Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour et bienvenue dans 180 minutes info et merci d'être toujours plus nombreux à nous suivre chaque jour dans un instant.
00:00:06Le journal se sera avec Augustin Donadieu et puis bien sûr le début du débat on partira à Munich pour parler de cette voiture lancée à pleine vitesse qui a percuté la foule.
00:00:1528 blessés, on en connaît un petit peu plus, on en sait un petit peu plus sur le profil de l'auteur des faits qui conduisait cette voiture que vous voyez ici s'afficher à l'écran.
00:00:25C'est-à-dire cette Mini Cooper qui a donc été lancée à pleine vitesse dans cette foule, il s'agissait d'un rassemblement de syndicalistes.
00:00:32On y reviendra notamment avec Claude Moniquet, ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:44Chers amis bonjour, nous souhaitons aujourd'hui une très belle fête à tous les Gilberts dont le Saint Patron est un évêque qui a vécu vers l'an 1000 au Royaume de France.
00:00:54Il est originaire de la région de Saint-Quentin dans l'Aisne.
00:00:58Après avoir occupé ses premières charges à Saint-Quentin, il est nommé à Meaux dont il devient évêque en 995.
00:01:05C'est une épreuve pour lui car il veut mener une vie simple et retirée.
00:01:10Malgré tout, il s'y soumet sans discuter.
00:01:13Il est réputé pour son humilité, il administre son diocèse avec sagesse.
00:01:19Il est aussi un ami proche de Saint Fulbert, l'évêque de Chartres à qui l'on doit la célèbre cathédrale.
00:01:25Saint Gilbert s'est un vers 1010.
00:01:28Il a été enterré dans la cathédrale de Meaux et de nombreux miracles ont été constatés sur son tombeau.
00:01:35Hélas, sa sépulture a été profanée par les protestants durant les guerres de religion.
00:01:41Saint Gilbert est prié pour guérir des maladies nerveuses.
00:01:45Et je vous laisse enfin méditer cet extrait du psaume 127 qui est chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:52Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies.
00:01:57C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis.
00:02:01Ciao !
00:02:15Le public hier soir, les riverains sont nombreux à venir écrire un mot dans un livre de condoléances mis à disposition à la mairie de la ville.
00:02:22Des habitants qui peinent encore à réaliser ce qui s'est joué sous leurs fenêtres pour certains.
00:02:27Écoutez nos envoyés spéciaux étaient avec eux.
00:02:30Ça nous a fait un choc quand même parce que c'est vraiment tout près de chez nous.
00:02:35On n'a vraiment pas l'habitude de ça à Épinay parce qu'à la base c'est une ville tranquille et c'est réputé pour ça.
00:02:40Et là de savoir qu'en plus le tueur a juste fait ça par rage, c'est pas croyable.
00:02:50Je trouve ça bizarre parce que si pour un jeu vidéo il faut tuer quelqu'un, c'est complètement absurde.
00:02:56Ou bien est-ce qu'il était malade ?
00:02:59Parce que je connais des malades, quand ils rentrent en crise, ils sont très très violents.
00:03:05C'est difficilement compréhensible parce que tuer quelqu'un c'est autre chose que de perdre dans le jeu.
00:03:11Ça n'a rien à voir.
00:03:13Et puis dans l'actualité, après l'attaque d'un bar à Grenoble ce mercredi soir, l'incompréhension est totale dans la ville.
00:03:19Pourquoi une grenade a explosé au milieu des clients en faisant 12 blessés dont 6 en urgence absolue ?
00:03:24Cette attaque résulte-t-elle d'une guerre entre bandes, d'un règlement de compte comme la cité grenobloise en a déjà connu ?
00:03:30L'enquête ne fait que démarrer.
00:03:32Le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau sera sur place demain lors d'une visite prévue de longue date sur le thème de la sécurité.
00:03:39Retour sur cette soirée d'horreur avec Karine Bouteloup et Sharon Camara.
00:03:43Dans ce quartier sensible de Grenoble, l'incompréhension règne toujours.
00:03:48Hier, aux alentours de 20h, une grenade a été lancée dans un bar.
00:03:52Selon le procureur adjoint de la République de Grenoble, cette attaque pourrait être liée à un règlement de compte.
00:03:58On parle de 15 blessés avec 6 qui étaient en urgence absolue.
00:04:04Trois blessés ont été opérés cette nuit.
00:04:08Parmi ces trois blessés, au moins deux sont encore avec un pronostic vital engagé au moment où je vous en parle.
00:04:16Un blessé sera opéré ce matin du fait de la violence de cette agression.
00:04:22L'enquête a été confiée aux policiers de la direction nationale de la police judiciaire.
00:04:28Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée.
00:04:31On peut exclure l'attentat purement terroriste puisqu'il n'y a rien qui nous permet de penser que c'est lié à du terrorisme.
00:04:38Après, comme c'est un acte de violence extrême, ça peut être lié à un règlement de compte d'une manière ou d'une autre.
00:04:46Mais pour l'instant, il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur les motifs de cet acte.
00:04:50L'auteur de cette attaque est toujours en fuite. Il reste activement recherché par la police.
00:04:56À la une également et à retenir ce jeudi, le gouvernement a relancé ce qu'on appelle les assises de la lutte contre l'antisémitisme.
00:05:03Un moment d'action collective face à la recrudescence des actes antisémites qui reste à un niveau historique depuis les attaques du 7 octobre 2023.
00:05:11L'Education nationale a recensé 477 signalements d'actes antisémites au cours du premier trimestre de l'année scolaire 2024-2025.
00:05:19Pour Aurore Berger, il faut lutter contre les thèses complotistes pour combattre l'antisémitisme.
00:05:26Je pense que les Français doivent entendre et comprendre que ces stéréotypes dont on est nourri, dont on est abreuvé,
00:05:34ces thèses complotistes dont on est abreuvé, elles nourrissent la haine, elles nourrissent le ressentiment,
00:05:39elles nourrissent l'antisémitisme et un antisémitisme aujourd'hui qui touche aussi directement les personnes.
00:05:45S'il y avait un seul chiffre à retenir, parce que pour moi c'est le plus glaçant,
00:05:48c'est que tous les trois jours, une personne juive dans notre pays est agressée physiquement.
00:05:55Donc ça veut dire qu'il y a les insultes, il y a les menaces, il y a le cyberharcèlement,
00:05:59parce que les réseaux sociaux décuplent ça, il y a les tags, mais il y a aussi ces violences physiques
00:06:05et je trouve une trop grande indifférence de la société par rapport à ça.
00:06:09Et le gouvernement qui a dévoilé cette campagne de sensibilisation contre l'antisémitisme,
00:06:14une campagne pour éveiller les consciences et montrer la réalité en France aujourd'hui.
00:06:19Merci beaucoup Augustin, on se retrouve tout à l'heure bien sûr avec d'autres infos à développer.
00:06:23Tout de suite on passe à l'économie, on va parler de ce rapport très attendu que publie aujourd'hui la Cour des comptes.
00:06:29En matière de sommeil, ils m'ont posé les bonnes questions.
00:06:32Votre programme avec les magasins France Literie.
00:06:35Je leur ai raconté ma vie, ils ont écrit mes nuits.
00:06:37Avec Pierre Moscovici qui révélait ce matin la vérité sur les finances publiques,
00:06:41l'état des finances publiques en France.
00:06:43Eric Matel nous dit place à la transparence et à la vérité même sur les chiffres.
00:06:49Oui, des mots extrêmement durs de la part de Pierre Moscovici.
00:06:52C'est même la première fois que la Cour des comptes sonne l'alerte dès le début de l'année
00:06:55et donne une vision vraiment noire de l'avenir.
00:06:58Pour Pierre Moscovici, nous sommes au pied du mur, on ne peut plus se permettre les erreurs du passé.
00:07:03Écoutez-le.
00:07:05Si on cumule les deux scénarios, croissance réaliste et ajustement moindre que prévu d'ici 2029,
00:07:11dans ces scénarios, la charge de la dette augmenterait continuellement
00:07:14sous l'effet de son renouvellement à des taux plus élevés pour atteindre 112 milliards d'euros en 2029.
00:07:19Nous sommes au pied du mur.
00:07:212023 devait être le début d'une trajectoire de redressement
00:07:24une fois les cicatrices des crises sanitaires et énergétiques résorbées.
00:07:28Nous commençons la trajectoire nouvelle à 6% et 112,8 points d'endettement.
00:07:35Donc avec plus de déficit et plus de dette.
00:07:37Et oui, avec une charge d'intérêt de la dette prévue en 2029 à 112 milliards d'intérêts,
00:07:42c'est aberrant, a dit Pierre Moscovici, alors qu'on est déjà à 60 milliards.
00:07:46Nous sommes déjà sur le fil du rasoir.
00:07:48Nos prévisions de croissance sont trop optimistes.
00:07:50La France ne fait pas suffisamment d'économies alors que les dépenses continuent d'augmenter.
00:07:55Si la France ne fait rien, c'est l'austérité qui nous sera imposée par l'extérieur.
00:08:00Voilà un tableau extrêmement noir dressé tout à l'heure par le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
00:08:06En matière de sommeil, ils m'ont posé les bonnes questions.
00:08:09Votre programme avec les magasins France Literie.
00:08:12Je leur ai raconté ma vie, ils ont écrit mes nuits.
00:08:15On enchaîne sur le débat, premier débat de cet après-midi.
00:08:17Bonjour Pierre-Marie Sève, merci de nous avoir rejoint.
00:08:19Je rappelle que vous dirigez l'Institut pour la justice.
00:08:22Et bonjour Karim Zeribi, ancien député européen.
00:08:25On va évidemment parler de ce qui s'est passé à Munich avec cette voiture lancée à pleine vitesse
00:08:29qui a foncé dans une foule, dans ce qui constitue un probable attentat aux yeux des autorités.
00:08:34D'ailleurs vous voyez, c'est ce premier véhicule beige sur l'écran qui est responsable de cet attentat.
00:08:42Olaf Scholz a vivement réagi il y a quelques minutes en disant qu'il s'agissait d'un acte horrible.
00:08:46Et il a promis d'ailleurs de prendre des mesures en l'espèce.
00:08:49On sait que le chauffeur est un afghan de 24 ans, demandeur d'asile.
00:08:52Il y a 28 blessés, dont certains qui le sont grièvement.
00:08:56Et donc Olaf Scholz a promis d'expulser cet homme qui demandait l'asile à l'Allemagne.
00:09:01Il se trouve que Munich réunit, qui plus est, une conférence sur la sécurité aujourd'hui.
00:09:05On en parlera sans doute avec Claude Moniquet dans un instant.
00:09:08Mais avant cela, les faits en image avec Maëva Lamy.
00:09:14Au milieu des véhicules de secours, la voiture qui a foncé sur les passants, le pare-brise complètement éclaté.
00:09:21Les faits se sont déroulés ce matin à Munich.
00:09:24D'après la police, plusieurs personnes ont été blessées, dont certaines grièvement.
00:09:29Nous sommes sur place avec un important contingent de police.
00:09:32Les services d'incendie et de secours sont également sur place.
00:09:36Le conducteur a été immédiatement arrêté.
00:09:38Toujours d'après les forces de l'ordre, il s'agit d'un demandeur d'asile afghan de 24 ans.
00:09:43Le gouvernement de Bavière parle d'un probable attentat.
00:09:46Les faits se sont déroulés sur une place où se tenait une manifestation.
00:09:522500 participants ont été enregistrés ici.
00:09:54Je ne sais pas pour l'instant combien ils étaient réellement.
00:09:57Nous enquêtons pour savoir si les faits sont liés à ce rassemblement.
00:10:03Ces faits surviennent alors que doit s'ouvrir à Munich une conférence sur la sécurité,
00:10:07rassemblant des responsables politiques du monde entier.
00:10:12Et donc nous rejoignons Claude Moniquet qui traite d'ordinaire de ces questions pour nous.
00:10:16Bonjour Claude, ravi de vous avoir avec nous cet après-midi.
00:10:19On rappelle que c'est le deuxième attentat de la sorte,
00:10:24après celui du marché de Noël de Magdebourg qui a traumatisé les Allemands.
