L'Algérie a refusé une liste de soixante noms de ressortissants algériens, dont l'expulsion était jugée prioritaire par la France, dans un contexte de tension entre les deux pays. Alors qu'Alger dit rejeter les "menaces" et les "velléités d'intimidation", le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a promis une "riposte graduée".
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00:00Si vous voulez, l'Algérie, ce n'est pas un regain de tension, c'est la poursuite des tensions, c'est-à-dire c'est le refus systématique du retour de ceux qui n'ont pas un droit au séjour en France,
00:10qui sont documentés, c'est-à-dire qu'on sait qu'ils sont algériens, qui en plus ont rompu les règles de l'hospitalité, c'est-à-dire ce sont des sortants de prison,
00:18et à qui on dit à l'Algérie, les règles internationales, c'est que vous devez accepter que vos nationaux retournent dans leur pays dès lors qu'ils n'ont pas un titre de séjour ici.
00:29Ça veut dire que pour vous, si je vous écoute, c'est la règle. En fait, il n'y a même pas d'ambiguïté, il n'y a même pas de discussion.
00:35Il n'y a pas d'ambiguïté.
00:37Ils ont leur passeport, ils sont algériens, ils repartent.
00:39Vous parlez là des 60 noms, mais dans les jours qui viennent de précéder, de nouveau, il y a eu deux personnes qui ont été ramenées jusqu'à l'aéroport d'Alger avec un document d'identité algérien,
00:52avec un laissé-passer consulaire qui avait été déjà délivré, et les autorités algériennes ont demandé aux policiers de les ramener en France.
00:59Ils n'ont même pas passé la douane.
01:00Vous vous rendez compte ? Personne ne fait ça, enfin.
01:04On aurait des délinquants français aux États-Unis ou au Canada, les Américains les expulseraient.
01:13On ne dirait pas aux Américains, écoutez, non, on ne les veut pas parce que ce sont des mauvais Français et vous les gardez chez vous.
01:18Donc à Roissy, c'est comme si on imaginait qu'effectivement à l'arrivée à Roissy d'un vol américain, on leur dise non, non, vous les reprenez chez vous ?
01:24C'est l'affaire des OQTF et l'élément en plus d'une stratégie de tension avec la France qui ne remonte pas en réalité à la question marocaine.
01:34Il faut se souvenir qu'en juin 2023, c'est le président Tebboune qui réintroduit dans l'hymne national algérien un couplet anti-français qui a par ailleurs une histoire même dans la guerre de libération nationale algérienne.
01:47Vous datez de ce moment-là, le moment de bascule ?
01:50Moi, je date le moment de bascule du moment où M. Tebboune a été mal élu avec très peu de participation de la population algérienne.
01:58Et M. Tebboune qui par ailleurs est arrivé au pouvoir en brisant le mouvement social qui était un mouvement pour la démocratie en Algérie qu'on appelait le Hirak
02:07et qui systématiquement a essayé de trouver une légitimité en augmentant la tension avec la France, en activant un sentiment nationaliste qui a des aspects un peu suicidaires.