En déplacement à Grenoble après qu'un bar de la ville a fait l'objet d'une attaque à la grenade faisant une quinzaine de blessés., le ministre de l'Intérieur a promis de retrouver l'auteur de cet acte "inacceptable". Il s'est également exprimé sur le trafic de drogues.
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00:00au début de ce journal, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, qui s'exprime.
00:04Il y a eu cette actualité qui, en fait, a éclairé d'un jour un peu nouveau mon déplacement.
00:11Mais l'objectif du déplacement, c'était de présenter une nouvelle stratégie
00:16pour lutter contre la criminalité organisée, pour lutter contre le narcotrafic.
00:21Je veux simplement rappeler des éléments de constat.
00:24Et ces éléments, ils sont absolument affolants.
00:26Ils sont affolants parce que, d'abord, c'est une déferlante, notamment de drogue.
00:33Aujourd'hui, un tsunami blanc, même, cette expression, a pu être lancée dans le débat public,
00:40de même que la commission d'enquête du Sénat avait parlé, là encore, d'une submersion.
00:47Et vraiment, on a vu que les saisies de cocaïne avaient, plus que quinquuplé,
00:54pratiquement décuplé en l'espace de dix ans.
00:58Je veux simplement vous redire un chiffre qui apparaît peu souvent dans le débat public.
01:02Mais nos forces de l'ordre, auxquelles je veux associer la douane,
01:07sont totalement mobilisées, puisqu'en 2023, en termes de cocaïne, la saisie, c'était 23 tonnes.
01:15Un an plus tard, la saisie, sur 11 mois, c'est 47 tonnes.
01:21Or, le prix semble ne pas bouger, alors qu'on n'a plus que doublé les saisies.
01:29Si le prix ne bouge pas, ça veut dire qu'il n'y a pas de rareté.
01:35Ça veut dire qu'il y a toujours plus d'arrivées,
01:39ce qui montre, en réalité, la situation dramatique actuelle.
01:45Deuxième élément, désormais, les drogues les plus dures,
01:47je dis bien les plus dures, sont disponibles partout, tout le temps.
01:52Partout, tout le temps.
01:53Hier, on pensait que c'était l'apanage, si j'ose dire, des plus grandes villes, des quartiers.
02:00Mais aujourd'hui, tous les territoires sont concernés.
02:03Quand je dis tous les territoires, bien sûr, les territoires les plus urbains,
02:08mais aussi les territoires les plus ruraux.
02:13Les drogues sont disponibles tout le temps, aussi,
02:17puisqu'on a désormais, avec l'Uber Cheat, une nouvelle distribution
02:22qui permet à des consommateurs de recevoir, à domicile, de la drogue.
02:27Donc ça, c'est un constat général.
02:28Ce constat général m'amène aussi à en faire un autre.
02:32Je vous l'ai indiqué ce matin.
02:33C'est que le narcotrafic, ce sont à la fois des enfants soldats et des enfants victimes.
02:40Ce sont des jeunes qui sont recrutés, souvent sur des réseaux sociaux,
02:46et qui sont utilisés par les narcotrafiquants comme des tueurs à gage.
02:52Ils ont 15 ans, ils ont parfois 14 ans.
02:55Souvenez-vous que le père de famille qui était ce conducteur VTC, père de trois enfants,
03:02avait été pris en otage par un adolescent de 14 ans,
03:06qu'il a abattu à bout portant parce qu'il refusait d'emmener ce jeune
03:10pour un règlement de compte sur un autre lieu.
03:14A Rennes, lorsque je m'étais déplacé, c'est un enfant de 5 ans.
03:17Deux balles dans la tête, deux balles dans la tête.
03:19Il était à côté de son père qui était un trafiquant,
03:23il y a eu un règlement de compte, il a pris les deux balles.
03:26À Marseille, ce jeune a 15 ans, lardé de 50 coups de couteau
03:30et ils l'ont achevé en le brûlant vif.
03:33La réalité, la réalité du narcotrafic, de la criminalité organisée, elle est celle-ci.
