Retrouvez le replay de l'après course de la 1ère manche du slalom géant messieurs des championnats du monde de ski alpin de Saalbach du 14/02/2025.
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00:00Très bon vendredi à vous, heureux de vous retrouver si vous nous rejoignez pour une
00:05magnifique journée encore avec les championnats du monde de ski alpin à Salbar, le géant
00:09homme au programme, la première manche pour les principaux d'Ossar vient de se terminer
00:14avec Hogan qui a signé le meilleur temps devant Meyer et Odermatt, troisième, très
00:18bonne première manche pour les français, avec le dixième temps pour Thibaut Favreau
00:23et le seizième pour Léo Anglo, tous les espoirs sont permis pour la deuxième manche,
00:27on va débriefer cette première manche, je vous emmène dans les coulisses de ces championnats
00:30du monde, tout ça jusqu'à 14h40 avec le biathlon, la suite des championnats du monde
00:34à Lenzerheide cette fois avec le Sprint Femme qui est au programme, l'équipe de France
00:39avait magnifiquement lancé ces mondiaux avec la médaille d'or sur le relais mixte, on
00:42y retourne avec cinq filles engagées sur ce Sprint, Julia Simon, Lou Jean-Monod, Océane
00:49Michelon, Jeanne Richard et Justine Bresas-Boucher, on est toujours avec Julien Leseroux, Adrien
00:55Est-ce que vous vous sentez un petit peu mieux qu'hier, vu les écarts, vu les performances
01:00des français ?
01:01Oui parce que les disciplines techniques, le géant et le slalom, c'est deux manches
01:07et on répète, on inverse les 30 premiers du classement de la première manche pour
01:10l'ordre de départ de la deuxième et là on a Thibaut Favreau qui est dixième à 99
01:15centièmes de Thibaut Nogan qui a réalisé le meilleur temps de cette première manche,
01:19du coup c'est quand même très serré et il va y avoir une densité incroyable pour
01:23le dénouement de la deuxième manche tout à l'heure, donc pas mal d'excitation.
01:26C'est vrai que ça tient à pas grand chose parfois, revoyons le passage de Thibaut Favreau
01:32d'ailleurs, on a cru à un moment, Julien, Adrien, il était huitième temps sur dix,
01:39au départ on se dit il va reculer, il va reculer, il va reculer et en fait il avait
01:42signé une excellente première manche.
01:44Alors il faut imaginer que Thibaut, donc il part d'Aussard numéro 8, il fait un super
01:49haut de parcours parce qu'on va le voir, il va afficher du vert, l'ordre de départ
01:55de cette première manche, les sept meilleurs du monde, l'ordre d'Aussard est tiré au
01:59sort entre le 1 et le 7, Thibaut lui il part d'Aussard numéro 8 mais donc il a eu de
02:03la chance au tirage parce qu'il était tiré au sort entre le Dossard 8 et le Dossard 15.
02:06Le meilleur tirage possible.
02:07Le meilleur tirage possible mais en même temps il s'élance après les sept meilleurs
02:10du monde, donc forcément c'est ceux qui ont le meilleur niveau, donc c'est logique
02:13qu'ils ne soient pas forcément devant eux, ce qu'on regarde plus que le classement,
02:17ce qu'on regarde surtout c'est l'écart de temps en première manche et Thibaut il
02:20était parti vraiment très très fort, ensuite il a eu cette portion là où il est légèrement
02:26moins juste et puis surtout sur le bas de parcours, il lâche une demi-seconde, sans
02:31cette demi-seconde honnêtement c'était une super super première manche mais il a
02:35quand même maintenu cet écart en dessous d'une seconde et c'était surtout ça le
02:41principal sur cette première manche.
02:42Et ça veut dire Julien, pour bien bien comprendre ce qui nous attend sur la deuxième manche,
02:47son écart par exemple par rapport à la possibilité d'aller chercher un podium
02:51sur la deuxième manche ?
02:52Aujourd'hui il est à 8 dixièmes tout simplement, c'est Odermatt qui est troisième à 24
02:55centièmes, Thibaut il est à 99 centièmes donc il le disait en interview tout à l'heure
03:00il ne va pas falloir réfléchir, là maintenant il va falloir vraiment se lâcher, les sensations
03:04elles sont bonnes, il a fait de très bons secteurs, ça c'est important, donc ça veut
03:08dire qu'il se sent bien sur cette piste, que ses réglages sont bons sur cette neige,
03:12après il va falloir débrancher un petit peu le cerveau, mettre à côté, que les
03:17câbles se touchent, comme disait Sébastien Ramier, exactement.
03:19On va l'écouter, vous nous expliquerez dans le détail c'est quoi débrancher le cerveau
03:22parce que ce n'est pas si facile que ça à réaliser pour les skieurs, Thibaut Favreau
03:27tout à l'heure après son excellente première manche au micro de France, il nous explique
03:30ses sensations.
03:31Thibaut c'est quoi ce départ canon que tu nous as fait, le premier secteur, il était
03:36incroyable ?
03:37Je ne sais pas, je n'ai pas vu, mais tout le monde me dit ça, c'était parti dans des
03:43bonnes intentions, après j'ai manqué un peu de liant je pense sur le milieu de la
03:47course et trop de précaution sur le dernier mouvement de terrain, mais voilà c'est dans
03:55le tas, c'est en position de chasseur pour la deuxième manche donc c'est cool quand
04:01même, je suis au contact.
04:02La particularité de ce géant j'ai l'impression c'est qu'il est extrêmement long, est-ce
04:05que tu peux nous dire à quel point ça brûle dans les cuisses pour nos téléspectateurs,
04:08c'est vraiment dur physiquement ?
04:09Je ne sais pas, je ne sais pas trop, non non mais on a nos coachs c'est quand même un
04:16sacré malade pour nous faire bosser physiquement et là aujourd'hui oui c'est dur mais je
04:21ne me sens pas fatigué en bas donc ça va, c'est aussi pour ça qu'on fait des heures
04:27d'entraînement physique durant l'été, on fait 80% de préparation pour 20% de course
04:32donc aujourd'hui on se rend compte que c'est utile, j'avais encore du jus dans les jambes,
04:38je vais lander ça la deuxième manche et tout y mettre.
04:40Et d'ici la deuxième manche, c'est quoi le programme pour toi ?
04:42Je vais aller m'isoler, je vais me mettre un peu à l'abri du monde aussi parce qu'il
04:47y a vraiment énormément de monde là, puis regarder un peu ma première manche, attendre
04:51Léo aussi, passer un peu de moment ensemble parce qu'on compte tout seul sur la piste
04:56mais on s'entend bien aussi donc discuter un peu avec les coachs, je pense à autre chose
05:00parce qu'il y a deux heures aussi entre les deux manches, il faut bien les gérer, deux
05:04heures entre le passage que je viens de faire et la reconnaissance mais on se retrouve bien
05:08et c'est cool.
05:09A tout à l'heure.
05:10Merci.
05:11Et Thibaut Fagro qui va se rendre dans le fameux bâtiment Spitalité pour se reposer,
05:19c'est exactement là que Tessa va vous emmener dans quelques instants pour que vous compreniez
05:23ce qui se passe entre deux manches sur ces championnats du monde.
05:26Julien, c'est intéressant de rebondir sur ce que vient de dire Thibaut sur la préparation,
05:3080% de préparation pour 20% de compétition, en billettes longues, le temps de préparation
05:35est extrêmement long, 5 mois de préparation avant de vivre le début de la saison, en
05:39ski alpin c'est combien ?
