• il y a 18 heures
Transcription
00:00Qu'est-ce que vous pensez de la grève ?
00:02Je trouve ça détestable et incompréhensible. Je vais même dire injustifiable.
00:07Je ne peux pas accepter que des petits syndicats, qui ne représentent pas plus que 5% de la représentation syndicale,
00:15sont en capacité de dire on va tout bloquer.
00:18Et avant même d'avoir commencé à négocier, peut-être pour certains même avant d'avoir lu l'accord de gouvernement,
00:24ça c'est pas acceptable. La voix de la force, on ne peut pas l'accepter.
00:28Bon, maintenant il y a un service alternatif qu'on va mettre sur pied.
00:31Je suis assez conscient qu'on va sans doute passer des moments un peu difficiles.
00:34Et j'en m'excuse déjà d'avance auprès de l'acteur dont je suis d'ailleurs,
00:38parce que ça ne va pas être facile dans les jours à venir.
00:41Mais je sais aussi que l'objectif qui est le nôtre, celui d'avoir un rail, une SNCB, l'Infrabel plus fort de main
00:48pour affronter la concurrence, que sera la libéralisation du rail,
00:51et moi je suis un défenseur, un défenseur de l'entreprise publique,
00:54je sais qu'on doit le faire pour que demain on soit fort.
00:57Donc je demande à chacun de pouvoir le comprendre.
00:59Mais ceux qui ne travaillent que pour eux, ou que dans le passé,
01:02sans comprendre qu'aujourd'hui on ne peut plus vivre avec l'argent qu'on n'a pas,
01:05et que c'est en travaillant mieux qu'on fera mieux pour tout le monde en termes de services aussi,
01:08c'est dommage, mais ils doivent pouvoir le comprendre.
01:11Avez-vous fait quelque chose pour éviter cette guerre ?
01:14Mais l'éviter, c'est le mécanisme qu'on a. C'est un service alternatif.
01:18Et je vois pas mal de travailleurs de la SNCB qui eux-mêmes écrivent en disant
01:22qu'ils sont pas d'accord avec ce qui se fait là.
01:24Donc ils vont venir dans la mesure du possible travailler.
01:27Mais je ne peux pas accepter le fait accompli, et donc je dis à ces petits syndicats
01:31de retourner à la table devant les organes de la société, ils sont là pour ça.
01:36Si par contre, je vois bien les choses venir, si c'est une grève politique,
01:40mais vous m'excuserez, le débat politique a lieu au Parlement.
01:43C'est là qu'il y a une majorité et une minorité.
01:45On n'est pas d'accord sur tout, c'est tout à fait normal.
01:47Mais ça se débat là-bas. On ne va pas tout mélanger.
01:50Pouvez-vous venir avec des concessions sur la retraite notamment ?
02:01Pouvez-vous venir avec des concessions sur la retraite ?
02:06Mais il n'y a pas de concessions à faire, d'abord sur les retraites.
02:10Vous me permettrez de dire que ce n'est pas ma matière, c'est celle de Yann Bon,
02:13donc c'est à lui d'amener la négociation.
02:15Mais il n'y a pas de concessions à faire tant qu'on ne rentre pas dans un dialogue.
02:19C'est-à-dire que tant qu'on n'arrête pas la grève, tant qu'on prend en otage les afteurs,
02:25il n'y a pas de concessions à faire.
02:27Vous savez, je vais vous dire une grande vérité,
02:29et l'appellé ne saurait plus la dire,
02:31une grève se termine toujours par un accord.
02:33Toujours.
02:34Il n'y a aucune grève, même les plus dures en Angleterre.
02:37Et pour ça, il faut d'abord se mettre autour de la table
02:39et ne pas commencer à dire « on fait la grève » avant même d'avoir été autour de la table.
02:43C'est une manière de faire qu'on ne peut pas accepter dans une démocratie.

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