00:10:29Et surtout, on s'intéresse à cette réaction de Lefschulz
00:10:31qui a d'ores et déjà promis de prendre des mesures pour expulser cet individu.
00:10:36Oui, bonjour Nelly.
00:10:38Alors oui, mais avant de l'expulser, il faudra quand même le juger
00:10:41parce qu'on est en face d'un clairement…
00:10:45Enfin, clairement, c'est en tout cas ce qu'affirme Marcus Söder,
00:10:49le ministre président de Bavière.
00:10:51On est en face d'un attentat terroriste, dit-il.
00:10:53Donc il va falloir éclaircir l'affaire et puis prononcer un jugement.
00:10:57Donc quand Lefschulz se dit qu'on va expulser cet Afghan, c'est bien gentil.
00:11:01Mais on est clairement dans une réaction purement politique, immédiate,
00:11:05qui intervient, on le comprend très bien,
00:11:07parce que dans quelques jours on va voter en Allemagne
00:11:10et que tout le monde s'accorde à dire que ces élections vont probablement être
00:11:14l'occasion d'une nouvelle montée en puissance de l'AFD, le parti de l'extrême droite.
00:11:19Donc c'est ce climat politique qui pourrit un peu les réactions publiques,
00:11:24alors qu'en fait, ce qui est intéressant, c'est de savoir exactement ce qui s'est passé.
00:11:29Et ce qui s'est passé, l'enquête le dira,
00:11:31mais les faits se sont produits dans une manifestation syndicaliste
00:11:35et ne visait probablement pas la manifestation elle-même,
00:11:38mais c'était un rassemblement populaire
00:11:40et ça se trouvait à peu près à un kilomètre, un kilomètre et demi du quartier
00:11:44où doit se tenir la conférence de sécurité de Munich,
00:11:46qui est un événement mondial auquel est attendu, entre autres,
00:11:50le vice-président américain Vance.
00:11:52Et ce quartier-là était à peu près inaccessible à la circulation automobile
00:11:55pour des raisons de sécurité.
00:11:56Donc on peut penser que c'est une attaque opportuniste sur la foule,
00:12:00mais qui en définitive visait probablement symboliquement la conférence de Munich.
00:12:04Oui, qui visait à marquer les esprits.
00:12:06Restez avec nous parce qu'on aura peut-être un nouveau besoin de vos lumières.
00:12:10Évidemment, Pierre-Marie Sèvres, il y a un contexte électoral, on le rappelle,
00:12:14et évidemment certains verront assez vite,
00:12:17il y en aura toujours pour voir un complot derrière pour la montée de l'AFD.
00:12:22Mais bien sûr, vous vous souvenez peut-être de l'affaire Papivoise en 2002.
00:12:26Toute la presse de gauche, après l'élimination de Léonel Jospin,
00:12:30disait que Papivoise, qui était un vieux monsieur de 80-85 ans
00:12:34qui s'était fait tabasser par des jeunes de la cité en face de laquelle il habitait.
00:12:38Donc TF1 avait fait ses gros titres dessus
00:12:41parce que c'était effectivement une affaire très grave.
00:12:43On voyait Papivoise qui pleurait à l'hôpital.
00:12:45Enfin bref, très choquant.
00:12:46Et à l'époque, on avait dit, c'est à cause de ça que la gauche a perdu, etc.
00:12:50Et là, donc si l'AFD gagne, on va entendre des gens qui diront
00:12:53« Ah mais on en a trop fait en parlant de cet attentat ou de ce probable attentat.
00:12:58Peut-être qu'il n'y aura pas de mort. »
00:12:59On dira « Vous voyez, il n'y a même pas eu de mort, il ne faut pas en parler. »
00:13:02Ce que pour moi, c'est se mettre le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
00:13:07L'AFD, ça fait des années qu'ils sont en train de grandir.
00:13:10Les parties de droite radicale, d'extrême droite, peu importe,
00:13:14grandissent depuis des années parce qu'il y a un problème qui grandit depuis des années.
00:13:18Et l'Allemagne est particulièrement symbolique parce que, j'ai regardé les chiffres,
00:13:24en 2014, un habitant sur dix en Allemagne était étranger.
00:13:27Aujourd'hui, c'est un sur six.
00:13:29Il y a une révolution démographique qui a lieu en Allemagne.
00:13:33Une révolution démographique qui est d'ailleurs très très mal gérée.
00:13:36On témoigne là la présence de ce demandeur d'asile afghan.
00:13:39Il n'y avait pas d'Afghans en 2014 en Allemagne.
00:13:41Il y en avait à peu près zéro.
00:13:42On était autour des quelques milliers.
00:13:44Aujourd'hui, il y en a pratiquement 500 000.
00:13:46Donc, on a une révolution démographique qui, pour moi,
00:13:49prépare le terrain à cette criminalité, à ces attentats.
00:13:52C'est évident. Là, en l'occurrence, c'est lui le principal suspect.
00:13:56Voilà tout le contexte.
00:13:57Et je pense que plutôt que de regarder les élections comme une échéance
00:14:05qui pourrait être bouleversée par ce qui vient de se passer,
00:14:07je pense qu'il faut se dire que le problème est tellement profond,
00:14:10que le problème est bien réel, qu'il grandit et qu'il faut le traiter.
00:14:13Et que c'est comme ça la seule façon de bien réagir à cet attentat.
00:14:17Ce n'est pas en pointant du doigt éventuellement la FD qui va monter, etc.
00:14:22Si on prend aussi l'affaire sur un plan plus politique
00:14:25et plus global concernant l'Allemagne,
00:14:26on sait que ce pays a décidé de prendre des mesures plus drastiques
00:14:29en matière de maîtrise de l'immigration et d'activer sa pleine souveraineté,
00:14:33là où d'autres pays sont un peu plus frileux à le faire.
00:14:35Et je pense en particulier aux nôtres,
00:14:37puisqu'on se retranche beaucoup derrière l'Europe en la matière.
00:14:40L'Allemagne a accueilli beaucoup plus que nous au cours des dernières années,
00:14:44notamment sous Merkel.
00:14:46Derrière, c'est poursuivi.
00:14:48Beaucoup de Syriens, beaucoup d'Afghans.
00:14:50Parce qu'il y avait une demande aussi de main d'œuvre économique,
00:14:53il ne faut pas se le cacher.
00:14:54C'était la démarche de Merkel.
00:14:55Après, on voit bien qu'entre les mailles du filet
00:14:58peuvent passer des gens dangereux,
00:15:02difficilement intégrables dans les sociétés occidentales aussi,
00:15:05à partir du moment où ils ont vécu des traumatismes profonds
00:15:08dans leur pays d'origine.
00:15:09L'Afghanistan, on sait par quoi l'Afghanistan a été traversé.
00:15:12Quand vous venez d'une zone de guerre,
00:15:15une zone de massacre,
00:15:16une zone d'extrémisme avec les talibans et autres,
00:15:20vous pouvez être très perturbés psychologiquement.
00:15:22Moi, ce que je reproche aux pays occidentaux
00:15:24qui acceptent sur leur sol des gens qui viennent de ces zones de guerre,
00:15:29c'est qu'il n'y a aucun test psychopsychiatrique.
00:15:32On a des demandeurs d'asile qui ne passent jamais par cette case-là.
00:15:37Or, je pense que ça devrait être quasiment un passage obligé.
00:15:40Ce n'est pas faire offense aux gens que l'on saurait...
00:15:42Ça ferait beaucoup de gens de dossiers à traiter.
00:15:44Je suis désolé.
00:15:45Si vous êtes dans le systématisme.
00:15:46Est-ce que les gens n'ont pas la chandelle
00:15:48pour protéger sa population et sa nation ?
00:15:50Je ne sais pas, à un moment donné.
00:15:51Vous savez, l'Institut de la justice est là en face de nous.
00:15:53Ils peuvent nous donner le coût des milliards de la délégance.
00:15:57À force de parler de ce que ça coûte d'investir pour prévenir et pour protéger,
00:16:01on se rend compte que de ne pas le faire, ça nous coûte dix fois plus cher.
00:16:03Un ratio de 1 sur 6 par rapport à 1 sur 10, comme il nous le disait,
00:16:06ça fait beaucoup pour traiter de la seule question économique.
00:16:08Ça fait quand même une grosse accélération.
00:16:10Encore une fois, je refuse et je réfuterai toujours l'essentialisation.
00:16:16Tous les Afghans ne sont pas dangereux.
00:16:18Il y a des Afghans qui s'intègrent dans la société allemande,
00:16:22qui, majoritairement, travaillent et qui ne posent aucun problème.
00:16:25Il y en a certains qui passent entre les mailles du filet
00:16:28et qui portent atteinte à la cohésion, à la nation, à la sécurité.
00:16:31Mais ça peut être le cas chez nous aussi.
00:16:33Il faut que nous puissions accueillir, mais accueillir dans les meilleures conditions.
00:16:37C'est faire en sorte que les gens puissent s'intégrer
00:16:39et faire en sorte que nous puissions aussi protéger notre nation
00:16:41de ces gens qui peuvent aussi venir porter atteinte à la sécurité de notre territoire.
00:16:47Ils ne sont pas dix millions, ils sont quelques-uns.
00:16:50Donnons-nous les moyens de contrôler, vérifier, passer des tests.
00:16:54Je pense qu'il faut le faire.
00:16:57La France, en tout cas, ses gouvernants actuels, ne cessent de dire
00:16:59qu'il faut s'inspirer des autres pays qui ont mis en place des choses.
00:17:02On se tourne beaucoup vers l'Italie aussi pour vanter aux besoins les efforts
00:17:07ou en tout cas les réalisations d'une certaine Giorgia Meloni.
00:17:10Au moment où on parle de plus en plus de référendums,
00:17:13on imagine que ce ne sera pas sur ces questions-là,
00:17:15que pendant les prochains référendums,
00:17:17que Emmanuel Macron finalement voudrait se résoudre à activer.
00:17:20Est-ce qu'il faut aller un petit peu plus loin
00:17:22que juste regarder ce qui se fait ailleurs en disant
00:17:24c'est vers ça qu'on doit tendre ?
00:17:26Bien sûr, mais pour moi, idéalement, la France devrait être un phare
00:17:30dans la gestion, dans l'arrêt, puis dans la gestion
00:17:33de l'immigration déjà existante.
00:17:35Mais avant toute chose, je n'en démanderai pas,
00:17:38pour commencer à trier ce qu'il y a dans le bain,
00:17:41il faut arrêter de laisser le robinet ouvert à plein pot.
00:17:45Parce que le robinet est ouvert à plein pot, je me permets de le redire.
00:17:48Tous les ans, depuis les années 80,
00:17:51l'immigration, le nombre d'entrées qui arrivent en France
00:17:55augmente par rapport à l'année précédente.
00:17:57Donc on bat des records tous les ans.
00:17:59Au bout d'un moment, il faut quand même réaliser
00:18:02qu'il y a un problème.
00:18:04Et pour ensuite le traiter et intégrer,
00:18:06parce que c'est illusoire de se dire,
00:18:08vous savez l'AFD qui parle de remigration,
00:18:10ça me paraît illusoire dans une très large mesure,
00:18:13il y a des millions de personnes immigrées depuis 40 ans
00:18:17qui sont intégrées.
00:18:19En France, il y a très peu de parties qui prennent pour ça.
00:18:21Oui, c'est vrai.
00:18:23Mais tout de même, c'est une idée qu'on entend.
00:18:25Il y a une problématique d'intégration qui est évidente,
00:18:28mais qui, pour moi, passe au préalable
00:18:30par une phase de gestion et de limitation.
00:18:33Évidemment, il n'y aura pas d'arrêt, c'est impossible,
00:18:35mais de grande limitation de l'immigration entrante.
00:18:37Ce qui veut dire, c'est que si on traite
00:18:39de tous les dossiers sur un volume qui est parfois exponentiel
00:18:42au fil des années, on ne va pas s'en sortir.
00:18:44On n'aura jamais la main d'oeuvre pour traiter tous ces dossiers.