03:39Et c'est la raison pour laquelle j'ai totalement assumé,
03:42c'est la première fois qu'on le fait en France,
03:45ce spot, ce clip diffusé à la fois sur les écrans de télévision
03:50mais aussi sur les réseaux sociaux,
03:52pour responsabiliser et même culpabiliser les consommateurs.
03:55Je sais que les addictions nécessitent parfois des soins.
03:59Mais ce que je sais aussi par ailleurs,
04:02et je ne suis pas ministre de la Santé, je suis ministre de l'Intérieur,
04:05ce que je sais c'est que s'il n'y avait pas de consommateurs,
04:09il n'y aurait pas de trafiquants,
04:10que s'il n'y avait pas de demandes, il n'y aurait pas d'offres.
04:14Ce spot a été par ailleurs, comme vous le savez,
04:17financé par l'argent de la drogue,
04:19par les saisies des biens confisqués des narcotrafiquants.
04:24Et dernier point de constat, c'est aujourd'hui une menace existentielle.
04:30C'est une menace existentielle, le narcotrafic, la criminalité organisée,
04:34parce qu'elle a atteint une telle puissance financière
04:38que désormais elle est capable de corrompre.
04:41De corrompre aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public.
04:46Et donc il faut une réaction.
04:48C'est ce que nous avons proposé avec les parlementaires,
04:51et notamment avec la commission d'enquête du Sénat,
04:54que j'avais, quand j'étais président du groupe au Sénat,
04:58diligenté sur le droit de tirage que chaque groupe parlementaire a
05:03à chaque début de session.
05:05Et cette commission d'enquête a débouché.
05:08Elle était transpartisane.
05:10Les conclusions ont été adoptées à l'unanimité.
05:12Elle débouche sur un texte de loi, une proposition de loi,
05:15qui a été votée par l'ensemble des sénateurs à l'unanimité.
05:20C'est si rare aujourd'hui, si rare,
05:22alors que bien souvent le milieu politique est profondément divisé.
05:26Mais les sénateurs ont été capables, je pense et j'en suis même sûr,
05:31de surmonter, de dépasser leurs divergences, leurs appartenances partisanes.
05:35Et en quelque sorte, ils ont donné une première victoire à la République.
05:38Je suis certain, c'est ce que j'ai dit ce matin sur la place Saint-Bruno,
05:41que l'idée qui doit nous guider,
05:44c'est de faire du combat contre le narcotrafic et la criminalité organisée
05:49la même chose que ce que nous avons fait pour le combat contre le terrorisme,
05:53avec des résultats.
05:55Et nous le pouvons.
05:56Ça mettra du temps.
05:58Je ne peux pas m'engager sur le terme,
06:01mais cette victoire, nous l'obtiendrons.
06:04J'en suis absolument certain.
06:06Alors, précisément, pour l'obtenir,
06:08il y a une double lame, si j'ose dire.
06:10Une lame un peu plus lointaine qui va être celle du texte,
06:17dès lors que le texte sera définitivement voté par les deux assemblées
06:22et qui deviendra une loi.
06:24Très rapidement, une nouvelle organisation de l'État,
06:26une spécialisation de toute la chaîne judiciaire.
06:29Dans le terrorisme, nous avions créé, il y a dix ans,
06:32un parquet national dédié, un parquet national antiterroriste,
06:36il y aura un parquet national anticriminalité organisé,
06:39un PNACO, y compris jusqu'à des cours qui seront spécifiques.
06:44Il est hors de question de faire juger les narcotrafiquants
06:47par des jurys populaires, qui pourraient être sous la menace,
06:49justement, de mort de ces mafias.
06:53Et de même, d'ailleurs, sur les juges d'application des peines.
06:56Toute la filière judiciaire sera spécialisée.
07:00Il en va de même pour ce qui me concerne,
07:02mon ministère, avec un État-major,
07:05tout comme il y a un État-major permanent sur le terrorisme,
07:08c'est-à-dire dans un même lieu où on réunit,
07:10dans le même lieu donc, les services de renseignement
07:13et les services d'enquête, pour permettre aux uns et aux autres,
07:16justement, de se parler et de travailler ensemble.
