Viticulteur dans l'Hérault, premier vice-président de la FNSEA, Jérôme Despey est le nouveau président du Salon de l'agriculture.
La 61e édition ouvre ses portes samedi 22 février à la Porte Versailles et se refermera le dimanche 2 mars.
Regardez L'invité de Yves Calvi du 21 février 2025.
La 61e édition ouvre ses portes samedi 22 février à la Porte Versailles et se refermera le dimanche 2 mars.
Regardez L'invité de Yves Calvi du 21 février 2025.
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00:00RTL Soir. Yves Calvi et Agnès Bonfillon.
00:04Bonsoir Jérôme Despes.
00:05Bonsoir Yves Calvi.
00:07Vous êtes le nouveau président du Salon de l'agriculture.
00:09La 61e édition s'ouvre demain à Paris, porte de Versailles pour le grand public.
00:14C'est une grande première pour vous.
00:16L'édition 2024 avait été particulièrement houleuse,
00:19ou en tout cas chahutée en raison des revendications du monde agricole.
00:21Le climat est meilleur cette année ?
00:23Le climat, j'espère qu'il sera donc différent.
00:26Ça n'enlève pas qu'il y a des difficultés dans le monde agricole.
00:29Elles sont exprimées.
00:30Il y a eu un certain nombre d'annonces qui ont été faites
00:32au travers de la loi d'orientation agricole et des mesures d'accompagnement.
00:37Et ce salon doit être le salon de ces femmes et de ces hommes qui font l'agriculture.
00:42C'est un lieu où on peut échanger, confronter des idées, débattre.
00:46Et c'est ce que je souhaite de ce Salon de l'agriculture.
00:48Donc le débat ne vous fait pas peur ?
00:50Le débat ne me fait pas peur.
00:51Au contraire, le Salon de l'agriculture, il est là pour ça.
00:54D'abord parce qu'on rencontre bien sûr nos concitoyens,
00:57les nombreux visiteurs.
00:59Il y a bien sûr cette fierté des exposants qui font cette agriculture
01:03et cette excellence de l'agriculture.
01:05Et puis il y a bien sûr les politiques qui viennent.
01:07Et il est normal que lorsqu'il y a des politiques qui viennent au Salon de l'agriculture,
01:11au-delà de nous dire qu'ils nous aiment,
01:12qu'ils comprennent les difficultés qu'ont le monde agricole
01:16et qu'on puisse les exprimer et les confronter.
01:19Vous vous êtes doté d'une charte pratique pour le vivre ensemble.
01:22Expliquez-nous pourquoi, de quoi s'agit-il ?
01:24Ce que j'ai souhaité, c'est qu'on ne revoit plus les images de l'année dernière
01:28avec ces visiteurs qui se sont bloqués à l'extérieur,
01:31avec des halls fermés pour que des politiques puissent déambuler.
01:35Il y a des droits et des devoirs.
01:37Les visiteurs peuvent accéder en toute tranquillité au Salon
01:41pour venir à la rencontre de ces agricultrices, de ces agriculteurs, de ces exposants,
01:45de voir ces animaux.
01:47Il fallait mettre quelques règles sur les délégations politiques,
01:51les limiter à 25.
01:53Éviter les tractages, permettre qu'ils respectent
01:57les allées du Salon dans les déambulations.
02:01C'est ce que nous avons proposé, puisque nous avons 83 visites protocolaires.
02:05– Mais vous visitez quelqu'un en particulier ?
02:08– Je vise tout le monde, du Président de la République au Premier ministre,
02:12aux ministres, aux partis politiques, aux présidents de régions.
02:16Vous voyez, moi, le Salon, les politiques, ils sont les bienvenus.
02:20C'est le Salon qui est ouvert à tous, mais c'est un Salon privé.
02:24Et dans un Salon privé, il faut respecter ceux qui font le Salon.
02:27– Donc c'est une façon aimable d'expliquer aux formations politiques
02:30et à nos responsables politiques, qui sont par ailleurs les bienvenus,
02:33que le Salon est d'abord un espace réservé aux professionnels de l'agriculture
02:36et pas une salle de meeting, je vous ai bien compris ?
02:38– Mais bien sûr, parce que ça ne peut pas être le Salon du chaos
02:42ou un Salon de la guerre.
02:44C'est un Salon qui est là pour accueillir nos visiteurs,
02:47accueillir nos concitoyens, passer l'excellence de l'agriculture.
02:53Il y a le concours général agricole, il y a des produits médaillés.
02:56Ce qu'on a envie, c'est aussi instaurer ce dialogue avec nos concitoyens.
02:59Ils nous aiment, et on l'a vu pendant les mouvements agricoles.