05:40C'est des sports divers, c'est des sports saisonniers donc on a une saison de compétition
05:45qui s'étale du mois de novembre au mois de mars, 4 mois et demi à peu près, on a
05:50un petit mois de break, un peu plus tôt quand même le ski alpin, ça démarre un petit
05:54peu plus tôt, le mois de mai en général c'est un mois, du 15 avril au 15 mai c'est
05:59un mois de break, c'est les vacances, il faut laisser le corps se reposer, puis ensuite
06:02reprise de l'entraînement physique à la fin du mois de mai au début du mois de juin,
06:06et préparation non-stop jusqu'au début de la saison donc on va dire que c'est 6 mois
06:11de préparation pour 4 mois, 5 mois de compétition donc c'est beaucoup beaucoup d'heures d'entraînement,
06:18beaucoup d'entraînement physique, alors les billettes, eux ils font de nombreuses
06:22heures mais sur de faibles intensités, sur des disciplines plutôt endurantes, le ski
06:26alpin lui c'est de l'explosivité, c'est beaucoup de musculation, c'est du travail
06:31d'appui, c'est du renforcement, donc voilà c'est des disciplines, enfin même des sports
06:36pratiqués qui sont assez diversifiés et l'objectif c'est de monter en puissance et plus on se
06:41rapproche de l'hiver, plus il faut être explosif, plus il faut bien tolérer de l'acide lactique,
06:45alors Thibault il a de la chance, il disait qu'il était, ou il a bien travaillé, il
06:48disait qu'il n'était pas trop fatigué, là on va vraiment dans des valeurs de fatigue
06:52et d'acide lactique qui sont extrêmement élevées et on l'a vu, il y a pas mal de
06:55skieurs qui se tiennent les cuisses, hier les filles disaient, elles parlaient de l'odeur,
07:00du goût, du sang dans la bouche, c'est vraiment ça, faites un 400 mètres ou faites un 800
07:04mètres et vous serez à peu près dans le même état en termes de cardio qu'un skieur
07:08qui arrive en bas de sa marche.
07:09Ça dépend à quelle vitesse quoi.
07:10Exactement.
07:11Ça dépend sur le niveau, je recompte en même temps pour le biathlon, j'ai dit 5
07:17mois donc fin de saison, fin mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre,
07:22non c'est 7 mois pour le biathlon, après tant d'années, il faut que je rencontre
07:26quand même.
07:27Le biathlon c'est 14h40 pour le Sprint of Ham, deuxième course de ces championnats
07:31du monde, Alain Zoraide, on a évoqué la belle première manche de Thibaut Favreau,
07:37on va revenir sur celle de Léo Anglot avant d'aller voir Tessa dans ce bâtiment hospitalier
07:41où les skieurs se préparent entre deux manches, c'est les coulisses toujours de ces championnats
07:46du monde et puis on entendra le président de la Fédération française de ski Fabien
07:50Saguez au micro de France, important d'entendre le président de la Fédération avec ses championnats
07:56du monde, des vents pour l'équipe de France et puis la nomination d'Edgar Gros-Piron
08:00pour les JO 2030 évidemment, la première manche de Léo Anglot, il a reconnu son erreur
08:06tout à l'heure, Julien vous l'aviez vu ou pas cette erreur-là, on l'a vu à l'image
08:10ou pas ?
08:11Alors la toute première erreur dont il parle, on ne l'a pas vu parce que les écarts sont
08:14réduits quand il parle donc on ne voit pas le haut de parcours, par contre oui oui son
08:18erreur dans le dernier mur, alors ce n'est pas sur cette partie-là, cette partie-là
08:21il ski très très bien, il fait la cinquième portion donc vraiment il avait retrouvé un
08:25super rythme et ensuite il va y avoir cette longue traverse ici, la banane le dernier
08:30temps intermédiaire donc c'est vraiment jusqu'ici qu'il a été très bon, il arrive
08:33avec beaucoup de vitesse dans le mur et les entraîneurs avaient bien fait passer les
08:36infos, il fallait être vraiment incisif jusqu'au bout et on va le voir, ce pied gauche, la
08:41rentrée dans le dernier mur sur le dernier mouvement de terrain et il va être gourmand
08:44ici maintenant, il va être trop direct, il heurte la porte et il est obligé de marquer
08:48fort son appui, de mettre les skis en travers et malheureusement ces dernières portes elles
08:52sont plates, elles sont longues et la vitesse qu'il n'a pas pris, elle lui coûte quasiment
08:56une seconde sur le bas de parcours.
08:58Alors il perd combien sur le bas de parcours ?
09:00Je vais vous dire, il perd 78 centièmes exactement sur Timonogane.
09:04Sachant qu'il a une 71.
09:05Et il a une 71 au total, c'est le 22ème temps sur le bas de parcours.
09:10Donc ça aurait pu être le top 10 en fait sans cette erreur peut-être.
09:13Et ça veut dire que la deuxième manche c'est plein d'espoir pour lui, s'il évite cette
09:16petite erreur-là.
09:17Justement France, une petite info au sujet de la manche de Léo Anglot.
09:25Et surtout sur la fin de parcours et cette fameuse erreur, parce que j'entendais tout
09:28à l'heure le président Sagas discuter avec Sébastien Ramier, donc de personnalités
09:33qui s'y connaissent quand même beaucoup, qui disait qu'il avait peut-être manqué
09:35de courage, c'était peut-être pas le mot, mais qu'il était peut-être un peu hésitant
09:39sur ces dernières portes et qu'il avait été pris par la vitesse et qu'il avait peut-être
09:42un peu un ralenti là-dessus, peut-être la frayeur qui lui a bloqué.
09:45C'était leur analyse à eux deux en tout cas.
09:47Julien, vous la partagez ou pas ?
09:50Non pas forcément, non non, c'est juste qu'au contraire, moi j'ai trouvé qu'il
09:53avait pris des risques, notamment sur ce dernier mouvement, et qu'il a voulu tendre les trajectoires
10:00et c'est un petit peu son analyse à lui aussi.
10:02Ici notamment, là il va rentrer décidé, ici aussi, et là il va être trop direct,
10:06il fait une légère faute et en fait cette trajectoire, elle lui impose de rentrer droit
10:11dans le piquet.
10:13S'il appuie, il enfourche la porte, donc il est obligé de relâcher son appui et donc
10:16de le faire en dessous de la porte, de mettre les pieds en travers, et malheureusement ça
10:19lui coûte cette petite demi-seconde en trop qui lui aurait permis de vraiment faire une
10:25belle première manche avec son dossard.
10:26Écoutons-le de nouveau au micro de France et on découvrira les écarts avec vous Adrien
10:30dans quelques instants.
10:31D'abord on écoute Léo Angnaud sur cette première manche et c'est intéressant de
10:36regarder même son visage, son expression, elle en dit beaucoup.
10:39Alors Léo, comment ça s'est passé pour toi, raconte-nous dans ces conditions.
10:43Alors je ne suis pas bien parti du tout, je crois qu'on ne voit pas la caméra mais
10:46je fais une belle faute dès la troisième porte, je fais un bel intérieur, je passe
10:50la porte limite, du coup je rame un peu pendant quelques portes pour reprendre le rythme.
10:54Ensuite, la partie du milieu je crois avant le dernier mur était très bonne, en tout
11:01cas je me suis bien senti, j'avais un bon rythme et dans le dernier mur on savait que
11:05c'était l'endroit où il fallait oser aussi pour pouvoir faire une très bonne
11:09manche, donc j'ai essayé, malheureusement je fais une faute, je suis un peu précipité
11:12sur une entrée, ce qui fait que je me retrouve un peu dessous, mais bon ce n'est pas une
11:17super manche mais ce n'est pas non plus larguée, donc il faudra tout envoyer à la deuxe,
11:22tout est possible dans le ski, rien n'est perdu et la deuxième manche fait beaucoup
11:25donc on a déjà vu des remontées donc là on va rester concentré, faire la meilleure
11:29manche possible à la deuxe et on verra où ça mènera.
11:30Qu'est-ce qui provoque cette erreur à la fin, c'est trop d'envie, trop d'engagement,
11:33trop de risque ?
11:34Oui, peut-être un excès d'envie parce que j'avais très bien skié juste avant, je me
11:38suis dit le mur c'est un de mes points forts donc il faudra oser et j'étais un peu tôt
11:43sur le déclenchement de ma courbe, ce qui fait que je me retrouve un peu collé contre
11:46la porte et à ce moment-là ça me met un peu en retard sur la ligne et je suis obligé
11:49de corriger un petit peu, ce qui fait que ça me fait perdre du temps.
11:52Question technique, les coachs on les entend souvent vous dire qu'il faut allonger les
11:54appuis, ça veut dire quoi pour toi complètement ?
11:56Allonger c'est en gros rester sur l'appui longtemps pour qu'une fois qu'on commence
12:02le virage d'après, on soit dans le bon timing avec le piquet pour que ça passe
12:06la courbe la plus ronde et la plus nette possible.
12:09C'est essayer d'être le plus long sur la courbe d'avant pour appuyer fort dès l'entrée
12:14derrière.
12:15C'est ce que tu as fait ?
12:16C'est ce que j'ai essayé de faire, ce n'était pas parfait mais le but ce sera d'être parfait
12:21la deuxième manche.