00:18:46Et après, traiter les dossiers à retour
00:18:48pour ceux qui ne peuvent pas prétendre au voyage.
00:18:50Moi, ce qui prône l'immigration zéro ou la fermeture du robinet,
00:18:52comme ça vient d'être dit, je trouve que c'est totalement illusoire
00:18:55et, je dirais, irréalisable.
00:18:58Parce que quand on reçoit des milliers d'étudiants,
00:19:01ils sont aussi utiles à notre pays.
00:19:03Quand on reçoit 15 000 médecins qui travaillent
00:19:05dans nos unités de santé en France, c'est utile.
00:19:08Ces gens-là sont les invisibles de l'immigration.
00:19:11Ils s'intègrent, ils ne posent pas de problème.
00:19:13Je ne crois pas que ce soit ceux-là qu'on veut remettre en question.
00:19:15On parle de l'immigration illégale, carrément, Jérémy.
00:19:17Alors que derrière, vous avez le patronat, le MEDEF lui-même,
00:19:20qui vous dit qu'on a des besoins,
00:19:23qu'il faut qu'on ait une immigration de choix choisi,
00:19:26de qualité, de travail.
00:19:28C'est vers ça qu'il faut aller.
00:19:30Si on arrive à faire ça, ça sera bien, déjà.
00:19:32Le problème, c'est qu'on n'a peut-être, effectivement,
00:19:34pas suffisamment axé notre immigration
00:19:36vers une immigration choisie.
00:19:38L'immigration familiale est encore peut-être trop importante.
00:19:41Les demandeurs d'asile, peut-être qu'il faut le traiter autrement.
00:19:44Pas attendre qu'ils soient sur notre sol pour pouvoir les traiter.
00:19:47Ok, ça très bien, on peut faire preuve de plus de rigueur,
00:19:49de plus d'exigences.
00:19:51Mais de l'autre côté, il y a une immigration d'étudiants,
00:19:53une immigration économique, une immigration de chercheurs,
00:19:55une immigration, je dirais, de haut niveau,
00:19:57si je puis parler ainsi,
00:19:59une immigration de main-d'oeuvre économique.
00:20:01Celle-là, désolé, on se ment,
00:20:03je vais vous dire,
00:20:05on se ment, l'Europe a besoin d'immigration.
00:20:08Mais d'une immigration choisie,
00:20:10d'une immigration de travail.
00:20:12L'Europe a besoin de faire morale robinée pour mieux traiter,
00:20:14pour mieux réguler. C'est n'importe quoi, ça ne marche pas.
00:20:16Il y a beaucoup de gens qui sont d'accord avec vous sur l'immigration choisie,
00:20:18sauf que ça paraît être un gros mot ces derniers temps.
00:20:20Et en termes de proportion, les messages ont parlé,
00:20:22mais c'est une toute petite proportion.
00:20:24Vous imaginez, les migrants illégaux,
00:20:26on en a 150 000 qui arrivent tous les ans.
00:20:28C'est énorme.
00:20:30Les immigrés légaux les plus importants aujourd'hui,
00:20:32ce ne sont pas les étudiants, ce n'est pas une petite partie.
00:20:34Et les illégaux ?
00:20:36Par définition, ils sont illégaux.
00:20:38Par définition, comment vous voulez,
00:20:40mais il faut absolument couper le robinet.
00:20:42Vous ne pouvez pas le faire.
00:20:44De la même manière, c'est peut-être beaucoup plus que les étudiants eux-mêmes,
00:20:46puisque vous ne pouvez pas les comptabiliser.
00:20:48Mais les étudiants, c'est des visas.
00:20:50L'immigration de travail, c'est des visas.
00:20:52Ça, c'est comptabilisable. Après, l'immigration illégale,
00:20:54vous ne pouvez pas la comptabiliser, par définition.
00:20:56Après, quand on arrête quelqu'un qui est sans papier
00:20:58et qui n'a rien à faire, on l'expulse.
00:21:00On se donne les moyens d'expulser.
00:21:02OK, pas de problème.
00:21:04Ne fantasmons pas non plus sur les immigrés illégaux,
00:21:06alors que vous n'avez aucun chiffre.
00:21:08À cet autre thème qui, évidemment, nous a beaucoup traumatisés
00:21:10toute cette semaine,
00:21:12le scénario macabre qui avait été
00:21:14élaboré par Owen Hell,
00:21:16principal suspect dans la mort de Louise, 11 ans,
00:21:18a été dévoilé par le procureur d'Evry, hier.
00:21:20Entre-temps, mis en examen pour meurtre
00:21:22sur mineur de moins de 15 ans, il reste en détention provisoire.
00:21:24Évidemment, plus rien ne sera plus jamais comme avant
00:21:26dans ces deux villes limitrophes que sont
00:21:28Épinay-sur-Orge et Longjumeau.
00:21:30Bonjour, Maxime Legué. Vous êtes devant la salle de recueillement
00:21:32de la ville d'Épinay.
00:21:34Vous avez rencontré beaucoup d'habitants, j'imagine.
00:21:36Bien sûr, il y a une forme de soulagement,
00:21:38mais en même temps, je le disais, ça va quand même
00:21:40transformer le quotidien de beaucoup de parents.
00:21:44Oui, bonjour, Nelly.
00:21:46Effectivement, des habitants qui ont retrouvé
00:21:48un semblant de calme
00:21:50et qui sont, en tout cas, soulagés,
00:21:52rassurés de savoir que
00:21:54Owen Hell a été placé en détention
00:21:56provisoire, mais des habitants
00:21:58qui restent évidemment sous choc
00:22:00de ce qui s'est passé. Nous venons de voir
00:22:02l'un de ces derniers apporter
00:22:04un bouquet de fleurs pour se recueillir
00:22:06dans l'une des salles de recueillement
00:22:08qui a été ouverte ici à Épinay-sur-Orge,
00:22:10juste à côté de la mairie.
00:22:12Cette petite commune de près
00:22:14de 11 000 habitants qui va sans doute
00:22:16prendre du temps avant de retrouver
00:22:18un peu de sérénité. La preuve,
00:22:20nous avons essayé de nous entretenir avec le
00:22:22maire de la commune et les élus locaux qui n'ont pas
00:22:24souhaité nous répondre.
00:22:26Aucune prise de parole.
00:22:28C'est la consigne qui a été donnée
00:22:30par la direction. Une manière aussi
00:22:32de respecter le deuil de la
00:22:34famille, famille qui justement
00:22:36a demandé qu'à ce stade
00:22:38aucune marche blanche ne soit organisée
00:22:40pour qu'elle puisse faire son deuil
00:22:42dans la plus stricte intimité.
00:22:44Merci beaucoup Maxime pour
00:22:46ces réactions. Albert Zénon nous a rejoint.
00:22:48Bonjour. Journaliste politique
00:22:50au Figaro, on le rappelle.
00:22:52Pourquoi ça nous prend au trip et ça nous émet autant
00:22:54cette histoire ? Parce que ça touche
00:22:56au plus profond des relations
00:22:58familiales. C'est une
00:23:00petite fille de 11 ans
00:23:02qui est tuée. Ça touche tout le monde.
00:23:04Moi j'ai des enfants
00:23:06qui n'ont plus cet âge-là mais qui l'ont eu.
00:23:08Et chacun se met à la place
00:23:10des parents.
00:23:12C'est un drame
00:23:14absolu. L'ordre des choses
00:23:16c'est d'enterrer ses parents, pas ses enfants.
00:23:18Dans ces
00:23:20conditions-là,
00:23:22avec des mobiles aussi
00:23:24futiles, aussi terribles
00:23:26que ça. En tout cas c'est sa ligne de défense.
00:23:28C'est terrible. Après
00:23:30ça touche
00:23:32au cœur
00:23:34des préoccupations et des angoisses de tous les parents.
00:23:36Chaque parent aujourd'hui
00:23:38a ses enfants
00:23:40et craint pour sa vie.
00:23:42Pas toujours pour sa vie.
00:23:44Pour les agressions.
00:23:46C'est terrible. Il y a beaucoup de choses
00:23:48qui soulèvent cette histoire finalement.
00:23:50Il y a le contrôle aussi du numérique. On voit bien
00:23:52les effets dévastateurs. Alors évidemment ça reste à la marge
00:23:54mais que peuvent avoir les jeux vidéo
00:23:56y compris, sans en venir à des
00:23:58histoires aussi dramatiques sur nos enfants.
00:24:00Ça perturbe quand même le quotidien.
00:24:02Il y a des milliards de joueurs
00:24:04vidéo qui ne passent pas
00:24:06comme ça.
00:24:08Ça reste un débat qui est quand même en filigrane
00:24:10dans la société. Et puis il y a le suivi psychologique
00:24:12de tels individus qui avaient des antécédents.
00:24:14Il y avait eu une main courante de sa jeune
00:24:16sœur qui ne lui parlait plus. On se demande
00:24:18comment il n'a pas été
00:24:20pris en charge un petit peu plus tôt cet individu.
00:24:22Moi je voudrais quand même aussi poursuivre
00:24:24sur ce que dit Albert, c'est vrai qu'on fait un transfert.
00:24:26On est obligé de le faire le transfert.
00:24:28On est parents. On se dit, Louis ça aurait pu
00:24:30être notre petite fille qui rentre
00:24:32du collège et qui rencontre
00:24:34un fou furieux, un criminel
00:24:36par un acte de barbarie. Vous vous rendez compte ?
00:24:38Tu lui as tranché la gorge. C'est une horreur absolue.
00:24:40Une petite de 11 ans.
00:24:42On se dit
00:24:44c'est pas possible qu'au XXIème siècle dans notre
00:24:46pays on devrait pouvoir avoir sa fille
00:24:48qui rentre aujourd'hui. Vous avez des parents qui
00:24:50géocalisent leurs enfants,
00:24:52qui n'en dorment pas. Même quand on a
00:24:54des enfants adultes. On a des enfants adultes,
00:24:56une fille adulte qui a plus de 20 ans
00:24:58qui sort avec des copines.
00:25:00Je ne vous dors pas tant qu'elle n'est pas rentrée.
00:25:02C'est exactement ce que disait Naïma M. Fadel sur le plateau
00:25:04quand on était en plein.
00:25:06Je ne sais pas si vos enfants ont plus de 20 ans,
00:25:08je ne pense pas. Mais lorsqu'ils l'auront, vous verrez.
00:25:10À 1h du matin, 2h du matin,
00:25:12vous attendez le coup de fil, le SMS
00:25:14qui dit je suis bien rentré, tout va bien papa.
00:25:16C'est une horreur absolue.
00:25:18Tous les Français, quelle que soit
00:25:20leur situation, on fait un transfert
00:25:22sur Louise. Après, oui,
00:25:24une fois qu'on est horrifié,
00:25:26qu'on a cette émotion nationale,
00:25:28on a envie de comprendre.
00:25:30Je ne veux pas qu'on verse trop rapidement
00:25:32dans la culture de l'excuse. Les jeux vidéo.
00:25:34Je suis désolé, vous perdez un jeu vidéo,
00:25:36même si les jeux vidéo
00:25:38provoquent des phénomènes
00:25:40psychiques qui ne sont pas très simples,
00:25:42ça ne vous pousse pas à aller
00:25:44trancher la gorge d'une petite de 11 ans.
00:25:46J'espère que ce ne seront pas des circonstances
00:25:48qui seront prises en compte par la justice.
00:25:50Qu'est-ce que ça convoque chez nous, cette histoire ?
00:25:52J'ai beau être jeune, moi aussi,
00:25:54j'ai des enfants, j'ai une petite fille notamment,
00:25:56je suis complètement d'accord. Je pense que c'est humain
00:25:58et d'ailleurs, dans l'histoire, ça fait des décennies,
00:26:00à chaque fois qu'il y a des meurtres d'enfants,
00:26:02ça crée dans l'opinion
00:26:04et à juste titre, et heureusement,
00:26:06et ça permet des avancées législatives.
00:26:08La perpétuité incompressible,
00:26:10par exemple, a été créée dans les années 90
00:26:12suite à un meurtre d'enfant par un multirécidiviste.
