Occupation de la Gaîté Lyrique par des migrants : L’appel au secours d’Elia dans « Morandini Live »
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00:00J'accueille Elia, bonjour Elia, merci d'être avec nous, vous venez raconter votre histoire parce que l'histoire qui vous arrive est terrible en fait
00:07vous êtes mère de trois enfants et en avril dernier avec votre mari vous avez contracté un crédit, un crédit de 70 000 euros pour reprendre une brasserie
00:16mais il se trouve que ce restaurant est collé au théâtre de la Guété et depuis le mois de décembre ce théâtre est occupé par des dizaines de migrants qui sont là
00:25et du coup votre... 450 maintenant, ah oui moi j'étais resté à 300, ils sont à 450 et donc depuis votre brasserie s'est vidée parce que personne n'ose venir, personne ne vient, il n'y a plus personne
00:38et vous êtes au bord de la faillite. Je suis en faillite. Vous êtes même en faillite. C'est la faillite, j'ai six salariés, j'ai un loyer élevé parce que j'ai un apporteur d'affaires qui est une salle de concert
00:52qui ne fonctionne plus. Du coup déjà en tant que commerçant c'est très dur parce qu'on travaille déjà beaucoup pour s'en sortir et là je ne peux plus payer ni les salaires ni les loyers de la brasserie
01:04on est passé d'une moyenne journalière de 1700 euros à 250 euros donc on ne pouvait pas travailler, ce n'est plus possible.
01:13Qu'est-ce qu'on vous dit ? Est-ce que vous avez des contacts avec des gens, avec la mairie ?
01:16Alors j'ai écrit à la mairie, j'ai écrit au préfet, personne ne me répond. Je ne suis le problème de personne. Je suis un dommage collatéral.
01:24Mais ces gens ils devaient partir à un moment donné ?
01:28Hier ils étaient expulsables, hier le juge a ordonné l'expulsion au 13 mars.
01:31Et il ne s'est rien passé ?
01:32La mairie a dit, Léa Filoche, l'adjointe d'Hidalgo a dit qu'ils ne le feront pas, qu'ils n'ont jamais fait ce genre de choses et qu'ils ne le feront pas.
01:41On est en direct avec Amaury Bucaud, journaliste police-justice. Bonjour Amaury, merci d'être avec nous.
01:48Est-ce que vous pouvez d'abord peut-être nous resituer un peu à ce qui se passe dans ce théâtre de la Gaîté ?
01:54Oui bien sûr, alors en fait ça a commencé effectivement en décembre 2024.
02:00Il y avait une conférence ce jour-là, des migrants sont arrivés dans le théâtre et la direction du théâtre et le personnel du théâtre a très rapidement dit
02:10on est en plein hiver, ces jeunes migrants n'ont pas de solution d'hébergement durable et donc on va les garder dans le théâtre avec nous
02:17et on va essayer de faire une sorte de cohabitation avec ces migrants et les activités culturelles du théâtre.
02:23Le problème qui s'est passé c'est qu'il y a eu une accumulation d'accueil puisque le chiffre est monté effectivement à plus de 400 migrants qui sont dans ce théâtre.
02:33Et donc finalement la direction et le personnel du théâtre a dû quitter les lieux et n'est plus en mesure de faire des activités culturelles dans la Gaîté-Lyrique
02:41et est donc devenue une espèce de gigantesque squat avec tous les problèmes que ça engendre en termes d'ordre public et surtout de sécurité
02:49puisqu'il y a eu notamment des départs de feu dans la Gaîté-Lyrique.
02:53Ces personnes qui sont dans la Gaîté-Lyrique sont des personnes en situation irrégulière qui sont venues en France sans demander l'autorisation, qui n'ont pas de papier.
03:00Ils se déclarent mineurs, ils veulent être reconnus mineurs mais au moins 300 d'entre eux sont jeunes majeurs, ont été reconnus majeurs.
03:09C'est d'ailleurs précisé dans la décision du tribunal administratif qui a été rendue le 13 février dernier, ils parlent de 300 jeunes majeurs.
03:15Donc ce sont des adultes et d'ailleurs il suffit de se rendre sur place pour voir qu'on a affaire très majoritairement à des adultes et non pas à des mineurs.
03:23Alors ce qui se passe maintenant sur la situation, pourquoi est-ce que rien ne se passe depuis décembre dernier ?
03:28En fait le théâtre de la Gaîté-Lyrique dépend de la mairie de Paris. C'est donc la mairie de Paris, si vous voulez, qui a les clés en main pour décider de l'évacuation des lieux.
03:38Elle a fait d'ailleurs un recours devant le tribunal administratif pour contraindre la préfecture à trouver des solutions d'hébergement pour ces migrants.
03:47Mais il y a donc une décision qui a été rendue le 13 février. Le tribunal administratif a ordonné l'expulsion de la Gaîté-Lyrique sous un mois,
03:56donc c'est jusqu'à hier et effectivement hier il ne s'est rien passé. Pourquoi ? Parce que la mairie de Paris refuse d'avoir recours aux forces de l'ordre pour expulser la Gaîté-Lyrique.
04:05Elle estime que les solutions d'hébergement proposées par le département, c'est eux qui sont en charge, ne sont pas là et donc elle ne veut pas procéder à l'expulsion de la mairie de Paris.
04:16Alors il y a probablement des tractations qui sont en train de se faire entre la préfecture et la mairie de Paris pour voir quelles solutions.
04:24Parce qu'évidemment ça ne peut pas durer. Comme je vous le disais, la décision du 13 février du tribunal administratif le dit clairement.
04:30Il y a des gros problèmes de troubles à l'ordre public et de risques sanitaires et d'incendies dans la Gaîté-Lyrique et donc il va falloir évidemment que les autorités prennent une décision.
04:40Mais ce qui est fou, c'est qu'effectivement les riverains dont il y a la responsable de ce restaurant empâtissent, se sont totalement délaissés par l'État qui ne prend pas ses responsabilités.
