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Avec François Martin, géopoliticien et essayiste, auteur de "L'Ukraine, un basculement du monde" et "Le temps des fractures"

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##CA_BALANCE-2025-03-25##

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Transcription
00:00Alors, vous allez me dire, mais pourquoi vous avez choisi cette merveilleuse chanson ?
00:04Parce que hier, sur LCI, Darius Rauchbin, je recevais d'ailleurs ses stars habituelles,
00:13le général Yakovlev et Michel Goya.
00:16Et donc, voici, vous allez écouter ce que la question leur a posé Darius Rauchbin,
00:22et voici ce que d'abord le général Yakovlev et le collègue Goya ont répondu.
00:28Écoutez, on sent, comment dire, les chants désespérés sont les chants les plus beaux,
00:34et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. Écoutez.
00:38Comment est-ce que vous appelez ce qui se passe entre les Russes et les Américains ?
00:41On ne sait même pas comment nommer ce qui se passe, parce que c'est plus que de la détente.
00:45Ils sont en train de s'entendre, en hypathiser, certains disent même de s'allier.
00:49Est-ce que c'est possible ?
00:50Vous avez raison, c'est innommable.
00:52C'est la première fois qu'on voit ça, en tout cas des Américains.
00:56On est dans l'innommable, il n'y a pas de nom pour ça.
00:59Ils n'étaient pas du tout obligés de tout donner à Poutine, donc je n'ai pas de nom pour ça.
01:05Pactiser, oui, c'est peut-être le bon terme, un pacte qui ressemble effectivement,
01:09alors là on revient toujours à la comparaison avec les années 30,
01:14mais le pacte germano-soviétique en 1939, il surprend tout le monde.
01:18On est face à des ennemis qui sont apparemment inutiles,
01:21et puis d'un seul coup, changement d'alliance, qui prend tout le monde un peu à contre-pied,
01:27et uniquement pour des questions d'intérêts mutuels,
01:32et on est quand même quelque chose comme ça.
01:34On est dans une version du multivers, où les Etats-Unis sont passés à l'Est,
01:37enfin en tout cas l'administration américaine est passée complètement à l'Est,
01:41et ça, oui, ça surprend tout le monde.
01:43Alors les Etats-Unis sont passés à l'Est, l'administration américaine est passée à l'Est,
01:48voilà, tout est fichu, c'est innommable.
01:52François Martin, vous êtes géopoliticien, vous êtes essayiste,
01:55on vous a déjà reçu, et toujours avec plaisir, sur ce plateau.
01:58Vous êtes auteur de l'Ukraine et le basculement du monde,
02:01déjà titre assez prémonitoire, il faut le dire,
02:04et le temps des fractures, votre plus récent livre aux éditions Jean-Cyril Godefroy.
02:08Alors, qu'est-ce qui s'est passé effectivement ?
02:11Donc Trump a tout livré, il s'est abandonné à Poutine,
02:15d'ailleurs, un journal très sérieux, Le Point,
02:18disait avant-hier sur sa couverture,
02:22Trump, agent de Moscou, etc.
02:26Est-ce qu'on en est là ? Et qu'est-ce qui se passe véritablement
02:29qui provoque de tels sursauts ou de telles lamentations ?
02:37Alors, ce qui est étonnant, c'est que nos amis européens
02:40s'étonnent de quelque chose qui a été annoncé, expliqué
02:44détaillé en particulier par Marco Rubio
02:49lors d'une interview avec Megyn Kelly,
02:52le nouveau ministre des Affaires étrangères,
02:55qui a dit, l'ordre d'après 45, c'est fini.
03:01Nous avons reconnu que le monde unipolaire ne fonctionne pas,
03:04d'ailleurs, on a raté notre coup,
03:06et aujourd'hui, ce qui va fonctionner, c'est un monde multipolaire
03:09dans lequel il y a nous, la Russie et la Chine.
03:13Il l'a dit comme ça.
03:14Donc, dans un système comme celui-là,
03:16ce qui est important pour les Américains,
03:18et c'est totalement stratégique,
03:20c'est de découpler autant que faire se peut,
03:22la Russie et la Chine,
03:24parce que si demain, ils ont un problème avec la Chine,
03:26ils ne veulent pas être un contre deux,
03:28mais ils veulent être un plus un plus un,
03:30dont un au milieu qui est capable de faire le...
