Avec Jean-François Rial, président-directeur général de Voyageurs du Monde et auteur de "Le chaos climatique n'est pas une fatalité" aux éditions L’Archipel
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:04La Vérité en face jusqu'à 10h, avec ce sujet, le chaos climatique n'est pas une fatalité.
00:12Jean-François Rial, bonjour.
00:14Bonjour Patrick.
00:15Vous êtes patron de Voyageurs du Monde depuis 30 ans, c'est ça ?
00:23Certains vont se dire « Voyageurs du Monde, il se pose des questions aussi parce que lui-même fait voyager l'avion, etc.
00:34Est-ce qu'il veut se donner bonne conscience ? »
00:36Vous êtes convaincu de ce que vous dites dans ce livre, avec Mathieu Béloir, je le précise au passage.
00:45C'est-à-dire que vous voyez la situation telle qu'elle évolue et vous dites qu'on peut intervenir,
00:51ce n'est pas une fatalité.
00:52C'est-à-dire qu'en fait, ce que nous pensons, c'est que d'abord, la première chose, c'est qu'on ne peut pas se permettre,
00:59probablement, sauf à aller vers des désastres économiques et humains très lourds, de dépasser 2 degrés.
01:07On ne peut pas tellement se permettre.
01:091,5 degré, bon, on a raté, on y est déjà, mais dépasser 2 degrés, ça va être compliqué.
01:16Il y a un dernier rapport de grands scientifiques qui est sorti, je ne veux pas faire peur à tout le monde,
01:21mais enfin, ce n'est pas des ayatollahs écologistes, ces gens-là, des gens très pointus, brillants,
01:27des scientifiques du monde entier qui ont dit qu'on risquait, si on continuait sur la courbe actuelle,
01:32c'est-à-dire d'aller vers à peu près 3 degrés, de perdre 4 milliards d'individus entre 2070 et 2090 sur Terre.
01:40Donc c'est quand même du très lourd.
01:42Alors, si on ne veut pas dépasser 2 degrés, le problème, c'est qu'il faudrait qu'on baisse nos émissions par an,
01:51d'à peu près ce qu'on les a baissées pendant le Covid, au niveau mondial.
01:55Oui, mais on s'est arrêté de vivre pendant le Covid.
01:57Oui, et donc ce n'est pas possible, on ne va pas le faire.
02:00Et en même temps, il faut le faire.
02:01Donc comment on règle ce problème, ce squeeze, parce qu'en fait on est sur deux contraintes incompatibles,
02:07eh bien, ce que nous pensons avec Mathieu, Béloir, c'est qu'il faut qu'on achète du temps.
02:14Parce qu'en fait, on a réussi à décarboner la croissance économique,
02:19c'est-à-dire que nos émissions croissent, mais notre PIB croît plus vite que nos émissions,
02:25donc on a réussi quand même à décarboner petit à petit,
02:29mais il va nous falloir, pour pouvoir atteindre le fameux carbone, l'équilibre carbone, la neutralité carbone,
02:36il va falloir qu'on mette beaucoup plus de temps que ce qu'on nous donne.
02:41Sur le scénario de degré, l'équilibre carbone, il est en 2075, après les rapports du GIE qui les accordent pareil.
02:48Mais on ne va pas baisser des niveaux nécessaires.
02:51Et nous, ce que nous pensons, c'est qu'on doit continuer, bien sûr, à atteindre le pic très rapidement,
02:58et on doit diminuer nos émissions.
03:00Attention, je ne vous propose pas de ne pas diminuer les émissions.
03:02Si on ne diminue pas nos émissions, ce que nous proposons ne sert à rien.
03:06Ce qui est très difficile, Jean-François Rialt, vous qui parcourez le monde,
03:09c'est qu'évidemment, on ne va pas à la même vitesse.
03:12Bien sûr, bien sûr.
03:14Et que nous, par exemple, en France, et même en une partie de l'Europe,
03:18on a fait beaucoup d'efforts, on en demande d'en faire encore énormément,
03:23alors que, vous l'avez vu, dans d'autres endroits du monde, ça galope, ça galope, ça galope.
03:28Oui, mais par exemple, contrairement à ce qu'on croit, les États-Unis sont plutôt des bons élèves,
03:34c'est-à-dire qu'ils sont trop élevés, mais ils baissent.
03:36Et quoi qu'on dise Trump, ils vont continuer à baisser.
03:39Les Chinois, à partir de 2035, ils vont baisser.
03:42Donc, en fait, on est sur une courbe, clairement, qui va baisser,
03:48mais on baissera.
03:49Il faut continuer à baisser, mais on ne baissera pas assez vite.