07:19Des services qui dépendent du ministère de l'Intérieur,
07:21des services qui peuvent parfois défendre des armées,
07:24des services qui peuvent dépendre aussi de Bercy.
07:26On a vu tout à l'heure la DGFIP,
07:28on a vu, par exemple, la douane, etc.
07:32Donc ça, ce sera fondamental avec des nouveaux pouvoirs
07:35confiés au préfet, avec aussi des dispositifs anti-corruption,
07:40mais aussi anti-blanchiment.
07:42Ça, c'est l'horizon de quelques mois,
07:45mais ce sera très important parce qu'on va totalement refonder
07:49notre politique et notre action contre le narcotrafic
07:52et la criminalité organisée.
07:54Ça, c'est une première lame.
07:55L'autre lame, celle que je voulais vous présenter aujourd'hui,
07:58c'est une nouvelle doctrine, une nouvelle stratégie,
08:01parce qu'on n'a pas le temps d'attendre,
08:03parce que le texte de loi, d'ailleurs,
08:06ne sera pas du tout antinomique.
08:07On l'anticipe, en quelque sorte,
08:09dans le cadre juridique actuel à droit constant.
08:12Et cette nouvelle approche, en réalité,
08:17c'est à la fois une approche qui sera une approche judiciaire,
08:21de long terme, sur la durée,
08:23une approche qui sera aussi sécuritaire,
08:27sur la loi publique notamment,
08:29et enfin une approche qui sera une approche
08:31beaucoup plus administrative.
08:34D'abord, l'approche judiciaire.
08:37L'idée, c'est de démanteler durablement les filières.
08:42Un coup de pied dans la fourmilière, très bien,
08:45mais surtout un coup de filet.
08:47L'idée, c'est d'avoir un travail en amont,
08:51notamment un travail de renseignement
08:53pour cibler les individus dangereux,
08:57pour connaître les filières et préparer,
09:00entre les forces de sécurité intérieure,
09:02sous l'autorité d'ailleurs du judiciaire,
09:05la judiciarisation de ces individus
09:08qui, lorsqu'on déclenchera des actions,
09:10seront bien entendu interpellés pour être remis à la justice.
09:15Ça, c'est un travail dans la durée,
09:17mais vous voyez bien que c'est un travail
09:19qui nécessite beaucoup d'enseignement,
09:20qui nécessite beaucoup de meticulosité.
09:23Mais en fait, c'est ce qui nous permettra demain
09:26de démanteler durablement des filières.
09:30Et ça, c'est un travail qui est absolument capital
09:33et qui associera l'ensemble des services de renseignement,
09:36notamment de l'État,
09:38que ce soit les renseignements territoriaux,
09:40que ce soit la DGCI,
09:43que ce soit le SIRASCO,
09:45les douanes pour Bercy, etc.
09:48Donc ça, c'est une première réponse
09:49qui est la réponse judiciaire,
09:50une approche sur la durée
09:54pour avoir un maximum d'effets
09:56et embranler totalement l'édifice
09:59construit par ces narcotrafiquants,
10:02par la criminalité organisée.
10:04Deuxième dimension,
10:05qui est une dimension plus sécuritaire,
10:08avec notamment les forces de l'ordre,
10:10gendarmerie et puis police.
10:13Et là, il s'agit de reprendre le contrôle de l'espace public.
10:17Et quand je parle d'espace public,
10:19c'est l'ensemble de l'espace public.
10:21Bien sûr, sur la voirie,
10:24bien sûr dans les transports,
10:26bien sûr, par exemple,
10:28dans les halls d'immeubles,
10:29mais aussi avec des fouilles dans les parties communes,
10:33des fouilles dans les caves
10:36pour chercher de la drogue,
10:37pour chercher des produits de contrebande,
10:38des cigarettes de contrebande,
10:40pour chercher des armes.