03:34La médiation, presque.
03:36Voilà, c'est exactement.
03:37Et pour payer ce prix-là,
03:40ils sont prêts à larguer l'Ukraine en entier.
03:43Ils s'en foutent de l'Ukraine.
03:45Il dit, Brzezinski, c'est fini.
03:48Le mythe du Grand Échiquier, c'est fini.
03:50Rome et Carthage ont décidé de signer un accord
03:53pour se partager la Méditerranée.
03:55Mais alors, est-ce que c'est le pacte germano-soviétique,
03:57comme disent certains ?
03:58Est-ce que c'est Munich, comme disent d'autres ?
04:01Munich, si nous, le but, c'est de nous bouffer,
04:04nous, oui, c'est Munich, d'une certaine façon.
04:07Mais je veux dire, ce qui est étonnant,
04:08c'est que c'est clair comme le jour.
04:10Nous, on a vécu comme des...
04:13Je vais dire un mot assez brutal,
04:15comme les prostituées d'un système colonialiste,
04:19je veux dire, dirigé par les Américains et les Russes,
04:22d'une certaine façon ailleurs.
04:24Et aujourd'hui, on a simplement changé le système.
04:26Et nous, on ne veut pas l'accepter.
04:28Mais c'est très simple.
04:29Alors, ils n'ont pas de problème de fond,
04:31puisque, en même temps, les Russes ont intérêt
04:33à se découpler autant que faire se peut des Chinois,
04:36sans que ça paraisse une trahison.
04:38Par contre, ils ont l'un comme l'autre un problème de forme,
04:41c'est que si Trump largue tout,
04:43comme il a d'ailleurs annoncé qu'il allait le faire
04:45par la voie de Rubio,
04:47on ne manquera pas de l'accuser,
04:49c'est ce que les Européens font, d'être un traître.
04:51Et d'un autre côté,
04:53Poutine ne veut pas se faire appeler parxi,
04:55disant, dis donc, t'embrasses ta nouvelle copine
04:57dès le premier soir, et moi.
04:59Donc, il a intérêt à faire ça.
05:01Personne n'est dupe sur le fond
05:03de ce nouveau positionnement russe
05:05qui correspond à la nature des choses
05:07et à l'envie des Russes de revenir aussi vers l'Europe,
05:10mais il ne faut pas que ça se fasse
05:12de façon trop ostentatoire.
05:14C'est pour ça qu'on habille un peu des choses.
05:16Cette pièce de théâtre,
05:18elle est connue de tous,
05:21et elle est visible de tous.
05:23Elle est déjà jouée, à votre avis, François Martin ?
05:25Elle est en train d'être jouée, parce qu'on dit,
05:27on va s'occuper des ports, on va regarder ça.
05:29Mais sur le fond, stratégiquement,
05:32les Russes et les Américains sont absolument d'accord.
05:34En plus, il y a quelque chose
05:36qui se surajoute à ça,
05:38c'est que ce sont des conservateurs des deux côtés
05:40qui ont mis le conservatisme
05:42dans la racine même
05:44de leur engagement, puisque l'un a dit
05:46que la famille, dans sa constitution,
05:48c'était un homme, une femme et des enfants,
05:50et l'autre, dans son discours d'investiture,
05:52a dit qu'il n'y avait que deux gens.
05:54Donc, il se retrouve avec deux conservatistes,
05:56plus l'église au milieu du village,
05:58tout le reste du monde
06:00qui est comme ça,
06:02qui sont eux qui défendent
06:04une philosophie qui est celle que j'appelle
06:06de la sexualité reproductive,
06:08comme principe,
06:10pas comme comportement, mais comme principe.
06:12Et nous, on défend un principe
06:14de sexualité récréative.
06:16Donc, leur idée, c'est de nous flinguer
06:18parce que tout ce qui est
06:20anti-conservateur, c'est des progressistes.
06:22Donc, ils ne veulent pas des progressistes.
