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00:00Bonjour David Lissnard, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:04Vous êtes le président de l'association des maires de France et maire Les Républicains de Cannes.
00:09Comme beaucoup de maires et d'autres maires, M. Lissnard, vous avez apporté votre soutien clair et net
00:14à Robert Ménard qui a refusé de marier un individu sous OQTF et qui a refusé aussi Robert Ménard,
00:20hier matin, de plaider coupable face au procureur.
00:24Si Robert Ménard est condamné, que constituerait selon vous une telle décision de justice ?
00:29Une énième expression de l'absurdité dans laquelle nous tombons en France.
00:35Il faut bien se mettre dans la situation du maire.
00:38Vous êtes dans la salle des mariages, vous êtes dans votre commune en principe,
00:42on sait ce qui se comporte bien ou mal dans un maire, c'est un habitant parmi les habitants,
00:46c'est pour ça que c'est encore le seul mandat d'ailleurs qui est apprécié et respecté,
00:49qui est un très beau mandat, très dur, très exigeant.
00:51Et vous avez face à vous quelqu'un à qui vous allez faire dire, acter des actes du code civil
00:57dont vous savez que depuis des semaines et des mois, il enfreint la loi,
01:00il peut être trafiquant parce que la personne qui a l'OQTF,
01:03l'obligation de quitter le territoire français, c'est parce qu'elle a commis des actes délictuels,
01:06et vous savez que si vous le mariez, vous en créez sa présence sur le territoire de la commune
01:13où il crée des troubles à l'ordre public.
01:15Et cette personne qu'on vous oblige à marier par la loi,
01:20elle-même a une obligation de ne pas être dans la salle de mariage,
01:23puisqu'elle a une obligation de quitter le territoire français.
01:26Donc vous voyez la débilité, la stupidité de cette chose-là.
01:30Il y a eu d'autres maires qui ont été confrontés à ça, c'est des cas qui arrivent.
01:34Certains ont failli être condamnés, mais l'OQTF, grâce au préfet, a été exécuté juste avant le mariage,
01:40c'était le cas dans le Nord.
01:41D'autres ont dû faire procéder au mariage dans les communes de l'Est.
01:45C'est absurde, c'est ubuesque.
01:47Et si on accepte ce genre de situation, on fait monter l'incivisme,
01:53la perte de confiance dans la société.
01:55Ça alimente cette crise de la démocratie dans laquelle on est.
01:57On fait monter aussi les extrêmes.
01:58Donc quelqu'un qui est obligé de quitter le territoire français,
02:01il doit quitter le territoire français.
02:03C'est du bon sens.
02:04Et en tout cas, on ne peut plus contraindre un maire, ce n'est plus possible.
02:08Donc il faut changer la loi.
02:09Alors justement, cette affaire intervient alors que les sénateurs, David Lysnard,
02:12examineront ce jeudi un texte qui interdirait justement le mariage avec une personne en situation irrégulière.
02:17Néanmoins, le Conseil constitutionnel, dans une décision rendue le 20 novembre 2003,
02:22indiquait, je cite, que le caractère irrégulier du séjour d'un étranger
02:26ne peut faire obstacle par lui-même au mariage de l'intéressé.
02:30Est-ce que vous le comprenez ?
02:31Ou est-ce que comme certains vous dites, le Conseil constitutionnel,
02:33parfois c'est le gouvernement des juges ?
02:34Oui, d'abord, je suis attaché à l'état de droit,
02:37mais ça n'empêche pas de revoir l'état du droit
02:39et de dire aussi qu'il y a des dérives du Conseil constitutionnel.
02:42On a des sujets sur beaucoup de jurisprudence.
02:45Ensuite, il faut regarder dans le détail quand même.
02:47Il y a la loi de Stéphane de Milly au Sénat.
02:51Il y a aussi la loi d'Alexandre Amartin, secrétaire général de Nouvelle Énergie.
02:54On a co-rédigé cette loi ensemble,
02:56cette proposition de loi qu'elle avait déposée à députés en 2023.
03:01Parce que, sans être trop long,
03:04la jurisprudence du Conseil constitutionnel fait référence notamment aux articles 2 et 4
03:08de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
03:10qui disent que chaque individu a droit au titre de la dignité.
03:14Il y a des droits naturels, notamment de se marier, etc.