04:51Quand je parle de l'État, je parle de la préfecture mais je parle évidemment aussi de la mairie de Paris. Je parle de tous les acteurs qui laissent la situation pourrir alors que la Gaîté-Lyrique est un théâtre et n'a absolument pas vocation à accueillir toute la misère du monde.
05:02Amaury, dans Valeurs Actuelles, vous avez été touché par le cas d'Elia, vous avez consacré un grand papier. Dans son cas, aujourd'hui, elle est coincée, elle ne peut rien faire ?
05:13Alors en fait, Elia, moi je l'ai rencontré le 4 mars dernier dans le cadre d'un documentaire qu'on a fait avec Guillaume Janton, sa maison de production Janton Productions.
05:21On s'est rendu sur place le 4 mars. C'est un documentaire qu'on fait pour CNews sur l'immigration. Et quand on s'est rendu sur place, on a rencontré Elia qui nous a fait part de sa détresse.
05:33On était tout à l'heure époustouflés en apprenant qu'elle était en train de faire faillite. Et ce qu'on a aussi constaté, c'est qu'on a voulu tourner des images devant la Gaîté-Lyrique sur le parvis qui est l'espace public.
05:44Donc en tant que journaliste, on a tout à fait le droit de filmer l'espace public. Mais on a été pris à partie de manière très violente par des militants et par certains migrants,
05:54sachant que les militants, si vous voulez, aussi bourrent le crâne de ces migrants. On l'a vu. Il leur explique finalement qu'eux n'ont que des droits et que l'État français n'a que des devoirs envers eux,
06:03qu'ils sont tout-puissants, que ce théâtre leur appartient et que l'espace public devant leur appartient. Et donc quand on est journaliste et qu'on arrive devant, on n'a pas le droit,
06:11les militants ont décrété et les migrants qui sont avec eux, pas tous, mais certains, qu'on n'avait pas le droit de filmer et de faire notre travail de journaliste.
06:17Donc le premier jour, le 4 mars, quand on y est allé avec Diop-Jeanton, on s'est fait prendre à partie. On a été forcés de supprimer nos images, ce qui est totalement illégal, supprimer nos images.
06:26Elia était peut-être là ce jour-là, je ne sais plus. Mais en tout cas, moi, j'ai pu filmer, parce que je m'étais mis un peu plus loin. J'ai pu filmer cette altercation.
06:34Et le lendemain, je suis retourné une seconde fois. Cette fois-ci, j'avais un garde du corps avec moi et j'avais prévenu la préfecture de police de Paris.
06:41Malgré tout, il y a quand même eu une émeute devant la gaieté lyrique. On s'est fait à nouveau prendre à partie. Il y a eu 40 policiers qui ont dû débarquer des alentours
06:51pour pouvoir prêter main forte et ramener l'ordre devant la gaieté lyrique. Mais s'il vous plaît, il y a une zone de non-droit qui s'est installée à cet endroit-là.
06:57En tous les cas, moi, en tant que journaliste, j'estime que c'est une zone de non-droit, puisque je ne peux pas exercer mon droit d'information en tant que journaliste.
07:04Et on voit bien que la police est totalement dépassée par ça. En tous les cas, il n'y a pas eu d'interpellation, par exemple, quand on était allé filmer devant la gaieté lyrique.
07:12Et vous avez un journaliste, d'ailleurs, Jean-Laurent Constantini, de CNews, qui lui-même s'est fait agresser devant la gaieté lyrique en voulant simplement tourner des images.
07:19Il a porté plainte. Il m'avait montré sa plainte. Donc je savais un peu à quoi m'attendre. Mais il y a une situation de non-droit qui s'est installée devant les locaux de la gaieté lyrique.
07:28Et malheureusement... Alors la police est là, mais de très loin. Elle se rend très rarement sur place. C'est ce que nous raconte Elia.
07:34Et donc ce qui est terrible pour Elia, c'est qu'effectivement, elle, elle voit de la consommation de stupéfiants, des bagarres. Et elle ne peut rien faire.
07:42– Merci beaucoup Amaury Buco de Valeurs Actuelles. Vous allez nous raconter, Elia, quel est votre quotidien.
07:46Amaury, parlez d'un documentaire qui va être diffusé le mercredi 19 mars à 21h sur CNews.
07:51Justement, ils sont venus vous voir. Ils sont venus constater les faits. Avant que vous nous racontiez, on va regarder un extrait de ce documentaire.
07:56En plein cœur de Paris, le centre culturel de la gaieté lyrique. Depuis le 10 décembre dernier, cet établissement public est occupé par plus de 400 migrants,
08:06présentés par les associations comme des mineurs isolés. Elia a 39 ans. Cette restauratrice, dont l'établissement juxte le centre culturel, affirme avoir tout perdu en 3 mois.
08:16– Il n'y a plus de clients parce que les gens ne veulent pas venir quand ils voient zoner, quand ils voient se battre. Les gens ont peur.
08:23Donc je ne travaille plus. Ça fait 3 mois qu'on a une perte de chiffre d'affaires de plus de 60%. On ne travaille plus.
08:30– Moi, je suis franco-algérienne. Mon mari, il est malien. Donc dans tout ce que je dis, il n'y a pas de racisme. On parle juste de bon sens.
08:36Moi, plusieurs matins, je suis arrivée. Ils étaient sur ma terrasse le matin en train de rouler du shit, de zoner.
08:43Je leur demande de partir. Mais c'est moi qui les déroge parce que je leur demande de partir de mon commerce.
08:46Donc moi, quand je me prends la tête avec le collectif en leur expliquant que je n'ai pas à subir ça, le collectif leur dit
08:52« Oui, la patronne d'à côté, c'est une raciste, c'est une facho ». Donc moi, ils arrivent à me menacer de mort.
08:58Ils veulent me rouler, ils veulent me tuer, ils veulent me violer parce que je ne les laisse pas faire leur trafic.
