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00:00Bonjour à tous et bienvenue aujourd'hui sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:07Marine Le Pen a levé un lièvre hier lors de son entretien avec Sonia Mabrouk.
00:11Il y a un mois, RTE, qui est le réseau de transport d'électricité, a annoncé le plan d'investissement 2025-2040,
00:19chantier titanesque, estimé à 100 milliards d'euros. Pourquoi pas ?
00:23Mais on apprend que 37 milliards d'euros seront consacrés au raccordement des éoliennes en mer au réseau électrique.
00:3137 milliards !
00:33Les éoliennes en mer sont une horreur esthétique, une absurdité énergétique et un scandale écologique.
00:39Les éoliennes en mer ont tout faux, construites au nom de l'idéologie.
00:44Catastrophe financière, catastrophe maritime, on ne peut pas faire pire.
00:49Et bien on insiste et on va balancer 37 milliards pour raccorder ces éoliennes au réseau général.
00:56Et comme le gouvernement a compris que c'était peut-être un souci, il tente de passer ni venu ni connu, je t'embrouille,
01:03il imagine passer par décret et non par un vote des députés.
01:08C'est évidemment un scandale. Et pour tout dire, ceux qui gouvernent depuis trop longtemps ruinent ce pays,
01:14ruinent les français parce que c'est les consommateurs à l'arrivée qui vont payer.
01:18Cet exemple n'est qu'un parmi des centaines de la gabegie française et des décisions motivées par la seule idéologie.
01:25Il ne fallait pas construire des centrales nucléaires dans les années 70, répétons, ou 80,
01:30et aujourd'hui on paye toutes les factures, on a fait n'importe quoi sur l'énergie,
01:35comme sur tant d'autres domaines, et ces factures, elles sont payées une à une.
01:40Cette fois, c'est 37 milliards !
01:43Il est 9h01, Chana Lusso.
01:459h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:58Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:00Cette information de la nuit, l'adolescent radicalisé de 17 ans,
02:03soupçonné d'avoir projeté une action violente pendant le ramadan, a passé la nuit en prison.
02:08Il a été mis en examen hier soir pour association de malfaiteurs terroristes criminels
02:13et placé en détention provisoire dans la foulée.
02:15Selon les premiers éléments de l'enquête, il envisageait des cibles juives ou chrétiennes
02:20et avait évoqué les consulats des Etats-Unis et d'Israël sur la messagerie cryptée Telegram.
02:25On ne peut pas se laisser terrasser par des menaces.
02:29C'est la réaction de François Bayrou hier soir après la menace de Donald Trump
02:33d'imposer des droits de douane de 200% sur les alcools français et européens.
02:38Cela reviendrait à tripler le prix de la bouteille,
02:41ce qui serait dramatique pour le secteur évidemment.
02:43Avec cette déclaration choc, l'objectif de Donald Trump est que Bruxelles annule sa taxe sur le whisky américain.
02:49Et puis aujourd'hui, le collège du Bois d'Aulne va changer de nom pour prendre celui de Samuel Paty.
02:56C'est dans cet établissement de Conflans-Sainte-Honorine qu'exerçait le professeur d'histoire-géographie.
03:01La plaque sera dévoilée à 15h30, un peu plus de 4 ans après son assassinat dramatique.
03:07Voilà pour l'essentiel de l'information.
03:09Merci à vous.
03:11Et vous pourrez, pourquoi pas, en apéritif, boire ce week-end un whisky américain qu'on appelle le Bourbon.
03:17Le Bourbon.
03:18Exactement. Merci et bon week-end à vous.
03:20Nous sommes ce matin avec Anan Mansouri, qui est député de l'Isère, porte-parole UDR.
03:26C'est le parti de Monsieur Ciotti et c'est vous qui êtes entré dans cette table ronde et qui avez filmé,
03:33vous nous direz, vous nous rapporterez votre témoignage.