03:17Sauf que c'est borné par la loi.
03:19Par exemple, aujourd'hui, la loi interdit d'épouser quelqu'un par la contrainte.
03:23Et le maire doit s'y opposer.
03:26La loi interdit d'épouser quelqu'un, son frère ou sa sœur, la consanguinité, etc.
03:30Donc il y a des limites.
03:32Il faut que dans ces limites, on dise qu'un individu
03:35qui n'a pas le droit d'être sur le territoire national
03:37n'a pas le droit non plus d'être marié.
03:39Mais objectivement, c'est tellement du bon sens.
03:43Et vous savez, ça fait partie de ces nombreuses injonctions contradictoires
03:46qu'on reçoit tous les jours en tant que maire.
03:48Et qui fait qu'aujourd'hui, il y a 40 maires qui démissionnent par mois en France.
03:52C'est un phénomène nouveau.
03:53On va parler de cette crise démocratique très profonde.
03:55Et là, en plus, non seulement cette injonction contradictoire de l'État,
03:58elle est toujours insupportable,
04:00mais en plus, elle renvoie à une incapacité de l'État à assumer sa mission régalienne.
04:04Il a été inventé pour ça, l'État. Faire régner l'ordre.
04:07Et le droit à la sécurité pour les citoyens.
04:09David Lissner, le Conseil constitutionnel,
04:11justement, il est au centre de l'actualité et de la polémique
04:14avec la candidature à sa tête de Richard Ferrand,
04:16proche d'Emmanuel Macron,
04:17qui était auditionné ce jour par la Commission des lois et de l'Assemblée et du Sénat.
04:21Les députés LR, on le sait désormais, vont voter contre cette nomination.
04:25J'imagine que vous êtes sur la même ligne que votre parti.
04:29Vous estimez que ce serait une dérive idéologique si M. Ferrand arrive à la tête.
04:33Dès que j'ai appris la nomination,
04:35la volonté de nommer Richard Ferrand Président du Conseil constitutionnel
04:39par le Président de la République,
04:40tout de suite, je crois avoir été le premier,
04:42à avoir posé la question,
04:43pourquoi le Président de la République
04:45prend parfois des décisions étranges,
04:47comme celle de la dissolution,
04:48mais pourquoi nomme-t-il Richard Ferrand,
04:53à qui je ne veux aucun mal,
04:54je ne le connais pas personnellement,
04:55ce n'est pas mon sujet,
04:56mais Richard Ferrand ne peut être nommé,
04:58aujourd'hui, Président du Conseil constitutionnel,
04:59que grâce à la prescription sur une affaire judiciaire qui le concernait.
05:03Il n'est pas connu pour ses compétences juridiques.
05:08On parle de la plus haute cour de justice.
05:10Est-ce qu'il vaut mieux, au sommet du Conseil constitutionnel,
05:13un juriste connu pour ses mérites de juriste,
05:16et pour son indépendance et son objectivité,
05:18ou un courtisan ?
05:20Je ne comprends pas que dans la crise dans laquelle nous sommes…
05:24Vous ne comprenez pas où vous avez la réponse à votre question.
05:26Pourquoi Emmanuel Macron veut un proche à la tête de ses partisans ?
05:31J'interprète comme vous, je lis dans vos pensées.
05:33Je préfère que vous le disiez clairement.
05:34Parce que Richard Ferrand a aussi perdu les élections,
05:35rajoutons ce paramètre.
05:37C'est la récompense aux proches.
05:40Ça a toujours existé, malheureusement,
05:42dans les communications constitutionnelles.
05:44Il y a de cela.
05:45Mais aujourd'hui, on ne peut pas se permettre ça.
05:47Et objectivement, quand on voit les défis qui nous attendent,
05:49il va falloir couper le remédier de l'immigration,
05:52non pas la supprimer, mais la maîtriser.
05:54Ce qui va nécessiter des changements constitutionnels.
06:00Vous dites ça, je précise, parce que le Conseil constitutionnel
06:03avait en partie censuré la loi immigration.
06:06On a un problème avec les hautes cours de justice,
06:08qui reprennent toujours les interprétations
06:10les plus contraires à la volonté populaire.
06:11Et puis, ça pose la question aussi, peut-être,
06:13de la neutralité, de l'indépendance.
06:15Moi, je suis pour l'indépendance de la justice.
