Tout Paris n'a pas vibré devant la nouvelle victoire du PSG face à l'OM. De nombreux Parisiens ou "banlieusards" faisaient grise mine, et pour cause, ils supportent, eux, le rival olympien.
“OM Capitale” tente en toute discrétion de fédérer ces supporters “infiltrés” depuis 2018 et le parcours jusqu'en finale de Ligue Europa. “Cela permet aux fans marseillais vivant sur Paris, que ce soit des expatriés ou des Parisiens qui supportent Marseille de se retrouver pour regarder les matchs ensemble”, explique Mathieu, l'un des membres actifs. “J'en avais marre de regarder les matches toute seule chez moi, abonde Lisa. Avec 'OM Capitale', j'ai trouvé des gens qui partagent la même passion.”
Avant chaque rencontre de l'Olympique, un message est donc posté sur le compte Twitter de l'association. “Info Rasso OM-Lens”, pouvait-on par exemple lire la semaine dernière.
Le contact se fait ensuite en privé et le rassemblement se fait dans un bar partenaire. “Il y en a plusieurs”, coupe Lisa qui n'en dira évidemment pas plus pour des raisons de sécurité.
Car être une association de supporters de l'OM en plein Paris n'est pas de toute tranquillité. En 2018, lors de la demi-finale retour, un groupe est attaqué dans un bar par des individus cagoulés avec des “de jets de projectiles”. Deux semaines plus tard, pour la finale, Arnaud, un autre membre, en croise qui remontent les rues à la recherche de personnes qui seraient habillées de tenues bleu et blanches. Ils seraient dans le viseur d'ultras parisiens, qui tenteraient d'ailleurs “d'infiltrer leur groupe” par les canaux de communication. “On fait très attention aux personnes qu'on intègre”, précise Lisa.
Quand la fête secrète derrière les quatre murs d'un bar démarre, en revanche, elle fait du bruit. Malgré la piètre saison de l'OM, plusieurs centaines de fidèles étaient présents pour la campagne de coupe d'Europe de la saison dernière, transformant les établissements en mini-Vélodrome. “Parfois ça déborde un peu quand même, en 2019 on avait craqué des fumigènes dans les rues après le doublé de Payet contre Lyon”, se souvient Nico. “Mais sur les petits matches, on est qu'une quinzaine”, s'amuse Fatima.
Mais pourquoi des Parisiens d'origine comme cette dernière n'ont-ils pas choisi le PSG ou cédé à la mode du “footix”, en changeant de club devant les milliards et les stars du Qatar ? “Je suis allé au Parc pour un OM-PSG en 1990, se souvient Ali, qui est pourtant un vrai “titi”. Il n'y avait pas d'ambiance au Parc et j'ai passé le match à regarder le parcage, j'ai aussi vu Chris Waddle et je suis devenu supporter de l'OM.” Mathieu, lui, fait partie de ces cadets qui voulaient défier le grand frère et choisissant le rival. À 20 ans, pourtant, peu des Parisiens de sa génération ayant grandi avec le Qatar ont fait ce choix.
Dimanche soir, pourtant, ils n'ont tous pu que pu constater la supériorité du club de leur ville face à celui de leur coeur. “C'est plus important d'avoir un club qui vit avec une
“OM Capitale” tente en toute discrétion de fédérer ces supporters “infiltrés” depuis 2018 et le parcours jusqu'en finale de Ligue Europa. “Cela permet aux fans marseillais vivant sur Paris, que ce soit des expatriés ou des Parisiens qui supportent Marseille de se retrouver pour regarder les matchs ensemble”, explique Mathieu, l'un des membres actifs. “J'en avais marre de regarder les matches toute seule chez moi, abonde Lisa. Avec 'OM Capitale', j'ai trouvé des gens qui partagent la même passion.”
Avant chaque rencontre de l'Olympique, un message est donc posté sur le compte Twitter de l'association. “Info Rasso OM-Lens”, pouvait-on par exemple lire la semaine dernière.
Le contact se fait ensuite en privé et le rassemblement se fait dans un bar partenaire. “Il y en a plusieurs”, coupe Lisa qui n'en dira évidemment pas plus pour des raisons de sécurité.
