Éric Ciotti, président du groupe "Union des Droites pour la République", était l'invité de Guillaume Daret sur BFMTV.
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00:00J'y suis totalement opposé, on ne partage pas la doctrine de dissuasion.
00:06Rappelons-nous d'où elle vient.
00:07Même si c'est le Président de la République française qui garde le pouvoir d'appuyer sur le bouton ?
00:10Elle vient de la volonté du Général de Gaulle.
00:13Mais le Général de Gaulle avait évoqué l'Europe dans ses intérêts vitaux.
00:16Dans ses intérêts vitaux, mais il évoquait de toute façon le principe même de la dissuasion nucléaire,
00:23c'est de ne pas dire à ceux qui pourraient subir nos foudres dans quel cadre elles pourraient être mobilisées.
00:29C'est le principe de la dissuasion.
00:31Mais même ouvrir ce débat est extraordinairement dangereux.
00:35Ça ouvre droit à une forme de fédéralisme européen.
00:40François Fillon l'a rappelé dans une interview remarquable dont je salue la hauteur de vue,
00:47parce que c'est un vrai homme d'État.
00:49François Fillon a parlé de coup d'État permanent de la part de Madame von der Leyen,
00:55qui va au-delà des prérogatives de tous les traités européens.
00:59Et il a parlé de cette folie d'idée même de partager la dissuasion nucléaire.
01:05La dissuasion nucléaire, c'est ce qui fait de notre pays encore une grande puissance,
01:10alors que sur bien des domaines, elle est déclassée.
01:13Au plan économique, au plan sécuritaire, au plan de l'influence.
01:17Il faut garder cette porte. Autrement, on n'en a plus aucune.