09:04On a écrit au préfet qu'ils ne me répondent pas. On a écrit à la mairie qu'ils ne me répondent pas.
09:08Quand la police est venue, quand ils m'ont menacée de mort, ils ont honte de ne pas les contrôler pour ne pas les provoquer.
09:12Donc comme ils disent dans leur slogan, ils sont chez eux, ils ne partiront pas.
09:16Et c'est moi qui suis en train de tout perdre. Donc on va faire une liquidation judiciaire parce qu'on ne peut plus tenir à un moment donné.
09:23J'habite le quartier, j'ai des enfants. Moi, j'ai peur de sortir. La nuit, je ne dors pas, je suis stressée tout le temps.
09:29Je prends des antidépressants le soir parce que je suis à bout, parce que je ne peux plus subir ça.
09:33Je suis en train de tout perdre et on me regarde tout perdre.
09:38Et quand je dis au collectif, à une personne du collectif « Moi, quand je vais tout perdre avec mon mari et mes enfants, on va aller dormir où ? »
09:43Et qu'ils me répondent « Votre mari, il est noir, on ferait une exception, vous viendriez dormir avec nous à la gaieté. »
09:47Parce qu'ils ne prennent que les subsahariens, ils ne prennent pas les arabes, ils ont refusé.
09:54– La situation est terrible ? – La situation est terrible.
09:58Il y en a sûrement, il y en a parmi eux, parmi les jeunes migrants qui sont très gentils, avec qui je n'ai jamais eu de soucis.
10:07J'ai mes enfants qui jouent au foot devant la brasserie, les migrants jouent avec eux, ils sont très gentils.
10:13Moi, les migrants font de la peine parce qu'ils sont endoctrinés par le collectif qui leur monte la tête en fait.
10:20Le collectif n'est pas là pour les bonnes choses.
10:23Les gens, il faut les accueillir, c'est une chose.
10:25Les mettre à même le sol, sans sanitaire, sans rien, ce n'est pas les aider.
10:30Faire du social, il faut savoir le faire, sinon on ne le fait pas.
10:33– Vous parlez par exemple, dans cet extrait qu'on vient de voir, vous parlez de menaces de mort.
10:37– Oui, alors, le 28 janvier, j'arrive à la brasserie, le midi, il y avait déjà mon serveur.
10:47Et j'arrive, je vois qu'il y a une émeute, je demande à un client, il se passe quoi ?
10:50Il me dit, il vient de frapper un journaliste allemand.
10:52Donc ils ont tabassé à 15, un journaliste allemand qui s'est réfugié au CNAM.
10:56Donc il est parti en courant avec sa caméra, ils l'ont tabassé.
10:59Et donc du coup, le client qui est sur ma terrasse me dit, il se passe quoi chez vous ?
11:02Donc je lui explique que la gaieté lyrique est occupée depuis le décembre,
11:06et il me dit, mais ce n'est pas possible, et donc je pars avec le client.
11:09Et là, il y a trois migrants qui passent et qui me regardent, qui me font genre, je suis morte.
11:13Donc, même si j'ai peur, je ne leur montre jamais.
11:15Donc moi, je lève la main, je dis oui.
11:17Toi, t'es raciste, on va te tuer, on va te brûler, on va te violer.
11:21C'est un raciste, c'est un raciste, donc ils s'en prennent à moi.
11:23Le client, le serveur intervoie que ça commence à chauffer, donc il sort.
11:28Le client qui a peur, on voit la municipale arriver, il va chercher la municipale.
11:31La municipale arrive, il continue de me dire, on va te tuer, on va te brûler, tout leur truc.
11:40Et un client appelle la police, et la police dit, non, mais il y a la municipale sur place, c'était trois femmes.
11:45Et la municipale a vite été dépassée, donc la police a intervenu.
11:48Et quand la police a intervenu, ils ont ordre de ne pas les contrôler.
11:54Quand on vous dit que vous êtes raciste, parce que c'est ce qu'on a entendu aussi...
11:58On ne parle pas de racisme, c'est du bon sens. Il n'y a pas de racisme.
12:00Mon mari est malien, je suis franco-algérienne, quel racisme ?
12:06On parle de bon sens. On parle juste de bon sens. Je ne suis pas raciste.
12:10Je ne suis pas raciste. Moi, je défends mon commerce, c'est tout.
12:13Moi, je n'enlève pas le pain de la bouche de personne.
12:16Je ne veux pas qu'on enlève le pain de la bouche de mes enfants.
12:18Je vais aller où avec mes trois enfants quand je vais tout perdre ?
12:20Je ne suis pas raciste. Pas du tout.
12:23On veut me coller cette étiquette-là, parce que les seuls qui ont pris contact avec moi, ils reconquêtent.
12:30Il faut savoir que Yoneko, qui est la représentante de Reconquête de Paris Centre,
12:36est une cliente de la brasserie avant que j'en prenne la brasserie.
12:38Ça fait 7 ans que j'étais salariée à la brasserie.
12:41Et Yoneko venait faire la galette des rois tous les ans quand c'était l'ancien gérant.
12:45Et du coup, quand elle a entendu parler de l'occupation, elle m'a contactée.
12:49Elle demanda parler au gérant. Je lui ai dit que non, que ça avait changé de gérant,
12:53que c'était moi maintenant. Elle me dit « Oui, oui, je me souviens de vous.
12:56On s'est vus l'année dernière lors de la galette des rois.
12:58Écoutez, on devait faire la galette ailleurs, mais on va venir vous apporter notre soutien.
13:02On va venir chez vous. Moi, je suis commerçante.
13:04– Bien sûr. – J'accepte tout le monde.
13:06– Mais vous avez totalement le droit, et au contraire, c'est des gens qui ont envie de vous aider.
13:11– Moi, je ne suis pas pour parler de politique, pour parler de religion.
13:14Moi, j'accepte tout le monde. Je suis commerçante.
