Retrouvez le replay de l'après course de la 2e manche du slalom messieurs des championnats du monde de ski alpin de Saalbach du 16/02/2025.
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00:00La cruauté absolue pour Clément Noël, qui visait sa première médaille mondiale.
00:06Lui le champion olympique du Stade Alpes, mais bien ce ne sera pas pour cette fois.
00:09Malheureusement, le français qui a abandonné sur sa deuxième manche ce terme qu'on déteste maintenant, enfourché.
00:17On va l'enlever du vocabulaire finalement, c'est dur.
00:20L'équipe de France qui terminera ses championnats du monde de ski alpin sans médaille, une première depuis 20 ans.
00:24Les championnats du monde de biathlon dans quelques minutes seulement.
00:27Avec la poursuite homme, 4 courses, 4 médailles pour l'équipe de France.
00:31Avec la dernière en date, la médaille de bronze pour Justine Brézard-Boucher sur la poursuite.
00:34La poursuite homme au programme dans quelques instants.
00:37On va aller écouter Stéphane Amier qui termine 7ème dans quelques instants.
00:41Julien, vous êtes complètement ailleurs.
00:45J'ai l'impression d'avoir pris un poids de 1000 kilos sur la tête.
00:50Je n'ose même pas imaginer Clément et tout le clan France.
00:54Cette fin est vraiment cruelle pour lui mais aussi pour toute l'équipe.
00:59Je crois qu'ils avaient fait les choses comme il fallait, ils s'étaient bien préparés.
01:03Clément arrivait vraiment en bonne confiance pour ses championnats du monde, Steven aussi.
01:07Enfourché, ça fait vraiment partie de la vie d'un slalomeur.
01:11Mais enfourché sur des championnats du monde, en haut du dernier mur,
01:15quand on est en tête de la première manche, c'est particulièrement cruel.
01:18Clément n'avait peut-être pas fait une première partie de deuxième manche d'anthologie
01:22mais il était toujours là pour la médaille.
01:26Cette fin est vraiment cruelle.
01:29Il y a juste beaucoup de déception, beaucoup de tristesse.
01:34On pense bien à eux.
01:36La saison n'est pas terminée mais ces championnats du monde sont terminés.
01:40Le bilan de l'équipe de France aurait pu être bien meilleur, c'est sûr.
01:45Ça aurait pu tout changer, ce n'est pas le cas.
01:48Il ne faut pas se voler la face, il faut tirer les enseignements.
01:51Ce qui prime tout de suite maintenant, plus que le bilan d'équipe,
01:54c'est surtout cette journée de slalom.
01:56C'est la déception de ne pas voir Clément en bas,
02:00de jouer jusqu'à la ligne d'arrivée pour une médaille.
02:02Vous le voyez, Clément Noël qui est dans la zone mixte désormais.
02:05Ça veut dire qu'il sera au micro de France dans quelques instants.
02:08C'est costaud de se remettre d'une telle mésaventure, Julien,
02:12et ensuite d'aller l'expliquer aussi rapidement pour Clément Noël.
02:17Ça fait partie du job, c'est ça la vie d'un athlète.
02:20Quand on est spectateur, on voit toujours ce qui se passe bien,
02:23on voit un peu moins ce qui se passe moins bien.
02:27Mais ça fait partie du job, des obligations professionnelles.
02:31C'est aussi une manière de débriefer, de lâcher du lest et d'évacuer la tension.
02:37Mais il n'empêche qu'on a tous un peu la gorge nouée.
02:41Et on imagine que Clément, il paraît assez détendu relâché,
02:45en tout cas, ça doit vraiment bouillir à l'intérieur.
02:47Il a tiré tout droit après sa sortie de piste.
02:51Et je pense qu'il avait envie de tout casser.
02:53On a vu quelques skieurs le faire d'ailleurs.
02:56On a vu Frédéric Diacoxène ce matin tout casser.
02:59Et c'est sûr qu'il faut faire sortir cette colère.
03:02C'est hyper important.
03:04C'est cool de voir Clément avec le sourire.
03:06C'est quelqu'un qui prend les choses avec de la légèreté aussi.
03:09Ça reste un abandon.
03:11Il n'y a pas de blessure.
03:12On l'a vu avec Clarisse Brech, notamment lors du Giron.
03:14Ça, ce sont des choses qui sont graves.
03:15Il y a une blessure.
03:16La saison est terminée.
03:17Là, c'est un abandon.
03:19Ça fait très mal.
03:21Mais ce n'est pas grave en soi.
03:24Il va rebondir très rapidement.
03:26La saison de Coupe du Monde va enchaîner.
03:28Par contre, oui, c'est Championnat du Monde.
03:30Il se termine de la plus mauvaise des manières
03:34pour Clément et toute l'équipe de France.
03:36On va retourner en direct à Salbar, France.
03:38Clément Noël qui arrive dans les instants qui viennent à votre micro.
03:43Oui, c'est difficile pour tout vous dire.
03:47On est quand même très peu de médias français.
03:49Même tous les journalistes sont tristes pour nous.