03:37Avec Eugénie Bastier, avec André Valény, avec Thomas Bonnet et avec Georges Fenech.
03:42Mais je voulais qu'on commence cette émission par Dominique Besnéard,
03:45qui était entendue hier dans le cadre de la commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma.
03:50Et il a parlé cash.
03:52Et notamment, je peux vous dire que ça va faire beaucoup de bruit, je pense,
03:55parce qu'il n'a pas forcément été très prudent, il a parlé de Charlotte Arnoux.
03:58Depuis 2020, vous savez que Gérard Depardieu a eu mis en examen pour viol et agression sexuelle
04:03après les accusations de Charlotte Arnoux.
04:05C'est une jeune comédienne qui affirme avoir été victime des agissements de l'acteur en 2018.
04:11Et selon elle, les faits se seraient déroulés à plusieurs reprises au domicile du comédien, ami de ses parents.
04:18Et le parquet de Paris, par réquisitoire définitive du 14 août 2024,
04:23a requis le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle départementale pour être jugé de viol.
04:28Et il en a parlé hier.
04:29Et il en a parlé, effectivement, peut-être sans beaucoup de prudence.
04:34Je vous propose d'écouter cela.
04:38Une actrice qui va prendre des cours,
04:41le père, d'après ce que je sais, je n'ai pas trop suivi,
04:46le père de cette comédienne est un ami de Depardieu.
04:49Donc, elle y va.
04:52Moi, généralement, les cours de théâtre, on les fait dans des cours de théâtre.
04:56On ne va pas à domicile chez un acteur.
05:01En plus, on connaît Gérard Depardieu, il y a des bruits.
05:05Donc, elle y est allée deux fois, on m'a dit.
05:10Vous dites qu'elle ne devait pas aller à son domicile parce qu'il y avait des bruits.
05:13Est-ce que vous pouvez préciser ?
05:14Merci.
05:15Monsieur Besnard, allez-y.
05:23Son père connaissait Gérard Depardieu.
05:27En tout cas, c'est vrai que dans certaines...
05:31Peut-être plus quand j'étais producteur.
05:35J'ai trois vies.
05:37Quand j'étais agent, j'ai quand même vu des actrices un peu dépasser les bornes.
05:45On ne va pas dans un hôtel avec un metteur en scène.
05:50Excusez-moi, Weinstein qui allait à Cannes,
05:56et toutes les actrices, certaines actrices allaient dans sa chambre
06:01pour peut-être faire une carrière américaine.
06:03Je l'ai vu, ça.
06:05J'ai même des actrices dont je me suis occupé qui sont allées.
06:08Alors, à un moment donné, c'est peut-être...
06:11Ce n'est pas une histoire de talent, c'est qu'elles veulent réussir.
06:16Il n'a pas beaucoup pensé à lui, si vous permettez, Dominique Besnard.
06:20Parce qu'il dit, je ne sais pas si c'est vrai ou pas,
06:23mais ce qu'il dit, que des actrices allaient dans la chambre d'Henri Weinstein
06:27pour avoir un rôle,
06:32on peut imaginer que ce soit passé, bien évidemment,
06:35mais personne n'avait dit ça comme ça.
06:37En plus, il le dit devant une commission.
06:39On dit ça parfois comme ça, au coin d'une rue, pourquoi pas, entre amis.
06:43Mais il a dit ça dans le cadre de la commission d'enquête
06:46sur les violences sexuelles dans le cinéma.
06:48Je peux vous dire que le mouvement MeToo va sans doute réagir.
06:51En une rousseau face à lui, déjà.
06:55Dominique Besnard a accompagné tellement d'acteurs en tant qu'agent.
06:59Il a toujours travaillé avec sa sensibilité et son filtre.
07:03Peut-être que c'est décalé par rapport à notre époque
07:06où il faut retenir et travailler des éléments de langage.
07:10J'entends.
07:11Je dis qu'il n'a pas beaucoup pensé à lui.