13:16Vous voulez venir, vous êtes les bienvenus. Donc du coup, Reconquête est venue.
13:18Et quand Reconquête ont vu ce qu'il se passait, ils se sont mis à tracter à l'opposé de la brasserie.
13:26Donc les gens, le collectif, me disent « Ça, c'est à cause de vous. Vous êtes une fasciste.
13:32Mais moi, je ne dis à personne de venir tracter. Tracter est un droit libre.
13:36Manifester légalement n'est pas un droit libre.
13:38– C'est trouver des excuses. Honnêtement, le problème, ce n'est pas le tractage.
13:40Le problème, c'est votre situation. Le problème, c'est ces migrants
13:42qui vivent dans des situations impossibles pour eux.
13:44Également, on est obligés de faire le CNews Info, donc on va le faire tout de suite.
13:48Et ensuite, vous allez m'expliquer votre situation financière aujourd'hui.
13:51Parce que c'est important aussi de bien comprendre les choses.
13:53Parce que ce n'est pas juste des mots.
13:55Aujourd'hui, c'est votre réalité qu'il y a en cause.
13:57– C'est dur.
13:59– Le CNews Info. Sommeil à l'habitique.
14:01Générique
14:03– Un adolescent de 17 ans est croué suite à un projet d'action violente
14:07déjoué en Haute-Saône.
14:09Le jeune mineur envisageait de s'attaquer à des ciples juives ou chrétiennes.
14:13Une information judiciaire pour Association de malfaiteurs terroristes criminels
14:17a été ouverte.
14:19On ne peut pas se laisser terrasser par des menaces de cet ordre.
14:23On entend de François Bayrou, après la menace de Donald Trump,
14:25d'imposer des droits de douane de 200% sur les champagnes,
14:29vins et autres alcools français.
14:31Et puis le collège du Bois d'Aulne de Conflans-Saint-Honorin,
14:35rebaptisé dès aujourd'hui au nom de Samuel Paty,
14:37soit 5 ans après son assassinat par un islamiste radicalisé
14:41qui lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.
14:47– On rentre sur CNews, merci d'être avec nous.
14:49On est toujours avec Elia, qui est la gérante du café mutoyen
14:51à la Gaîté-Léry, qui s'appelle le Bistrot de la Gaîté,
14:55qui aujourd'hui est en faillite parce que la Gaîté-Léry
14:57est occupée depuis le mois de décembre par désormais plus de 400 migrants.
15:01Plus personne ne vient à cet endroit parce que les gens ont peur,
15:05parce qu'il y a des bagarres, parce qu'il y a des tensions.
15:07Il y a, avant qu'on continue, qu'on s'intéresse à ces associations
15:11qui sont dans la Gaîté parce que c'est intéressant aussi.
15:15Votre situation financière aujourd'hui c'est quoi ?
15:17Vous avez fait des sacrifices pour acheter cet établissement ?
15:19– J'ai fait des sacrifices, oui, parce que par le travail,
15:23quand on prend un commerce ou être présente,
15:25donc j'ai quand même trois enfants, je travaille 70 heures par semaine,
15:28donc je sacrifie quand même mes enfants,
15:31parce que je suis obligée de gérer mon commerce,
15:33donc je suis obligée d'être présente.
15:35– Vous avez fait des crédits ?
15:36– J'ai fait un crédit de 70 000 euros.
15:41– Comment ça se passe aujourd'hui ?
15:42– Aujourd'hui, je ne paye plus rien, donc je ne paye plus de loyer,
15:46je ne paye plus de salaire, je ne rembourse pas mon crédit,
15:50parce qu'on ne travaille pas, donc on ne peut plus rien faire.
15:53Mes comptes sont bloqués,
15:55alors mes comptes sont bloqués parce que je ne paye pas l'URSSAF,
15:58donc j'ai une saisie administrative parce que l'URSSAF n'est pas payée.
16:01Le linge, on est venu tout me reprendre parce que je ne peux pas payer,
16:06donc je ne soutiendrai pas la société,
16:08mais ils sont venus reprendre le linge parce que je ne paye pas.
16:11Je ne peux plus passer de commande alimentaire
16:14parce que les comptes sont bloqués, donc on en est là.
16:19À un moment donné, quand ça ne rentre plus, ça ne rentre plus,
16:22vous pouvez faire tout ce que vous voulez,
16:24quand vous ne travaillez pas, vous ne travaillez pas.
16:27– Comment ça va se passer pour vous, pour vos enfants ?
16:30– Je ne sais pas, j'avais rendez-vous avec le juge de prévention,
16:39pour voir si on partait en liquidation judiciaire,
16:42sachant que je suis cautionnaire du crédit en personnel,
16:45donc même si je dépose le bilan, je pars avec les dettes.
16:49J'habite le quartier parce que mon propriétaire du fonds,
16:54qui m'a aidé à avoir mon crédit, qui m'a aidé à avoir mon appartement,
16:59m'a aidé à avoir un appartement dans le quartier
17:02pour pouvoir gérer au mieux mon établissement,
17:04parce que quand on est chef d'entreprise, quand on travaille beaucoup,
17:07il faut être près de son commerce, tous les restaurateurs en général
17:10doivent être soit au-dessus, soit à côté pour pouvoir gérer au mieux leur commerce.
17:13– C'est-à-dire que vous risquez de tout perdre ?
17:15– De tout perdre, tout, c'est tout, c'est tout, c'est quand vous faites
17:20une moyenne de 1700 euros, 2000 euros par jour,
17:23et que maintenant vous faites à peine 200 euros par jour, c'est pas possible.
17:26J'ai une charge salariale à 11 000 euros, j'ai 6 salariés,
17:30j'ai un loyer à presque 10 000 euros, parce que j'ai un apporteur d'affaires
17:34qui est la Gaie-Tellerich, j'ai 2500 euros d'EDF,
17:37j'ai l'URSSAF 5000 euros par mois.
17:40– Mais ça veut dire qu'en plus vous êtes caution personnelle ?