03:53Et ce que nous, nous proposons, c'est d'acheter du temps.
03:55Voilà, c'est ça.
03:56Et puis, parce qu'il y en a quelques solutions qui sont sur la table,
04:01en dehors de cette neutralité d'un côté.
04:03C'est-à-dire que, si vous voulez, on devrait baisser de 4% par an à partir de 2025,
04:08qui est le pic estimé.
04:09Bon, peut-être que ce pic ne sera pas en 2025,
04:11mais on n'est pas à quelques années près de ce qu'on a à l'échelle du climat.
04:15Eh bien, nous, ce que nous proposons, c'est de baisser d'un tiers ou de 50% de moins,
04:20ce qu'il est nécessaire de baisser pour rendre cette baisse réaliste.
04:24Alors, comment ?
04:24Eh bien, en absorbant massivement du carbone.
04:26Voilà, et ça, on peut.
04:27Et ça, on peut, parce qu'en fait, il y a différentes solutions pour absorber massivement du carbone.
04:32La meilleure serait de changer l'agriculture mondiale et de passer à l'agroécologie.
04:37Mais, au lieu de gagner du temps, on va en perdre,
04:39parce que pour faire évoluer les mentalités, ça sera trop long.
04:42Donc, nous, ce qu'on propose, c'est de planter massivement des arbres
04:46pour toujours diminuer les émissions, mais moins les diminuer.
04:50Parce que ça capte dans l'atmosphère.
04:52Parce que ça capte de façon massive.
04:53Vous le dites dans vos livres, ça capte de façon massive.
04:56Et donc, si on plante un peu partout...
04:58Et il y a un Anglais qui s'appelle Thomas Crotter, qui est un grand chercheur,
05:01et qui a démontré qu'on pouvait planter 900 milliards d'arbres supplémentaires sur Terre
05:07sans toucher aux activités humaines et agricoles.
05:11900 milliards d'arbres, sur à peu près 3000 milliards d'arbres présents dans le monde.
05:15Et si on en plante à peu près 20% de ce volume,
05:20on va baisser l'effort de diminution d'un tiers.
05:23Pendant 40 ans.
05:26Et on peut même, pourquoi pas, baisser l'effort de diminution de 50%
05:30si on en plante 25%.
05:32Donc on achète du temps.
05:33Et on rend la baisse nécessaire.
05:35Attention, il faut continuer à baisser.
05:37Il ne faut surtout pas se dire
05:39« Ah ben non, c'est reculé, il n'y a rien à voir, on ne décarbone plus. »
05:41Non, on décarbone, mais on se donne du temps pour décarboner.
05:45Et alors, la plantation d'arbres, est-ce que vous dites qu'il y a des pays, des territoires
05:50où c'est plus facilement réalisable que d'autres ?
05:54De grands territoires ?
05:56Parce que chacun, en nous écoutant, va dire
05:58« Ah tiens d'accord, vous voulez que je plante trois arbres au bout de mon jardin ? »
06:02Ça en fait partie, mais ce n'est pas que ça.
06:05En Europe, globalement, ça ne sert pas à grand-chose.
06:07Même en France, on a des forêts qui sont d'un grand niveau.
06:12Oui, et puis on a une croissance de nos forêts assez forte.
06:15Non, il faut planter dans les zones semi-désertiques,
06:17dans les zones où on va déforester.
06:19Parce que quand vous déforestez, vous tuez le sol
06:23et vous rendez les zones semi-arides, voire désertiques.
06:26Là, il y a des potentiels qui sont considérables.
06:29Ce qu'a démontré Crother, ce scientifique britannique,
06:33c'est qu'on a une capacité de plantation qui est égale dans le monde
06:37à la surface totale des États-Unis.
06:40Donc c'est considérable.
06:41Sans toucher, je vous le rappelle, aux activités agricoles et aux activités humaines.
06:46Ni en plantant sur des prairies, parce qu'au passage,
06:48ils ne le savent pas, mais quand vous plantez une forêt sur une prairie,
06:51ça n'absorbe pas plus de carbone qu'une prairie.
06:53Donc c'est idiot.
06:55Pourquoi on ne le fait pas ?
06:57Parce que ça ne coûte pas très cher, ce que vous dites,
06:59de planter un arbre.
07:01Ça met du temps à pousser, mais ça dépend de quels arbres.
07:04Nous, on propose de planter 180 milliards d'arbres sur 10 ans,
07:08donc 18 milliards d'arbres par an.
07:10Donc en gros, doubler ce qu'on plante déjà chaque année dans le monde.