07:14Il va être une cible, je pense,
07:16parce que ce qu'il dit va le mettre en difficulté.
07:19Il a déjà eu des accusations qui n'ont pas été fondées, forcément.
07:23Mais je trouve que c'est bien d'avoir un peu de liberté sur ce sujet
07:27parce qu'il y a une parole qui est tellement étouffante, étouffeuse.
07:30Dans ce milieu du cinéma, les gens n'en peuvent plus.
07:32En coulisses, ils vous disent que c'est épouvantable,
07:34qu'il y a une sorte de tyrannie, de dictature féministe
07:37qui s'installe dans le milieu du cinéma.
07:39Je rappelle quand même qu'au Festival de Cannes,
07:41désormais, toute personne qui est mise en cause,
07:44qui est accusée publiquement,
07:46qui n'est même pas l'objet d'une enquête ou en procès,
07:50est déjà éliminée de toute possibilité de récompense.
07:53Voire même relaxée.
07:55Relaxée dans le cadre d'Ibrahim Malouf.
07:57Il a été écarté du Festival de Deauville,
08:00alors qu'il avait été relaxé.
08:03Même l'innocence, aujourd'hui, n'est plus un gage.
08:07Je pense qu'il y a un vrai problème
08:09avec la présomption d'innocence dans le cinéma.
08:12Il va falloir rééquilibrer les choses.
08:14C'est important que des paroles puissent s'exprimer dessus.
08:17On a le droit de ne pas être d'accord.
08:19Je trouve qu'il exagère un peu.
08:21Il fait ce qu'on appelle du victim blaming.
08:23C'est-à-dire que c'est la faute de la victime
08:25si elle s'est fait violer.
08:27Après tout, il devrait y avoir la liberté
08:29d'échanger des arguments sur ce sujet
08:31et de ne pas être d'accord.
08:33Il devrait y avoir le respect de la présomption d'innocence.
08:36Je vous renvoie au livre récent de deux avocates
08:38que j'aime beaucoup, Marie Dosé
08:40et Juliane Koski,
08:42qui viennent d'écrire un livre sur la présomption d'innocence
08:45qui est foulée au pied matin, midi et soir.
08:49De toute façon, c'est très simple.
08:51Si vous voulez qu'elle ne soit pas foulée au pied,
08:53vous interdisez de parler
08:55de ce type de faits divers
08:58tant qu'il n'y a pas une mise en examen.
09:00Évidemment, les journalistes ne vont pas être contents.
09:02Juste dit, d'ailleurs.
09:04Dans leur livre, elles mettent en cause la presse
09:06qui joue un rôle.
09:08Quand vous vous retrouvez,
09:10la presse en sait plus que nous
09:12sur le contenu d'un dossier
09:14parce que tout fuite dans la presse.
09:16Évidemment, quand vous êtes une personnalité connue,
09:18avant même que vous soyez jugée,
09:20vous avez votre dossier dans la presse avec des accusations terribles,
09:22déjà, votre carrière est foutue.
09:24C'est évidemment un vrai problème.
09:26Deuxième passage. Il y en aura trois.
09:28Dominique Besnéard, qui était hier
09:30et qui a défendu Depardieu,
09:32qui a été très attaqué, bien sûr,
09:34ces dernières années,
09:36qui reste sans doute, peut-être,
09:38le meilleur acteur français
09:40de tous les temps.
09:42Ça veut dire quoi, le meilleur acteur français de tous les temps ?
09:44Ça veut dire la filmographie.
09:46C'est-à-dire qu'il a dans sa filmographie
09:48dix chefs-d'oeuvre, quinze chefs-d'oeuvre
09:50que sans doute tout le monde,
09:52que très peu ont,
09:54ou peut-être personne n'a.
09:56Jean Gabin et Alain Delon, quand même.
09:58Moi, je le mets dans la filiation.
10:00Oui, j'entends bien.