03:03Ce qu'on aimerait, c'est aussi concrètement, dans l'acte d'achat,
03:06qu'ils puissent penser tout le long de l'année,
03:09pas qu'au Salon de l'agriculture,
03:10à ce qui est cette magnifique ferme de l'agriculture française.
03:13– Je reviens à votre charte,
03:15une visite unique et privilégiée, peut-on lire dans cette charte ?
03:18Michel Barnier, Jordan Bardella ont d'ores et déjà prévu deux passages.
03:22Qu'allez-vous faire ? Vous bloquer les entrées ?
03:23Faire barrage avec Oupette ?
03:25La vache limousine est gérée du Salon ?
03:27– Non, j'ai 83 visites protocolaires à gérer.
03:31L'organisateur du Salon, que je suis,
03:33accueillera de façon protocolaire sur une journée.
03:36C'est la recommandation que nous avons faite
03:38dans l'accompagnement, dans la déambulation.
03:41Nous invitons tous ceux qui souhaitent venir
03:43à plusieurs jours de pouvoir reconsidérer aussi,
03:46pour permettre d'assurer la sécurité de tous.
03:50Après, ils sont libres bien sûr d'y accéder,
03:52mais pas avec un accompagnement protocolaire
03:54que nous pouvons assurer au vu des nombreuses visites.
03:57– Et tout cela s'applique aussi au Président de la République,
03:59M. Macron, qui est attendu demain, nous sommes bien d'accord ?
04:01– Ah ben, tout le monde est concerné, je le redis.
04:03– Une fois c'est une fois.
04:05– Une fois c'est une fois.
04:07– Vous avez des choses à lui dire d'ailleurs,
04:08ou à lui demander plus précisément, voilà,
04:10au nom du monde agricole que vous représentez d'une façon ou d'une autre ?
04:13– Écoutez, il aura bien sûr l'occasion de rencontrer les filières,
04:17les organisations professionnelles.
04:19Ce qu'on attend, c'est d'avoir de la considération
04:23sur ce qui est l'agriculture, on parle de souveraineté,
04:26ce n'est pas le tout de parler de la souveraineté,
04:27c'est aussi comment on la met en œuvre,
04:30c'est ce qu'attendent d'ailleurs les agricultrices et agriculteurs,
04:32c'est du concret, il y a la scène internationale,
04:34il sera surtout attendu sur le Mercosur,
04:37mais comment aussi, en termes de géopolitique,
04:39on discute avec les États-Unis, vous savez, moi je suis viticulteur,
04:43il y a un certain nombre d'interrogations que nous pouvons nous poser,
04:46il y a le sujet de l'Ukraine, il y a le sujet de la Chine,
04:49il est maintenant le Président de la République
04:51en lien avec les questions internationales, comme ça a été le cas,
04:55et il y a un gouvernement, et sur les affaires extérieures,
04:57les agriculteurs attendent aussi de la fermeté,
05:00notamment sur le Mercosur.
05:01– Le projet de loi agricole a été adopté définitivement
05:04cette semaine à l'Assemblée Nationale,
05:05ça ne vous a évidemment pas échappé,
05:07est-ce que vous en êtes satisfait, et si oui, pourquoi ?
05:09Et d'ailleurs, ça marche dans les deux sens,
05:11si par hasard, vous n'êtes pas satisfait ?
05:14– Écoutez, ça fait trois ans que le monde agricole
05:17attend une loi d'orientation agricole.
05:20Donc, nous avons beaucoup prôné sur l'agriculture d'intérêt général majeur,
05:27qui est d'ailleurs son premier article,
05:29pour permettre de sécuriser notre souveraineté alimentaire.
05:34C'est un élément qui va bien sûr dans le bon sens,
05:36comme le sujet lié au renouvellement des générations à l'agriculture,
05:40à la transmission, avec un guichet unique,
05:43tout le travail du droit à l'erreur,
05:46tout le travail de la dépénalisation,
05:48lorsqu'on est agriculteur auquel il y avait des sanctions pénales
05:52qui entravaient l'activité agricole,
05:55notamment dans l'entretien D.
05:57Donc oui, maintenant, on est attentif,
05:59parce qu'une loi attend des décrets.
06:02Et ce qui va se passer maintenant,
06:04c'est la mise en œuvre avec le gouvernement de cette loi d'orientation,
06:07mais ce n'est pas terminé, parce que les agriculteurs
06:09attendent la loi sur la simplification,
06:11les agriculteurs attendent aussi sur les relations commerciales,
06:14un renforcement des états généraux de l'alimentation.
06:18Donc le travail doit continuer,
06:20et ce n'est pas parce qu'il y a le Salon d'agriculture,
06:21ce n'est pas parce qu'il y a des dispositions
06:23qui ont été attendues depuis longtemps,
06:25que tout va s'arrêter.
06:26Il y a encore des difficultés dans de nombreux secteurs de production.