06:24Donc, je dirais,
06:26dans la lunette du sniper,
06:28il y en a trois,
06:30il y a Leyen, il y a Macron
06:32et il y a Starrmer.
06:34Donc, c'est les trois qui vont faire
06:36sauter parce que, par ailleurs,
06:38et puis, la démonstration
06:40sera comme ça, complète,
06:42Trump n'a absolument pas besoin
06:44de l'OTAN parce que dès qu'il y a
06:46un dollar qui sort des États-Unis
06:48pour aller alimenter les lessiveuses,
06:50il dit, on vole les petits
06:52américains qui sont ceux qui m'aiment
06:54et que j'aime.
06:56Donc, il ne va pas payer les militaires qui sont là,
06:58foutre et qu'ils feront jamais la guerre, j'exagère un peu mais dans son esprit c'est ça,
07:01et il n'a pas besoin de l'OTAN, ni même de l'Europe, pour que tous les petits Européens viennent le voir quand il en aura besoin,
07:08il n'aura qu'à siffler, il dit attend je te mets 250% sur tes vins et tes alcools,
07:13si t'es pas demain à la Maison-Blanche, demain matin à 8h, et quel que soit le...
07:18Voilà, donc il n'a pas besoin de tout ça, il va économiser beaucoup d'argent, il les tiendra tout autant,
07:25et donc ça, c'est pas compliqué de comprendre que ça va se passer comme ça.
07:30Mais quand même, François Martin, extraordinaire bouleversement du monde en quelques années.
07:34Ah bah totalement, en quelques mois, en fait, moi je l'avais vu dans mon livre, c'est pour ça que je l'ai appelé comme ça,
07:40parce que ça fait 40 ans que je voyage et que je vois que le rapport de force change petit à petit,
07:45mais il fallait un déclencheur, et il y en a eu deux d'abord, un ça a été la guerre d'Ukraine,
07:50et le deuxième c'est l'arrivée de Trump, et aujourd'hui, on s'aperçoit que le monde a changé, mais ça fait longtemps qu'il a changé.
07:57Oui, sauf qu'il n'y avait pas cette... enfin il fallait, vous savez, c'est toujours l'étincelle qui provoque...
08:02Voilà, c'est ça, absolument, c'était à la fois un révélateur et un accélérateur.
08:06Et alors, quid quand même, alors du coup, quid de Zelensky ?
08:09Alors, Zelensky, il faut bien comprendre une chose, là tout à l'heure, avant d'arriver, j'entendais, touchez pas au Grisby.
08:16Mais l'affaire d'Ukraine, c'est touchez pas au Grisby, à la puissance 1 million.
08:22C'est la plus belle affaire de lessiveuse du siècle.
08:26Au bois.
08:27On a mis combien ? 600 milliards ? 300 milliards les Américains ? 300 milliards ?
08:32Plus Européens.
08:33Plus tout ce qu'il y a de l'autre côté, c'est-à-dire la vente des terres rares, des terres agricoles, etc.
08:38Donc ça fait quoi ? Un petit business peut-être de 1000 milliards d'euros, si on fait ça, ou de dollars dans les deux sens.
08:44Et qui c'est qui est au cœur de cette affaire ?
08:47C'est Zelensky.
08:48Je dirais, le patron de la boîte de lessiveuse, c'est lui.
08:56A côté de son palais, il y a une petite boutique où il y a écrit « Zelensky & Friends »,
09:00comme on disait au Nigeria, « Dealer in all kinds of goods and services ».
09:05Extorsion de fonds...
09:07Les copains et les coquins.
09:08Extorsion de fonds, vol, etc. et compagnie.
09:11Parce que, sur tout ce qui se fait dans un sens, les ventes d'armes, les détournements, l'argent qui est donné,
09:18il touche, lui et ses copains qui sont autour.
09:21Sur tout ce qui se fait de l'autre côté, sur les biens, etc., il touche.
09:25Non seulement il est le PDG de cette boîte, mais il en est aussi le directeur commercial,
09:29parce que c'est lui-même qui va chercher les fonds lui-même.
09:32Oui, d'ailleurs, Trump a dit « Quel extraordinaire businessman ».