17:42– Caution personnelle, exactement.
17:44– Vous imaginez comment les prochaines semaines avec vos enfants ?
17:46– Le collectif m'invite à dormir avec eux,
17:49donc j'ai toujours l'option d'aller dormir à la gaieté avec les enfants, voilà.
17:57– C'est impossible que ça se passe comme ça ?
17:59– Oui, c'est impossible, mais c'est ce qui me reste.
18:08– C'est surréaliste ?
18:11– Oui, surtout que mon propriétaire du fonds,
18:14je le mets dans l'embarras parce que je ne paye pas le loyer,
18:17donc lui aussi se retrouve en difficulté,
18:19et les propriétaires du fonds, la brasserie perd de la valeur,
18:23donc tout le monde se retrouve dans une situation compliquée,
18:26lui, moi, mes enfants, les plus grands en 9 ans et 10 ans,
18:31donc ils me disent, mais maman, on va perdre le restaurant,
18:34on va faire quoi ? Donc eux, ils commencent à s'inquiéter
18:36parce qu'ils voient mon état psychologique s'affaiblir,
18:39donc ils ont peur.
18:41– Qu'est-ce que vous leur répondez à vos enfants ?
18:42– J'en dis, mais non, ne vous inquiétez pas maman, elle est forte.
18:45Voilà, qu'est-ce que je leur dis ?
18:50– Murielle Wicklin ?
18:52– Vous avez sollicité une aide de l'État ?
18:55Une aide de la région de l'Île-de-France ?
18:57– Personne ne me répond.
18:58– Vous avez pris un avocat ?
19:00– Oui, j'ai pris un avocat, mais pareil, un avocat, ça se paye,
19:03donc il m'a envoyé son devis, et voilà, pour entamer une procédure,
19:07il faut une avance.
19:08– Sans aide sur des procédures, en fait, parce que ce qu'il vous faut,
19:11simplement, c'est avoir une subvention de la ville,
19:13parce qu'il y a la responsabilité de l'État,
19:14qui de toute manière pourra être engagée à un moment donné,
19:16mais là, tout de suite, pour faire face à votre situation financière
19:20telle que vous la décrivez, et que je vois et que je conçois complètement,
19:24parce que ça ne peut pas être autrement, malheureusement,
19:26vous avez un commerce qui consiste à faire consommer des gens,
19:28si les gens ne viennent pas consommer, ce commerce…
19:30– Mais moi, ce que je ne comprends pas, c'est que ces associations-là,
19:32ces soi-disant des associations humanitaires,
19:34enfin, excusez-moi, ces collectifs, ces associations,
19:36ils sont humanitaires, ils sont là pour aider les gens,
19:38ils voient bien dans quelle situation vous êtes ?
19:40– Ça les fait rire, moi, ça les fait rire,
19:42ils passent tous les jours dans la brasserie, ils me narguent,
19:45ils rigolent, ils cherchent le conflit permanent avec moi,
19:49eux, je suis leur gardien des soucis, ils disent,
19:51ben, c'est pas notre problème, ils s'en fichent complètement.
19:54– Au mois de décembre dernier, on était parvenus à rentrer
19:57dans la gaieté lyrique, on était allés voir, on va revoir
19:59comment ça se passe à l'intérieur, parce qu'à l'intérieur, c'est pas mieux,
20:01honnêtement, il y a deux toilettes, ils sont 400,
20:03enfin, c'est une catastrophe, ils souffrent aussi.
20:05– Ils souffrent énormément.
20:07– Finalement, ces associations, elles font du mal, je suis désolé,
20:09elles font du mal partout, elles vous font du mal, elles font du mal aux migrants,
20:11elles font du mal au quartier, elles font du mal à tout le monde,
20:13à un moment, on va en parler avec Amaury d'ailleurs,
20:15qui veut nous en parler, d'abord, regardez ce reportage,
20:17c'était le 16 décembre 2024, on était parvenus à rentrer avant,
20:20parce que maintenant, on se fait casser la gueule,
20:22donc voilà, si on veut y rentrer, mais à l'époque,
20:24une équipe de CNEWS était parvenue à rentrer.
20:27– C'est un lieu habituellement dédié aux spectacles
20:29et aux expositions culturelles.
20:31Depuis une semaine, la gaieté lyrique est occupée par plus de 200 migrants.
20:35Une action menée par le collectif des jeunes du parc de Belleville,
20:39un groupe de sans-abri se présentant comme des mineurs isolés.
20:42Ils exigent des solutions d'hébergement.
20:44– Nous demandons à avoir des sources concrètes,
20:47des places et de récupération des bâtiments
20:51pour tous ces jeunes qui sont ici présents.
20:53Et puis, on n'agit pas.
20:56– Bien embêtés, l'établissement défend la cause des squatteurs
20:59et ne souhaite pas leur expulsion.
21:01Mais il alerte sur les conséquences économiques de l'occupation.
21:04– On ne peut pas maintenir un lieu avec plus de 200 personnes à l'intérieur.
21:08Donc oui, les conditions et les conséquences économiques sont immenses.
21:12On parle aujourd'hui de 60 emplois qui sont mis en péril.
21:15– Des conditions rudes.
21:17Plus de 200 personnes dorment chaque soir sans matelas,
21:20obligées d'aller se doucher dans d'autres structures d'accueil autour du théâtre.
21:24Une situation pouvant générer des tensions.
21:27– Un jour, il y aura un drame.
21:28On ne sait pas quand, dans deux heures, dans deux jours, dans deux semaines.
21:31Mais si ça continue, un jour, il y aura un drame.
21:33Donc ce qu'il faut comprendre, c'est que l'urgence,
21:35c'est de trouver une solution pour loger, héberger ces personnes.
21:39– Pour le moment, la situation est bloquée.
21:41Le lieu culturel attend des réponses de la préfecture.
21:44En attendant, plusieurs spectacles et représentations ont dû être annulés.