10:02Mais la production de Depardieu,
10:04notamment dans les années 70,
10:06c'est sans doute, il y a beaucoup de films.
10:08Il y en avait moins, je pense, pour les noms
10:10que vous avez cités.
10:12Écoutons Dominique Besnéard, qui défend Gérard Depardieu.
10:14Tout le monde
10:16voulait travailler avec Gérard Depardieu.
10:18Et moi, Gérard Depardieu,
10:20j'ai fait Martin Guerre
10:22pendant trois mois
10:26dans les Pyrénées
10:28à Saint-Giron.
10:30Il n'était pas l'homme qu'on a vu après.
10:32Et vous croyez,
10:34c'était l'acteur de Truffaut,
10:36Truffaut aurait pris
10:38quelqu'un de malade.
10:40Alors après, Gérard Depardieu,
10:42moi, je suis très
10:44translucide. Pourquoi
10:46Gérard Depardieu,
10:48il a commencé à briller
10:50après la mort de son fils.
10:52Dans les comportements,
10:54j'ai fait un film avec lui
10:56qui s'appelait Bonne Pomme, où il arrivait,
10:58il faisait des blagues un peu salaces,
11:00Rablaisienne et tout ça.
11:02Gérard s'est déplacé.
11:04Mais tout le monde était là.
11:06C'était la cour.
11:08Et il a prolongé encore
11:10ce qu'il voulait dire sur Gérard Depardieu.
11:12Dominique Besnéard, et je rappelle, c'était hier,
11:14dans le cadre de la commission d'enquête
11:16sur les violences sexuelles dans le cinéma.
11:18Et vous avez reconnu Sandrine Rousseau
11:20qui pilotait cette commission.
11:22J'en avais marre
11:24de voir Elisabeth Depardieu,
11:26de voir tout le monde se dire...
11:28Et tout le métier,
11:30s'est enrichi. Tout le monde lui a tourné le dos.
11:32Alors moi, c'est peut-être
11:34une fidélité,
11:36mais je ne regrette pas. Mais par contre,
11:38je n'ai pas voulu enlever mon nom. Même quand
11:40j'ai su que c'était un pourri qui avait fait
11:42le...
11:44que je n'ai jamais rencontré. Là aussi, ça a été
11:46léger de ma part. J'aurais dû faire une enquête.
11:48Mais dans l'instant où c'est
11:50Julie Depardieu qui me dit, on fait un truc
11:52sur mon père, je dis
11:54oui, voilà. Maintenant,
11:56moi, je ne suis plus du tout...
11:58Je n'ai plus de contacts
12:00avec Gérard Depardieu.
12:02Mais moi, je n'ai pas envie...
12:04Il y a toujours la présomption d'innocence.
12:06Même s'il y a des choses,
12:08des reportages, des choses...
12:10Vous êtes victime aussi, madame, comme politique.
12:12On lance
12:14des alertes. N'empêche
12:16que si demain, il est condamné,
12:18ça sera, je ne sais pas.
12:20Mais pour le moment, il n'est pas condamné.
12:22Il rappelle des choses. Il y a une forme de courage
12:24chez Dominique Bézard.
12:26Et vous avez raison de souligner
12:28que cette voie-là, comme tout le monde se
12:30planque, comme tout le monde a peur
12:32et que lui, manifestement,
12:34il n'a pas peur...
12:36J'ai exagéré certains points de vue. Moi, je respecte
12:38déjà, un, le courage et deux, la fidélité
12:40à un ami dans la difficulté.
12:42Effectivement, quelqu'un qui reste
12:44quand on est dans une tourmente
12:46médiatique comme celle que traverse
12:48Gérard Depardieu. Et évidemment, je pense que Gérard Depardieu
12:50a pas mal de choses à se reprocher
12:52et qu'il est difficile de le défendre sur certains points.
12:54Mais j'apprécie toujours la fidélité dans l'épreuve.