09:35Il va quelque part et il revient avec 60 milliards. Il est très fort.
09:38Il va sortir de la logique politique pour comprendre son rôle dans la logique commerciale.
09:44Et si on se met dans la logique commerciale, on comprend que s'il sort de la place où il est aujourd'hui, il perd tout.
09:51Si les affaires se font directement entre les Russes et les Américains,
09:54ce n'est plus « Zelensky & Co. », c'est en face « Trump & Putin & Friends ».
10:00Donc, il ne touche plus, et les autres non plus.
10:03Donc, chaque fois qu'il va négocier, il reçoit sur un texto de ses copains, les Kolomoisky, les Akhmetov, etc.,
10:12un petit texto qui dit « Garde bien pognon si tu veux pas faire sauter caisson ».
10:17C'est ça le truc.
10:20On est très loin de Zelensky, là. Est-ce que vraiment vous y allez fort, François Martin ?
10:25On est très loin de Zelensky en Churchill, comme on nous l'a dépeint, comme certains nous l'ont dépeint.
10:31C'est un fait acquis que l'Ukraine est le pays le plus corrompu au monde.
10:36Donc, le patron du pays le plus corrompu au monde serait l'un des hommes les moins corrompus au monde,
10:42à qui on veut faire croire ça.
10:44Et donc, pour les lendemains qui, j'espère, seront des lendemains de paix, en tout cas on le souhaite tous,
10:51y compris pour les Ukrainiens, parce que, pas oublié, il y a eu un million de morts et de blessés,
10:56c'est pour rien, il faut le dire, pour rien.
10:59C'est ça qui est terrifiant dans cette histoire aussi.
11:03À votre avis, ça va aller assez vite, on ne va pas faire les voyants, ni lire dans le marque de café,
11:10mais est-ce que ce mouvement entre Trump et Poutine pour se partager,
11:15on ne va pas faire Yalta non plus, mais pour se partager un peu, c'est déjà très avancé ?
11:22Et surtout, je vais vous poser la dernière question, François Martin, quid de l'Europe ?
11:27Que devient l'Europe dans cette galère ?
11:30Avant, je réponds juste sur une phrase, sur le positionnement de Zelensky que j'ai bien expliqué,
11:36mais les oligarques qui sont autour de lui, en même temps ils les protègent, de par son statut comme j'ai dit,
11:43en même temps ils le tiennent, parce que ce sont eux qui sont les patrons et les propriétaires des brigades de représailles,
11:50les Pravis Sector, ce sont des brigades privées qui sont à eux.
11:55Ils sont propriétaires des biens du Donbass.
11:58C'est pour ça que chaque fois qu'il a négocié quelque part, c'est en premier prérequis.
12:01Sauf que le Donbass est russe aujourd'hui ?
12:03Aujourd'hui, c'est ça le problème, parce que tous ces oligarques ont l'essentiel de leur pognon dans le Donbass.
12:10Je suppose que comme ils se battent contre les russes aujourd'hui,
12:14ils n'ont pas été négociés par derrière avec les russes,
12:17ou peut-être l'entrée qu'ils font, la garantie de leur titre de propriété sur les biens qui vont être perdus.
12:24Et je pense que c'est une partie du problème.
12:27Parce que si les russes leur avaient garanti ça, ils auraient lâché les hélines depuis longtemps.
12:31Donc pour vous, la guerre peut continuer, on n'est pas à la veille de la résolution et de la paix ?
12:36Je dirais que ça va dépendre de la façon dont on va réussir à convaincre les oligarques,
12:43parce que c'est l'autre acteur extrêmement important dans cette affaire dont personne ne parle.
12:47Mais en fait, c'est eux le problème.
12:49François Martin, c'est intéressant d'éclaircir là-dessus.
12:53Et dernière question, quid de l'Europe ?
12:56Alors, oui, quid de l'Europe.
12:58L'Europe dans cette affaire, je dirais, je vais dire quelque chose,
13:03la grande rue de l'Europe qui était la plus belle rue du monde,
13:07c'est devenue la rue des prostituées, aujourd'hui.
13:10On peut dire ça comme ça.