00:26:14Il faut tirer des leçons
00:26:16Après la peine vient
00:26:18l'heure de tirer des leçons.
00:26:20Ça n'est pas évidemment directement lié, mais
00:26:22n'empêche, vous parlez d'avancées sociétales aussi,
00:26:24la justice des mineurs,
00:26:26c'est un autre gros dossier auquel on va s'atteler tout à l'heure
00:26:28puisque le texte a été adopté ce matin
00:26:30en première lecture, texte, vous le savez,
00:26:32porté par Gabriel Attal.
00:26:34On marque une pause et on se retrouve.
00:26:38Nous revoici, il est 14h30
00:26:40avec Augustin Donadio pour le journal.
00:26:42On va parler de l'Allemagne qui est à nouveau frappée par l'horreur
00:26:44puisqu'une voiture a percuté une foule
00:26:46ce matin aux alentours
00:26:48de 10h à Munich.
00:26:50Près de 30 personnes ont été blessées dans cette attaque
00:26:52qui s'est déroulée en plein centre-ville, à côté de la gare.
00:26:54Plusieurs ont leur pronostic
00:26:56vital engagé selon les autorités.
00:26:58Le conducteur est un demandeur d'asile afghan.
00:27:00Le chancelier Olaf Scholz a promis
00:27:02son expulsion d'Allemagne après avoir
00:27:04été puni. Une attaque qui survient
00:27:06alors que la conférence sur la sécurité européenne
00:27:08de Munich s'est ouverte aujourd'hui.
00:27:10Ecoutez la réaction du ministre de l'Intérieur
00:27:12de Bavière.
00:27:14Un automobiliste
00:27:16qui fonce dans une foule de personnes,
00:27:18c'est une situation qui peut se produire des millions de fois.
00:27:20Chaque jour, chaque heure,
00:27:22partout dans notre pays.
00:27:26Je ne peux pas empêcher une telle situation à moi tout seul.
00:27:32Nous devons voir où se trouvent les personnes dangereuses.
00:27:34Mais dans ce cas, d'après ce que l'on sait,
00:27:36l'auteur est connu pour des vols
00:27:38et pas pour des actes de violence.
00:27:40Mais il faut approfondir l'enquête.
00:27:44Une image à présent,
00:27:46celle de l'ancien otage du Hamas,
00:27:48Ouad Ben Ami, qui a été libéré la semaine dernière
00:27:50et qui est enfin sorti de l'hôpital.
00:27:52Vous le voyez sur ces images,
00:27:54il s'est directement rendu dans une école de Tel Aviv.
00:27:56Il a souhaité rencontrer
00:27:58des enfants de la communauté dont les parents
00:28:00ont soutenu sa famille tout au long
00:28:02de sa captivité.
00:28:04Autre question à propos de ce qui se passe au prochain jour,
00:28:06la menace de Donald Trump a-t-elle porté ses fruits ?
00:28:08Le Hamas a déclaré aujourd'hui vouloir
00:28:10respecter l'accord de trêve dans la bande de Gaza
00:28:12à condition qu'Israël fasse de même.
00:28:14L'organisation terroriste accusait Israël
00:28:16de ne pas respecter la trêve
00:28:18en place depuis le 19 janvier,
00:28:20notamment en intravant l'entrée de l'aide humanitaire
00:28:22dans la bande.
00:28:24On va prendre la direction d'Israël.
00:28:26A Jérusalem, où on vous retrouve, Olivier Benkeimoun,
00:28:28vous êtes avec Olivier Gangloff,
00:28:30les libérations d'otages devraient reprendre
00:28:32dès samedi, finalement.
00:28:34Exactement,
00:28:36c'est ce qu'a annoncé le Hamas.
00:28:38Au terme d'une discussion
00:28:40assez dure, semble-t-il,
00:28:42au Caire, en Égypte,
00:28:44puisque vous savez, lundi, le Hamas a dit
00:28:46on interrompt tout,
00:28:48il n'y aura plus de libération d'otages.
00:28:50Alors, trois otages seront bien libérés samedi.
00:28:52Lequel ? Lequel de ceux-là ?
00:28:54Parce que c'est toujours la roulette rousse.
00:28:56Vous savez, ici, on se retrouve,
00:28:58on est exactement à côté de chez Benjamin Netanyahou,
00:29:00et tous les jours, ici, il y a des manifestations,
00:29:02et tous les jours, il y a des amis, des familles d'otages
00:29:04qui demandent la libération des otages.
00:29:06Et eux, ils ne veulent absolument pas qu'il y ait
00:29:08le retour des frappes, le retour de la guerre, etc.
00:29:10Il y a plusieurs visions, vous le savez,
00:29:12en Israël. Alors,
00:29:14évidemment, Donald Trump, vous l'avez entendu,
00:29:16vous l'avez rappelé, a tapé du poids sur la table
00:29:18en promettant l'enfer, si
00:29:20il n'y avait pas de libération
00:29:22de tous les otages. Bon,
00:29:24l'accord porte sur trois otages, encore une fois,
00:29:26samedi. Ce qui est reproché
00:29:28à Israël, c'est
00:29:30effectivement qu'il n'y ait
00:29:32pas assez d'entrées, d'aides humanitaires.
00:29:34Alors, il y a 800 camions
00:29:36qui vont entrer aujourd'hui, c'est énorme,
00:29:38800 camions, c'est 200 de plus que ce que prévoit
00:29:40l'accord. Il y a de
00:29:42l'aide alimentaire, il y a du carburant, mais
00:29:44surtout, il y a de la logistique
00:29:46pour installer des camps, des
00:29:48tentes. Il y a des bulldozers aussi
00:29:50qui vont passer du côté de la frontière égyptienne.
00:29:52C'est là-dessus qu'était
00:29:54véritablement le problème.
00:29:56Donc, le Ramas a dit
00:29:58d'accord, maintenant qu'on a réglé ça,
00:30:00on va pouvoir libérer les otages,
00:30:02mais ici, pour tout vous dire, personne ne croit
00:30:04à la parole des terroristes, encore une fois.
00:30:06Donc,
00:30:08la situation reste crispée, et
00:30:10aujourd'hui encore, le patron du
00:30:12Sinbad et le ministre de la Défense
00:30:14étaient sur le terrain à Gaza, parce que tout le monde
00:30:16est mobilisé, les réservistes sont mobilisés, tout le monde
00:30:18est mobilisé, parce qu'on s'attend
00:30:20d'un moment à l'autre à devoir reprendre la guerre.
00:30:22Merci beaucoup, Olivier Benkemoun,
00:30:24en direct de Tel Aviv. Et puis, avant de refermer ce jour-là,
00:30:26cette dernière info qui vient
00:30:28de tomber, on parle de politique, c'est un peu la course
00:30:30à l'échalote, à droite, puisque
00:30:3224h ou 48h après la candidature
00:30:34de Bruno Retailleau à la présidence
00:30:36des Républicains,
00:30:38c'est cette fois Laurent Wauquiez, sans grande surprise,
00:30:40qui candidate, la bataille
00:30:42des chefs est en vue.
00:30:44La guerre des clans, la guerre des chefs.
00:30:46Allez, on va se marquer une courte
00:30:48pause, merci beaucoup.
00:30:50Et on retrouvera nos invités, évidemment, pour parler de la justice des mineurs,
00:30:52puisque le texte a été adopté
00:30:54en première lecture à l'Assemblée nationale.
00:31:00Nous voici avec nos invités de cette première heure,
00:31:02Pierre-Marie Sèvres, Albert Zénoux,
00:31:04qui nous a rejoints, je rappelle que vous êtes électeur en chef
00:31:06politique au Figaro,
00:31:08et bien sûr, Karim Zeribi, qui est resté
00:31:10avec nous, on va parler des députés qui ont donc adopté
00:31:12ce jeudi, c'est tout
00:31:14frais, tout neuf, en première lecture
00:31:16la proposition de loi de Gabriel
00:31:18Attal sur la justice des mineurs.
00:31:20Ça avait été très commenté,
00:31:22il y a eu une première séquence,
00:31:24une bonne partie du texte avait été
00:31:26désossé, vidé de sa substance.
00:31:28Finalement,
00:31:30ça acte la création d'une procédure
00:31:32de comparution immédiate parmi les
00:31:34mesures phares, et puis bien sûr, on va
00:31:36revenir aux autres mesures.
00:31:38Un texte adopté par 125 voix
00:31:40contre 58, il y a eu une grosse mobilisation
00:31:42à droite et dans le
00:31:44bloc central, qui fait que
00:31:46on n'a pas eu besoin des voix RN
00:31:48pour faire passer la mesure, c'est quand même
00:31:50assez significatif. Il y a aussi
00:31:52la sanction des parents, on va y revenir, et puis bien sûr
00:31:54la levée de l'excuse de minorité, mais dans des conditions
00:31:56dans un cadre assez particulier, c'est-à-dire
00:31:58entre 16 et
00:32:0018 ans, pour des faits graves et
00:32:02pour des récidivistes, si j'ai bien compris.
00:32:04Regardez Gabriel Attal qui s'est fendu d'un tweet,
00:32:06évidemment pour saluer
00:32:08cette loi qui est passée
00:32:10assez aisément,
00:32:12et qui dit, voilà, justice pour les victimes et leurs
00:32:14familles. Nous n'avons pas débattu
00:32:16de justice, nous avons fait oeuvre de
00:32:18justice, estime-t-il, justice
00:32:20pour les mères seules, que nous accompagnons davantage, justice
00:32:22pour la société, car les jeunes
00:32:24de 2025 ne sont pas ceux de
00:32:261945, c'est souvent l'objet, le nœud
00:32:28du débat qu'on a pu avoir,
00:32:30y compris sur ces plateaux.
00:32:32Pierre-Marie Sève, vous êtes un peu la, comment dire,
00:32:34la référence, l'autorité
00:32:36en la matière, si je puis dire.
00:32:38C'est quelque chose sur quoi vous avez
00:32:40beaucoup travaillé. On est revenu
00:32:42à l'idée et à l'esprit initial,
00:32:44ça n'a pas été sans mal ?
00:32:46Alors, l'esprit initial,
00:32:48c'était quand même très, très
00:32:50flou. Je prends un seul exemple,
00:32:52l'excuse de minorité. Alors l'excuse de minorité,
00:32:54c'est un mécanisme juridique qui fait que pour les
00:32:56mineurs, les peines prévues par
00:32:58le code pénal, par exemple, pour le vol
00:33:00simple, c'est trois ans. Pour les mineurs,
00:33:02on encourt la moitié de la peine
00:33:04qui est prévue pour les majeurs. Donc ça, c'est l'excuse de minorité.
00:33:06Et depuis des années, on nous dit, l'excuse de minorité,
00:33:08ça ne va pas parce que les mineurs sont de plus en plus violents,
00:33:10etc., etc., ce qui est vrai. Et donc,
00:33:12Gabriel Attal, il y a un an, parce que ça fait
00:33:14quand même un an que cette histoire
00:33:16tourne, nous dit
00:33:18qu'on va atténuer l'excuse de minorité, ce qui était
00:33:20extrêmement flou. On ne savait pas ce que ça voulait dire. Est-ce que ça
00:33:22voulait dire supprimer complètement l'excuse de minorité ?
00:33:24Est-ce que ça voulait dire la
00:33:26réserver uniquement pour les cas
00:33:28les moins graves ? Et
00:33:30donc là, on arrive à une version qui n'est même pas encore
00:33:32une version définitive, puisque c'est la première lecture
00:33:34à l'Assemblée nationale. Et Gérald Darmanin,
00:33:36ministre de la Justice, a dit qu'il y aurait
00:33:38des ajouts conséquents,
00:33:40bon, maintenant, on attendra de voir ce que ça voudra dire,
00:33:42au Sénat. Donc,
00:33:44je ne sais pas où est-ce qu'on
00:33:46en est de l'esprit initial. Moi,
00:33:48maintenant, ce que je pense depuis le début, et ce
00:33:50qui est confirmé, là, en l'occurrence, par ce
00:33:52qui est sorti, c'est que les annonces
00:33:54de Gabriel Attal et ce qui va se passer là
00:33:56sur la justice des mineurs est largement insuffisant.