12:22Exactement, merci.
12:23Merci.
12:24C'est intéressant Julien, le temps qu'il faut pour se décontracter un petit peu et
12:29redescendre.
12:30On a l'impression que cette interview lui sert à ça à Léo Angneau.
12:33Il y a un très grand tennisman qui s'appelle Roger Federer qui disait qu'il adorait les
12:37interviews de post-match parce que ça lui permettait de faire un débrief et là c'est
12:41vraiment la sensation que Léo donne, c'est qu'il débrief sa course, son analyse est
12:47quand même plutôt hyper lucide et hyper juste et puis surtout ensuite il va basculer
12:52en mode récup, hydratation, manger un petit peu, se poser aussi et puis se projeter petit
13:00à petit, pas tout de suite dans sa deuxième manche.
13:02Et tout ce que vous décrivez, il le fait à l'endroit qu'on appelle les hospitalités,
13:07c'est là que Tessa Worley vous emmène dans quelques instants.
13:09Avant cela, on va découvrir le tableau des écarts après cette première manche Adrien.
13:12Avec le Norvégien Timon Hogan qui a donc réalisé le meilleur temps mais pour deux centièmes
13:16seulement.
13:17C'est une surprise ou pas d'ailleurs ?
13:18Devant Loïc Meyer, un petit peu quand même.
13:19C'est quand même une surprise oui parce que déjà il s'est lancé avec le Dossard
13:2311, ça veut dire dans le deuxième groupe et puis même s'il est déjà monté sur
13:27des podiums en géant, c'est plutôt un slalomeur Timon Hogan, il a fait une super
13:31première manche honnêtement de A à Z, hyper juste sur les intentions, bien relâché
13:35et donc il est venu faire le match avec Loïc Meyer, attention il est en tête de la première
13:40manche.
13:41Ça ne veut pas dire qu'il a gagné.
13:42Et puis il y a 24 centièmes avec Marco Dormat qui est quand même le gôte du géant, Stinelson
13:46n'est pas loin non plus.
13:47Les Français, on en a parlé, 99 centièmes pour Thibaut Favreau, il n'y a rien de rédhibitoire.
13:51Léo Angnot est à 1'71, il partira d'un peu plus loin même s'il aura forcément
13:55une meilleure piste que Timon Hogan.
13:57Moins de la seconde pour Thibaut Favreau, c'est excellent ça non ? Par rapport à
14:02tous ces cadors.
14:03Ça veut dire que tout est possible, vraiment dans le style alpine.
14:05Léo vient de le dire dans son interview, en fait ces deux manches, on ne sait pas
14:09quelles vont être les conditions, on ne sait pas quelle va être la météo donc il va
14:12simplement falloir jouer, ce sont les championnats du monde et Thibaut, il fait partie des prétendants
14:18aujourd'hui à pouvoir jouer quelque chose de bien.
14:21On va écouter le technicien de nos Français, Paul Delberg, au micro de nos envoyés spéciaux
14:27pour mieux comprendre cette première manche et cette difficulté sur ce géant.
14:33Aujourd'hui, Paul Delberg, le technicien de l'équipe de France.
14:37Salut Paulo, on le rappelle, tu es le technicien de Titi, Thibaut Favreau et Léo Angnot.
14:44Est-ce que tu peux nous dire un petit peu, pour qu'on se rende compte, combien de paires
14:48de skis par exemple les gars ont pour la journée de course aujourd'hui s'il te plaît ?
14:52Alors sur une journée de course, il y a pas mal de paires parce qu'il y a une paire pour
14:56l'échauffement, une paire pour l'arco et pour la course ça peut aller de deux à
15:01beaucoup plus.
15:02Il y a plusieurs setups différents qu'on choisit après l'arco, voire au départ quand
15:07on voit les premiers qui passent.
15:08D'accord, et là en l'occurrence aujourd'hui, il y avait combien de paires pour un athlète ?
15:12Par exemple, Léo avait une paire de roco, une paire d'échauffe et quatre paires course.
15:20Ah ouais, impressionnant !
15:22Et plus ou moins.
15:25D'accord, et du coup, tu as travaillé jusqu'à quelle heure hier soir sur les skis de course
15:29?
15:30Il y a deux jours que je suis sur les skis de course, donc hier je n'ai pas fini trop
15:32tard.
15:33J'ai fini vers 19h, j'ai tout chargé et maintenant entre les deux manches j'ai juste
15:38allé chercher dans le bus.
15:41Trop bien, et bien merci ! Donc ça c'est vraiment les travailleurs de l'ombre, les
15:46techniciens.
15:47Merci Paulo et bonne deuxième manche !
15:49Alors je n'aurais pas parié sur le fait qu'il était technicien des bleus en le voyant
15:56comme ça, Julien.
15:57Oui, il ne fait pas d'impression Paulo, mais c'est vraiment un bon gars.
16:00Non, mais on penserait à un geek qui est là en train de suivre tout ça.
16:07Je ne sais pas si vous ne l'avez pas vu en soirée.
16:08Mais Paulo, voilà, c'est hyper important ce qu'il dit, vous imaginez six paires de
16:13skis par athlète aujourd'hui.
16:14Pour information, une paire de skis à préparer entièrement, c'est-à-dire affûter l'écart,
16:19farter, mettre du phare, tracler et tout ça, c'est minimum une heure par paire de skis.
16:23Une heure par paire de skis.
16:26Aujourd'hui, il y a douze paires de skis pour Léo et Thibaut parce que c'est le technicien
16:30de ces deux athlètes.
16:31Donc, ça fait déjà douze heures de travail juste pour la course d'aujourd'hui.
16:34Donc, Tessa a dit les techniciens, ce sont les personnes de l'ombre et c'est vraiment
16:39le cas.
16:40C'est le mécanicien de la Formule 1, c'est vraiment la personne la plus importante au
16:44départ.
16:45On le répète, des skis qui sont affûtés comme des lames de rasoir, fartés avec des
16:48produits pour glisser plus vite et plus rapidement sur la neige.
16:52Donc oui, c'est un vrai sport mécanique le ski.
16:55Il n'y a pas de moteur.
16:56Le moteur, c'est la pente.
16:57Magnifique image.
16:58Alexis, honnêtement, il nous fait des images sur le biathlon.
17:01Pareil, Alexis Boeuf qu'on retrouve tout à l'heure sur le biathlon à partir de 14h40
17:05pour le sprint de femmes.
17:06On arrive à quelle heure d'ailleurs quand on est technicien sur la piste pour commencer
17:11à travailler ? C'est de longues heures avant le début de la manche.
17:14Alors, le gros travail en technique, il a été fait en amont.
17:17Par contre, ils arrivent aujourd'hui, Thibaut et Léo, avec quatre paires de skis course.
17:22Donc, il y a un choix qui se fait parce qu'il n'y a que deux manches, ils ne vont pas utiliser
17:25ces quatre paires.
17:26Il y a vraiment un choix qui peut se faire aussi bien sur le modèle des skis qu'aussi
17:31la finition et l'affûtage tout simplement en fonction des conditions de neige, en fonction
17:34du tracé.
17:35Et donc, ça commence pour les techniciens vraiment à la reconnaissance de la première
17:39manche.
17:40Ils descendent sur la piste pour voir comment est le revêtement, comment est la visibilité,
17:43comment est la neige et aussi comment est le tracé.
17:44Si c'est un tracé qui est plutôt large, si c'est un tracé qui est plutôt serré
17:47avec des changements de rythme.
17:48Et ensuite, la décision, c'est une décision collégiale qui a lieu avec l'athlète en
17:51disant qu'est-ce que tu penses ? On prend quel modèle ? On prend… Voilà, ainsi de
17:55suite.
17:56Et puis, les différentes disciplines sur les championnats du monde de ski alpin, quel
18:00ski correspond à quelle discipline ? Eh bien, tiens, découvrons cette séquence tournée
18:04au début de ces championnats du monde avec nos équipes sur place.
18:07C'est le technicien de Romain de Miradoli qui vous explique les différentes skis en
18:11fonction des disciplines, le géant, le slalom, les descentes, enfin, entre la vitesse et
18:16la technique.
18:17Et là, il y a une énorme différence.
18:19Donc ça, c'est un ski de slalom, fille, femme, 1,57, 1,61, tout dépend de la taille
18:28des athlètes, 188-191 géants d'âme, après on passe 2,12 super-gé d'âme et 2,18 descentes
18:44d'âme.