13:11Parce qu'ils ont vendu leur peuple, en fait, pour des préventes de l'argent, etc.
13:16En gros, c'est le pacte de Varsovie à l'envers.
13:18Donc ils sont respectés par personne parce qu'ils n'ont pas voix au chapitre.
13:22Donc le jour où, je dirais, les macs de partout vont se réunir à Riad
13:28pour manger un bon couscous au restaurant des Sables pour se repartager le monde,
13:32eux, ils ne sont pas invités.
13:34Mais ils seront peut-être au menu, ils seront peut-être parmi les plats.
13:37Donc ils sont furieux parce qu'ils ne sont pas invités.
13:40Alors, Starmer, lui, est furieux parce qu'il a un peu la position de Zelensky sur le plan politique.
13:46C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une affaire de déstabilisation quelque part,
13:51il est quelque part le poisson pilote des Américains, où il se considère comme tel.
13:55Donc il faut qu'il soit dans la combine.
13:57On l'a déjà vu avec Boris Johnson.
13:58Il faut qu'il soit dans la combine, sinon il n'existe plus.
14:01Et nous, notre président, il veut être la reine du bal, je dirais.
14:05C'est pas le même problème.
14:07C'est un problème chez nous, c'est de la part d'Emmanuel Macron,
14:11c'est un problème de notoriété et un problème d'existence.
14:14Parce que, sur le plan intérieur, il est tellement affaibli qu'à mon avis, il n'a plus d'existence.
14:19Donc il essaye d'exister d'une autre façon.
14:21Et s'il n'est pas en politique quand on n'est pas dans le champ de la caméra, on n'existe pas.
14:25Et tous les autres ? Il y a quand même l'Allemagne, l'Italie, etc.
14:29Les autres, je dirais, ils regardent ce qui est en train de se passer.
14:33Aujourd'hui, ils sont tellement démonétisés par l'accélération du monde, comme on l'a dit,
14:39alors qu'ils auraient pu le prévoir.
14:42Parce que, quand on est en politique, on prévoit.
14:45La politique, c'est prévoir.
14:47— Gouverner, c'est prévoir, disait un certain Manes France.
14:49— Tout à fait. Alors, ils savaient quand même, ils voyaient arriver Trump depuis des années.
14:53Est-ce qu'ils ont noué, est-ce qu'ils ont créé des passerelles ?
14:57Ils ont vu que Poutine allait gagner.
15:01On le voyait venir. Est-ce qu'ils ont fait des passerelles ?
15:04Ils ne l'ont pas fait. Pourquoi ? Parce que, eux, il faut bien avoir ça aussi.
15:08Leur logiciel, c'est des logiciels de progressistes.
15:11Donc, les conservateurs, pour eux, les leaders conservateurs comme Trump ou Poutine,
15:15à la limite, c'est des ennemis de l'humanité.
15:18Pour reprendre l'expression de Robespierre, c'est des ennemis de l'humanité.
15:21Donc, on ne leur parle pas.
15:23Donc, ils se sont, eux, mis, enfermés, je dirais, dans une bulle progressiste,
15:28alors que le monde est conservateur.
15:31Donc, ils sont coincés. Ils sont tellement mâles,
15:36ils sont comme les poissons dans un bocal, ils tournent en rond,
15:39puis de temps en temps, il y en a un qui saute, qui fait bloup, bloup, et qui retombe.
15:42Mais, ils n'ont plus de pouvoir, aujourd'hui.
15:44Donc, ils agitent pour essayer d'exister auprès de leur peuple.
15:48Ah ben, dis-donc, pour nous, c'est extrêmement optimiste, mon cher François Martin.
15:53C'est pessimiste, tant qu'ils sont là.
15:55Le jour où ils ne sont plus là, c'est très optimiste.
15:57Merci, François Martin. En tout cas, vous avez des éclaircissements.
16:01On verra, certains seront très d'accord avec vous, d'autres, pas du tout.
16:04Mais, au moins, vous avez le mérite de parler franc.
16:08Je ne dirais pas de parler vrai, mais de parler franc, c'est déjà un grand mérite, aujourd'hui,
16:12dans ces temps d'enfumage et d'opacité.
16:16Merci.

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