12:56Je suis d'accord avec vous. Et cette loyauté, cette fidélité
12:58parce que tout le monde, les mêmes qui
13:00formaient la cour au moment de Martin Guerre,
13:02qui a un bon film d'ailleurs, de Daniel Vigne,
13:04avec Nathalie Baye.
13:06Effectivement, les mêmes,
13:08aujourd'hui, se sont détournés de Depardieu.
13:10Et puis, alors, il y a un dernier passage.
13:12C'est lorsqu'il y a un échange un peu musclé
13:14avec madame
13:16Rousseau, où monsieur Bézenéard
13:18lui dit arrêtez de faire la morale.
13:20Evidemment que
13:22quand vous avez des propos dénigrants sur
13:24les personnes qui parlent, et bien derrière,
13:26vous envoyez un message à l'ensemble...
13:28C'est quoi les propos dénigrants ?
13:30Dites-moi. Vous racontez des
13:32histoires que vous voyez dans la presse.
13:34Moi d'abord, j'ai pas de tweet.
13:36Et des choses que j'ai dites à une époque
13:38quand Gérard Depardieu, c'est il y a
13:40combien d'années ? Il y a un moment donné, ça va.
13:42Si c'est mon procès,
13:44je me taille tout de suite.
13:46Déjà, vous êtes dans une commission d'enquête.
13:48Non, mais une commission d'enquête, on a l'impression
13:50que vous voulez me faire dire quoi ?
13:52Que Gérard Depardieu, je ne dois pas
13:54dire que je l'ai apprécié
13:56à une époque. Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
13:58La question, en plus, vous avez le droit
14:00encore de l'apprécier. J'ai le droit d'avoir mon opinion.
14:02Vous n'êtes pas là pour me faire
14:04la morale. Je suis désolé, madame.
14:06Absolument. Et vous arrêtez de faire la morale
14:08à tout le monde. Est-ce que je peux vous poser une question ?
14:10Commence à bien faire.
14:12Je trouve qu'il a parlé
14:14au nom de tous ceux qui n'osent
14:16rien dire à madame Rousseau, qui sont terrorisés
14:18en plateau, les journalistes, etc.
14:20Donc, sur cet
14:22échange, ça va,
14:24la morale. Surtout que c'est quand même
14:26madame Rousseau qui a accusé
14:28monsieur Bayou.
14:30Donc, voilà.
14:32C'est pour ça que c'était un grand agent aussi
14:34de comédien et d'artiste. Parce qu'en fait,
14:36Dominique Bestéart, moi j'ai travaillé avec lui
14:38longtemps. J'ai travaillé aussi
14:40avec Elisabeth Depardieu.
14:42En fait, ce sont des personnes sans filtre,
14:44qui sont avec le cœur et qui
14:46effectivement ne supportent
14:48pas non plus d'avoir
14:50des leçons de morale en permanence
14:52sur leur métier. Et effectivement, ce que
14:54disait Eugénie est très juste, c'est-à-dire
14:56cette fidélité aux artistes
14:58et de raconter le réel. Parce que c'est ça
15:00en fait, cette guerre contre le réel
15:02aujourd'hui et contre la culture.
15:04Alors, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
15:06Et vraiment, on a
15:08découvert ça avec Marine Lançon ce matin.
15:10C'est Marine qui avait écouté toute
15:12cette séquence. C'est toujours très intéressant
15:14les commissions d'enquête. Souvent, je vous l'ai
15:16dit, dans n'importe quel domaine, parce que les gens
15:18parlent comme ils ne parlent pas ailleurs.
15:20Ils disent des choses qu'ils ne diraient peut-être pas
15:22à des journalistes. Sur la foi du serment.
15:24Sur la foi du serment, bien évidemment.
15:26Il s'est déroulé à huis clos, malheureusement, au début de semaine, dans laquelle
15:28était entendu notamment Jean Dujardin.
15:30Mais malheureusement, on n'a pas d'image parce que celle-là n'a pas été retransmise.