06:17Mais la contrepartie, c'est évidemment l'objectivité.
06:21Et c'est pour ça, d'ailleurs, que le syndicat de la magistrature,
06:24qui a des statuts qui ne sont pas objectifs,
06:27ne devrait pas pouvoir exister.
06:28Il faut du syndicalisme dans la magistrature,
06:31mais pas des partis politiques.
06:32Mais bien sûr, évidemment.
06:33C'est ça, une démocratie.
06:35Pardonnez-moi, mais quand vous regardez le Conseil d'État,
06:38la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel,
06:41à chaque fois, on a des anciens socialistes à la tête,
06:43ça pose un problème d'objectivité, d'équilibre, de neutralité.
06:47Ça pose un problème grave, à mon sens.
06:49Une tribune, dans le Figaro, appelle Emmanuel Macron
06:51à agir pour la libération de l'écrivain Boalem Sansal,
06:54malade, atteint d'un cancer.
06:56Dans cette tribune, les signataires,
06:58qui font partie du comité de soutien de l'écrivain...
07:00Moi, je fais partie de ce comité de soutien.
07:02Évidemment, vous êtes d'ailleurs...
07:03Depuis l'origine.
07:04...actif dans ce comité.
07:06Alors, ces signataires, ils énumèrent,
07:08David Lissner, certainement comme vous,
07:10les leviers que pourrait utiliser le président français
07:12pour faire pression sur le régime algérien.
07:14L'abrogation des fameux accords dérogatoires de 68,
07:16les visas, les visas notamment diplomatiques
07:18pour la nomenclature du régime algérien.
07:20Pourquoi ?
07:21Et est-ce que, selon vous, vraiment,
07:23l'État français ne fait rien pour l'un de ses ressortissants ?
07:26Il faut toujours être objectif.
07:27Je ne sais pas s'il ne fait rien,
07:28parce que la diplomatie, elle peut être secrète,
07:30et parfois, elle doit être secrète.
07:31Elle est très secrète, alors.
07:32Alors, en l'occurrence, j'allais vous le dire,
07:33elle est tellement secrète
07:34que c'est un silence étourdissant.
07:36Ce qui est sûr, c'est qu'il faut bien comprendre,
07:39pour les auditeurs et les téléspectateurs,
07:41que ce n'est pas du tout une ingérence
07:43dans les affaires algériennes.
07:44L'Algérie est un pays indépendant,
07:45donc il doit être respecté comme tel,
07:46mais qu'il doit aussi respecter la France,
07:48ce qui n'est pas le cas depuis trop longtemps.
07:49Premier élément.
07:50Deuxième élément, Boalem Sansal
07:51a obtenu la nationalité française.
07:53Donc, c'est un compatriote français
07:55qui est détenu de façon arbitraire,
07:57totalement arbitraire,
07:58et de façon, là aussi,
07:59on parlait d'absurdité tout à l'heure.
08:01Donc, le devoir d'une nation,
08:03d'un État,
08:04c'est de défendre ses ressortissants.
08:05Ça fait partie des impératifs.
08:07Aujourd'hui, il faut dire deux choses.
08:08Un, il faut effectivement,
08:10dans la diplomatie,
08:11il faut toujours un rapport de force
08:13et il faut toujours une porte de sortie digne.
08:15Je ne vois pas le régime algérien dire,
08:17écoutez, je vois votre pression,
08:19je subis votre pression et je le libère.
08:21Et pourquoi ?
08:22Ça veut dire, tout simplement,
08:23qu'il faut d'abord voir avec des pays,
08:25puisque Emmanuel Macron réunit les dirigeants européens,
08:28plutôt que faire du blabla inutile,
08:30peut-être voir avec l'Italie,
08:31qui a des relations très proches
08:32avec l'Algérie.
08:35Est-ce qu'elle peut agir ?
08:36Ensuite, il faut dire à l'Algérie,
08:37vous nous dites que c'est une question juridique de droit.
08:41Tout le monde sait que c'est une pantalonnade.
08:43Mais déjà, commencez par autoriser les avocats
08:46de Boilem Sanssa et les avocats français
08:48à avoir un visa.
08:49Démontrez-nous que vous êtes capables
08:51de faire respecter le droit.
08:52Et moi, je l'ai dit au régime algérien,
08:53démontrez que vous êtes capables
08:54de faire respecter le droit.