21:48– Voilà, ça c'était en décembre, je vous le rappelle.
21:50Donc on est en mars.
21:51La situation n'a pas bougé, bien au contraire,
21:53puisqu'ils sont plus de 400 maintenant, c'est ce que vous nous disiez.
21:55– Mais dès le départ, la guettée lyrique, moi j'ai parlé avec Juliette,
21:58je lui ai dit, la directrice de la guettée lyrique, je lui ai dit
22:01mais je ne comprends pas comment vous avez accepté de les garder
22:03parce que vous n'êtes pas agent de médiation, vous n'êtes pas assistante sociale.
22:07Dès le départ, ils n'ont pas su les gérer.
22:08Je lui ai dit, si vous n'arrivez pas à les gérer à l'intérieur,
22:10nous, qu'est-ce qu'on va les gérer à l'extérieur ?
22:12Voilà, je lui ai dit, moi, demain, j'aurai 200 personnes
22:15qui prennent d'assaut mon restaurant, même si je comprends leur misère,
22:18je n'aurais pas pu les garder parce que je ne peux pas retirer
22:21le pain de la bouche de mes salariés et perdre mon commerce.
22:23Je lui ai dit, il ne fallait pas les garder.
22:25– Parce que là, c'est tous les salariés de la guettée lyrique aussi
22:27qui se retrouvent au chômeur, il n'y a rien qui va.
22:29– La police est venue les sortir le premier soir.
22:31Amaury, vous vouliez dire un mot, je crois, autour de ces associations
22:35parce que ces associations, je le disais tout à l'heure,
22:38elles font du mal à tout le monde, au fond.
22:40– Non, je veux dire, c'était extrêmement violent.
22:44Quand on est allé filmer devant la guettée lyrique,
22:46on a vu vraiment des militants qui étaient devant nous
22:49et quand on a lâché le mot CNews,
22:51on a vu un déchaînement de violence, de haine extraordinaire.
22:56On s'est fait traiter de fachos de tous les noms
22:58et on sentait qu'ils se sentaient tout permis.
23:00Et c'est là où je trouve ça déplorable,
23:02c'est que ces militants sont d'abord des militants d'extrême-gauche,
23:06alors qui, j'ai l'impression, utilisent cette cause des migrants.
23:10D'ailleurs, il y a plein de banderoles,
23:11ils font des manifestations sur tout et n'importe quoi.
23:14On sent qu'il y a les migrants,
23:16mais il y a surtout un combat plus globalement d'extrême-gauche
23:19qui est très virulent.
23:21D'ailleurs, ils embrégadent une partie de ces migrants,
23:23comme je vous le disais,
23:24ils leur expliquent qu'ils n'ont que des droits,
23:26que l'État n'a que des devoirs envers eux.
23:28Pourtant, on parle quand même de personnes en situation irrégulière
23:31qui sont venues sur les territoires sans demander rien à personne.
23:34Et ce que je trouve effectivement déplorable aussi,
23:36c'est que ces militants associatifs d'extrême-gauche
23:39pensent d'abord à des gens qui viennent du bout du monde,
23:42qui sont effectivement dans une situation d'étrasse,
23:44il n'y a pas de problème là-dessus,
23:46mais ne pensent absolument pas à des personnes en situation régulière
23:50qui travaillent tout à fait honnêtement,
23:51qui payent leurs impôts comme il y a,
23:53et qui, eux aussi, ont le droit de vivre correctement
23:57et de vivre normalement.
23:59Et ça, ils s'en rendent compte totalement.
24:03Et vraiment, moi, ce qui m'a frappé,
24:05quand je suis journaliste, je suis déjà allé un peu sur le terrain,
24:08j'ai rarement vu une hostilité aussi violente
24:12envers des journalistes de la part de militants.
24:14C'était vraiment incroyablement choquant.
24:17Et de voir que ces militants,
24:20au lieu de calmer par exemple les migrants
24:22ou d'essayer de discuter,
24:24étaient plutôt justement là à les exciter,
24:26à les exciter contre la police, à les exciter contre nous,
24:28je me suis dit, mais c'est totalement irresponsable.
24:31– Effectivement, merci beaucoup Amaury,
24:33merci pour ces précisions, Jean-Christophe Gallien.
24:36Enfin, ils en ont contre les journalistes,
24:38ils en ont contre Elia, alors que, c'est vrai ce que disait Amaury,
24:41elle paye ses impôts, elle a fait un crédit,
24:44elle fait travailler des gens,
24:46elle fait vivre un quartier,
24:47elle met de la vie dans le quartier,
24:49ils en ont après tout le monde, il y a une haine incroyable.
24:51– Ce théâtre, il est sur un square de l'arrondissement Paris Centre,
24:55c'est le 3ème arrondissement.
24:57Je me rappelle d'un maire du 3ème arrondissement,
24:59qui s'appelle Pierre Edenbaum, qui avait créé ce lieu,
25:01c'est un lieu public, qui appartient à la mairie de Paris.
25:05Aujourd'hui, le maire de Paris Centre,
25:07avec qui vous avez dû vous entretenir…
25:09– Oui, il ne me reçoit pas.
25:10– Voilà, donc M. Veil, de son nom, il faut le nommer,
25:13ne vous reçoit pas, parce que finalement,
25:15ce lieu public n'est pas géré comme il devrait l'être.
25:18Quand les salariés, les salariés de la gaieté lyrique,
25:21disent ok, rentrez, be welcome, rentrez, venez,
25:24ils ne perdent pas leur emploi,
25:25puisque leur emploi, il est payé par l'argent public de la ville de Paris.
25:28Ce sont des fonctionnaires, pour certains d'entre eux,
25:30d'autres des contractuels, ils ne vont pas être mis au chômage,
25:32ce n'est pas vrai, s'ils sont mis au chômage,
25:33c'est au chômage technique,
25:34et la ville elle-même va continuer à les payer.