10:42L'ensemble,
10:43alors sur réquisition, bien sûr, du parquet,
10:45on le fait dans ce cadre juridique particulier,
10:49chercher, bien entendu,
10:50aussi des munitions et des billets,
10:54mais on fera ce contrôle,
10:55on reprendra possession de façon implacable
10:58de l'ensemble de l'espace public,
11:00là encore, voirie,
11:03les immeubles et, bien sûr,
11:04aussi tout ce qui concerne les transports en commun
11:06et les voitures avec des fouilles
11:09et avec des contrôles routiers.
11:11On utilisera toutes les techniques,
11:12y compris les plus modernes,
11:14y compris les drones.
11:15On a eu ce matin une démonstration.
11:18Il ne faut pas s'en priver
11:19pour qu'on puisse lutter à armes égales
11:22avec la criminalité organisée.
11:26Sur cet aspect sécuritaire,
11:28à chaque fois, là encore,
11:29on essaiera de travailler
11:30et on fera ce travail entre la police.
11:33Donc, par exemple, dans une ville,
11:34on est en zone de police
11:36et autour, on est en zone de gendarmerie.
11:38Et souvent, un certain nombre de délinquants,
11:41près de la poutre d'Escampette,
11:43partent en zone de gendarmerie.
11:44Eh bien, quand on fera des opérations de police,
11:46on associera la police nationale,
11:49la gendarmerie nationale,
11:50qui tendra un certain nombre de pièges
11:53tout autour, une sorte d'encerclement,
11:56pour faire des contrôles.
11:57Et là aussi, avec cette collaboration étroite
12:00entre les deux grandes forces de sécurité intérieures,
12:03pour maximiser nos chances
12:04et pour faire en sorte
12:05qu'on ait des résultats
12:07en matière d'interpellation.
12:10Donc, cette coordination
12:11entre les services de renseignement,
12:13entre les services de sécurité,
12:15entre les services de sécurité
12:16et aussi le judiciaire,
12:18c'est la clé du succès.
12:19Et puis, je parlais d'une réponse judiciaire,
12:23une réponse sécuritaire,
12:25il y a la réponse administrative.
12:27Parce qu'on a des outils.
12:29On a des outils.
12:30Le texte Voter au Sénat
12:32va nous donner de nouveaux outils,
12:34vous le savez.
12:35Mais déjà, on a un certain nombre d'outils
12:38qu'on doit pouvoir mobiliser
12:41avec l'interministérialité.
12:44Bien sûr, le ministère de l'Intérieur,
12:45la Justice, Bercy et bien d'autres.
12:48On a vu tout à l'heure,
12:49d'ailleurs, dans le contrôle des commerces,
12:51la direction des services vétérinaires.
12:54Là encore, l'idée,
12:55c'est qu'on ait cette palette
12:57d'instruments administratifs.
12:59Et la grande idée,
13:00il y a deux idées, en fait,
13:02c'est qu'on démantèle l'écosystème,
13:05l'écosystème économique, donc,
13:07de la drogue, des trafics
13:09et qu'on traque en même temps
13:11l'argent mal acquis,
13:14le blanchiment, etc.
13:16C'est à cela que ça sert.
13:17On a des outils qu'il faut utiliser,
13:19qui sont très performants.
13:21On a parlé ce matin, par exemple,
13:22du CODAF, qui est le Comité
13:25départemental antifraude.
13:27C'est grâce à une réunion du CODAF,
13:30les CODAF se réunissent
13:32en tant que de besoin,
13:33sous la double responsabilité,
13:34sous la double présidence
13:37de la préfète, enfin des préfets
13:39et des procureurs de la République.
13:41Et vous avez, dans le tour de table,
13:43de 5 à 10 services de l'État
13:47pour essayer vraiment de cribler,
13:49mais de passer à un tamis très, très fin,
13:52notamment des commerces.
13:54On l'a vu tout à l'heure
13:55dans la place Saint-Bruno,
13:56il y a eu des CODAF qui ont été tenus.
14:00Le CODAF, d'ailleurs, lorsque
14:02on s'est rencontrés tout à l'heure
14:04devant le bar associatif
14:07qui avait donné lieu au lancer de grenades,
14:09un CODAF, récemment,
14:11avait détecté des trafics.
