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00:00de valider l'arrêt des deux chaînes C8 et NRJ12
00:02qui vont s'arrêter le 28 février au soir. C'est un arrêt de mort pour ces deux chaînes.
00:07Pour ce qui concerne C8, il y a près de 400 collaborateurs et salariés
00:10qui perdent leur travail ou qui le voient menacé.
00:12Il s'agit de la première chaire de la TNT
00:14qui réunit chaque jour 9 millions de Français. J'ai une pensée vraiment pour eux.
00:18Pour tous ceux qui ont fait le succès de cette chaîne populaire et ouverte,
00:22la liberté d'expression ne s'étend pas dans notre pays, Catherine. Elle perd du terrain.
00:25Non mais là c'est un scandale. Moi je ne comparerai pas
00:29à la fois la nomination de Richard Ferrand qui est un ami de fait du Président
00:34mais quand on le connaît, c'est un ami qui est à la fois, peut-être celui
00:38qui a essayé de lui donner les meilleurs conseils possibles, d'ailleurs que le Président ne suivait pas,
00:42qui s'est souvent opposé à lui,
00:45qui avait son caractère et c'est un homme libre et ça j'en ai été le témoignage souvent.
00:50D'ailleurs le Président le boudait de temps en temps.
00:53Je pense qu'il a été battu parce que le Président est venu le soutenir
00:5715 jours avant l'élection en Bretagne et quand il lui a proposé d'être un conseiller à l'Élysée,
01:02il lui a dit pourquoi veux-tu me payer pour me donner des conseils
01:05que tu n'écoutais pas quand je te les donnais gratuitement.
01:07Donc c'est quand même quelqu'un qui n'écoute pas.
01:09C'est pour Richard Ferrand.
01:11Je dis que c'est quelqu'un mais sur ces huit, là c'est autre chose.
01:14Là quand même, je veux dire qu'un conseil d'État, d'ailleurs vous savez, moi je vous dis ce que disait,
01:18ce que disait, j'ai oublié son nom,
01:25qui disait qu'aujourd'hui en France, quand vous ajoutez le Conseil constitutionnel,
01:28la Cour de cassation, le Conseil d'État,
01:30ce sont des organismes qui condamnent la puissance de l'État à l'impuissance.
01:34Et le Conseil constitutionnel y a grandement sa part.
01:38Et le Conseil constitutionnel, dirigé par Laurent Fabius, y a grandement sa part,
01:41notamment sur la loi sur l'immigration.
01:44Alors mais d'où la nécessité pour le prochain Président de la République,
01:50quel qu'il soit, de, par référendum, transformer profondément ces institutions.
01:56On voit qu'au moins deux institutions sur trois sont aujourd'hui défaillantes,
02:00soit parce qu'elles bloquent la volonté du peuple exprimée par l'Assemblée sur l'immigration,
02:06soit parce que tout d'un coup, pour un agenda dont on ne sait d'où il vient,
02:10prennent des décisions de mort économique d'entreprises qui ne le méritaient pas.
02:17Donc il y a deux institutions sur trois défaillantes,
02:20et ce qui est intéressant, je n'ai pas un modèle américain en tête,
02:23mais le modèle américain, c'est les trois ensemble.
02:26Et après, il suffit de définir le périmètre des...
02:31– Et ce qui se passe aussi, c'est une longue dérive depuis des années,
02:36c'est l'espèce de phobie de l'indépendance.
02:38Puisque les politiques se sentaient menacées, suspectées,
02:43donc on a eu une espèce de création sans cesse d'organismes indépendants,
02:47l'ARCOM, où on nommait les gens qui ne sont pas élus.
02:50Et en fait, on a donné le pouvoir, on a délégué le pouvoir
02:52à des individus qui ne sont pas élus et qui décident pour nous.
02:55Parfois politisés ou pas, et parfois on nomme les amis et on le voit là.
02:58– Le parallèle avec le Conseil constitutionnel est tout fait.
03:01– Voilà, on nomme des gens qui décident pour nous.
03:04En fait, la politique s'est dépossédée de son pouvoir,
03:07alors qu'on est élu par le peuple,
03:08on est dépossédé du pouvoir au profit de personnes qui, eux, font l'idéologie.
03:11– Au détriment du peuple, Geoffroy Lejeune.
03:13– Moi sur l'ARCOM, puisqu'on est en train d'en parler,
03:16moi je suis extrêmement choqué par les pouvoirs de l'ARCOM,
03:18c'est-à-dire que vous avez aujourd'hui une autorité indépendante
03:21qui a un pouvoir de sanction, on l'a vu dans le cas d'ailleurs de C8,
03:23c'est devenu un argument, ils ont été beaucoup sanctionnés,
03:26mais sanctionnés par qui ? Par des gens qui inventent une loi,
03:28selon laquelle ils inventent une route d'où on ne peut pas sortir,
03:32indépendamment de la loi elle-même.
03:34C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui des propos qui sont sanctionnés par l'ARCOM,
03:36qui ne sont pas du tout sanctionnés par les tribunaux.
03:38Donc c'est un législateur auto-désigné qui accumule les amendes
03:42pour ensuite justifier la fermeture d'une chaîne,
03:44tout ça sans que le peuple ait jamais été consulté.
03:46Et le peuple en plus, vous l'avez rappelé Laurence,
03:47s'il devait se prononcer sur l'intégrité,
03:49il avait plutôt choisi C8 que autre chose.
03:51Absolument.
03:51Gauthier ?
03:52Qui nomme à l'ARCOM, au Conseil constitutionnel et au Conseil d'État ?
03:55Paris, c'est les mêmes.
03:56Les mêmes.
03:57Donc comment voulez-vous que le Conseil d'État fasse en sorte de prendre une décision
04:02pour démentir l'ARCOM ?
04:04Des hauts fonctionnaires nommés par le même
04:06vont aller démentir d'autres hauts fonctionnaires
04:08nommés aussi par le Président de la République ?
04:10Pour lequel il y a des passerelles en plus.
04:11Évidemment, je suis désolé, la démocratie aujourd'hui,
04:14après la journée qu'on est en train de vivre, est malade en France.
04:17Elle est malade.
04:18Encore une fois, on parlerait de dérive autoritaire
04:21dans n'importe quel autre pays si ce n'était le nôtre.
04:23Naïma, vous voulez rajouter un mot ?
04:24Non, c'est une précision.
04:25C'est-à-dire que les nominations se font à égalité
04:28entre le Président de la République et le Sénat.
04:31Et on a remarqué que le Sénat, l'Assemblée nationale,
04:36et c'est là où on a remarqué que souvent,
04:38c'est les mêmes personnes, en tout cas de la même idéologie,
04:41qui sont nommées plutôt de gauche.