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Le journaliste Ivan Rioufol est revenu sur l'échange à venir entre Donald Trump et Vladimir Poutine : «Ce sont la Russie et les Etats-Unis qui sont en train de gérer le sort de l’Ukraine» dans #180minutesInfo.

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00:00— Après, il n'a pas fait un catalogue complet, mais... — Donald Trump est un homme pressé. Il veut absolument aller au bout de ce processus de paix qui a été enclenché avec l'aval, malgré tout, de Vladimir Poutine.
00:10Donc il y a un processus de paix, malgré tout, qui est là et qui pourrait aller à son terme, sauf que face à ce processus de paix, vous avez l'Europe et singulièrement le président français
00:22qui s'opposent au nom d'une non-capitulation de l'Ukraine, qui s'opposent naturellement à ce que Trump aille trop vite. Mais en s'opposant à ce que Trump aille trop vite,
00:31il s'oppose également à ce processus de paix-là. Donc il y a une contradiction intrinsèque, si je puis dire, dans des intérêts européens et français,
00:38d'autant qu'Emmanuel Macron, depuis maintenant un an, a toujours dit qu'il était hors de question que la Russie gagne cette guerre.
00:43Or, l'Ukraine s'est remarquablement battue, mais l'Ukraine a déjà perdu cette guerre. Certes, la Russie n'a pas été jusqu'à Kiev, comme Poutine le disait avec fourfenterie
00:55en disant qu'il y aurait 3 jours. Il n'a pas réussi, mais il a réussi quand même, malgré tout, à s'approprier 20% du territoire ukrainien, enfin les terres qu'il désirait.
01:04Il a réussi à avoir la garantie que l'OTAN ne s'installerait pas en Ukraine, ce qui était quand même une des causes fondamentales de cette guerre-là.
01:10Et donc – je vais reprendre les termes qui avaient été ceux de Trump quand il s'adressait d'une manière si désobligeante à Zelensky – l'Ukraine n'a plus les cartes, malheureusement.
01:20Et on s'aperçoit que c'est une guerre qui était une guerre – où les Européens, d'ailleurs, n'ont pas leur mot à dire – qui avait été diligentée par les États-Unis eux-mêmes,
01:28les États-Unis qui, aujourd'hui, trahissent l'Ukraine indéniablement également. Et donc on est dans ce jeu de dupe où on se rend compte aujourd'hui que ce sont les deux puissants,
01:37dans le fond, la Russie et les États-Unis, qui sont en train de gérer le sort de l'Ukraine face à une Europe qui est malgré tout encore désarmée.

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