07:13Donc c'est très réaliste, c'est très possible.
07:15Alors pourquoi on ne le fait pas ? C'est une très bonne question.
07:17On ne le fait pas parce que ça nécessite des coordinations mondiales.
07:20D'abord, on le fait, mais de façon désordonnée.
07:23Désordonnée.
07:24Les Chinois, par exemple, plantent énormément.
07:26On ne le sait pas, mais les Chinois plantent énormément.
07:28Mais on ne le fait pas assez.
07:30Et on ne le fait pas assez parce qu'on est désordonné,
07:33on n'est pas coordonné.
07:35Nous, ce qu'on propose,
07:37c'est que, moi, je pense qu'il faut qu'il y ait une gouvernance privée
07:41qui prenne ça en main.
07:42Surtout pas publique, surtout pas Nations Unies.
07:44Tout ça, ça ne marchera pas, on la connaît l'histoire.
07:47Ah oui, mais alors c'est difficile, évidemment.
07:49Non, vous prenez 5 ou 6 milliardaires.
07:51Je vais faire ça dans un an ou deux.
07:53Je vais prendre mon sac à dos et je vais aller en voir un certain nombre.
07:56Vous mettez 5 ou 6 milliardaires mondiaux à la tête de ça.
07:59Vous mettez des cautions morales de 5 anciens chefs d'État.
08:03J'espère que je convaincrai le président Macron d'en faire partie
08:06quand il ne sera plus président de la République.
08:08Et puis, vous mettez 5 prix Nobel de la paix.
08:11Et ce 3 fois 5, là,
08:13il prend son bâtard dans le pèlerin.
08:15Il faut 600 milliards de dollars, à peu près.
08:17C'est-à-dire que c'est ridicule.
08:19On est à 0,6% du PIB mondial.
08:21Donc, 0,0,6 par an, parce qu'on fait ça sur 10 ans.
08:25C'est beaucoup moins que le transfert d'argent
08:27que les accords des COP prévoient des pays du Nord vers les pays du Sud.
08:32Donc, on va gagner du temps, on va acheter du temps.
08:34Il faut qu'il y ait des entrepreneurs privés qui prennent ça en main.
08:36Oui, c'est vrai.
08:37Le chaos climatique n'est pas une fatalité.
08:39On va continuer d'en parler avec vous, Jean-François Rial.
08:41Il y a la possibilité d'aller capter tout ça dans l'atmosphère avec des arbres.
08:45Il y a aussi des techniques qui existent.
08:47Par exemple, le CEA a ses techniques pour aller en chercher.
08:51Sauf que, évidemment, ça coûte extrêmement cher.
08:53On pourrait le recycler.
08:55Et surtout, Patrick, il n'y a pas le potentiel d'absorption de carbone
08:59de façon industrielle, par la technique que vous évoquez,
09:02en termes de volume.
09:03Elles ne sont pas disponibles.
09:04Les capacités de volume ne sont pas là.
09:06Alors que les arbres, les capacités sont là.
09:08Certains spécialistes vous disent que ce serait jouable, quand même.
09:11Mais il faudrait s'en donner les moyens.
09:12Dans un instant, on va voir Jean-François Rial avec vous,
09:14puisque vous êtes patron de Voyageurs du Monde,
09:16si on pourra encore voyager demain.
09:18Avions ou pas.
09:19Allez, on en parle, La Vérité en face, jusqu'à 10h.
09:28Il est 9h49.
09:29Dans quelques minutes, ce sera Valérie Expert et Gilles Gansman
09:34dans l'émission Média, d'abord.
09:37Dans un instant, avec Valérie.
09:39Et puis ensuite, les débats qui vont continuer.
09:41Les débats, depuis 9h ce matin, nous avons évoqué beaucoup de sujets.
09:45Et notamment celui du chaos climatique, qui n'est pas une fatalité.
09:49C'est positif, Jean-François Rial.
09:52Le titre, vous l'avez voulu volontairement positif, justement, non ?
09:56On l'a voulu positif et provoquant.
10:00Avec Mathieu, on en a beaucoup parlé.
10:04Puis on a mis une photo aussi de couverture un peu originale,
10:10qui est une rose glacée.
10:12Une rose glacée où il y a un morceau de viande à l'intérieur.
10:15C'est assez surprenant quand on le voit.
10:19C'est pour interpeller.
10:21Et dans les livrairies, quand ils verront que le chaos climatique n'est pas une fatalité
10:25avec une rose glacée, les gens ont envie de l'acheter.
10:28Mais comme on est beaucoup aujourd'hui, quand on parle environnement,
10:32de punitif, de mesures assez dures,
10:36c'est pour ça que le grand public a parfois du mal à s'y adhérer.