00:33:58C'est largement insuffisant.
00:34:00Alors, on l'espèce, si on reprend les mesures point par point
00:34:02sur la comparution immédiate,
00:34:04est-ce que c'est conforme à ce qui avait été annoncé
00:34:06ou on est un peu en deçà ?
00:34:08Non, non, c'est conforme à ce qu'on... C'est pas pour les récidivistes ?
00:34:10La césure est supprimée
00:34:12dans tous les cas ? Je crois pas.
00:34:14En comparution immédiate, oui.
00:34:16Dans le reste des cas, on ne revient pas sur ce principe-là
00:34:18qui, d'ailleurs, n'est pas mauvais, l'histoire de la césure
00:34:20du procès. Pourquoi pas même l'étendre à tous les majeurs ?
00:34:22L'excuse de minorité voulait dire
00:34:24qu'on pourrait aller plus loin que simplement les récidivistes
00:34:26en cas de fait grave ? Ah oui. Moi, je pense
00:34:28qu'on devrait aller plus loin. Mais bon, de toute façon,
00:34:30tout ça, là où je dis que c'est clairement insuffisant,
00:34:32c'est parce que, moi, je voudrais aller plus loin sur beaucoup de mesures
00:34:34et puis il y a d'autres mesures qui me paraissent inutiles.
00:34:36Par exemple, l'excuse de minorité, si j'en reviens là.
00:34:38Aujourd'hui, on a beau réduire les peines
00:34:40par deux, on n'atteint
00:34:42jamais les maximums prévus, même
00:34:44les maximums réduits. C'est-à-dire qu'on a beau
00:34:46supprimer cette excuse de minorité, les juges ne vont
00:34:48de toute façon pas à la moitié de ce qui est déjà prévu.
00:34:50En moyenne, on a fait
00:34:52une étude il y a deux semaines qui est sortie dans le Figaro Magazine,
00:34:5419% des peines prévues
00:34:56par le Code pénal sont finalement prononcées
00:34:58par les juges. Et ça concerne les majeurs.
00:35:00Donc imaginez pour les mineurs, même si
00:35:02quand bien même on diviserait par deux, on n'est pas à 38%
00:35:04Il nous dit que ce n'est pas suffisamment ambitieux.
00:35:06On regarde l'enjeu.
00:35:08Déjà, moi, quand on dit ordonnance
00:35:10de 45, il faut qu'on arrête de se raconter
00:35:12des histoires. Elle a été retouchée
00:35:14et réformée au moins une trentaine
00:35:16de fois, donc il ne faut pas faire référence à
00:35:1845. Ce n'est pas le texte de 45 qu'on est
00:35:20en train de réformer aujourd'hui. Elle a été réformée
00:35:22une trentaine de fois. Ensuite, c'est bien
00:35:24la loi, mais moi je préfère qu'on se donne les moyens
00:35:26de l'application de la loi. Et à chaque fois
00:35:28qu'on fait une loi, moi je m'interroge,
00:35:30est-ce que cette loi va être effectivement
00:35:32gravée dans le marbre de manière théorique
00:35:34ou est-ce qu'on va se donner les moyens de l'appliquer ?
00:35:36En l'occurrence, sur la délinquance des mineurs,
00:35:38je suis désolé, on n'a pas assez de centres d'éducation
00:35:40renforcés fermés, on n'a pas
00:35:42assez d'encadrants pour
00:35:44les remettre sur le droit chemin si on estime
00:35:46qu'ils ne sont pas perdus
00:35:48et qu'on peut les réinsérer.
00:35:50On n'a pas assez de prisons
00:35:52spécifiques aussi pour les mineurs
00:35:54qui ont commis des faits très graves.
00:35:56Ça ne va pas assez vite. Alors, comparution
00:35:58immédiate, oui, ça veut dire que la justice va falloir
00:36:00la doter pour qu'elle réagisse vite.
00:36:02Il faut des enquêteurs.
00:36:04Il ne faudrait pas que tout ça accouche une souris.
00:36:06Tout ça, ça nécessite quand même à un moment donné
00:36:08que sur le plan budgétaire, on soit cohérent avec
00:36:10la loi qu'on est en train d'établir.
00:36:12Il ne faudrait pas que chacun, en politique, marquait de son empreinte
00:36:14les textes de loi, en fait. C'est un petit peu sale idée.
00:36:16Effectivement, ça ne va pas assez loin
00:36:18et contre les crimes, contre les délits
00:36:20et contre toutes les délinquances,
00:36:22on ne va jamais assez loin.
00:36:24Ceci étant placé,
00:36:26je pense que
00:36:28c'est déjà un signal envoyé
00:36:30à la population
00:36:32pour dire qu'on fait quand même des choses.
00:36:34C'est important de dire que
00:36:36les mineurs, ça ne suffit pas d'être mineur
00:36:38pour être
00:36:40absout et de toute
00:36:42punition. Donc, il faut
00:36:44comprendre que même en étant
00:36:46mineur, on a des obligations
00:36:48et on est astreint à certaines choses.
00:36:50Mais Albert, le signal, c'est est-ce qu'au premier délit,
00:36:52on aura les moyens de réprimer ?
00:36:54C'est ça le signal.
00:36:56Vous voulez répondre à Albert ou à Karim, peut-être ?
00:36:58À ce que disait Karim Zeribi,
00:37:00effectivement, sur les centres éducatifs
00:37:02fermés, un seul exemple, Emmanuel Macron, on en a 50
00:37:04aujourd'hui en France, Emmanuel Macron proposait de les doubler
00:37:06à 100. Comme pour
00:37:08les prisons pour les majeurs.
00:37:10Les 15 000 places, on n'en a pas vu
00:37:12la couleur quasiment.
00:37:14Non seulement, je vous dis que sur le principe, c'est insuffisant, mais en plus,
00:37:16sur les moyens, on n'a absolument pas les moyens d'apprécier.
00:37:18Justement, puisqu'on parle de justice des mineurs,
00:37:20il y a un documentaire qui sera diffusé ce soir sur notre antenne
00:37:22à 21h et qui traite exactement de ça.
00:37:24Je vous encourage évidemment à le regarder.
00:37:26En voici un extrait.
00:37:54Voilà, c'est diffusé à 21h.
00:38:16Je vous encourage vivement à le regarder
00:38:18si ça vous intéresse. On est en plein
00:38:20dans l'actualité.
00:38:22Merci beaucoup
00:38:24à tous les trois d'avoir joué le jus du débat.
00:38:26Dans un instant, j'accueillerai un nouveau plateau.
00:38:28Pour l'heure, c'est le rendez-vous d'Anne Fulda,
00:38:30l'heure des livres, avec son invité du jour.
00:38:32Et puis bien sûr, Augustin sera avec nous pour le journal.
00:38:38Et nous voici pour le
00:38:40grand journal d'Augustin Donadio.
00:38:42Bonjour cher Augustin. On va partir à Épinay-sur-Orge
00:38:44où les habitants, tant bien que mal,
00:38:46pensaient leur plaie. Oui, après les
00:38:48aveux du principal suspect et le récit
00:38:50sont défaits par le poker de la République.
00:38:52Hier soir, les riverains sont nombreux à venir écrire
00:38:54un mot dans un livre de condoléances mis à disposition
00:38:56dans l'hôtel de ville. On va retrouver sur place
00:38:58Maxime Legay avec Laurence Ellarié.
00:39:00Les habitants que vous avez rencontrés
00:39:02sont glacés par l'effet raconté
00:39:04par le poker, effectivement.
00:39:06Et le temps est au recueillement.
00:39:10Oui, bonjour Augustin.
00:39:12Effectivement, nous sommes devant l'une des salles de recueillement
00:39:14qui a été ouverte pour les habitants
00:39:16d'Épinay-sur-Orge pour qu'ils puissent
00:39:18venir depuis le début d'après-midi
00:39:20déposer des fleurs,
00:39:22se recueillir en silence ou bien écrire
00:39:24quelques mots dans le livre d'or
00:39:26des habitants qui ont retrouvé
00:39:28tout de même un semblant de calme
00:39:30mais qui reste évidemment sous choc
00:39:32de ce qui s'est passé
00:39:34et du récit édifiant
00:39:36qui a été fait par le procureur de la République
00:39:38hier. Des habitants
00:39:40soulagés, rassurés de savoir
00:39:42Owen, elle,
00:39:44mise en détention provisoire.
00:39:46Pour cette petite commune
00:39:48de près de 11 000 habitants,
00:39:50il faudra sans doute du temps avant
00:39:52de retrouver de la sérénité.
00:39:54L'un des habitants confié au micro de CNews
00:39:56que Épinay-sur-Orge ne serait
00:39:58plus jamais comme avant.
00:40:00Ce drame, ce meurtre, ce drame absolu
00:40:02qui aura créé, marqué, laissé
00:40:04une trace indélébile.
00:40:06Et puis de son côté, la famille, elle,
00:40:08n'a pas souhaité organiser à ce stade
00:40:10de marche blanche pour pouvoir
00:40:12faire son deuil dans la plus stricte intimité.
00:40:16Merci beaucoup Maxime Legay
00:40:18en direct d'Épinay-sur-Orge.
00:40:20La politique avec un nouveau candidat
00:40:22pour la présidence des Républicains, et sans grande surprise,
00:40:24Laurent Wauquiez vient
00:40:26de se déclarer.
00:40:27Et oui, au lendemain de l'annonce de Bruno Retailleau
00:40:29qui lui aussi a décidé de se lancer
00:40:31dans la course à la présidence
00:40:33des LR. Regardez, oui,
00:40:35je suis candidat à la présidence
00:40:37des Républicains. C'est le sens de
00:40:39toute l'action que je mène depuis
00:40:41des mois. Une candidature qui,
00:40:43souvenez-vous, ne ravissait pas. Laurent Wauquiez, dont l'entourage
00:40:45accusait le ministre de l'Intérieur
00:40:47de relancer la guerre des chefs
00:40:49au sein de la droite républicaine.
00:40:51Et qui précise aux militants à travers ce courrier
00:40:53« Nous savons trop ce que les divisions nous ont coûté
00:40:55par le passé. Je suis convaincue que nous devons continuer
00:40:57à avancer en équipe ». Il dit,
00:40:59j'ai clairement indiqué que l'élection à la présidence
00:41:01de notre parti n'était pas
00:41:03le choix de notre candidat
00:41:05à la présidentielle. On n'a pas fini d'en parler.
00:41:07Le gouvernement, de son côté,
00:41:09a relancé aujourd'hui ce qu'on appelle les assises
00:41:11de la lutte contre l'antisémitisme.
00:41:13Un moment d'action collective face à la recrudescence
00:41:15des actes antisémites qui restent
00:41:17à un niveau historique depuis les attaques terroristes
00:41:19du 7 octobre 2023.
00:41:21L'Éducation nationale a recensé 477
00:41:23signalements d'actes antisémites
00:41:25au cours du premier trimestre de l'année scolaire.
00:41:27Et 1670
00:41:29actes à caractère antisémite
00:41:31ont été signalés
00:41:33sur l'ensemble de la précédente année scolaire.
00:41:35On va écouter Aurore Berger
00:41:37qui appelle à la sensibilisation
00:41:39sur les actes
00:41:41antisémites inacceptables.
00:41:45Il ne faut pas qu'on accepte cette banalisation
00:41:47de l'antisémitisme.
00:41:49Et il ne faut pas qu'on accepte aussi
00:41:51cette falsification de l'histoire qui est faite
00:41:53quand on dit à un juif, parce que c'est ça,
00:41:55quand on l'interpelle en disant qu'il est génocideur,
00:41:57un, c'est faux sur la situation
00:41:59et sur ce qui se passe au Proche-Orient,
00:42:01deux, c'est une falsification de l'histoire
00:42:03et c'est renvoyé à des personnes qui,
00:42:05dans leur chair, ont vécu l'antisémitisme
00:42:07et ont connu parfois dans leur propre famille la Shoah
00:42:09ce fait-là. Et ça, c'est absolument insupportable
00:42:11et vraiment, moi, mon premier sujet,
00:42:13c'est de lutter contre l'indifférence.