15:32Alors, Anan Mansouri
15:34est là, vous la découvrez peut-être. Elle est députée
15:36de l'ISER. Elle est porte-parole UDR.
15:38Qui est donc la formation d'Eric Ciotti.
15:40Il y avait cette table ronde de Raphaël Arnaud
15:42qui a créé la polémique. Dehors, les racistes
15:44et...
15:46On vous a-t-on dit ? Ce qui est quand même...
15:48Au-dessus.
15:50Hier, je ne sais plus qui disait.
15:52C'est un blanc qui dit...
15:54Qui vous dit, à vous,
15:56dehors les racistes.
15:58C'est assez étonnant. Donc,
16:00M. Arnaud, on va peut-être voir la séquence
16:02parce qu'il y avait donc
16:04cette organisation
16:06dissoute en France
16:08qui s'est refaite.
16:10En Belgique.
16:12Qui s'est refaite
16:14en Belgique.
16:16Les frères musulmans, les fondamentalistes
16:18et islamistes. Pignon sur rue.
16:20À l'Assemblée nationale.
16:22Mme Yael Braun-Pivet,
16:24manifestement, elle avait piscine.
16:26Elle n'a pas voulu interdire
16:28cette réunion. Elle a motivé
16:30cette décision qu'elle a faite.
16:32Elle est très curieuse.
16:34Elle peut décider. C'est toujours pareil.
16:36Comme les gens n'ont pas de courage. Jamais.
16:38De prendre des décisions.
16:40Je voudrais que vous me racontiez ce qui s'est passé.
16:42D'abord, on voit peut-être la séquence.
16:44Vous entrez avec votre caméra.
16:46Votre téléphone portable, d'ailleurs.
16:48La personne a dit que vous l'aviez agressée.
16:50Vous ne l'avez pas du tout agressée.
16:52Je voulais qu'on voie la séquence et après,
16:54vous nous rapportez ce qui s'est passé.
16:56Allez les racistes.
16:58Allez les racistes.
17:00Allez les racistes.
17:02J'espère que vous avez bien honte d'imposer le racisme.
17:04Allez, allez.
17:06Allez les racistes.
17:08Allez les racistes.
17:10Allez les racistes.
17:12Pourquoi tu filmes comme ça ?
17:14Allez les racistes.
17:16Voyez-en bien.
17:18La scène, elle est pleine
17:20et surtout, on a fait ce qu'on souhaitait.
17:22C'est vraiment interdit.
17:24C'est vraiment interdit.
17:26Je suis désolé.
17:28On vous voit de dos.
17:30Racontez-nous ce qui s'est passé.
17:32Pour donner un petit peu de contexte,
17:34lundi, avec mes collègues du groupe UDR,
17:36on apprend que Raphaël Arnault organise
17:38une table ronde à l'Assemblée nationale
17:40avec une association qui est islamiste
17:42qui a été dissoute en France
17:44juste après l'assassinat de Samuel Paty.
17:46Raphaël Arnault décide d'inviter la branche belge
17:48de cette association-là.
17:50Directement, je saisis la présidente
17:52avec mon collègue Mathieu Bloch.
17:54On lui écrit un courrier pour lui demander
17:56d'annuler la réunion.
17:58Pas de réponse le mardi.
18:00En question d'actualité au gouvernement,
18:02je réitère, je fais un petit mot à la présidente
18:04que je lui ai transmis directement
18:06pour lui demander l'annulation.
18:08Là encore, pas de réponse.
18:10Et puis le soir, on a un retour
18:12nous expliquant de façon assez originale
18:14que, effectivement, cette association-là
18:16ne fait pas honneur à notre Assemblée
18:18mais qu'elle ne peut pas annuler la réunion.