18:45La différence, elle est incroyable.
18:47Elle est énorme.
18:48Et puis, tout est très réglementé.
18:49La fédération internationale, il y a vraiment des règles.
18:52Alors là, on était chez les dames.
18:54Un ski slalom chez les garçons, c'est 165, c'est la taille minimum, on ne peut pas avoir
19:00un ski qui est plus petit.
19:01Ensuite, il y a une largeur au patin, c'est-à-dire qu'à l'endroit où le ski est le plus
19:05étroit, on ne peut pas être plus étroit que 63, je crois, millimètres et des règlements
19:12comme ça.
19:13Il y en a pour chaque discipline.
19:14Quand les skieurs arrivent en bas, il y a quelqu'un qui arrive, qui prend les skis,
19:17qui prend toutes les mesures pour être sûr que tout est ok.
19:19Ensuite, on a une mesure entre la neige et la chaussure de ski, donc ça, c'est sur
19:23la fixation.
19:24Et ensuite, on a une mesure pour la chaussure de ski entre le bas de la chaussure de ski
19:29et le pied dans la chaussure, pour ne pas avoir des cales trop importantes parce qu'on
19:32avait des athlètes qui skiaient à 10 centimètres du sol et du coup, des skis très agressifs,
19:37c'était vraiment pas bon pour les genoux.
19:38Donc, tout ça est très réglementé, c'est pour ça que je vous dis que c'est un vrai
19:40sport mécanique.
19:41Et avant d'aller retrouver Tessa aux hospitalités où les athlètes se préparent pour la deuxième
19:46manche, dernière petite question Julien, est-ce qu'il y a une très grosse différence
19:51entre les skis des athlètes et les skis du public quand il va skier à la montagne ?
19:57Alors, il va y avoir un petit peu la même différence qu'entre la voiture de Sébastien
20:01Loeb quand il faisait du rallye avec sa XARA à l'époque et la XARA que vous achetez
20:06dans le...
20:07Donc, une énorme différence.
20:08Chez le concessionnaire.
20:09Donc, si vous voulez, ça a le même nom, c'est la même chose mais par contre, les
20:13skis des athlètes sont faits pour être sur des pistes extrêmement exigeantes, sur de
20:16la glace.
20:17Donc, c'est aussi des skis qui sont difficiles à skier.
20:20Moi, quand je prends mes skis de course pour aller skier sur les pistes, si je skie toute
20:24la journée, je vais finir la journée, je serai les cuisses complètement fracassées.
20:28Donc, c'est des skis qui sont développés pour le plus haut niveau.
20:31Par contre, toutes les technologies qui sont utilisées dans ces skis sont déclinées
20:35pour le ski grand public et notamment pour les personnes qui skient avec un très bon
20:39niveau.
20:40Mais non, ce ne sont pas exactement les mêmes matériaux et ensuite, au sein d'une même
20:47marque, des athlètes qui skient avec le même matériel, ils peuvent avoir aussi des skis
20:50différents parce qu'eux, ils vont préférer des skis plus rigides, d'autres vont préférer
20:53des skis un petit peu plus souples.
20:54Donc, ça, c'est vraiment un réglage très fin que chaque athlète fait.
20:57Merci infiniment, Julien, d'être notre guide ici, Tessa est notre guide sur place pour
21:02ces championnats du monde à Saalbach en Autriche.
21:05Est-ce qu'on peut aller la retrouver aux Hospitalités, Tessa ?
21:08C'est là où les skieurs sont en place, entre les deux manches et on va pouvoir aller
21:15retrouver Tessa qui vous emmène dans cette hospitalité, c'est un moment très privilégié
21:20grâce à Tessa.
21:21Alors, on se trouve devant le Team Hospitality où les athlètes reviennent de leur première
21:27manche.
21:28Là, on peut apercevoir Timona Haugen qui est en tête de la première manche avec une
21:33entrée gardée par un vigile, donc c'est vraiment le Team Hospitality où les athlètes
21:37peuvent avoir un petit peu de tranquillité entre les deux manches, ils peuvent se restaurer,
21:42ils peuvent se reposer.
21:43Et on se trouve, en fait, sous la gare du Télécabine, on peut apercevoir juste au-dessus
21:49de nous, voilà, la cabine.
21:51Et voilà, Athlèlie McGrath qui va récupérer entre les deux manches et on a sur la gauche
22:00Thibaut Fabroux qui récupère toutes ses affaires et qui va aller récupérer avant
22:07une deuxième manche, une grosse deuxième manche.
22:09J'ai essayé de forcer un peu pour que Tessa rentre à distance, mais non, ce n'est pas
22:14possible.
22:15Il n'avait pas d'air-cond, le monsieur.
22:16Il ne s'y voulait pas.
22:17Mission impossible.
22:18J'y étais la semaine dernière.
22:19C'est simple, pour rentrer, il fallait un QR code sur son accréditation, vous l'avez,
22:24vous rentrez.
22:25Donc, si vous l'avez, ça veut dire que vous êtes soit un athlète, soit un coach, vous
22:27rentrez.
22:28Si vous ne l'avez pas, vous ne rentrez pas.
22:30J'ai eu l'occasion d'y rentrer, donc je peux vous dire comment c'était.
22:33Donc, c'était un grand local qui était très bien fait avec de la restauration pour
22:37tous les athlètes.
22:38Donc, vous aviez le QR code ?
22:39J'ai slalomé.
22:40Vous savez, j'étais un slalomeur, donc j'ai slalomé.
22:43Et si vous voulez, c'était un endroit vraiment hyper bien placé pour tous les athlètes
22:48et pour tous les coachs, au calme, au chaud, avec des télés pour pouvoir regarder la
22:52course et puis surtout avec des vélos pour pouvoir récupérer, avec de quoi manger,
22:56de quoi se restaurer, de quoi s'hydrater.
22:58Et puis surtout, les athlètes vont passer du temps là parce qu'il y a beaucoup de
23:01temps entre la première et la deuxième manche.
23:03Et puis, une fois que ça va être le temps d'aller à la reconnaissance de la deuxième
23:07manche, ils ont juste à chausser les skis, ils sont au départ et ils sont directement
23:11là.
23:12Donc, il n'y a pas de perte de temps, pas de perte d'énergie.
23:13Voilà, peut-être, on va demander à Tessa, ça va être sa mission d'ici le slalom
23:19de dimanche, c'est de pouvoir peut-être nous faire visiter le Team Hospitality, mais
23:24en dehors des horaires de course.
23:26Ça devrait être possible.
23:27Franchement, on ne peut pas refuser ça à Tessa quand même, double championne du monde,
23:30double vainqueur de globe.
23:31Si elle ne peut pas faire ça, ce serait incompréhensible.
23:34On va écouter le président de la Fédération française de ski dans quelques instants.
23:37On va également surveiller quelques dossards qui ont une belle histoire.
23:41Adrien, allez-y.
23:42Le prochain, tout simplement, Mathieu Demuller, qui est un malgache, mais qui est français
23:48d'origine, qui a grandi en France, qui est né à Mont-de-Marsan.
23:51C'est lui ?
23:52C'est lui qui est en train de se lancer, qui est en train de faire une formation pour
23:55devenir moniteur de ski, et qui donc, via une origine malgache par sa maman, peut concourir
24:02sous drapeau malgache.
24:03Il a notamment participé aux Jeux olympiques à Pékin, et donc il est présent sur cette
24:07piste.
24:08C'est assez sympa aussi de voir des Français qui peuvent concourir sous d'autres drapeaux
24:12qui n'ont pas forcément le niveau élite pour participer à ces championnats du monde
24:15avec l'équipe de France.
24:16Exactement, on le voit, Mathieu est en train de faire son cursus de moniteur de ski, donc
24:21c'est un très bon skieur.
24:22Aujourd'hui, il est à 10 secondes, c'est vous dire le niveau de technicité, le niveau
24:27physique des tous meilleurs athlètes mondiaux.
24:29Et dans quelques instants, on aura Corentin Gatignolles, qui lui est Auvergnat de Clermont-Ferrand,
24:33il s'est lancé avec le Dossard 88 et il court sous pavillon portugais.
24:37Puisqu'on est dans les belles histoires, on va aller retrouver Tessa avec un coureur
24:42haïtien Dossard n°92, Mackensen Florindo, c'est l'une des belles histoires également.
