir, même meilleur que c'était avant l'explosion.
01:24On va même refaire le jardin qui est derrière l'église ici.
01:27On s'occupe aussi des enfants ici.
01:29On essaie de les faire jouer de temps en temps.
01:31On reste avec les habitants quand ils ont des temps de prière,
01:33quand ils ont des petits rassemblements.
01:35On essaie aussi de garder un certain contact social.
01:37Près de 200 personnes sont mortes et 600 blessées
01:40après l'explosion sur le port de Beyrouth.
01:42Je suis fière que je sois encore en vie.
01:47J'ai de la chance.
01:51Parce que c'était vraiment une catastrophe.
01:55Comme Hanouna, ils sont nombreux à toujours vivre dans des appartements ravagés par l'explosion
02:00et 300 000 personnes sont aujourd'hui sans logement.
02:03On essaie de gagner la confiance de ces gens,
02:05vu que ces gens ont perdu la confiance en beaucoup de choses dans ce pays.
02:10Donc si on peut leur donner de l'espoir,
02:12ou bien donner peut-être un brin d'espoir dans le fait d'être sur le terrain tous les jours,
02:18mais autant que possible de leur dire qu'on est à côté de vous
02:21et on va vous aider à passer cette étape,
02:23que ce soit psychologiquement ou moralement,
02:25en les aidant à reconstruire,
02:27avec des travaux communautaires,
02:29vu qu'il y a des équipes communautaires qui sont en train de nous aider,
02:32en leur donnant à manger tous les jours.
02:34Donc être présent, c'est plus important que de reconstruire.
02:38C'est d'être toujours là.
02:39Parce que les murs, ils vont peut-être se redétruire un jour.
02:42Mais que les gens soient ensemble, main dans la main,
02:44vu qu'on a des volontaires qui viennent de toutes les régions.
02:46Il y a des volontaires qui font trois heures de route chaque matin
02:49pour venir de Rachaye, de Tripoli, d'Akkar,
02:52juste pour venir aider et qui reviennent,
02:54qui refont trois heures de route l'après-midi pour revenir à leur maison.
02:57Donc c'est un dévouement inégal et avant.