03:51Tout le personnel nous regarde avec des regards malheureux.
03:55On a eu Steven Amia à l'instant qui était vraiment larmoyant,
03:57à deux doigts de craquer.
03:59C'est un vrai coup dur qui nous arrive à tous
04:01parce qu'on s'est pris de passion évidemment
04:03pour cette équipe de France, pour Clément
04:05qui était notre immense chance aujourd'hui.
04:07La déception est immense.
04:10On se doute qu'il doit avoir envie d'être partout, sauf ici.
04:12Mais il va arriver dans quelques instants à notre micro
04:14et on va essayer de lui redonner un peu le sourire.
04:16On l'attend, on reste sur ses images en direct, France.
04:19Et on l'attend. C'était comment d'ailleurs, France ?
04:21L'atmosphère sur l'air d'arriver, très paradoxale
04:23évidemment pour nous, côté équipe de France
04:25et puis la furia du côté de la Suisse.
04:32Je vous avoue que je ne sais même pas qui a gagné.
04:34C'est vrai que le podium s'est mis en place et ça a continué
04:36mais nous on ne quittait plus du tout des yeux
04:38parce que l'équipe de France et la tristesse
04:40ça nous prend vraiment aux tripes
04:42et on est tous les larmes aux yeux.
04:44C'est un peu dur à vivre mais on va continuer
04:46et on pense au petit glab évidemment.
04:49Le petit glab ce sera son prochain objectif, Julien.
04:51Il va falloir vite se remobiliser là.
04:53La déception, il va falloir l'évacuer, rentrer à la maison
04:55et puis le week-end prochain, ça y est, ça enchaîne.
04:58Donc pas le temps de trop réfléchir non plus.
05:01C'était un petit peu le cas en début de saison.
05:03Il s'est blessé, Clément à Val d'Isère
05:05donc il n'a pas pu courir pendant deux courses
05:07et il s'est vite remis dedans.
05:09Il va falloir se servir de ça pour faire exactement la même chose.
05:11Tessa, même conclusion que Julien ?
05:16Oui, oui, oui.
05:18Complètement même conclusion.
05:20C'est vrai que...
05:22Clément est avec France, pardon Tessa.
05:27Merci Clément d'être à notre micro
05:29parce que j'imagine que tu as envie d'être partout sauf ici.
05:31Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?
05:33J'ai envie d'être nulle part surtout.
05:36Non, c'est dur à accepter parce que bon...
05:39Ça fait plusieurs fois sur les championnats du monde
05:41que je ne passe pas loin d'un truc bien.
05:43À Courchevel, je fais 4, vraiment pas loin.
05:46À Cortina, je suis dans la course pour le podium
05:48et je sors en bas de la 2.
05:50Là, c'est un peu vice-repetita mais encore pire
05:52parce que j'étais en tête la première.
05:55Après, ça restera une expérience intéressante pour moi.
05:59Partir en dernier, c'était plutôt cool.
06:03C'est challenging, il y a beaucoup de temps d'attente,
06:05il y a beaucoup de pression, etc.
06:07Mais ça reste un moment qui est sympa à vivre.
06:09Enfin sympa, ce n'est pas le mot, mais intéressant à vivre.
06:13Après, j'ai tout donné, j'ai essayé.
06:15Je fais une erreur, alors on va se dire
06:17que ce n'est rien du tout, ça ne passe à rien.
06:19Mais les détails, c'est tellement important
06:21que c'est de ma faute, je n'ai pas été suffisamment bon
06:23pour amener ces deux manches jusqu'à l'arrivée.
06:25C'est comme ça.
06:26Pourquoi tu l'as fait cette erreur ? Comment tu l'as fait ?
06:28Il faut que je re-regarde, mais j'en fourche.
06:30C'est la même chose qu'on combinait,
06:32sauf que pour des raisons différentes.
06:34Je pense que là, j'essaye de contrôler
06:36un petit peu l'entrée du mur,
06:38en me précipitant un petit peu.
06:40Alors que c'est une section qui continue
06:42à se skier dans la fluidité, dans la continuité.
06:46Et je pense que vu que ça rentre dans un mur,
06:48j'essaye de me précipiter un tout petit peu.
06:51Il faudrait que je le revoie.
06:52Vous savez, ça passe tellement vite dans la tête
06:54qu'on ne sait pas exactement toujours
06:56pourquoi on fait les bons ou les mauvais choix.
06:58Après, je n'étais pas très bien parti sur la manche.
07:00Le reste de la manche, il y avait vraiment des choses
07:02qui étaient intéressantes.
07:04Je me suis donné, j'ai essayé, j'ai joué.
07:06Ça ne suffit pas, ce n'est pas assez.
07:08Ce n'est pas une malédiction championnat du monde.
07:10C'est juste moi qui ne suis pas assez bon
07:12sur le jour même pour arriver
07:14à tout amener jusqu'à l'arrivée.
07:16Tu essaies d'en tirer du positif.
07:18C'est impressionnant.