10:39En se disant, je peux faire des choses moi-même.
10:42On a parlé de la plantation des arbres.
10:44C'est une solution pour absorber le CO2, bien sûr.
10:48Tout ce qu'on rejette dans l'atmosphère.
10:50Et il y a une autre piste que vous évoquez,
10:53à propos des déplacements, des voyages.
10:57Vous y revenez parce que vous êtes patron voyageurs du monde.
11:00Donc on se dit, d'accord, mais eux, ils polluent aussi.
11:03Beaucoup.
11:05Avec l'aviation.
11:07Quelles sont les pistes, alors, pour demain ?
11:09Alors en fait, on ne pourra pas décarboner l'avion dans les délais.
11:14Très clairement.
11:17Parce qu'on a beaucoup de solutions techniques
11:21pour optimiser les émissions des avions.
11:24Je ne vais pas toutes les lister parce qu'il y en a une vingtaine.
11:26Mais par exemple, ne prendre que des vols directs,
11:28optimiser les routes aériennes, rouler au sol en électrique, etc.
11:34Je dirais que si on applique toutes ces mesures,
11:37on peut baisser les émissions carbone des avions d'environ 50%.
11:43D'ailleurs, dans notre entreprise, par exemple,
11:45on a énormément baissé nos émissions carbone malgré notre croissance de chiffre d'affaires
11:49parce que, essentiellement, les motoristes des compagnies aériennes,
11:53des avions, ont fait des progrès considérables.
11:56On est à 3,1 litres aujourd'hui sur les avions.
11:59C'est-à-dire que quand vous allez à Nice...
12:013,1 litres par passager.
12:03Donc quand vous allez à Nice en voiture...
12:05Par passager, oui, bien sûr.
12:07Quand vous allez à Nice en voiture à deux,
12:09vous consommez plus de CO2 que lorsque vous prenez l'avion.
12:12Il faut juste en avoir conscience.
12:14Vous allez encourager encore un peu plus l'avion.
12:17Et puis les gens qui se déplacent...
12:19Moi, je connais énormément de retraités, on parlait des retraites tout à l'heure,
12:21qui aujourd'hui, à 60 ans, 62 ans, vont beaucoup plus facilement à l'étranger
12:27avec des vols à 70, 80 euros,
12:30alors que pour se déplacer à 200 kilomètres de chez eux,
12:32ça reviendra plus cher avec le péage et l'essence.
12:35C'est aussi la réalité, Jean-François Rias ?
12:37Bien sûr que c'est la réalité.
12:38Et comme on ne pourra à trafic constant ne baisser que de 50%,
12:43parce que les avions à hydrogène électrique...
12:46Ce n'est pas pour demain.
12:47... ne seront pas prêts dans les délais,
12:49et ce n'est même pas sûr que ce soit une solution d'ailleurs,
12:51parce que ça ne fonctionne pas en long courrier.
12:53Le long courrier, c'est 65% des émissions des avions.
12:56Ça ne fonctionnera pas.
12:57Il y a une solution qui fonctionne, c'est le carburant de synthèse.
13:00Le carburant de synthèse, c'est un mélange d'hydrogène vert
13:03avec du CO2 qui produit du carburant de synthèse
13:06et qui fait zéro émission de CO2,
13:08parce que vous l'avez absorbé auparavant.
13:10Le problème, c'est que ça coûte huit fois plus cher,
13:12et qu'il faudrait produire surtout une électricité verte mondiale
13:17uniquement pour les carburants de synthèse,
13:19équivalent à une fois et demie l'électricité mondiale.
13:22En Afrique d'ailleurs, pour les voitures,
13:24ils ont beaucoup travaillé sur le carburant de synthèse
13:27qu'ils n'ont pas réussi complètement à adopter
13:29parce que justement, ils ont des problèmes aussi un peu électriques.
13:32C'est-à-dire qu'il faudrait que vous produisiez
13:35une fois et demie l'électricité mondiale
13:37que pour produire du carburant de synthèse pour les avions.
13:40On voit bien que ce n'est pas pour demain.
13:41Peut-être que si demain on a la fusion nucléaire, ça peut fonctionner.
13:44Donc qu'est-ce qu'il faut faire ?
13:45Eh bien, il faut un...
13:48Il n'y a pas 50 solutions.
13:49Si vous voulez respecter les accords de Paris
13:51alors que vous ne pouvez décarboner que 50% d'avions,
13:54il faut absorber le complément.
13:56Donc là, les histoires d'arbres
13:58ou de n'importe quelle autre solution d'absorption est majeure.