Car être une association de supporters de l'OM en plein Paris n'est pas de toute tranquillité. En 2018, lors de la demi-finale retour, un groupe est attaqué dans un bar par des individus cagoulés avec des “de jets de projectiles”. Deux semaines plus tard, pour la finale, Arnaud, un autre membre, en croise qui remontent les rues à la recherche de personnes qui seraient habillées de tenues bleu et blanches. Ils seraient dans le viseur d'ultras parisiens, qui tenteraient d'ailleurs “d'infiltrer leur groupe” par les canaux de communication. “On fait très attention aux personnes qu'on intègre”, précise Lisa.
Quand la fête secrète derrière les quatre murs d'un bar démarre, en revanche, elle fait du bruit. Malgré la piètre saison de l'OM, plusieurs centaines de fidèles étaient présents pour la campagne de coupe d'Europe de la saison dernière, transformant les établissements en mini-Vélodrome. “Parfois ça déborde un peu quand même, en 2019 on avait craqué des fumigènes dans les rues après le doublé de Payet contre Lyon”, se souvient Nico. “Mais sur les petits matches, on est qu'une quinzaine”, s'amuse Fatima.
Mais pourquoi des Parisiens d'origine comme cette dernière n'ont-ils pas choisi le PSG ou cédé à la mode du “footix”, en changeant de club devant les milliards et les stars du Qatar ? “Je suis allé au Parc pour un OM-PSG en 1990, se souvient Ali, qui est pourtant un vrai “titi”. Il n'y avait pas d'ambiance au Parc et j'ai passé le match à regarder le parcage, j'ai aussi vu Chris Waddle et je suis devenu supporter de l'OM.” Mathieu, lui, fait partie de ces cadets qui voulaient défier le grand frère et choisissant le rival. À 20 ans, pourtant, peu des Parisiens de sa génération ayant grandi avec le Qatar ont fait ce choix.
Dimanche soir, pourtant, ils n'ont tous pu que pu constater la supériorité du club de leur ville face à celui de leur coeur. “C'est plus important d'avoir un club qui vit avec une
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00:00Alors moi je suis née et j'ai grandi en région parisienne puis je suis tombée amoureuse de l'OM.
00:03Est-ce que vous savez qu'il existe un groupe de supporters olympiens infiltrés ici même,
00:07en plein cœur de la capitale ? On les a rencontrés.
00:16Alors du coup l'OM Capital c'est une asso de supporters marseillais en région parisienne.
00:21Donc ça a été créé en 2018 à l'occasion de l'épopée européenne d'Europa League.
00:25Ça permet aux supporters marseillais vivant sur Paris, que ce soit des expatriés ou juste
00:31des parisiens qui supportent Marseille, de se retrouver et de pouvoir regarder les matchs
00:36ensemble et parfois effectuer des déplacements.
00:39J'en avais un peu marre de regarder les matchs toute seule chez moi.
00:42Ça me permet de rencontrer aussi d'autres personnes qui partagent la même passion que
00:45moi et de kiffer les matchs ensemble.
00:47Pour les matchs de Coupe d'Europe on était vraiment beaucoup dans le bar avec le tam-tam,
00:52la grosse ambiance et puis un fumigène qui a été craqué à l'extérieur une fois
00:57que le match était gagné.
01:02Je suis allé à un PSG Marseille et du coup j'avais passé le match à regarder le parkage
01:09marseillais qui était à l'époque à Hauteuil.
01:12Je suis né à Marseille.
01:13Je suis installé à Paris depuis 2018.
01:15Ça m'a permis de faire plein de rencontres, plein de belles rencontres tout en soutenant
01:19mon club.
01:20Il y a beaucoup de gens qui nous contactent sur Twitter parce qu'on a un compte Twitter.
01:23Nous on fait un tri en amont évidemment et puis une fois que c'est accepté on donne
01:29les infos des rassemblements qui changent un peu tout le temps.
01:38C'est déjà arrivé par le passé notamment en 2018 lors de l'épopée européenne qu'il
01:42y a eu des petits soucis d'ultra parisiens qui cherchaient à attaquer les supporters
01:48marseillais qui se rassemblaient.
01:50Après nous on n'a aucun lien avec un groupe officiel de Marseille.
01:53On ne cherche pas à en avoir.
01:55On n'est pas revendiqués ultra du tout.
01:57On se doit d'être vigilants, on l'est, mais c'est impossible entre Marseille de
02:03ne pas se réunir sur Paris ou en région parisienne.
02:05On n'est pas là pour provoquer, on vit juste notre passion de notre côté.