07:19Tu parles d'excelliser une expérience,
07:21alors que j'ai l'impression que tu t'en veux,
07:23qu'il y a de la rage, qu'il y a de la tristesse.
07:25Ou tu fâres un peu ?
07:27Non, je suis triste
07:29d'avoir pas réussi à gérer ça.
07:35Je sais que tout le monde va me dire
07:37que ce n'est pas facile à gérer.
07:39Il n'y avait pas eu de médaille pour la France.
07:41Tu t'es lancé en dernier sur la dernière course.
07:43Tu étais favori.
07:45Oui, ce n'est pas facile à gérer.
07:47Après, je fais du ski du haut niveau
07:49et ce sont des moments que je vais chercher.
07:51Ce sont des beaux moments à vivre.
07:53Je suis triste de ne pas avoir réussi à le faire.
07:57Si on ne tire pas de positif
07:59d'une journée comme celle-là,
08:01on n'en tire jamais.
08:03Avec le recul, ça t'a pesé ?
08:05Je me sentais assez bien.
08:07Bien sûr, il y a du stress au départ de la deuxième.
08:09Il y a énormément de temps d'attente.
08:11Mais je me sentais assez bien,
08:13assez posé.
08:15Je savais ce que j'avais à faire.
08:17Ça ne manque pas grand-chose,
08:19mais ça manque un peu.
08:21Tu auras besoin des copains ce soir, non ?
08:23Oui, je pense.
08:25Il reste un petit club à aller chercher.
08:27Ce n'est pas fini.
08:29Bien sûr, il reste la fin de saison.
08:31La saison est bien.
08:33Je fais partie des meilleurs.
08:35J'arrive à jouer sur toutes les courses de vent.
08:37Ces derniers temps, il y a trop d'erreurs.
08:39Oui, il y a trop d'erreurs.
08:41Je vais analyser le pourquoi du comment
08:43et je vais essayer d'en faire moins à la suite.
08:45Après, j'ai gagné des belles courses cette année.
08:49Il reste des belles choses
08:51à aller chercher sur la fin de saison.
08:53Je vais être fier de toi.
08:55Tu nous as fait rêver.
08:57Merci, Clément.
08:59C'est poignant de l'entendre.
09:01La tristesse vient d'être décuplée.
09:03C'est impressionnant d'avoir cette lucidité-là
09:05en étant complètement à chaud
09:07alors qu'il pourrait être complètement abattu.
09:09On sent qu'il est déjà dans l'analyse,
09:11dans le débrief, dans la projection.
09:13Ça ne l'enlève pas.
09:15Il l'a dit.
09:17Aujourd'hui, le bilan est négatif.
09:19Il a vécu une journée incroyable.
09:21C'est quelque chose qui va lui servir énormément pour la suite.
09:23Il y avait tous les regards qui étaient posés sur lui.
09:27Mais lui, il a des ambitions.
09:29Il a envie de gagner des courses.
09:31On est vraiment frustrés, déçus et tristes pour lui.
09:33Mais il n'a pas à rougir.
09:35Il a fait les choses comme il fallait.
09:37Surtout, vivement la prochaine course.
09:39Allez les Bleus !
09:41C'est poignant de voir Clément Noël comme ça.
09:43Tessa, vous avez coupé tout à l'heure.
09:45Un mot de conclusion avec vous
09:47avant de filer à l'Enzoraid pour la poursuite.
09:49Clément, ultra ému.
09:51Nous aussi, au départ.
09:53On était super émus.
09:55De voir la déception de l'équipe.
09:57En tout cas, on les remercie infiniment.
09:59Ils nous ont vraiment offert des trucs incroyables.
10:01Ils nous ont intégrés dans l'équipe.
10:03On faisait partie de leur équipe.
10:05Merci à eux pour toutes les émotions.
10:07C'était génial.
10:09Les émotions autour de Clément Noël
10:11et de toute cette équipe de France.
10:13On vous remercie, Tessa,
10:15pour nous avoir fait vivre tous ces mondiaux.
10:17C'était un bonheur de vous avoir avec nous.
10:19Avec Romain Fabrile, qui vous accompagnait
10:21dans l'ère de départ.
10:23Charlie Courant, Charlie Formbourso,
10:25avec Franck Spiron, qui vous ont emmené
10:27dans toutes les coulisses de ces championnats du monde.
10:29Un immense merci à l'équipe de France
10:31qui a joué le jeu de manière magnifique.
10:33On espère que les lendemains
10:35seront meilleurs pour cette équipe de France.
10:37Dans un an, les Jeux Olympiques.
10:39Adrien et Julien, merci à vous également.
10:41Le biathlon nous attend
10:43pour la suite de ces championnats du monde.
10:45La quatrième médaille, tout à l'heure,
10:47grâce à Justine Brezat-Boucher.
10:49On espère une cinquième avec les garçons cette fois-ci.
10:51Les mondiaux de ski alpin se referment
10:53du côté de Salbar et ceux de biathlon
10:55à Lenzerheide continuent juste après
10:57une courte pause. A tout de suite.