14:01Mais en même temps, il faut diminuer le plus possible.
14:04Donc il faut appliquer toutes ces mesures et toutes les cumuler.
14:07Et puis, les vols type Bristol-Limoges
14:13à 60 euros,
14:15moi je pense qu'il ne faut plus les faire.
14:18Alors là, il n'y aura plus que les riches qui pourront voyager
14:21et puis les plus modestes.
14:24Non mais Jean-François Riard, c'est...
14:25Moi je préfère qu'on limite l'avion par l'argent.
14:29Et pourtant, je suis un homme plutôt que gauche.
14:32Mais non !
14:33Mais il vaut mieux faire ça plutôt qu'interdire l'avion.
14:35Et ceux qui auront moins les moyens,
14:37ils voyageront moins souvent le temps qu'on trouve des solutions de décarbonation.
14:40J'ai un de mes amis qui s'appelle Jean-Pierre Nadir
14:43qui dirige une agence...
14:45Non mais c'est pas de la discrimination.
14:48C'est du réalisme.
14:49Qu'est-ce qu'on préfère ?
14:50On préfère interdire l'avion
14:52ou faire des quotas à 4 vols par vie
14:54comme le propose Jean-François Riard ici ?
14:58Ou alors on laisse l'avion libre
15:01mais on limite son utilisation
15:04en interdisant les vols inutiles,
15:06les prix débiles,
15:07les vols indirects
15:08ou du moins les artisans.
15:09En tout cas en les pénalisant le plus possible
15:11parce que c'est difficile d'interdire avec l'économie mondiale.
15:14Et moi je pense que quelqu'un qui a des revenus plus limités
15:17il préférera voyager une année sur deux,
15:19c'est le tarif de l'avion à doubler,
15:21plutôt que de ne pas voyager du tout.
15:23C'est ça la vérité.
15:24Donc moi je veux bien qu'on nous donne des leçons en permanence
15:26sur l'économie pour les pauvres
15:29et l'économie pour les riches.
15:30Mais non, c'est un problème sur lequel
15:32on n'a pas de meilleure solution.
15:34Je ne dis pas que c'est idéal,
15:35je dis que c'est la moins pire des solutions.
15:37Moi je dis qu'il faut que les avions à 50 euros cessent.
15:40Il faut que les avions en court courrier,
15:43quand il y a des alternatives train,
15:45avec des vraies solutions train.
15:47Oui, parce que regardez,
15:49là on est encore dans la période des sports d'hiver,
15:52le nombre par exemple de personnes
15:54qui viennent de l'autre bout de la planète
15:56ou d'Angleterre pour aller dans les Alpes
15:58avec des vols à 70-80 euros pour aller à Genève
16:01et ensuite se déverser.
16:02Ben c'est pas bien.
16:04Et il faut aussi que les opérateurs de train se modernisent
16:08pour que par exemple on puisse réserver les trains
16:11largement à plus de 3 mois du départ.
16:13Ce qui n'est pas possible avec SNCF souvent.
16:15Et ça c'est un vrai problème.
16:17Donc il faut moderniser à mort
16:19l'offre court courrier alternative à l'avion,
16:22il faut garder l'avion lorsque c'est fondamental
16:25pour le moyen et le long courrier
16:27et pousser pour que les voyages soient les plus longs possibles
16:31pour pouvoir, le temps de décarboner,
16:34garder cet outil extraordinaire qu'est l'avion
16:37qui est quand même une utilité sociale fantastique.
16:39Et comme le dit, je le disais à certains de mes amis,
16:42les vols Bristol, Limoges, subventionnés,
16:45comme le dit mon ami Jean-Pierre Nadir,
16:47par nos impôts, par les régions,
16:51il faut arrêter ça, il faut arrêter.
16:53Bon d'accord, c'est clair, parlons vrai.
16:56Vous l'avez dit, alors que vous aimez Limoges quand même.
17:00Oui, j'aime bien lui, mais j'aime beaucoup.
17:02Et j'adore Bristol et j'adore les Corsois.
17:04Mais on passe par Londres et on prend sa voiture électrique.
17:07Et puis basta.
17:08Bon, merci en tout cas Jean-Pierre Nadir
17:11d'être passé ce matin au micro de Sud Radio.
17:14Dans un instant c'est Valérie Expert, je le disais,
17:16Gilles Gansman,
17:19Dans la partie médias, on va parler d'une émission à la télévision
17:22avec Yvan Quejousse.
17:24Vous le savez, Yvan Quejousse,
17:26qui visite des maisons de chanteurs,
17:28il nous dira tout dans un instant.