00:42:15Aujourd'hui, il y a trop de gens qui détournent les yeux,
00:42:17qui se disent, c'est pas mon affaire, c'est l'affaire des Juifs.
00:42:19Ça n'est pas que l'affaire des Juifs,
00:42:21l'antisémitisme, c'est notre affaire à nous.
00:42:23Et le gouvernement qui a dévoilé
00:42:25une campagne de sensibilisation, regardez,
00:42:27une campagne de sensibilisation contre
00:42:29l'antisémitisme, une campagne pour
00:42:31éveiller les consciences et montrer
00:42:33ce que vivent certains Juifs en France
00:42:35aujourd'hui. On a appris que
00:42:37le Carnaval de Nice avait été placé sous
00:42:39haute surveillance. Oui, cet événement rassemble
00:42:41chaque année des centaines de milliers de personnes
00:42:43et face à la menace terroriste, Bruno Retailleau
00:42:45a demandé au préfet de renforcer
00:42:47la sécurité lors des grands rassemblements en France.
00:42:49Les festivités ont commencé hier soir
00:42:51et les Niçois sont rassurés par
00:42:53le dispositif mis en place.
00:42:55Franck Triviaux était sur place avec le récit
00:42:57d'Inès Salikhan.
00:42:59Barrière de sécurité, fouilles,
00:43:01contrôle à l'entrée du Carnaval de Nice,
00:43:03des mesures rassurantes
00:43:05pour les premiers carnavaliers.
00:43:07Contente qu'on ait été fouillés, parce que depuis
00:43:09ce qui s'est passé, c'est vrai que nous, on n'aime pas trop
00:43:11les mouvements de foule quand il y a de la foulée.
00:43:13Là, la sécurité est liée, donc on se sent
00:43:15en sécurité, c'est génial.
00:43:17Maintenant, ça fait partie du quotidien,
00:43:19mais ça devient une habitude et c'est très bien
00:43:21que ce soit fait.
00:43:23Cet événement rassemble chaque année plusieurs centaines
00:43:25de milliers de spectateurs, tout y est pour
00:43:27renforcer la sécurité un maximum
00:43:29avec le déploiement de forces de sécurité
00:43:31supplémentaires. Vous avez un périmètre
00:43:33totalement inviolable et complètement
00:43:35hermétique, et après, on étend
00:43:37un petit peu à la foule qui sera derrière
00:43:39les barrières, on l'étendra un peu plus loin,
00:43:41jusqu'à hauteur de Nice Étoile,
00:43:43parce que les gens vont venir
00:43:45pour participer d'une manière
00:43:47ou d'une autre à l'événement, s'y rendre
00:43:49ou le quitter, et là, il faut maintenir la vigilance.
00:43:51Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:43:53a appelé les préfets à garantir
00:43:55des conditions de sécurité optimales
00:43:57pour des événements rassemblant
00:43:59un grand nombre de participants.
00:44:01Nous avons la sécurité très au sérieux.
00:44:03On est dans un département qui a été
00:44:05tragiquement frappé par plusieurs
00:44:07attentats terroristes, donc naturellement,
00:44:09nous avons défini des périmètres
00:44:11de sécurité extrêmement stricts,
00:44:13et nous avons multiplié les patrouilles.
00:44:15Les touristes, eux, pourront profiter
00:44:17du carnaval roi des océans jusqu'au 2 mars.
00:44:19Et sans plus tarder,
00:44:21on passe à l'actualité sportive.
00:44:32L'AS Monaco a affronté hier soir
00:44:34sur sa pelouse le Benfica Lisbonne.
00:44:36Embarrage allé de la Ligue des champions,
00:44:38les monégasques n'ont pas réussi à prendre leur revanche
00:44:40et s'inclinent 1 à 0.
00:44:42Une nouvelle défaite qui fait polémique
00:44:44après l'expulsion sévère d'Al Mousrati.
00:44:46Retour sur le match.
00:44:54Les mots d'un capitaine,
00:44:56encore amer d'une défaite un soir de novembre
00:44:58où Monaco avait accablé l'arbitrage.
00:45:00Car ce soir-là, Alvaro Carreras
00:45:02aurait dû être exclu.
00:45:04Pour ce barrage, c'est lui qui frappe le premier.
00:45:06Réponse monégasque immédiate,
00:45:08dans une action collective de toute beauté.
00:45:10Marnès à Cliuch au départ
00:45:12et à la conclusion,
00:45:14pour le premier tir cadré de la partie.
00:45:16Il faut attendre la fin de la première période
00:45:18pour voir de nouveau des occasions.
00:45:20Golovin s'essaye de loin sur Troubine.
00:45:24Carreras, encore lui,
00:45:26fait trembler Majeski.
00:45:28Tout ça, avant que le gardien polonais
00:45:30ne craque en début de seconde période.
00:45:52Pavlidis, déjà buteur ici en phase régulière,
00:45:54inscrit son sixième but en Ligue des Champions.
00:45:56Monaco tente de réagir
00:45:58mais tombe dans le jeu d'Alvaro Carreras.
00:46:00Auteur d'une énième faute,
00:46:02on pense un temps voir l'Espagnol exclu.
00:46:04Mais M. Mariani, l'arbitre de cette partie,
00:46:06applique le règlement à la lettre
00:46:08et préfère exclure Almusrati
00:46:10pour avoir réclamé un carton.
00:46:14A 10, les Rouges et Blancs reculent
00:46:16et Pavlidis passe proche du doublé.
00:46:20Finalement, Monaco préserve ce but de retard
00:46:22et aura le droit à une nouvelle revanche
00:46:24la semaine prochaine à Lisbonne.
00:46:54Une voiture qui a foncé sur une foule il y a 28 blessés pour l'heure.
00:46:56Brice Socol sera avec nous,
00:46:58Olga Givernais, Vanessa Edberg
00:47:00et Jonathan Cixous.
00:47:02Je vous dis à tout de suite.
00:47:08Le début de cette deuxième heure d'émission
00:47:10avec le débat à proprement parler
00:47:12et on accueille sur ce plateau Olga Givernais.
00:47:14Bonjour. Je vous rappelle que vous êtes députée
00:47:16pour la République de l'Inde et ancienne ministre.
00:47:18Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:47:20Vanessa Edberg est là également, avocate.
00:47:22Jonathan Cixous, rédacteur en chef
00:47:24chez Causer.
00:47:26Vous avez oublié le numéro.
00:47:28C'est pas bien.
00:47:30La prochaine fois, vous apporterez les deux.
00:47:32On accueille aussi Brice Socol.
00:47:34Bonjour.
00:47:36Politologue, ESI, spécialiste des territoires et auteur.
00:47:38On va voir apparaître votre dernier ouvrage.
00:47:40Parlons-nous tous.
00:47:42La même langue, c'est pas celui-ci.
00:47:44C'est celui-ci.
00:47:46C'est celui-ci.
00:47:48Comment les imaginaires transforment la France ?
00:47:50Vous avons les deux titres.
00:47:52Coécrit.
00:47:54A deux mains ou à quatre mains ?
00:47:56A quatre mains.
00:47:58Merci d'être présent cet après-midi.
00:48:00On va évidemment parler de ce qui s'est passé
00:48:02à Munich avec cette voiture
00:48:04lancée à pleine vitesse qui a percuté la foule
00:48:06dans ce qui constitue, aux yeux
00:48:08des autorités de Bavière,
00:48:10un probable attentat.
00:48:12Olaf Scholz, le chancelier, a même réagi
00:48:14parce qu'on a appris entre-temps que le chauffeur
00:48:16était un Afghan de 24 ans,
00:48:18en dehors d'un standard d'asile,
00:48:20donc on connaît son statut.
00:48:22Il a fait 28 blessés, dont certains grièvement.
00:48:24D'ailleurs, le véhicule avec lequel il a percuté la foule,
00:48:26c'est celui que vous voyez apparaître à l'écran,
00:48:28cette Mini Cooper,
00:48:30dans un rassemblement syndical.
00:48:32Il a foncé à ce moment-là sur la foule.
00:48:34Entre-temps, il a été mis hors d'état de nuire.
00:48:36Les faits, les images, avec Maëva Lamy.
00:48:38Pour commencer.
00:48:42Au milieu des véhicules de secours,
00:48:44la voiture qui a foncé sur les passants,
00:48:46le pare-brise complètement éclaté.
00:48:48Les faits se sont déroulés ce matin à Munich.
00:48:50D'après la police,
00:48:52plusieurs personnes ont été blessées,
00:48:54dont certaines grièvement.
00:48:56Nous sommes sur place
00:48:58avec un important contingent de police.
00:49:00Les services d'incendie et de secours
00:49:02sont également sur place.
00:49:04Le conducteur a été immédiatement arrêté.
00:49:06Toujours d'après les forces de l'ordre,
00:49:08il s'agit d'un demandeur d'asile afghan de 24 ans.
00:49:10Le gouvernement de Bavière
00:49:12parle d'un probable attentat.
00:49:14Les faits se sont déroulés sur une place
00:49:16où se tenait une manifestation.
00:49:182500 participants ont été enregistrés ici.
00:49:20Je ne sais pas pour l'instant
00:49:22combien ils étaient réellement.
00:49:24Nous enquêtons pour savoir
00:49:26si les faits sont liés à ce rassemblement.
00:49:28Ces faits surviennent alors
00:49:30que doit s'ouvrir à Munich
00:49:32une conférence sur la sécurité,
00:49:34rassemblant des responsables politiques
00:49:36du monde entier.
00:49:38On va en parler aussi
00:49:40avec Claude Moniquet
00:49:42qui suit toutes ces questions de terrorisme.
00:49:44Bonjour mon cher Claude.
00:49:46On rappelle que les Allemands sont éprouvés
00:49:48par une voiture aussi
00:49:50qui avait foncé dans la foule sur un marché de Noël.
00:49:52C'était il n'y a pas si longtemps que ça,
00:49:54il y a quelques semaines à peine.
00:49:56Et surtout, tout cela se déroule
00:49:58dans un contexte électoral assez particulier.
00:50:00Oui Lélie, absolument.
00:50:02On va voter élection fédérale
00:50:04suite à la chute du gouvernement
00:50:06de De La Chaux,
00:50:08sa mise en minorité.
00:50:10C'est une dizaine de jours en Allemagne
00:50:12avec une croissance assez nette
00:50:14dans les dernières élections locales
00:50:16qu'il y a eu du parti dit d'extrême droite,
00:50:18un AFD.
00:50:20Donc on s'attend effectivement
00:50:22à ce genre d'incident
00:50:24qui intervient après plusieurs attentats
00:50:26ou plusieurs attaques qui se sont produites
00:50:28ces derniers mois en Allemagne.
00:50:30On s'attend évidemment à ce que cela ait une influence
00:50:32sur les élections.
00:50:34D'autant plus qu'il y a deux nouveaux éléments
00:50:36qui viennent de tomber.
00:50:38Premièrement, la demande d'asile
00:50:40de ce jeune Afghan de 24 ans
00:50:42avait été rejetée, mais il avait obtenu
00:50:44malgré tout un permis de séjour
00:50:46provisoire qui suspendait
00:50:48son expulsion.
00:50:50D'après certains médias allemands, dont Le Spiegel,
00:50:52il aurait publié
00:50:54dans les heures précédant cette attaque
00:50:56des messages islamistes.
00:50:58Donc il est très clair que cette nouvelle attaque
00:51:00qui a fait, vous l'avez rappelé,
00:51:0228 blessés,
00:51:04dont semble-t-il des enfants,
00:51:06aura encore enflammé le débat.
00:51:08Merci beaucoup pour ces nouvelles précisions.
00:51:10Évidemment, c'est très important, ça va aussi
00:51:12étayer le débat. Brissokol,
00:51:14ce sont des problématiques auxquelles font face
00:51:16beaucoup de pays européens.
00:51:18L'Allemagne a décidé de sévir, mais là on voit
00:51:20qu'il y a peut-être eu un problème dans ce dossier
00:51:22puisqu'on lui a octroyé un permis de séjour
00:51:24malgré le fait que son dossier
00:51:26initial a été retoqué.