08:55Encore récemment, nous avons appris
08:56qu'Alger avait refusé d'admettre sur son sol
08:58un de ses ressortissants que la France souhaite expulser
09:01et qu'il y avait en plus une carte d'identité valide
09:04à un homme de 30 ans déjà condamné.
09:06Qu'est-ce que ça constitue pour vous ?
09:09Indépendamment du dossier de Boilem Sanssa
09:12qui doit nous préoccuper,
09:14je suis ravi que vous en parliez,
09:15heureusement que vous en parlez
09:16parce que trop peu en parlent,
09:17il est évident qu'avec l'Algérie,
09:19pays avec qui on aura de toute façon
09:21un destin lié,
09:22pour des raisons géographiques,
09:24historiques, économiques, démographiques,
09:28on doit créer un rapport de force, évidemment.
09:31Et on a les outils.
09:32La France n'est pas démunie.
09:34Regardez pourquoi l'Algérie a autant de consulats en France.
09:37On n'a qu'à dire qu'on fait fermer
09:38un tiers ou deux tiers des consulats.
09:41Lorsqu'ils refusent d'accueillir leurs délinquants
09:44de leur nationalité,
09:45nous les imposent sur le territoire,
09:46mais parallèlement,
09:47on soigne des dirigeants algériens.
09:49C'est absurde.
09:50Comment expliquez-vous, David Lissner,
09:52qu'on réagisse au cœur de tour, par exemple,
09:54quand le vice-président américain,
09:55Jay Devance, parle de nous,
09:56en l'occurrence de l'Europe,
09:57et qu'on se tait, en tous les cas,
09:59qu'on n'entend pas notre voix,
10:01la voix de la diplomatie,
10:02notamment à travers le ministre des Affaires étrangères,
10:04Jean-Noël Barraud,
10:05qui a montré les muscles
10:06par rapport au discours de Munich de Jay Devance,
10:08et il est vrai que sur l'Algérie,
10:10on attend de voir.
10:11Parce qu'on est sur des postures,
10:12parce que je pense qu'il y a des calculs politiciens,
10:14parce que je pense que c'est une façon d'estimer
10:18que si on est trop dur avec l'Algérie,
10:19on va se mettre à dos une opinion publique
10:21d'origine maghrébine,
10:22alors que, moi, le nombre de personnes
10:24que je vois dans ma commune d'origine maghrébine
10:26veulent que la France se fasse respecter.
10:28Mettre à dos ?
10:29C'est-à-dire que vous craignez
10:30de grandes tensions communautaires ?
10:32Je me dis qu'il raisonne de façon politicienne,
10:36et que c'est une fuite en avant
10:39qui ne fait qu'affaiblir le pays,
10:40et que c'est pour ça qu'il faut changer de dirigeant,
10:42c'est pour ça qu'il faut une alternative profonde en France.
10:44On va en parler, d'ailleurs.
10:45On est au bout du bout.
10:46Au bout du bout ?
10:47D'une caste politique, oui,
10:48j'en suis convaincu.
10:49Sinon, qu'est-ce qui va se passer ?
10:50Je crains qu'il y ait beaucoup de violence, oui.
10:51Je pense que c'est simple,
10:52c'est soit le chaos, soit le sursaut,
10:54et qu'on risque d'avoir beaucoup de violence
10:56parce qu'on a tout en France
10:58pour redevenir un pays puissant.
11:00Pardonnez-moi, vous le dites,
11:01vous avez écrit qu'à l'heure où les États-Unis
11:03développent une puce informatique quantique
11:05et préparent les esprits à la conquête de Mars,
11:07nous faisons un conclave sur la retraite à 62 ans.
11:10De quoi c'est symptomatique ?
11:11C'est symptomatique d'une nation
11:15dont l'élite n'est plus au niveau.
11:18Et il faut des élites,
11:19mais il faut changer d'élite aujourd'hui.
11:20C'est aussi simple que cela.
11:22Vous savez, hier, il y a eu une très bonne nouvelle.
11:25Les ingénieurs français sur le site des Bouches-du-Rhône
11:28ont réussi à franchir une étape déterminante
11:31dans la fusion nucléaire.
11:32C'est aussi important que la quantique.
11:33Mais nous avons les talents qu'il faut.