18:20Avec certains collègues,
18:22on décide de se rendre à cette réunion-là
18:24on a le droit de regard sur ce qui se passe
18:26à l'Assemblée nationale, puisque c'est quand même dans nos locaux
18:28et puis que c'est une table ouverte
18:30qui est censée être ouverte à tous
18:32et notamment aux parlementaires.
18:34Et je remets à Raphaël Arnault un petit dossier
18:36avec l'extrait du journal officiel
18:38mentionnant la dissolution de cette association-là.
18:40C'est la petite pochette bleue que je lui remets.
18:42Et donc là, directement,
18:44on voit le visage de elle et fille
18:46assez classique, qui se lève,
18:48qui nous insulte et qui nous pousse
18:50directement vers la sortie.
18:52Il dit qu'ils vous insultent, ils disent simplement
18:54« dehors les racistes ». Il n'y a pas eu d'autres...
18:56Non, je considère que c'est un mot injureux.
18:58Oui, il n'y a pas de voix de fait,
19:00ils ne vous ont pas...
19:02Comment vous expliquer ?
19:04Il y a Bruno Retailleux qui a dit « l'accueil par des députés insoumis
19:06du CCIF, fauné européen du CCIF,
19:08dissous par Gérald Darmanin
19:10est une provocation ». Je rappelle,
19:12le CCIF avait été dissous en décembre 2020
19:14par Gérald Darmanin
19:16et en 2021, le ministre belge
19:18de la Justice avait expliqué
19:20qu'il existait des liens entre le CCIE
19:22et le CCIF,
19:24dissous quelques mois auparavant. Mais comment vous expliquer
19:26la position d'Yael Braunpivet
19:28qui a dit « je déplore l'invitation
19:30de ce collectif, qui s'est
19:32substitué au collectif contre l'islamophobie
19:34en France. J'ai fait procéder
19:36aux vérifications requises. Sur ce
19:38fondement, il apparaît en l'état des informations disponibles
19:40que cette réunion peut se tenir.
19:42Est-ce qu'elle avait la possibilité,
19:44Mme Yael Braunpivet,
19:46d'annuler cette réunion ?
19:48Je crois qu'en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
19:50oui, elle avait tout à fait la possibilité de faire annuler
19:52cette réunion-là.
19:54Le fait est qu'il y a aussi une
19:56certaine complaisance avec l'LFI
19:58dans tout ce qu'ils peuvent produire à l'Assemblée nationale
20:00qui est assez terrible.
20:02On le voit aussi même en hémicycle, on n'ose jamais
20:04vraiment demander au LFI
20:06de respecter les autres, de rester
20:08dans le champ républicain,
20:10dans leurs paroles. Et là, c'est vraiment significatif.
20:12Elle ne veut pas prendre de risques, elle ne veut pas se positionner
20:14fermement contre les...
20:16Je pense qu'elle a peur qu'il y ait des répercussions
20:18et puis en plus, il ne faut pas oublier...
20:20Des représailles dans sa manière de
20:22diriger les débats de l'Assemblée nationale.
20:24Elle a peur qu'ils lui fassent...
20:26D'ailleurs, le bureau de l'Assemblée nationale
20:28est composé d'un certain nombre de députés
20:30LFI, donc...
20:32Chère Anna, je connais bien
20:34qui est de mon département. Vous êtes un peu sévère, je trouve,
20:36avec Mme Braunpivet, qui ne ménage
20:38pas sa sévérité lorsqu'il s'agit
20:40de sanctionner les députés LFI
20:42qui dépassent les élites.
20:44Elle a sanctionné beaucoup de députés.
20:46André, pourquoi cette réunion a-t-elle lieu ?
20:48Alors, je ne sais pas ce qui s'est passé.
20:50Moi, je pense qu'il y a une Braunpivet qui ne peut pas être suspectée
20:52de connivence avec LFI
20:54et avec l'islamisme.
20:56Il y a une Braunpivet
20:58très à cheval sur le respect
21:00du règlement.