24:48Vous avez vu chez les filles une haïtienne également sur l'une des courses, et bien
24:53cette fois-ci c'est un garçon, donc on retrouve avec Tessa.
24:55Mack, salut, alors tu as le Dossard 92 aujourd'hui, comment tu te sens au départ des championnats
25:02du monde, qu'est-ce que ça te fait ?
25:03Je me sens très très bien, pour une fois que je prends enfin le départ de la finale.
25:08Ça fait un petit moment que j'en rêvais, que je voulais prendre le départ.
25:12J'avais déjà fait les Jeux de Lausanne, la jeunesse c'était une bonne expérience.
25:18J'ai eu du mal à passer la qualif des mondiaux, pour une fois que je la passe, on va essayer
25:23de profiter un maximum de la piste et des conditions, même s'il neige, mais on va
25:27faire avec.
25:28Oui, c'est vrai qu'il faut rappeler que tu es passé par une qualif hier, et ils ont
25:32pris les 25 meilleurs temps pour participer à la finale des championnats du monde, avec
25:38les meilleurs mondiaux, c'est ça ?
25:39Oui, effectivement c'est ça, et après il y a un repaissage et c'est passé.
25:43Ah génial, bravo, et donc là tu vas juste profiter du moment à fond ?
25:47C'est ça.
25:48Bonne course à toi, profite, et puis à fond, merci Mac !
25:54On va suivre ce dossard numéro 92, c'est l'attaché de presse du Team Haïti en zone
26:00d'arrivée, oui Adrien ?
26:01C'est intéressant ce que disait justement Tessa, et ce que disait ce skieur haïtien,
26:04c'est qu'il y a une qualification pour le géant justement, parce qu'il y a tellement
26:07de skieurs qui peuvent y concourir, qui peuvent y participer, il n'y a pas besoin de points
26:11pour participer à cela, donc ils sont énormément à pouvoir y prétendre, et donc il y a déjà
26:15un écrémage qui est fait, donc c'est une vraie victoire pour eux d'être sur la même
26:18piste que Marco Audar Mac le même jour.
26:20Exactement, Mac l'a dit, ils ont qualifié les 25 premiers de cette course de qualification
26:24qui a eu lieu hier sur une autre piste que celle-ci, toujours à Salbar, et ensuite c'est
26:29limité à 4 skieurs par nation, donc en fonction de tout ça ils font des repêchages, et aujourd'hui
26:35Mac il a été repêché, du coup il a le droit de concourir sur le vrai géant des
26:38championnats du monde.
26:39Et ça, ça fait partie des belles histoires de ces championnats du monde, un peu comme
26:42les Jeux olympiques, et malheureusement...
26:44Corentin Gatineau justement, le français dont on parlait, malheureusement ça ne s'est
26:46pas forcément très bien passé pour lui.
26:49Dossard 88 qui va heurter la porte, ça ne fait jamais du bien de prendre les rotules.
26:55Oui, le français, Clermont-Ferrand, franco-portugais qui court avec un Dossard portugais.
26:59On va prendre la direction de la zone d'arrivée où se trouve France Piron depuis le début
27:04de ce championnat du monde.
27:05On le disait, des championnats du monde décevants pour l'équipe de France, on espère que ça
27:09va bien se terminer avec le slalom, notamment ce week-end, dimanche, évidemment, Clermont-Noël.
27:15On va pouvoir aller écouter le président de la fédération française de ski dans un
27:18instant, Fabien Saguez, au lendemain également de la nomination d'Edgar Gros-Piron pour les
27:23Alpes 2030, évidemment.
27:25Fabien Saguez, qu'on retrouve avec France.
27:27Bon, il faut absolument qu'on parle des résultats de l'équipe de France, on est tous un peu
27:32déçus, un peu tristounes, comment le président réagit à ces mondiaux ?
27:35Nous aussi on est déçus, on est arrivés dans des dispositions qui n'étaient pas les
27:39meilleures, il faut le dire aussi, énormément de blessés, il y a eu un vrai impact sur
27:44le groupe.
27:45Ce n'est pas une excuse pour autant, on a eu du mal à s'adapter, notamment à la piste
27:49en vitesse à première semelle, les garçons ont bien réagi le jour du team, malheureusement
27:55les résultats ne sont pas là, on est les premiers à être déçus, on se pose pas
27:59mal de questions, on pense beaucoup à ceux qui se sont aussi blessés, je pense à Clarisse
28:03Mèche qui s'est blessée hier encore, pour l'équipe de France ça fait lourd cette année.
28:08Alors il y a des années qui sont un peu comme ça, je pense qu'il faut les accepter, on
28:13fait un peu le dos rond et on réfléchit à la suite.
28:16Il y a une vraie remise en question du ski français, c'est quoi les solutions pour aller
28:19mieux, on y pense déjà ?
28:20Je ne suis pas sûr qu'il y ait une remise en question du ski français parce qu'on a
28:24connu des époques où ça allait très bien et on voit qu'il y a des cycles, ça dépend
28:28des moments, je vois les Allemands sont comme nous aujourd'hui.
28:32Après il reste deux courses, il y a encore ce géant là, le Salome Dame demain et puis
28:37une vraie chance de médaille avec Steven et Clément après-demain, on fera le bilan
28:42complet à la fin.
28:43Il est sûr qu'on est un peu entre deux et ça ne nous convient pas, c'est évident.
28:48Ça fait beaucoup de pression sur les épaules de Clément Noël, non ?
28:51Oui on a déjà connu ça, malheureusement j'ai déjà connu ça en plus de 20 ans, souvent
28:56les salomeurs sont assez solides, ils répondent présents, c'est vrai que d'arriver le dernier
29:02jour et de se dire je suis le sauveur de la nation, il faut être clair, en plus le salome
29:07c'est une discipline vraiment à risque, on l'a encore vu avant-hier, mais c'est comme
29:11ça, il faut qu'on assume jusqu'au bout.
29:13Autre actualité, la nomination d'Edgar Gropiro, est-ce que c'est une bonne nouvelle pour vous,
29:17comment vous avez appris ça ?
29:18J'ai appris ça dans les médias, la bonne nouvelle c'est que c'est un ancien sportif
29:22de la fédération, un ancien champion olympique, quelqu'un qui connaît le sport, moi ce qui
29:28me paraît le plus important c'est que maintenant le comité d'organisation se mette en place,
29:32c'est ultra important, on attend ça depuis un petit moment, et puis surtout que le sport
29:36soit respecté, que la stratégie autour du sport soit la priorité, que les athlètes
29:40soient la priorité, et j'en suis sûr, je sais qu'Edgar aura cette priorité-là.
29:44Vous qu'il connaissez bien Edgar Gropiro, il a les épaules, il a le charisme, il a tout
29:47ce qu'il faut pour être à la tête des JO 2030 en France ?
29:50Je pense qu'il a, dans sa carrière professionnelle, beaucoup tourné, il a vu plein de choses
29:55différentes, donc aujourd'hui je dirais qu'il est mûr pour ça, il vous dit, moi,
30:00ce qui m'importe le plus, et ce sur quoi je serais très regardant, c'est qu'on respecte
30:05les athlètes, leur programme, le sport en règle générale, nous on sera à fond derrière lui.
30:09Nous aussi, merci Président.
30:11Merci.
30:12C'est important d'entendre le Président de la fédération donc au sujet de ces championnats
30:15du monde, de la nomination d'Edgar Gropiro, d'abord c'est un ancien DTN, on l'envoie
30:20pour le rappel, Julien, donc il a un regard très large sur la discipline, est-ce que
30:25ces arguments, en tout cas ces explications, vous ont convaincu par rapport aux difficultés
30:31du ski alpin français ?
30:32Ça reste un Président de la fédération, il faut un discours un petit peu polissé
30:36et après cette situation, elle ne date pas d'aujourd'hui, je pense que tout le monde
30:42a bien conscience que la période est compliquée, il a parlé de cycle et là je suis complètement
30:46en phase avec lui, il y a forcément des cycles où ça se passe très bien et des
30:49cycles où c'est plus compliqué.