11:34Donc, si demain, on fait de la retraite
11:36par capitalisation obligatoire,
11:37qui va permettre...
11:38Vous vous défendez depuis toujours.
11:39Depuis toujours.
11:40Alors maintenant, tout le monde en parle,
11:41mais il suffit de le faire.
11:42C'est-à-dire qu'on sauve le système de retraite,
11:43qu'on permet aux travailleurs les plus pauvres
11:44d'avoir un capital à eux.
11:46On peut injecter de l'argent dans le nucléaire, etc.
11:50Si on arrête les délires des maximalistes écologiques,
11:54pardon pour le pléonasme,
11:55qui veulent foutre des éoliennes partout
11:56alors qu'il faut une énergie décarbonée puissante
11:58qu'est le nucléaire aujourd'hui.
11:59Si on...
12:00C'est simple.
12:01Moi, j'ai un projet.
12:02C'est de redonner de l'autorité de l'État
12:04et de l'action de l'État sur la justice,
12:06la sécurité, l'instruction, la science.
12:09J'étais hier dans un déplacement sur la santé.
12:11J'ai vu des scientifiques à l'Institut Marie Curie.
12:14Magnifiques.
12:16Maintenant, il faut que l'État investisse
12:18sur l'instruction, la recherche, la science,
12:21la police, la sécurité, l'armée.
12:23Avec quel argent, vous nous direz ?
12:24Mais qu'il arrête de s'occuper de tout le reste.
12:26C'est en ça qu'une proposition, un acte,
12:28est fondé sur la liberté de création.
12:30Et c'est pour ça que je propose un projet
12:32dont la liberté est au cœur.
12:34Que l'État arrête de nous dire
12:35combien d'heures de manger de fruits et de légumes.
12:37Qu'il arrête de subventionner la réparation des chaussures.
12:40Vous vous rendez compte du délire
12:42dans le pays qui a le record de la dépense publique.
12:44Qu'on enlève des bureaucrates et qu'on remette des soignants.
12:46Si vous voulez plus de soignants
12:48et payer moins d'impôts à terme,
12:49il faut enlever les bureaucrates.
12:50David Dissner, je pense que nos auditeurs et téléspectateurs
12:52vous reconnaissent la cohérence.
12:54Puisque vous portez, on vous connaît depuis longtemps,
12:56ces sujets depuis de nombreuses années.
12:57La question c'est, pour les incarner,
12:59il faut quand même, dans un parti bonapartiste
13:01tel que le vôtre,
13:03un homme ou une femme.
13:04Il y a une guerre des chefs qui se profile
13:06entre Laurent Wauquiez et Bruno Rotailleau.
13:08Je vous pose une question directe ce matin.
13:09Est-ce que vous êtes candidat à la présidence des LR ?
13:11Je ne vais pas vous répondre à cette question maintenant.
13:13Je sais que c'est une grande...
13:15Plus tard, vous pourriez y répondre et dire oui.
13:17Je vais essayer de vous dire pourquoi.
13:19Et vous dire pourquoi je réponds ainsi.
13:21C'est qu'aujourd'hui, la présidence des LR
13:23n'est pas déterminante dans la suite.
13:26Ce qu'il faut, c'est qu'il y ait
13:28une candidate ou un candidat
13:30qui porte un vrai projet d'ordre,
13:32de liberté et de dignité individuelle,
13:34à droite.
13:36Et que quand vous voyez l'offre politique
13:38qui se réclame de droite,
13:40Marie Le Pen, encore une fois, ne se réclame pas de la droite.
13:42Laurent Wauquiez et Bruno Rotailleau.
13:43Bruno Rotailleau, aujourd'hui,
13:44il incarne l'ordre pour beaucoup de Français.
13:46Je serai président de LR aujourd'hui,
13:48je vous dirai exactement la même chose.
13:49Ça ne suffit pas.
13:51LR a fait 4,70%
13:53à l'élection présidentielle.
13:55Qu'est-ce que l'on fait de cette élection à la présidence de LR ?
13:57Monsieur Dissena, vous nous dites...
13:59Vous ne me laissez pas terminer mon raisonnement.
14:01Vous réfléchissez, vous allez nous dire
14:03les conditions pour lesquelles vous réfléchissez,
14:05mais vous nous dites qu'à l'heure actuelle,
14:06vous n'êtes pas candidat.
