Auteur d'une tribune affirmant que «la restauration n'a pas besoin d'immigration», le restaurateur Stéphane Manigold justifie sa position : «Nous avons 45.241 serveurs disponibles immédiatement, payés par un chômage choisi. [...] Je suis excédé par notre système social trop généreux».
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Moi, comme votre téléspectateur, je bondis à chaque fois de ma chaise
00:03lorsque j'entends ces personnes, ces grands chefs expliquer
00:07qu'il faut beaucoup de main-d'oeuvre immigrées.
00:10La réalité, elle est tout autre sur le terrain et je donne les chiffres.
00:14Sur la France entière, nous avons 45 241 serveurs
00:18qui sont disponibles immédiatement pour retrouver le chemin du travail
00:23et ils sont payés par ce qu'on appelle le chômage.
00:26C'est un chômage choisi.
00:28Il y a aujourd'hui 57 000 cuisiniers disponibles immédiatement.
00:32Donc, ces personnes qui ne reprennent pas le chemin du travail, c'est un choix.
00:35Imaginez deux secondes,
00:37ceux qui nous regardent à la télé, ils ont certainement une voiture.
00:40Ils sont assurés et ce n'est pas pour autant qu'ils vont se prendre un arbre
00:43en disant c'est bon, je suis assuré, je peux rentrer dedans.
00:45Si vous voulez, comme beaucoup de Français, moi, je suis un chef d'entreprise.
00:49Je suis excédé par notre système social qui est beaucoup trop généreux.
00:53Un parachute social, il est là pour de l'aléa.
00:56Il est là pour aider au moment où vous en avez besoin
00:58et certainement pas de financer l'oisiveté,
01:02comme certaines personnes de l'ELFI, notamment, voudraient nous faire croire.
01:05Je crois qu'il faut remettre en cause ce système.
01:08On ne peut pas, dans des secteurs en tension comme la restauration,
01:11protéger des gens pendant 18 ou 24 mois à ne rien faire.
01:14Ce n'est pas possible.
01:15Et concernant l'immigration, rien qu'avec ces chiffres,
01:17je viens de vous démontrer qu'à date, nous n'en avons pas besoin
01:21dans la mesure où il y a déjà des personnes sur le sol français
01:25qui sont à jour de leurs papiers, qui ont les autorisations de travail
01:28et qui, pourtant, ne prennent pas le chemin du travail.