Les violences envers le personnel médical poussent les soignants à se mettre en grève.
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00:00L'infirmière est toute seule, est exposée à des violences qui, parfois, sont très rapides.
00:05Moi, ça m'est déjà arrivé.
00:06C'était un patient qui était suivi pour troubles psychiatriques.
00:09Il a donné un coup de poing dans le chambranle de la porte et je crois qu'il m'était dessinée.
00:13J'ai mis une heure quand même à m'en remettre. C'était d'une violence inouïe.
00:16Aux urgences, demandez aux infirmières et aux médecins les violences qu'ils subissent tous les jours.
00:21Vous voyez, moi, j'ai une secrétaire qui, tous les jours, parce qu'elle ne peut pas donner des rendez-vous avant 5 mois,
00:25se fait traiter de salope. C'est normal, ça ?
00:28Non, non.
00:29Et ces médecins que vous venez d'entendre, ce qu'ils demandent parmi leurs priorités,
00:33c'est que les condamnations soient à la hauteur des violences subies.
00:36C'est d'ailleurs à la suite d'une peine jugée trop légère que ce mouvement a été initié.
00:41Il s'agit de l'agression du docteur Mohamed Oulmeki, agressé à son cabinet le 25 novembre dernier.
00:47Vers les coups de 16 heures, il y a un patient qui est venu à mon cabinet,
00:53se plaignant d'un problème de remboursement pour sa maman.
00:58Et à un moment, il m'a dit... J'ai les preuves sur le téléphone, regardez.
01:02Donc je me suis penché pour regarder sur le téléphone.
01:05Et là, il m'a donné un violent coup de tête qui m'a occasionné une triple fracture du nez.
01:12J'ai toujours pas de... Retrouver le goût ni l'odorat.
01:17Je dors très peu. J'ai du mal à me concentrer. Je suis antidépresseur.
01:25À la fin, vous allez voir, j'avais le nez dévié complètement.
01:32Et l'agresseur de ce médecin a été condamné à trois mois de travaux d'intérêt général.
01:37Le docteur Oulmeki a fait appel de cette décision considérant la peine trop légère au vu de son traumatisme.
01:43Et c'était il y a quatre mois. Et pour l'instant, il ne se sent pas du tout de retourner soigner ses patients.