14:07Hier encore, on apprenait que vous réfléchissiez à une candidature.
14:10Je vous confirme cela.
14:11Je suis cohérent depuis hier, c'est déjà pas mal.
14:13C'est un peu plus ancien que ça.
14:15Soit cette élection à la tête de LR,
14:17c'est une guerre de deux personnalités
14:20très respectables toutes les deux.
14:23Soit on essaie d'en faire un moment
14:25pour renforcer LR
14:27dans un spectre de la droite qui doit être renforcé.
14:29Moi, ce qui m'importe, pardonnez-moi,
14:31c'est de porter un projet qui va permettre
14:34de porter une espérance de prospérité
14:36par la liberté.
14:37Donc, un discours sur la fiscalité,
14:39sur la dépense publique.
14:40J'ai un plan de réduction de 200 milliards d'euros,
14:42la dépense publique, pour relancer la production
14:44et sauver le service public.
14:45Je soutiens mon projet
14:47qui est fondé sur la liberté,
14:49mais c'est fondamental.
14:50J'attends des engagements
14:53sur le contenu du projet.
14:55J'attends des engagements aussi sur une primaire ouverte.
14:58C'est-à-dire sur la tactique pour arriver au pouvoir.
15:00Parce que tout le monde est contre la primaire.
15:02Comme il y a eu des sondages en disant
15:03que les Français étaient contre,
15:04alors tout le monde est contre.
15:05Sauf que vous, demain, vous êtes président de l'ALR.
15:07Donc, vous relancez la machine à perdre ?
15:09Non, je lance la machine à gagner.
15:11Ah bon, la primaire ?
15:12Bien sûr.
15:13Comment ?
15:14Si vous me laissez finir malheureusement.
15:15La primaire, c'est toujours pareil.
15:17Regardez, François Fillon fait plus de 20%.
15:19C'est-à-dire qu'il fait plus que Jacques Chirac
15:20sur ses quatre premiers tours de présidentiel.
15:22Malgré le déferlement qu'il a reçu.
15:25François Hollande, à l'époque,
15:27a gagné avec la primaire.
15:28Donc, ce n'est pas la primaire qui fait perdre.
15:30Ce qui fait perdre,
15:31c'est le manque de cohérence d'un projet,
15:33c'est la désunion.
15:35Mais, pour parler de façon extrêmement claire,
15:37si demain, vous n'avez pas un processus de sélection
15:39qui va d'Edouard Philippe jusqu'à Roch-Conquête,
15:42comment ?
15:43Il faut qu'on soit une force d'attraction.
15:44Il faut que les gens qui sont tentés
15:45d'aller vers l'extrême droite ou vers le centre
15:47reviennent à droite.
15:48J'entends pour la primaire.
15:49Je repose ma question.
15:50Donc, c'est incontournable.
15:51Quand vous n'avez pas un leader naturel,
15:52il n'y a pas de leader naturel,
15:54vous prenez le pire des systèmes après tous les autres,
15:56c'est la sélection.
15:57Donc, faisons de cette élection à la tête de l'ALR
16:00à un moment qui va renforcer la droite
16:02et pas qui va la faiblir dans une guerre d'échecs.
16:04Évitons la guerre d'échecs.
16:05J'entends et je repose ma question
16:06entre M. Retailleau et M. Wauquiez.
16:07Pour qui vous penchez ?
16:08Mais, vous comprenez que si je vous dis maintenant ça,
16:11j'affaiblis ma capacité à faire entendre
16:13une aspiration à un projet libéral.
16:14Ce coupé a soutenu il y a quelques jours M. Retailleau.
16:16Il n'a affaibli personne.
16:18Je vous dirai si je soutiens quelqu'un ou si j'y vais.
16:21Mais, ce qui m'importe aujourd'hui,
16:23c'est que ce soit une étape vers la victoire
16:27d'un projet dont on a besoin pour la France.
16:29Ce qui compte, c'est de faire gagner le pays.
16:31Et de faire de cette élection un outil pour faire gagner le pays
16:35et pas autre chose.
16:36Merci David Dessnard.
16:37Pas candidat aujourd'hui, mais peut-être demain.
16:39Il faut toujours être potentiellement candidat.
16:41Et ce qui m'intéresse, c'est la présidentielle et la législative.
16:43Comment on est efficace.
16:44Merci à vous.

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