00:51:28Nul doute que ça va faire couler beaucoup d'encre.
00:51:30Il y a aussi les tribunaux
00:51:32qui s'entrechoquent avec le politique.
00:51:34On le voit dans de nombreux pays.
00:51:36Absolument. Il y a à la fois le contexte
00:51:38de cet événement et la temporalité.
00:51:40Moi je tiens à rappeler qu'il y a quelques mois,
00:51:42comme vous le disiez justement, il y avait déjà
00:51:44un réfugié afghan
00:51:46qui avait commis un horrible attentat
00:51:48en Allemagne et ça avait eu des conséquences politiques
00:51:50puisque pour la première fois,
00:51:52depuis très très longtemps, au Parlement
00:51:54allemand, au Bundestag,
00:51:56il y a eu un accord entre la CDU
00:51:58et l'AFD
00:52:00pour adopter une proposition
00:52:02de loi assez rude
00:52:04à l'égard des migrants.
00:52:06Et nous sommes à quelques semaines
00:52:08des prochaines élections fédérales
00:52:10et ça aura forcément des conséquences.
00:52:12Tout fait divers aujourd'hui en Allemagne
00:52:14qui implique des migrants
00:52:16ou des personnes en situation
00:52:18irrégulière qui commettent des attentats
00:52:20aura des conséquences politiques
00:52:22en Allemagne et aura des conséquences
00:52:24en Europe. Oui, même si
00:52:26l'AFD était en progression constante
00:52:28depuis plusieurs mois.
00:52:30Ça renforce effectivement
00:52:32et ça mobilise encore plus
00:52:34l'électorat. Je suis en mesure de vous confirmer
00:52:36que, évidemment, à la lumière des infos que nous donnait
00:52:38Claude Moniquet, Olaf Scholz parle maintenant
00:52:40d'un attentat, voilà,
00:52:42ça paraît caractérisé puisque c'est signé
00:52:44et qu'il avait visiblement revendiqué
00:52:46son acte. Olga Givernet,
00:52:48l'Allemagne qui freine,
00:52:50qui tente de freiner sur l'immigration, la France
00:52:52qui regarde vers les autres pays mais qui pour l'instant
00:52:54ne prend pas de mesures,
00:52:56elle se retranche bien souvent
00:52:58derrière l'Union européenne et le fameux
00:53:00pacte migratoire. C'est ce qu'on entend quand même dans
00:53:02beaucoup de débats. Et pas que,
00:53:04il y a notre loi déjà qui doit s'appliquer
00:53:06notamment sur les OQTF
00:53:08mais après quand il est lié des
00:53:10actes comme ceux-ci et on ne peut
00:53:12qu'être en soutien de
00:53:14l'Allemagne puisque nous-mêmes, nous
00:53:16pouvons avoir ces risques-là, et bien
00:53:18il faut pouvoir regarder de manière
00:53:20très attentive. Mais on parle de l'AFD et la montée
00:53:22de l'extrême droite, effectivement,
00:53:24lorsqu'on met en avant
00:53:26ces faits qui ne sont pas des faits divers,
00:53:28qui sont des faits à regarder
00:53:30sur les questions de sécurité,
00:53:32et bien l'extrême droite monte
00:53:34mais on a aussi vu qu'il y avait des manifestations
00:53:36qui sont contre
00:53:38l'extrême droite parce que nous ne voyons pas
00:53:40pourquoi l'extrême droite aurait des meilleures réponses
00:53:42que ce que nous essayons déjà de faire.
00:53:44En France, ce qui se passe, c'est que nous avons
00:53:46une assemblée diverse
00:53:48qui avance sur les
00:53:50sujets et qui propose
00:53:52des mesures. Il faut ensuite pouvoir correctement
00:53:54les appliquer. Mais est-ce que
00:53:56la bannière extrême droite empêcherait
00:53:58tout cela ? Moi, il va falloir expliquer comment.
00:54:00D'accord. On va écouter Olaf Scholz,
00:54:02puisqu'il a réagi
00:54:04devant les caméras. Je propose d'écouter le
00:54:06chancelier allemand.
00:54:08Il est important pour moi de répéter
00:54:12que ce qui s'est passé dans ce pays
00:54:14est terrible et que les citoyens de ce pays,
00:54:16tout comme moi, sont aux côtés des blessés
00:54:18et de leurs familles, et que nous espérons
00:54:20que le plus grand nombre possible d'entre eux
00:54:22resteront en bonne santé à long terme.
00:54:24Il est à craindre
00:54:26que cela ne soit pas sans conséquence
00:54:28pour tout le monde et que c'est quelque chose
00:54:30que nous devrons tous porter avec nous.
00:54:32Donc, de mon point de vue,
00:54:34je le répète très clairement, cet auteur
00:54:36ne peut bénéficier d'aucune indulgence.
00:54:38Il doit être puni
00:54:40et quitter le pays.
00:54:46Évidemment, compte tenu des circonstances,
00:54:48il pouvait difficilement dire autre chose.
00:54:50Sur le fait national,
00:54:54dans l'étude que nous avons menée,
00:54:56la question de la sécurité,
00:54:58qui est de plus en plus liée à la question
00:55:00de l'immigration progressivement,
00:55:02elle dépasse le clivage droit-gauche
00:55:0480% des Français
00:55:06dans le sondage que nous avons réalisé
00:55:08considèrent que c'est un sujet préoccupant
00:55:10et qu'il faut s'occuper.
00:55:12Je dis que le clivage droit-gauche
00:55:14est dépassé sur la thématique de la sécurité
00:55:16et deuxièmement,
00:55:18le Rassemblement National a préempté
00:55:20ce sujet depuis maintenant 20 ans.
00:55:22C'est la raison pour laquelle, mécaniquement,
00:55:24un certain nombre d'électeurs, aujourd'hui,
00:55:26mettent un bulletin Rassemblement National.
00:55:28Ce n'est pas forcément sur le fond des mesures
00:55:30parce que le fond des mesures,
00:55:32celles qui sont votées aujourd'hui, proposées aujourd'hui
00:55:34ou votées demain, sont celles qui avaient déjà
00:55:36été proposées il y a quelques années.
00:55:38Merci pour cette remise en contexte,
00:55:40y compris historique.
00:55:42Vanessa Edberg, réaction aussi
00:55:44à ce que dit Olaf Scholz,
00:55:46qui dit qu'il est obligé aussi,
00:55:48on est dans un contexte électoral,
00:55:50de tenter de reprendre la main, bien évidemment,
00:55:52du point de vue allemand.
00:55:54Oui, bien sûr.
00:55:56Après, sur le monopole qui serait laissé
00:55:58au Rassemblement National, ex-Front National,
00:56:00puisqu'effectivement, comme vous l'avez très bien dit,
00:56:02ça fait plus de 20 ans qu'il s'approprie
00:56:04ces questions, effectivement, maintenant,
00:56:06c'est des sujets qui préoccupent le centre
00:56:08et même la gauche modérée.
00:56:10Après, il y a quand même, depuis quelques mois,
00:56:12notre ministre Tayot qui a vraiment pris
00:56:14à le corps, je l'entendais encore hier
00:56:16quand il était auditionné
00:56:18au Sénat, où il venait
00:56:20poser sur la table le fait de pouvoir
00:56:22remettre en question la directive retour
00:56:24mais aussi la Convention européenne des droits de l'homme,
00:56:26puisque c'est les raisons
00:56:28pour lesquelles, effectivement, nos politiques
00:56:30ne parviennent pas à modifier
00:56:32le droit, que ce soit
00:56:34au niveau des droits des étrangers, mais aussi
00:56:36les réglementations en vigueur,
00:56:38avec notamment, j'ai en tête, la nouvelle réglementation
00:56:40Rotayot,
00:56:42qui est maintenant, qui se substitue
00:56:44à la circulaire Valls depuis deux semaines,
00:56:46et puis aussi
00:56:48la circulaire qu'il avait dès son entrée,
00:56:50dès sa prise de fonction, pardon,
00:56:52qu'il avait fait parvenir au préfet
00:56:54pour pouvoir émettre davantage d'OQTF.
00:56:56Alors, est-ce qu'il a été, puisque vous dites
00:56:58les mesures Rotayot qui portent leurs fruits,
00:57:00est-ce qu'il va au-delà des mots, pour l'instant, Bruno Rotayot,
00:57:02de votre point de vue, Jonathan Cixous ?
00:57:04Pour le moment, il n'y a pas
00:57:06d'annonce, nous
00:57:08précisant que nous assistons à 100%
00:57:10d'exécution des OQTF, par exemple.
00:57:12Pour le moment, on ne nous annonce pas
00:57:14que tout ce
00:57:16qui a été annoncé par le
00:57:18ministre de l'Intérieur
00:57:20trouve une traduction concrète dans
00:57:22l'effet de la vie. C'est certains exemples
00:57:24retentissants où on n'a pas réussi à faire entendre raison
00:57:26au pays tiers. Effectivement, là où je partage
00:57:28ce qui a été dit, c'est qu'effectivement,
00:57:30la sécurité est
00:57:32largement partagée
00:57:34et transpartisan aujourd'hui,
00:57:36mais il y aura sûrement
00:57:38un réflexe pour aller vers,
00:57:40je parle là de l'Allemagne, mais la chose peut être
00:57:42effectivement vue en France,
00:57:44un réflexe d'aller vers
00:57:46celui ou celle qui aura le discours
00:57:48le plus ferme en la matière.
00:57:50Les élections en Allemagne, ce n'est pas dans des semaines,
00:57:52c'est dans 10 jours pile, c'est le 23 février.
00:57:54Donc il y aura forcément un effet.
00:57:56Il y a quand même un effet qui pourra être vu très rapidement.
00:57:58Quelques mots, vraiment, après il faudrait qu'on change
00:58:00le thématique.
00:58:02La situation ne nous a pas échappé,
00:58:04le Parlement est un peu bloqué
00:58:06et que lorsqu'on discute avec les parlementaires au Sénat
00:58:08et à l'Assemblée, en fait, on n'aura pas de loi
00:58:10immigration, mais on aura 3
00:58:12propositions de loi qui seront notamment
00:58:14déposées par des parlementaires républicains.
00:58:16Les décrets d'application de la loi immigration de janvier
00:58:182024 n'ont pas encore tout été pris, donc
00:58:20les voient difficilement. Et hier, notre
00:58:22Retailleau, pardonnez-moi, avait quand même été
00:58:24recadré par un magistrat du tribunal
00:58:26administratif de Melun, puisqu'effectivement
00:58:28il vient s'insurger
00:58:30de la loi, alors même que c'est la même loi qu'il a votée
00:58:32en janvier 2024 dernier.
00:58:34Alors on va essayer de ne pas être trop technique et surtout on va changer de
00:58:36thématique si vous le voulez bien. On va s'intéresser
00:58:38à ce qui se passe à la gaieté lyrique. Le juge
00:58:40des référés du tribunal administratif
00:58:42de Paris, c'est-à-dire décision en
00:58:44urgence en référé, a ordonné
00:58:46l'évacuation des 300 migrants
00:58:48qui occupent le théâtre de la gaieté
00:58:50lyrique dans un délai d'un mois. C'est une affaire
00:58:52vous savez qui court depuis le mois
00:58:54de décembre, qu'on a beaucoup traité sur notre antenne.