30:50On est dans un cycle de l'équipe de France féminine qui est très compliqué depuis
30:53quelques années et c'est dur de trouver du réservoir, c'est dur de maintenir les
30:58filles au plus haut niveau, chez les garçons ça va beaucoup mieux si ce n'est qu'on
31:01est sur une période où il y a énormément de blessures, il ne faut pas faire comme si
31:05c'était l'arbre qui cachait la forêt mais par contre c'est un fait et que du
31:09coup ça a aussi un impact sur le mental des équipes, sur le mental des coureurs mais
31:14aussi de toutes les équipes d'encadrement et là-dessus il va falloir se reconstruire,
31:18ça prend du temps, ce n'est pas du tout une excuse, ça prend du temps.
31:21Après, on est dans une période, c'est Chapeau à du Monde qui est un peu compliqué
31:25pour les slalomers parce qu'il n'y a pas de médaille dans le clan France, du coup
31:28tout le monde ne parle que de ça, je l'ai vécu sur plusieurs éditions aussi bien au
31:33Chapeau à du Monde qu'aux Jeux Olympiques, honnêtement quand tu es un athlète, et je
31:37vais utiliser des mots très gentils, c'est hyper chiant, on ne te parle que de ça alors
31:40que toi tu n'as qu'une envie, c'est de faire une bonne course, donc il faut réussir
31:43à mettre ça de côté vraiment.
31:45On parle toujours de la pression du stress, les athlètes ils en ont quoi qu'il se passe,
31:49ils sont là pour performer, donc aujourd'hui Clément Noël il sait ce que c'est, il le
31:53vit tous les week-ends en Coupe du Monde et lui va se focaliser sur ce qu'il a à faire
31:58et bien sûr que ce sera une déception pour lui si jamais il ne devait pas avoir de médaille
32:03mais ce n'est pas en se disant je vais avoir une médaille qu'il va en avoir une, c'est
32:05en ce qu'il en vit, donc il faut revenir aux fondamentaux, il faut revenir aux choses
32:08simples, il faut revenir aussi au plaisir de la compétition parce que ce sont vraiment
32:12ces essences-là qui permettent d'être performants.
32:15Et le plaisir, on a l'impression que les deux Français du jour en ont pris aujourd'hui
32:18sur la première manche, Thibaut Favreau au dixième temps, Léo Angnot 16e temps avant
32:22la deuxième manche de ce géant homme à Salbar pour cette neuvième journée de ces
32:27championnats du monde, 14h40 le biathlon avec le Sprint Femme au programme pour la suite
32:32de la compétition à Lenzerheide en Suisse, les Bleus on vous le rappelle qui ont signé
32:36la médaille d'or, qui ont gagné la médaille d'or sur le relais mixte et on espère que
32:40ça va continuer sur ce niveau-là pour cette équipe de France.
32:43On va simplement retourner, on avait promis de voir le Dossard n°92, l'haïtien qu'on
32:49a entendu tout à l'heure au micro de Tessa Worley, allons-y Andréen, Julien.
32:53Mackenson, Florindo, Dossard n°92, Mack pour les intimes, qui dispute son premier géant
33:02en championnat du monde, qui était ouvreur de la descente sur certaines compétitions
33:06de la Coupe du Monde, qui a notamment participé à des épreuves de coupe d'Europe.
33:11Et on devine tout le chemin Julien et Andréen pour arriver à ce niveau-là, on ne lui
33:20offre pas, ce n'est pas un cadeau d'être là aujourd'hui.
33:22On ne peut pas dire que Mackenson est né sur les skis donc il a dû vraiment s'entraîner
33:26dur pour pouvoir arriver ici.
33:28Il fait aussi de la descente, du superjet, c'est quand même très impressionnant quand
33:32on n'a pas grandi.
33:34Il faut profiter de ces moments-là, vous imaginez, il participe à un géant des championnats
33:39du monde avec Marco Odermatt.
33:41Et il est classé en plus de ça, il terminera 87ème position.
33:5087ème position, vous avez vu ? 67ème, 20 places pour lui c'est énorme, 67ème sur
33:56100, Dossard au départ, finalement il se souviendra de cette performance.
34:02Allez, on va marquer une très courte pause, voilà le bonheur de participer à ces championnats
34:05du monde qui nous donnent une sensation de Jeux Olympiques quand on voit ce genre de
34:10scènes.
34:11Allez, on marque une courte pause, on revient, si vous n'étiez pas avec nous tout à l'heure,
34:14on vous remontrera les moments forts de cette première manche absolument exceptionnelle,
34:19des écarts infimes.
34:20Et puis à 14h40, après la deuxième manche à Salbard, dirigeons l'Enzo Raide pour le
34:25Sprint Femme pour la suite de ce magnifique vendredi.
34:27Très bonnes vacances à vous si c'est le cas, on en profite ensemble, bon courage,
34:31bonne veille de week-end et puis si vous arrivez à profiter de tout ça en télétravail,
34:34on vous guide pour que vous ne ratiez pas l'essentiel, à tout de suite.
34:37Très bon vendredi à vous si vous nous rejoignez seulement maintenant, voici les images du
34:46jour, l'Enzo Raide en Suisse pour les championnats du monde de Biathlon, les garçons qui s'entraînent
34:51aujourd'hui et les filles vont disputer le Sprint à partir de 14h40, Eric Perrault,
34:57champion du monde sur le relais mixte, Émilien Jacquelin également, Fabien Claude qui s'entraîne
35:02également, Quentin Fillon-Maillet, bien sûr dans cette équipe de France également,
35:07Les Bleus qui préparent leur Sprint de demain, 14h40 pour le rendez-vous également et voici
35:13Quentin Fillon-Maillet qui ne faisait pas partie du relais mixte justement, Émilien
35:17Claude présent également avec toutes ces images de nos envoyés spéciaux à l'Enzo
35:20Raide, les garçons c'est demain, les filles c'est tout à l'heure, 14h40 juste après
35:24la deuxième manche de ce géant homme à Salbar pour les championnats du monde de
35:29ski alpin.
35:30On est toujours avec Adrien Courrouble, avec Julien Liseroux, toutes nos équipes sur place
35:34pour vous emmener au plus près de ces championnats du monde à Salbar et avant cela, avant cette
35:38deuxième manche, et bien si vous n'étiez pas avec nous tout à l'heure, on a assisté
35:41à une première manche fantastique, les écarts sont très très faibles et c'était parti
35:45très très fort avec le Dossard numéro 1, voici pourquoi cette deuxième manche sera
35:50exceptionnelle après ce qu'on a vécu sur la première.
35:53Et le tout premier à s'élancer, c'est déjà un cadeau, Stijn Olsen, Alexander, le Norvégien,
35:57Adrien, Julien.
36:01Alexander Stijn Olsen, champion du monde junior il y a quelques années, deuxième du classement
36:06du géant, deux victoires cette saison dans la discipline, le premier à ouvrir cette
36:12piste, oh qu'elle va être passionnante cette journée.
36:16C'est sûr, le Norvégien qui nous fait découvrir cette première manche avec ses mouvements
36:21de terrain sur le haut de parcours, on l'a vu hier avec les filles, il vient coller au
36:25terrain au maximum.
36:26Il faut être vraiment juste sur les trajectoires aujourd'hui, il va falloir anticiper, faire
36:35confiance à sa reconnaissance, pas énormément de vitesse, une visibilité très plate du
36:41jour blanc, c'est difficile de voir les aspérités dans la neige, cette longue banane là pour
36:45l'instant on le voit, le Norvégien il skie avec beaucoup de précaution, pas énormément
36:50d'engagement, il ne prend pas tous les risques sur cette première manche, c'est l'impression
36:55visuelle qu'on a en tout cas effectivement, alors il skie juste, il n'a pas fait de grosses
37:00fautes, il n'y a pas de risque, il n'y a pas une grosse prise de risque, c'est mieux
37:05sur le bas de parcours, cette enfilade avant le dernier mouvement de terrain, déjà qu'une
37:10minute dix de course, ça va être un géant très long encore une fois, ça va être le
37:14géant, en plus avec cette visibilité on a tendance à skier un petit peu plus crispé
37:18et à dépenser plus d'énergie, au delà d'une minute vingt, ah oui c'est un vrai
37:24grand géant ça que nous propose Salbar aujourd'hui pour ces championnats du monde, ça va être
37:31fixé rapidement, il a été énorme Loic Meillard, médaille d'argent des derniers
37:36championnats du monde, à Courchevel, Meribel, derrière l'ogre, Marco Dermatte, avec plus
37:42d'intensité pour Loic Meillard dès ses premières portes, pour l'instant le revêtement
37:46a l'air correct, bientôt dans ce premier dévers, c'était le départ des femmes,
37:52ici, Loic est intéressant dans la discipline aussi cette saison, sixième, il était deuxième
37:59l'an dernier, il lui met un petit éclat quand même, 34 centièmes et là il continue de
38:04pousser sur les appuis, alors qu'on avait vu un Stinholsen très calme, cette longue banane
38:10qui est importante qui va arriver maintenant ici, c'était le gros saut de la descente
38:16et lui est plus direct sur les trajectoires, il corrige légèrement en mettant ses skis
38:21en travers, mais ça reste beaucoup plus incisif, beaucoup plus engagé que le Norvégien, et
38:30il va continuer de gagner tout au long du parcours par rapport à Stinholsen.