25:36Donc c'est de l'argent de vous et moi qui part dans cette espèce de folie.
25:39Ensuite, vous avez les associations,
25:41donc il y a une responsabilité politique.
25:42On parlait de mairie et département,
25:44à Meury, il disait, c'est la même chose à Paris.
25:47On ne peut pas se renvoyer là-bas,
25:48le département de Paris, c'est la mairie de Paris.
25:50Donc la mairie de Paris, elle peut trouver des logements si elle le veut.
25:53Elle peut virer les gens si elle le veut aussi,
25:55mais elle peut trouver des logements.
25:56Non mais attendez, elle peut trouver,
25:57elle ne peut pas dire à l'État que c'est à l'État de le trouver.
25:59Donc l'État, la mairie de Paris en particulier,
26:01des compétences que d'autres villes en France n'ont pas.
26:03Donc elle peut travailler sur cette question-là.
26:04Donc ça veut dire qu'elle ne veut pas,
26:05politiquement et depuis des mois.
26:07Donc ce qui veut dire qu'à la fois à Paris centre,
26:09mais à la mairie centrale,
26:10la mairie de Madame Hidalgo,
26:12eh bien on ne veut pas traiter cette solution.
26:14Elle renvoie la balle à l'Île-de-France préfecture,
26:16donc au ministère de l'Intérieur,
26:18qui lui aussi, semble-t-il, n'intervient pas.
26:20De pourquoi, je ne sais pas.
26:22Mais on est au cœur d'un scandale.
26:23Après les associations, bien sûr que c'est du politique.
26:25Bien sûr que c'est du politique.
26:27Et quand ça grossit...
26:28Non mais c'est de la haine aussi.
26:29C'est du politique, c'est de la haine.
26:30Non mais c'est du politique.
26:31Juste attendez, parce que vous avez dit quelque chose,
26:33il y a dans le sujet qu'on a vu tout à l'heure,
26:34vous avez dit,
26:35oui enfin moi j'ai un mari qui est malien,
26:37c'est ça, je ne trahis rien.
26:39Et comme il est noir, en fait,
26:41ils sont prêts à nous accueillir,
26:42parce que s'il n'était pas noir,
26:43ils ne nous auraient pas accueillis.
26:44Excusez-moi de le dire comme ça,
26:45mais c'est ce que vous avez dit.
26:46La personne du collectif se reconnaîtra bien,
26:49puisque quand il passe dans la brasserie,
26:50je l'insulte tous les jours.
26:51Je l'insulte tous les jours,
26:53donc il se reconnaîtra bien.
26:54Il m'a dit devant la police,
26:56de toute façon, je lui ai dit,
26:57mais vous vous rendez compte,
26:58moi le jour où je vais tout perdre,
26:59je vais aller où avec mes trois enfants ?
27:00Il m'a dit, votre mari, il est noir,
27:02on vous accueillera avec vos enfants.
27:05Et de là, je l'ai insulté,
27:07et il a dit aux policiers,
27:08vous avez vu comme elle est agressive ?
27:09Et le policier a dit,
27:10ah bon, je n'ai rien entendu.
27:12Donc il me souhaite,
27:13mais en fait, il faut les voir,
27:15ils passent, ils me toisent,
27:16ils sont surnois.
27:17Non, eux, ils ne veulent pas qu'on réussisse.
27:22Tout d'abord, je tiens à vous témoigner
27:25de mon soutien,
27:26puisque je sais que c'est une situation difficile,
27:28autant pour vous comme commerçante.
27:30Merci pour tous les riverains,
27:31et je vous témoigne vraiment de mon sincère soutien.
27:34Après, je pense qu'on l'a dit,
27:37il n'y a quand même aujourd'hui
27:39que des personnes qui sont en train de perdre
27:41dans cette situation,
27:42donc on ne peut même pas mettre dos à dos
27:45à la fois les migrants et vous, madame.
27:48Non, mais on peut mettre les associations d'eau à IA
27:52et les associations d'eau aux migrants,
27:53parce qu'encore une fois,
27:54ils font du mal à tout le monde.
27:55Moi, je n'ai rien contre les migrants.
27:57C'est pour ça que je parle des associations.
27:59Vous n'êtes pas contre les migrants,
28:00vous êtes contre les associations, en fait.
28:02Je ne vais pas parler forcément des associations
28:06que je ne connais pas tous sur cet espace-là,
28:09mais je sais qu'il y a des associations
28:10qui font très bien leur travail.
28:12Là où, par contre, j'ai un sujet, en tant qu'élu,
28:15c'est évidemment par rapport à la puissance publique.
28:17Aujourd'hui, il y a quand même un gros sujet
28:19de respect de l'état de droit,
28:21parce que quand même, on peut déplorer
28:24une entrée illégale dans la gaieté lyrique
28:27qui a des conséquences directes chez vous.
28:29Mais comment on aide Elia ?
28:30Excusez-moi, le truc qui m'intéresse, là,
28:32c'est comment on aide Elia ?
28:34Comment on l'aide ?
28:35Au-delà des discours, qu'est-ce qu'on fait ?
28:36Une subvention publique.
28:37Oui, mais pourquoi personne ne bouge ?
28:39Elle n'est pas reçue.
28:40Non, mais c'est que ça.
28:41La solution, elle n'est que là, en fait, Jean-Marc,
28:43parce que même si Elia se lance dans une procédure
28:45en responsabilité de l'État
28:46qui va prendre des mois, si ce n'est des années,
28:48et que, voilà, c'est ce que votre avocat vous a dit,
28:50et il a entièrement raison,
28:51au tribunal administratif,
28:52donc on est parti sur de la procédure à long terme,
28:55même si elle obtient la condamnation infinie,
28:57entre-temps, elle aura perdu son commerce.
29:00Il vous reste combien de temps ?
29:01Combien de temps vous pouvez tenir encore ?
29:03Tant que mes salariés acceptent encore de travailler sans être payés.
29:06Donc ça peut aller très vite.