14:13Et il y avait une procédure de fermeture
14:15de ce bar associatif.
14:17Ça sert à ça.
14:18Ce matin, on sait très, très bien
14:20qu'autour de cette place Saint-Bruno,
14:23il y a des commerces qui peuvent être
14:25engagés dans le blanchiment.
14:27Voilà. Et donc, pour que
14:29ces commerces-là puissent être stoppés,
14:31il faut des preuves,
14:32il faut donc qu'on associe
14:33pas seulement les forces de police
14:35ou de gendarmerie,
14:36mais qu'on associe la DGFIP,
14:37la Direction générale des finances publiques,
14:40départementales, les douanes, etc.
14:42pour nous donner des preuves.
14:44Et à partir des preuves,
14:46la préfecture peut fermer des commerces.
14:48On peut engager un certain nombre
14:51de pistes de travail
14:53et de procédures,
14:55y compris d'ailleurs,
14:56et ça c'est très important,
14:58ce que nous ferons de plus en plus,
14:59des enquêtes patrimoniales
15:00pour voir si des biens qui sont mal acquis
15:01ne peuvent pas être dans un premier temps
15:03saisis et ensuite confisqués.
15:06Mais la confiscation,
15:07c'est l'aspect ensuite judiciaire.
15:11Donc c'est vraiment,
15:12la destruction de ces écosystèmes
15:14passera par tous les instruments de l'État,
15:17y compris, je le dis,
15:18une large utilisation de la police
15:21des étrangers,
15:22parce qu'on sait parfaitement que
15:23dans un certain nombre de ces commerces,
15:26il y a du travail illicite,
15:27il y a du travail clandestin,
15:29il y a des filières.
15:30Et ce que je veux dire,
15:32c'est que dans les interpellations de la police,
15:34par exemple dans l'espace
15:36sur lequel nous sommes allés ce matin,
15:38la Place Saint-Bruno,
15:3941% de ces interpellations de la délinquance
15:44concernent des étrangers.
15:45Donc c'est aussi la police des étrangers
15:48que nous allons mobiliser.
15:49C'est vraiment l'ensemble
15:51des instruments et de leviers
15:52que, à l'État,
15:53que nous allons mobiliser
15:55pour pouvoir avoir des résultats,
15:58parce que nous voulons déposséder
16:00les trafiquants de leur patrimoine.
16:02Et ça, je pense que c'est
16:04quelque chose de fondamental.
16:05Voilà ce que je voulais vous présenter.
16:08Vous voyez que c'est une stratégie intégrale,
16:10c'est une approche qui est globale.
16:13Il n'y a pas une mesure qui soit la panacée.
16:16Il n'y a pas de miracle.
16:18Mais si on avance de façon obstinée,
16:21très combative, mais très méthodique,
16:23en alignant tout ce dont l'espace,
16:26en tout cas toutes les armes
16:28dont l'État dispose,
16:29alors nous aurons des résultats.
16:31Et nous allons commencer.
16:33J'ai une vingtaine de villes
16:36qui sont les plus concernées,
16:38comme Grenoble et d'autres en France.
16:41Et cette méthode,
16:42nous allons l'appliquer partout en France.
16:45Elle donnera lieu à un certain nombre de moyens,
16:47y compris en termes de forces de sécurité,
16:49qui pourront être,
16:50je vous l'ai indiqué ce matin,
16:52il y a une vingtaine d'enquêteurs
16:53qui enquêtent sur le café associatif.
16:56Dix enquêteurs du CRU d'ici, locaux,
16:59s'ajoutent d'autres enquêteurs de Lyon
17:02et des enquêteurs de notre
17:04unité centrale nationale.
17:06On a aussi un certain nombre d'offices centraux
17:09auprès de la Gendarmerie nationale,
17:11auprès de la police nationale.
17:12C'est donc tout cet éventail de moyens
17:15que nous allons mobiliser avec un objectif
17:18et avec une priorité,
17:20c'est lutter contre la criminalité organisée.