38:34L'impression visuelle que nous a laissée Alexander Stinholsen était plutôt fidèle
38:39au chrono, en tout cas Loic Meillard est en train d'accentuer son avance, reste à bien
38:44finir et là il finit moins bien que le Norvégien, qui était très doux, très calme, qui a
38:50gardé de l'énergie jusqu'en bas, il va perdre légèrement du temps Loic Meillard
38:54sur le bas, 43 centièmes tout de même, le boss du game, et oui le champion du monde
38:59en titre, alors peut-être un peu moins dominant cette année en géant, même si le leader
39:05en discipline, exactement, mais quand même attention à lui, regardez cette technique,
39:12les skis ne vibrent pas, ils ne sont que en train de tailler, toucher de neige, ça glisse,
39:20il est doux, et cet hiver on l'a vu vraiment faire des premières manches plus tranquilles,
39:26mettre moins d'engagement, et c'est le meilleur secteur pour l'instant, sans prendre trop
39:29de risques pour Marco Dermat, et lui c'est une piste qui lui convient à ravir, des longues
39:36courbes, des mouvements de terrain, pas énormément de pente, et voilà il continue, cette longue
39:41banane ici, cette porte en aveugle, tu es trop fort Marco, Loic Meillard avait été
39:49très bon ici, par contre Loic Meillard avait laissé du temps sur le bas de parcours, c'est
39:55du bon ski, pas de grosse faute pour Marco Dermat, c'est juste, mais regardez il passe
39:59derrière, c'est là qu'il peut faire la différence, c'est sur ce bas de parcours
40:04où Loic Meillard avait laissé passer un peu de temps, quelques centièmes, on le sent
40:08vraiment qu'il y a de la fatigue sur ces dernières courbes, pour tous les athlètes,
40:11ils sont moins justes, moins précis, moins incisifs, mais ça reste bon pour Marco Dermat
40:16qui va venir jouer jusqu'en bas avec Loic Meillard et se placer, elle est longue et
40:19exigeante cette piste, il est juste derrière à 22 centièmes, ça lui conviendra, mais
40:24il ne fermera pas le portillon de départ, on l'a vu serrer le poing, il est content,
40:29un homme qui voudra se caler au sein de cette guerre, cette bataille, c'est Henrik Kristoffersen,
40:35Robocop, le Norvégien, froid glacial sur la piste, sur les skis, lui il n'est pas là
40:44pour faire plaisir aux gens, lui il est là pour gagner des courses, toujours le couteau
40:49entre les dents, champion du monde de géant en 2019, une bête de course, champion du
40:53monde en titre en slalom, une fois vainqueur du globe de géant, et là ce n'est pas un
40:58gros départ pour l'instant pour Henrik qui a déjà lâché une demi-seconde par rapport
41:03à Odermatt, ce sont ses débuts dans ces championnats du monde, Henrik Kristoffersen
41:07c'est peut-être l'une des dernières stars que l'on attend avec Lucas Vraten, mais regardez
41:12comme il faut faire confiance aux Norvégiens, il reprend 2 dixièmes à Loic Meillard, et
41:16oui Kristoffersen qui avait fait le choix de ne pas participer ni au team parallèle,
41:22ni au team combine, quel esthète, toujours bien empilé sur ses skis, 42 centièmes
41:34il a pris encore un peu de retard, regardez comme il va loin dans ses déclenchements
41:40pour essayer de mettre le moins de dérive possible, la traite directe dans le dernier
41:44mur, lui la fatigue il ne connait pas, mais il va quand même être derrière et assez
41:51loin derrière, 86 centièmes quand même de perdu par Henrik Kristoffersen, il ne
41:56sera pas content, ça c'est certain, il n'aime pas voir le rouge à l'arrivée Henrik Kristoffersen
42:01place à Thibaut Favreau qui a hérité d'un bon dossard, ah c'était intéressant ces
42:12informations, il faut vraiment allonger ses appuis, allez dès les premières portes Thibaut
42:17Favreau, bien présent, pour l'instant il est un peu court sur les appuis, il marque
42:22fort au passage du piquet, il faut vraiment trouver ce relâchement sur la longueur du
42:27virage pour Thibaut, bien collé au terrain, ne pas se laisser alléger par tous ces petits
42:33mouvements présents au long du parcours, c'est correct pour l'instant, meilleur premier
42:38secteur pour Thibaut Favreau, c'est bien parce qu'il ne fait pas d'impression, il
42:44est bien coulé sur ses appuis, il est au contact, la longue banane, très direct sur
42:53la porte rouge, allez Thibaut il faut retrouver de la longueur maintenant sur les appuis,
42:57il y a moins de pente ici, c'est beau ce que nous propose l'alsacien, c'est propre ce
43:01que fait Thibaut Favreau, allez c'est bien il rallonge là sur cette partie, il va lâcher
43:05du temps par rapport à Meillard mais pas tant que ça, 51 centièmes, allez il faut
43:09tenir pour réussir d'être dans le top 5, il faut serrer les dents jusqu'en bas maintenant,
43:13ça brûle les cuisses, ça brûle la gorge, allez Thibaut, le dernier mouvement de terrain
43:17sur ce long pied gauche ici, allez c'est correct il faut lâcher maintenant, il faut
43:21lâcher, allez Thibaut, il est un peu cramponné à la pente, il va lâcher du temps sur le
43:24bas de parcours, allez jusqu'en bas, allez Thibaut Favreau, la demi-seconde, un petit
43:30peu plus, la seconde, 97 centièmes, ça fait quand même cher à l'arrivée pour Thibaut
43:35Favreau, sous les yeux de Marcel Hirscher.
43:39Pinheiro Braten, le Brésilien on l'avait vu à droite, à gauche Timo Noggen, un podium
43:46en géant aux Coupes du Monde, c'était l'année dernière qu'il l'avait décroché
43:51son premier, c'est un grand slalomeur aussi et c'est une grosse équipe de Norvège en
43:56technique, aussi bien en géant qu'en slalom, une équipe de Norvège qu'on attend peut-être
44:01un peu plus au tableau des médailles pour l'instant, il compte forcément sur ce dernier
44:05week-end pour se refaire la cerise des Norvégiens, vous imaginez le Dossard 11, c'est déjà
44:10le troisième Norvégien qu'on suit et le Dossard 12, c'est encore un Norvégien, avec
44:16un autre pépite, sachant qu'il y a un Brésilien qui aurait pu aussi courir sous le drapeau
44:20norvégien, qui arrivera dans quelques instants, le cas de Pinheiro Braten, oh, intéressant
44:25ce que nous propose Thibaut Noggen, vraiment il s'est révélé en géant cet hiver, lui
44:32qui est vraiment arrivé par le slalom, il ne fait pas d'impression à l'image de
44:37Steve Olsen tout à l'heure, mais il est hyper juste sur ses attitudes, vers l'avant,
44:42l'esquive bien parallèle, il est propre, il est au contact, ça va faire un gros temps,
44:46ça va faire un gros chrono, ça va faire une grosse concurrence pour le podium, regardez
44:50comme il est doux sur ses déclenchements, le dernier mouvement ne lui pose aucun problème,
44:56il continue d'aller loin, attention ici, cette petite faute d'intérieur, il est toujours
45:01là, il est toujours là, ça va suffire, il est devant pour le centième Thibaut Noggen,
45:08Henrik Christoffersen applaudit timidement, incroyable cette manche de Thibaut Noggen
45:13qui lui aussi est surpris, oui oui tu es bien en tête, il y a bien du vert à l'arrivée
45:17mais qu'est-ce qu'il se passe, c'est une vraie surprise, c'est maintenant Léo,
45:26je pense que physiquement c'est un sacré combat,
45:30les infos de Fred Perrin, le chef des Français qui dit qu'il ne faut rien lâcher,
45:34vraiment c'est un combat aujourd'hui, de haut en bas, c'est très exigeant physiquement,
45:3925 centièmes au premier temps intermédiaire, allez Léo, être juste dans ses trajectoires,
45:44on le voit pour l'instant légèrement chahuté et ça fait cher, déjà 9-10ème,
45:50retrouver le rythme ici sur ses portes horizontales, il est légèrement trop direct sur les trajectoires
45:55Léo pour l'instant, on le voit cette piste qui commence à travailler,
46:01la visibilité est limitée aujourd'hui, les skieurs ne voient pas trop où y mettre les pieds,
46:05allez c'est bien là, il a fait une belle portion Léo, seulement 3 centièmes de perdu,
46:11il reste à savoir si ça suffira pour venir s'intercaler dans le top 10,
46:16River Adamus 10ème est à 1-0-2, c'est très correct ce bas de parcours,
46:20il faut rien lâcher, il a heurté la porte, il a forcément perdu de la vitesse,
46:25il a perdu de la vitesse et du temps, malheureusement une 71 c'est dommage,
46:30sans cette erreur il y aurait la possibilité d'être dans le top 10 peut-être,
46:35ça lui coûte très cher cette porte dans le dernier mur, c'est dommage,
46:39c'est une manche correcte pour Léo, je pense qu'il ne va pas y avoir beaucoup de skieurs qui vont venir s'immiscer devant,
46:44regardez, ce petit travers là qui lui fait perdre un peu de vitesse,
46:51et ces dernières portes sont toutes plates, ça lui fait une petite demi-seconde en trop,
46:56mais il est en bas Léo, il est 15ème et il est finalement 16ème,
47:01bien vu Julien, une seule personne lui est passée devant, on va redécouvrir les écarts avec vous,
47:05Adrien ça nous promet une deuxième manche complètement folle, vous allez nous expliquer pourquoi.