29:07Mais aussi les salariés en situation totalement fréquente.
29:10Vous avez peur que ça aille vite ?
29:12Après, les salariés, l'avantage que j'ai,
29:15c'est qu'avant d'être leur patronne,
29:18j'ai travaillé avec eux en tant que serveuse,
29:20en tant que responsable,
29:21et ils savent que depuis que j'ai repris le commerce,
29:23ils ont toujours eu leur salaire.
29:25L'affaire n'a fait qu'augmenter le chiffre d'affaires.
29:28Ils ont de la peine pour moi.
29:30Pour l'instant, ils restent.
29:32J'en refais des virements,
29:33les comptes bancaires me le justifient.
29:35Quand je fais 200 euros, j'envoie 200 euros à l'un,
29:37le lendemain, 200 euros à l'autre.
29:39Aujourd'hui, je voulais faire un virement,
29:41mais j'ai une ATD sur le compte,
29:43donc ils ont passé aujourd'hui,
29:44donc là, le compte est bloqué.
29:45J'avais 446 euros,
29:46je voulais envoyer à un de mes salariés 400 euros,
29:48le compte est bloqué.
29:51Alors, je veux dire,
29:52il y a une cagnotte qui a été ouverte pour vous.
29:54Oui, il y a une cagnotte.
29:55Merci beaucoup pour vous, les gens qui ont vu.
29:56Voilà.
29:57Sauvons Elia et son bistrot.
29:59C'est une cagnotte qui a été ouverte.
30:01C'est honteux que ce soit aux gens.
30:03C'est honteux que ce soit aux gens de de nouveau.
30:06Il faut justement se saisir de votre prise de parole aujourd'hui
30:09sur ce plateau, Elia,
30:11pour que les personnes qui en ont la capacité,
30:15à la mairie, à la préfecture, à l'Île-de-France,
30:18je pense peut-être à Madame Pécresse également,
30:20qui, je suis certaine...
30:21Il faut aider Elia.
30:22Il faut aider Elia.
30:23Il faut qu'une subvention publique soit débloquée en urgence
30:27pour faire face à votre situation.
30:28En tout cas, je remercie beaucoup tout le monde
30:30qui me donne sur la cagnotte.
30:31Je remercie beaucoup Guillaume Genton.
30:33On va revoir la cagnotte.
30:34Beaucoup aussi à Mauric et Guillaume Genton
30:36qui sont vraiment exceptionnels
30:38et c'est grâce à eux que je suis là aujourd'hui.
30:39Vraiment, merci à eux.
30:40Et merci à tous les gens qui donnent.
30:42Merci vraiment beaucoup.
30:43Et c'est grâce à Guillaume qui m'a alerté sur votre cas
30:47et c'est pour ça que j'ai voulu vous inviter
30:49quand il m'a expliqué votre cas.
30:51On ne peut pas rester insensibles.
30:52Eux, quand ils sont venus à la brasserie,
30:54ça a très mal fini pour eux.
30:56À Mauric, on a dû le faire sortir par une sortie de secours
30:59de restaurant parce qu'ils voulaient lui faire la peau.
31:02Voilà.
31:03Ils ont cassé la caméra.
31:05Et quand j'ai vu le lendemain arriver à Mauric
31:07avec un garde du corps à la brasserie,
31:08je lui ai dit mais ça ne vous a pas servi hier ?
31:10J'étais choquée de le voir.
31:11Il m'a dit non, non, on ne va pas laisser.
31:13Il y a eu une présence policière de deux policiers
31:15qui ont été dépassés.
31:16On s'est retrouvés avec 50 policiers devant la brasserie
31:19parce qu'ils étaient ingéreurs.
31:20On salue à Mauric.
31:21On salue Guillaume.
31:22Effectivement.
31:23Et puis surtout, on est à vous.
31:24Et puis, tenez-nous au courant.
31:25Si on peut remettre encore une fois,
31:26je suis désolé, ça fera trois fois,
31:27mais tant pis, on va remettre la cagnotte.
31:29J'ai vraiment envie qu'on puisse vous aider,
31:33qu'on essaie de vous faire tenir un peu
31:35jusqu'à ce que la situation débloque.
31:37Merci beaucoup.
31:38Vous êtes très touchante et votre cas, honnêtement.
31:42J'espère que ça aidera d'autres commerçants
31:44qui, si un jour, se retrouvent dans...
31:46Parce que tout le monde peut se retrouver demain
31:48dans ma situation.
31:49Alors j'espère que ça pourra...
31:52Et que ces associations fassent de l'humain, quoi.
31:54De l'humain.
31:55Et quand on vous voit, on est obligés...
31:56Enfin, moi, ça me met en colère
31:57parce qu'on est obligés de faire de l'humain.
31:59Jean-Marc, s'il vous plaît,
32:00on peut quand même dire,
32:01on peut quand même demander à madame Hidalgo
32:02et à monsieur Ariel Veil, maire de Paris Centre,
32:05madame Hidalgo, maire de Paris,
32:06qu'on ne peut pas accepter ça dans la ville,
32:08à Paris, au cœur de cette ville.
32:10La mairie d'arrondissement est à moins d'un kilomètre.
32:12Le conservateur national Les Armétiers est à côté.
32:15Vous êtes au cœur d'un dispositif parisien.
32:17On ne peut pas accepter ça dans cette ville.
32:19Où est l'état de droit ?
32:20Où est la responsabilité politique ?
32:21Lancez un appel pour que monsieur Veil vous reçoive.
32:24Mais les appels sans arrêt,
32:25mais personne n'écoute.
32:26Il faut qu'aujourd'hui, il soit nommé.
32:28Et madame Hidalgo soit nommée aussi.
32:30C'est impossible autrement.
32:31Merci.
32:32On pense fort à vous, en tout cas.
32:34Merci.
32:35On espère que ce passage ici
32:36va débloquer les choses
32:37et va vous aider.
32:38Merci.