06:28– Le Maroc est l'invité d'honneur du Salon cette année,
06:31pourquoi ce pays et qu'est-ce qui vous a motivé à le choisir ?
06:36– D'abord, ma première présence au Salon,
06:38je me suis dit pourquoi il y a marqué
06:40« Salon international d'agriculture »
06:41et qu'on parle peu d'international.
06:43Je voulais remettre l'international au cœur du Salon,
06:47partout en Europe, dans le monde,
06:50il y a toujours des pays dont qu'à l'honneur.
06:52Et moi, Maître le Maroc, c'est un pays ami,
06:55et je pense que pour l'agriculture,
06:56et c'est le rôle du Salon d'agriculture,
06:58c'est de favoriser des échanges.
07:00Alors il y a des échanges qui sont favorables,
07:02je pense à l'élevage pour le broutard,
07:04je pense au secteur des grandes cultures,
07:07c'est plus compliqué sur la tomate,
07:09mais si on arrive avec les producteurs marocains
07:12à avoir une charte comme c'est en train d'être travaillé,
07:15qui serait signée pour permettre d'avoir de la saisonnalité,
07:20pour permettre d'avoir une régulation.
07:23Quand la production de tomates arrive dans notre pays en production,
07:27on gagne quelque chose.
07:28Donc moi, c'est de favoriser ces échanges,
07:31on le fait sur la forêt, on le fait sur le cheval,
07:33on le fait sur l'enseignement,
07:35et puis sur l'adaptation et le changement climatique,
07:37on a à pouvoir travailler avec ces pays-là.
07:41– Donc vous n'avez pas mis de côté le fait que nos producteurs s'inquiètent,
07:45et même beaucoup, de la concurrence qu'ils disent déloyale
07:49sur certains fruits et légumes, les tomates, les cerises notamment.
07:52Ça ne vous a pas échappé ?
07:53– Mais ça ne m'a pas échappé, je suis agriculteur,
07:56et ça ne m'échappera jamais.
07:58Par contre, on ne peut pas vraiment se renfermer sous nous-mêmes.
08:03Il faut aussi, dans un pays comme nous,
08:06pouvoir avoir des échanges qui facilitent aussi les éléments du commerce,
08:11mais qui aussi protègent nos agriculteurs.
08:13Et c'est le sens du Salon.
08:14Le sens du Salon, c'est de pouvoir débattre de tout cela.
08:17– Une toute dernière question pour ceux qui nous écoutent
08:19et qui vont venir vous voir en famille.
08:21Bon voilà, un immanquable qu'il ne faut pas rater cette année,
08:24à part évidemment la belle Oupette.
08:26– Alors Oupette et Alexandre, c'est les stars,
08:30et je ne sais pas si vos auditeurs vont le voir,
08:33mais pour la première fois, sur les affiches et dans tout Paris,
08:36il y a l'éleveur.
08:37Moi, j'ai voulu que l'humain soit au cœur de ce Salon de l'Agriculture.
08:41Et puis le Salon de l'Agriculture, c'est neuf halls,
08:42c'est la diversité de cette agriculture,
08:45c'est les régions de France, c'est les Outre-mer.
08:48Je pense en particulier à Mayotte, puisqu'on a offert le stand.
08:53Voilà, chacun peut trouver un intérêt,
08:55et même les professionnels cette année,
08:57puisque dans le hall 7, on a ce qu'on appelle le CIA Pro,
08:59où on va parler innovation, recherche, nouvelles technologies, IA.
09:04Voilà, donc chacun a sa place au Salon de l'Agriculture.
09:06– La 61ème édition du Salon de l'Agriculture
09:10s'ouvre demain à Paris, porte de Versailles.
09:12Merci infiniment d'avoir pris la parole,
09:14puisque vous en êtes le président, Jérôme Despes.
09:17Et puis vous faites un câlin à Oupette,
09:19de la part des équipes d'RTL, s'il vous plaît.
09:21– Je n'y m'incorréponds.
09:22– Et je vous précise que toute la semaine prochaine,
09:24RTL sera bien entendu au Salon de l'Agriculture.
09:27Programmation spéciale, émission en direct depuis le Salon.
09:30Et tous les jours, RTL mettra en lumière
09:31les acteurs de l'agriculture et de la gastronomie françaises.
09:35Dans un instant, le journal de 18h30,
09:37puis nous irons en Allemagne à deux jours
09:39d'un scrutin sous très haute tension.
09:41Nos voisins choisissent leurs nouveaux chanceliers.
09:43Peut-il y avoir une surprise ?
09:44Quel score pour l'extrême droite soutenue par Donald Trump ?
09:47Rendez-vous dans moins d'un quart d'heure
09:48avec notre correspondante sur place à Berlin.