21:02Et le règlement de l'Assemblée
21:04prévoit qu'un député peut inviter
21:06qui il veut
21:08dans l'enceinte de l'Assemblée.
21:10Sauf que cette association, effectivement, avait été
21:12dissoute, mais elle s'est reconstituée.
21:14C'est pas le même nom.
21:16Ça reste le même objet.
21:18C'est quand même une association qui diffuse des messages qui sont graves.
21:20Vous savez qu'il y avait une deuxième
21:22association qui était présente,
21:24c'était les étudiants musulmans de France.
21:26On a vu des extraits de ce qui s'est dit dans cette table ronde.
21:28Ils demandent de manière très implicite
21:30l'installation de salles de prière dans les universités.
21:32Voilà ce qui s'est dit dans cette table ronde.
21:34Voilà aussi le message véhiculé.
21:36D'ailleurs, EMF,
21:38les étudiants musulmans de France, ont aussi des liens
21:40avec les frères musulmans.
21:42Donc vous n'avez pas pu rester, de toute façon.
21:44Si vous aviez voulu rester dans la réunion,
21:46c'était possible ?
21:48Oui, on aurait pu absolument, dans ce cas-là.
21:50L'objectif, c'était
21:52d'échanger un minimum, mais
21:54le fond de leurs propos,
21:56on les connaît déjà, et c'est assez dramatique.
21:58C'est purement de l'islamisme.
22:00D'ailleurs, ce serait bien aussi de mettre en lumière
22:02que l'EFI cherche à faire du communautarisme
22:04toujours en essayant de se mettre
22:06en avant comme les porte-paroles des musulmans,
22:08mais n'arrive pas à inviter d'autres personnes que des islamistes
22:10pour parler des musulmans de France.
22:12C'est très juste.
22:14Mais de toute façon, cette réunion, c'était un test.
22:16C'est pour ça que Mme Brune-Pivet
22:18doit être ferme.
22:20Je suis désolée, mais on est quand même des défenseurs
22:22de la liberté d'expression et de réunion.
22:24Moi, je trouve important que la liberté d'expression existe
22:26et soit garantie, quitte à la combattre.
22:28C'est bien justement d'entendre ces gens-là, voir ce qu'ils pensent,
22:30pour ensuite les combattre, mais interdire
22:32à priori une réunion, moi je suis toujours gênée avec l'interdiction.
22:34Alors, j'entends
22:36ce que vous dites,
22:38mais il se trouve que le mouvement avait été
22:40dissous.
22:42J'entends ce que vous dites.
22:44Alors, nous allons
22:46rejoindre notre amie
22:48Thaumahil, et aujourd'hui,
22:50c'est votre non-anniversaire.
22:54C'est votre non-anniversaire.
22:56Vous savez que c'est dans Alice au Pays
22:58des Merveilles,
23:00il y a un personnage qui chante
23:02et qui dit, c'est ton
23:04non-anniversaire aujourd'hui,
23:06et qui souhaite les non-anniversaires.
23:08Tout va bien ? Vous avez des cadeaux ?
23:10Bien sûr, bien sûr.
23:12Je vais fêter ça ce soir.
23:14Ce soir, c'est la fête avec toute l'équipe.
23:16Et on arrive à quelle heure ?
23:18Sur les coups de...
23:20Vous, je vais vous dire deux heures.
23:22On ne savait pas quoi faire.
23:24Venez, Pascal, avec grand plaisir.
23:26Je vous envoie l'adresse.
23:28Je vous envoie une autre adresse, pas de problème.
23:30Oh non !
23:32Mais non, on apportera...
23:34Un taboulet ?
23:36Un petit peu, quelque chose.
23:38C'est vrai que vous ne m'avez pas fait de cadeau, Pascal.
23:40Je suis un peu vexé.
23:42Excusez-moi, je viens vous parler tous les matins.
23:44C'est vrai que c'est un cadeau en soi.
23:46Bon, merci.
23:48J'adore le rire de Katissa.