47:09Avec Thibaut Nogan qui s'élancera en dernier, il a réalisé le meilleur temps,
47:13deux centièmes devant Loïc Meyer et devant Marco Audermatt à 24 centièmes,
47:17Thibaut Favreau a terminé 10ème donc il s'élancera en 21ème position,
47:22il a terminé à quasiment une seconde et Léo Angnot a terminé 6ème, vous le disiez,
47:25il s'élancera en 15ème position dans cette seconde manche.
47:28Ça veut dire que c'est un bon dossard pour Léo Angnot, pour Favreau,
47:32on va y revenir dans quelques instants, pour les chances de nos Français sur la deuxième manche Julien,
47:36mais ça va cogner sévère entre les favoris vu ces écarts,
47:40on va revoir la course de Marco Audermatt, qui vous semble le mieux armé pour aller signer
47:47une grosse grosse perte sur cette deuxième manche ?
47:50Je vais vraiment me mouiller, je vais prendre beaucoup de risques,
47:53je vais dire Marco Audermatt, pourquoi ?
47:57On a donné les stats ce matin, sur les 24 derniers géants qu'il a terminés,
48:02il en a gagné 21, c'est quasiment du jamais vu,
48:08même des skieurs comme Ingemar Stenmark ou Marcel Hirscher dans les grandes années,
48:13ils n'ont pas réalisé des statistiques pareilles.
48:16Pourquoi je mets Marco Audermatt ? Parce que cet hiver,
48:19alors il a eu un petit peu plus de déchets, il a abandonné deux ou trois fois,
48:23mais par contre il fait des premières manches un petit peu en dessous,
48:26en termes d'énergie, en termes d'intensité, il vient un petit peu plus se placer,
48:30on l'a vu déjà sur des géants avoir une demi-seconde, une seconde de retard,
48:33là il est seulement à 24 centièmes, et on a vraiment le sentiment
48:36qu'il va monter le curseur sur cette deuxième manche,
48:39et ce qui me fait dire ça, c'est que quand il arrive en bas de cette première manche,
48:42on le voit un petit peu serrer le poing, en disant je suis satisfait de ce que j'ai fait,
48:46donc attention à Audermatt, par contre, les Suisses sont quand même très forts cette année,
48:51Loïc Meillard est deuxième provisoire pour l'instant à seulement 2 centièmes,
48:55il est vice-champion du monde derrière Audermatt en 2023 Courchevel,
48:59il est l'un des tout meilleurs skieurs du moment,
49:02il a déjà une médaille d'or sur ses mondiaux avec Franjo von Almen,
49:06combiné par équipe Homme, donc j'ai l'impression que les Suisses vont encore être présents aujourd'hui.
49:12Marc Audermatt qui a déjà remporté une médaille d'or sur ses championnats du monde,
49:16sur le Super-G, c'est lui le champion du monde, 5ème de la descente,
49:19et on attend de voir donc sur ce géant Homme.
49:22Les Français, leur première manche vous place dans quelle situation
49:26avant d'observer cette deuxième manche ?
49:29On a de l'espoir, expliquez-nous pourquoi Julien,
49:31même si avec ces championnats du monde très décevants pour les Bleus,
49:34on dit oui, vous dites ça, mais en fait non, vous dites ça, vous n'y croyez pas.
49:38Pourquoi est-ce qu'on y croit vraiment ?
49:40En fait, si on n'y croit pas, ça ne sert à rien de prendre le départ.
49:42Et il y a tellement de courses avec des conjonctures qu'on n'a jamais imaginées,
49:45qu'aujourd'hui on le disait, Thibaut, il était très lucide dans son analyse,
49:48ce qu'il a dit, il a dit, je suis là, je peux jouer encore.
49:52Ça va être, il ne faut pas se le cacher, plus compliqué pour la médaille,
49:55pour Léo, parce qu'il est beaucoup plus loin,
49:57et qu'il y a une grosse densité et que c'est très serré.
49:59Mais par contre, pour Thibaut, il est là, il a fait sa manche,
50:03il est à une seconde, il est à 75 centièmes de Marco Dermatte,
50:07mais par contre, il est dans une position, il va être chasseur,
50:11il n'a rien à perdre, il va tout donner, il n'y a pas de calcul à avoir.
50:14Quand on est quatrième, cinquième, qu'on est à une demi-seconde,
50:17on se dit, il va peut-être falloir que je gère un petit peu,
50:21Thibaut n'a rien à gérer du tout, il faut qu'il soit à 100%
50:24du début à la fin de sa manche, on l'a vu, sur sa première manche,
50:27il fait un très beau haut de parcours, ensuite il a baissé un petit peu
50:30en termes d'intensité, s'il arrive à maintenir ce niveau sur toute la manche,
50:34ça peut jouer, ça peut faire quelque chose de très beau,
50:36ça peut faire quelque chose de beau, ça peut faire aussi quelque chose de très beau.
50:39Il ne faut pas fermer ses portes, il n'a pas dit, je vais faire une médaille,
50:41c'est sûr, il a dit, je suis dans le game, je suis dans le jeu,
50:44je suis dans le match.
50:45Et l'important, c'est qu'on y croit.
50:47À un moment, pendant la deuxième manche, ce à quoi on a eu très peu,
50:52on a eu très peu l'occasion d'y croire.
50:54Et partir aussi tard dans la seconde manche, ça n'est arrivé qu'une seule fois,
50:56c'était dans le combiné par l'équipe Homme, avec Maxence Mesaton et Stéphane Amillet,
50:59donc c'est bien, on a du suspense jusqu'au bout aujourd'hui, c'est une bonne nouvelle.
51:02On va avoir du suspense avec Thibaut, parce qu'il est dixième de sa première manche,
51:05et après, ça va être crescendo jusqu'à la fin.
51:09Par contre, la condition sine qua non pour espérer quelque chose,
51:13c'est que Thibaut, quand il arrive en bas de sa deuxième manche,
51:15il faut qu'il affiche du vert.
51:17C'est ce qu'on va gritter dans quelques minutes, cette deuxième manche,
51:20avant de filer ensuite au Biathlon 14h40, le Sprint Femme.
51:24Pour patienter avant cette deuxième manche, puis le Sprint Femme
51:27au championnat du monde de biathlon à l'Anzoraide,
51:29revivons un grand moment de ce championnat du monde de ski alpin
51:33avec le combiné par équipe Homme.
51:35Très spectaculaire, 20 secondes, le temps de saluer nos partenaires,
51:38et on revit le combiné par équipe Homme avant la deuxième manche
51:41de ce géant à Salbar.