00:58:56C'est la ville de Paris
00:58:58qui est propriétaire du
00:59:00théâtre, qui a saisi
00:59:02le juge, c'est important de le préciser,
00:59:04en disant que l'occupation illicite des locaux
00:59:06fait courir à la fois aux jeunes
00:59:08majeurs un risque élevé en cas d'incendie,
00:59:10un risque sanitaire lié à la promiscuité,
00:59:12un risque de trouble à l'ordre public
00:59:14et il ajoute le tribunal que
00:59:16l'occupation empêchait également le bon fonctionnement
00:59:18du théâtre et que
00:59:20on avait dû annuler ou reporter
00:59:22des manifestations. Précision,
00:59:24une de nos équipes a voulu se rendre sur place pour incarner ça
00:59:26précisément pour notre émission cet après-midi
00:59:28et dès leur arrivée, après
00:59:30quelques minutes simplement d'installation
00:59:32de leur matériel pour tenter de tourner,
00:59:34nos reporters ont été pris à partie
00:59:36par un groupe de migrants, je pense que
00:59:38c'est important de le préciser. Ils ont dû
00:59:40donc rebrousser chemin, je ne sais
00:59:42pas encore dans quelle mesure ils ont été
00:59:44agressés ni quel degré de violence physique
00:59:46ils ont subi. En tout état de cause, ils ont quand même
00:59:48décidé de se rendre au commissariat
00:59:50pour déposer une plainte. Donc voilà,
00:59:52l'affaire, on la traite assez sérieusement,
00:59:54on ne veut pas pour autant renoncer à
00:59:56en parler, bien évidemment.
00:59:58Je trouve quand même que dans cette histoire, Jonathan Cixous,
01:00:00l'humanisme à ses limites, parce que la ville
01:00:02de Paris était prompte à défendre ses migrants
01:00:04en disant qu'il fallait absolument
01:00:06les accueillir et qu'ils soient
01:00:08quand même dans des conditions à peu près correctes
01:00:10d'accueil. Elle s'est vite ravisée quand même.
01:00:12Ça a quand même pris
01:00:14quelques mois, comme vous l'avez souligné. Rappelons rapidement
01:00:16que ces 300 personnes,
01:00:18je pense que ce sont
01:00:20exclusivement des hommes d'ailleurs,
01:00:22ce sont des personnes qui ont vu
01:00:24leur demande d'accueil en tant que
01:00:26mineurs non accompagnés
01:00:28rejeter.
01:00:30Ces 300 personnes ne sont donc
01:00:32ni mineurs, ni non accompagnés.
01:00:34Et c'est quand ils ont tous été,
01:00:36qu'ils ont vu leur demande
01:00:38d'accueil sur notre territoire
01:00:40repousser, qu'ils ont occupé
01:00:42la gaieté lyrique. La réaction de la
01:00:44salle de spectacle a été assez cocasse,
01:00:46il faut le dire quand même, en décembre,
01:00:48parce qu'elle a voulu continuer l'exploitation
01:00:50de sa salle. Il y avait tous les spectacles de fin
01:00:52d'année, etc. qui étaient programmés
01:00:54pensant que c'était faisable dans un monde
01:00:56hyper inclusif, d'un vivre-ensemble extraordinaire
01:00:58où d'un côté vous avez quelqu'un qui paye
01:01:00son billet de théâtre et de l'autre
01:01:02quelqu'un, comme on le voit, qui campe à même le sol
01:01:04dans des situations
01:01:06indignes d'un point de vue humanitaire.
01:01:08Et on voit que ça a ses limites
01:01:10et que la mairie a quand même mis
01:01:12deux mois, et parallèlement à ça
01:01:14il va y avoir, allez savoir
01:01:16sous quelle forme, l'expulsion
01:01:18de ces 300 migrants. Mais il y a
01:01:20quelques jours, la même mairie centrale, la mairie de Paris
01:01:22réquisitionnait un gymnase
01:01:24dans le 16ème pour mettre encore des centaines
01:01:26de migrants. Donc on est toujours à déplacer
01:01:28le problème. On ne fait que déplacer le problème.
01:01:30C'est ce qu'il se passe avec le CRAC, sur la colline du CRAC
01:01:32et on fait exactement la même chose sur le dossier.
01:01:34Mais là, en termes de nombre de personnes, c'est beaucoup plus important que la colline du CRAC.
01:01:36Olga Givernet, tout cela, pardon, parce que
01:01:38si on le porte sur un plan un peu plus politique, ça fait écho aussi
01:01:40je n'oublie pas ce rapport de la Cour des Comptes
01:01:42qui nous dit, l'octroi
01:01:44des subventions
01:01:46et du budget aux associations
01:01:48qui gèrent et qui souvent
01:01:50jouent contre l'Etat, dont c'est d'ailleurs la prérogative
01:01:52sur la gestion
01:01:54des migrants, des immigrés
01:01:56illégaux,
01:01:58a reçu un nombre
01:02:00record de subsides. Je crois que c'est
01:02:022,3 milliards, 1 milliard,
01:02:04un peu plus d'un milliard pour le seul hébergement
01:02:06et c'est en constante augmentation.
01:02:08Donc on peut aussi s'interroger sur
01:02:10les personnes qui bénéficient de
01:02:12ces enveloppes pour gérer
01:02:14ce genre de problème. On en voit ici les limites.
01:02:16Alors moi, je ne vais pas faire de généralité,
01:02:18mais évidemment les associations
01:02:20avec qui nous avons
01:02:22des échanges, elles sont
01:02:24engagées sur des missions.
01:02:26Vous parliez d'hébergement,
01:02:28on peut bien voir qu'un théâtre n'est pas approprié
01:02:30pour pouvoir accueillir, héberger
01:02:32des personnes dans des conditions qui soient
01:02:34viables et je pense que
01:02:36très certainement la mairie a vu aussi son
01:02:38risque de responsabilité si
01:02:40quelque chose se passait mal.
01:02:42Donc quand on est élu local,
01:02:44que nous avons à accueillir
01:02:46des migrants, notamment des mineurs
01:02:48non accompagnés, on a intérêt quand même
01:02:50à être plutôt
01:02:52convergents avec, et les services de l'Etat,
01:02:54potentiellement les associations, parce que
01:02:56les associations font aussi un travail d'accompagnement
01:02:58et de prise en charge.
01:03:00Mais effectivement, il faut faire
01:03:02attention que les actions menées
01:03:04aillent bien dans le sens de
01:03:06pouvoir gérer la situation
01:03:08et faire en sorte que des solutions
01:03:10soient apportées.
01:03:11Et vous êtes surprise ce rapport de la Cour des comptes ?
01:03:13Vous avez pris connaissance, c'était en début de semaine.
01:03:15Alors non, il ne m'a pas du tout
01:03:17surpris. Effectivement,
01:03:19c'était attendu et les chiffres
01:03:21qui avaient été annoncés étaient d'ailleurs plutôt proches
01:03:23de ceux qui ont été
01:03:25indiqués. Donc non, ça ne m'a pas
01:03:27absolument pas surpris.
01:03:29Brice Socol, qu'est-ce que vous voulez rajouter ?
01:03:31Avant qu'on parle de ce qui s'est passé à Grenoble,
01:03:33si ça aussi c'est une actualité très importante.
01:03:35Non, si on prend un peu de recul,
01:03:37c'est l'humanisme confronté
01:03:39à la réalité. Le même
01:03:41événement s'était déroulé au mois d'avril dernier,
01:03:43si vous vous souvenez,
01:03:45à la maison des Métallos qui était aussi occupée
01:03:47par des migrants.
01:03:49La mairie de Paris les avait déplacés dans un gymnase.
01:03:51Donc je pense qu'il y a un vrai sujet.
01:03:53Ce sujet de l'immigration, il faut l'aborder.
01:03:55Il faut l'aborder sereinement.
01:03:57On ne peut pas savoir
01:03:59vouloir accueillir absolument des gens
01:04:01et ne pas donner les conditions de l'accueil,
01:04:03ne pas avoir des politiques
01:04:05publiques en matière
01:04:07d'immigration qui soient cohérentes.
01:04:09Donc il faut une vraie clarification.
01:04:11Oui, peut-être qu'on devrait être
01:04:13un peu plus regardant sur la manière dont
01:04:15on gère ces fonds. On rappelle que c'est la prévocative de l'État,
01:04:17sauf qu'on délègue beaucoup.
01:04:19En tout cas, vous disiez aborder sereinement, c'est bien le problème maintenant
01:04:21du débat public où on n'arrive pas à aborder sereinement.
01:04:23Et donc comment est-ce qu'on converge
01:04:25sur des solutions ? C'est bien plus difficile.
01:04:27Le sujet est très, très clivé.
01:04:29Alors que la question migratoire
01:04:31n'est pas d'hier, évidemment.
01:04:33Elle revient régulièrement sur
01:04:35le tapis et elle va évoluer
01:04:37en plus avec les conditions géopolitiques,
01:04:39climatiques que nous connaissons.
01:04:41J'aimerais qu'on parle de cette grenade qui a été lancée
01:04:43dans un bar du quartier Village olympique
01:04:45à Grenoble et qui a fait
01:04:4715 blessés. Ça, c'était le bilan
01:04:49évolutif, peut-être,
01:04:51du ministre de la Santé. On va y revenir dans un instant.
01:04:53On voit, Sabrina,
01:04:55Bernard Bouillet, vous travaillez pour le service
01:04:57Police-Justice de la rédaction, que les dealers
01:04:59s'y tentaient, on a l'impression qu'on s'oriente
01:05:01quand même vers un règlement de comptes
01:05:03en toile de fond la drogue,
01:05:05qui reculent devant rien pour régler leurs comptes,
01:05:07faisant évidemment fi des victimes
01:05:09collatérales. Que peut-on dire de ce qui s'est passé ?
01:05:11Alors, je vais déjà vous rappeler ce bilan, en effet,
01:05:13de 15 blessés, dont 3 qui ont nécessité
01:05:15une intervention chirurgicale
01:05:17cette nuit, 2 sont encore en urgence
01:05:19vitale. Voilà, c'est un bilan qui a été annoncé
01:05:21par le ministre de la Santé, Yannick Noder,
01:05:23qui s'est rendu au CHU de Grenoble
01:05:25un petit peu plus tôt dans la journée.
01:05:27Les secours ont mobilisé, au total, quand même,
01:05:2980 sapeurs-pompiers, au plus fort de l'intervention.
01:05:31Donc, c'est dans la nuit qu'a eu lieu
01:05:33cette explosion, une grenade, qui a été
01:05:35lancée dans un bar associatif
01:05:37de Grenoble. La piste terroriste a été
01:05:39écartée par les enquêteurs, qui se concentrent
01:05:41davantage sur la piste criminelle
01:05:43liée à un règlement de comptes.
01:05:45Il faut savoir que ce bar est situé, donc,
01:05:47au village olympique de Grenoble. C'est au sud,
01:05:49le quartier sud de la ville, un
01:05:51quartier sensible, qui est connu
01:05:53pour ses problèmes liés au trafic de stupéfiants.
01:05:55On ignore qui a été visé
01:05:57par cette attaque. L'auteur des faits, lui, a
01:05:59pris la fuite. Il est toujours recherché activement
01:06:01par les forces de l'ordre grenobloises.
01:06:03Merci beaucoup pour toutes ces précisions. Et puis,
01:06:05Grenoble est aussi connu pour avoir un maire qui s'appelle
01:06:07Éric Piolle, et qui prend parfois des décisions
01:06:09étranges. Alors, écoutez-le
01:06:11sur cette affaire. Évidemment,
01:06:13il ne peut que constater.
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01:09:19Je ne sais pas, parce que l'été dernier, il y a eu 10 ou 12 règlements de comptes et morts dans les règlements de comptes pour la seule ville de Grenoble.
01:09:27Oui, on l'a appelé.
01:09:28Après, il a été meurtrier.
01:09:29La loi, c'est au niveau national, et je veux dire, c'est la même pour tous.
01:09:32Enfin, Grenoble, c'est quand même un peu l'épicentre de la violence ces derniers mois.
01:09:35Oui, puis il ne faut pas oublier qu'il y a un employé municipal qui est mort à Grenoble il y a 4 mois.
01:09:41Et même malgré la mort de son agent municipal, il n'a pas voulu se raviser sur la question.
01:09:44Un agent de propreté, justement.
01:09:45Grenoble cumule plusieurs spécificités.
01:09:47Vous avez un élu local qui a choisi le désarmement idéologique.
01:09:52Pour lui, la sécurité, ce n'est pas un sujet.
01:09:55Ils misent tout sur la coopération, la prévention.
01:09:59Deuxièmement, vous voyez bien que l'ultra-violence monte partout dans les métropoles.
01:10:03Troisièmement, vous avez en plus dans cette ville, qui est un peu spécifique, proche de l'Italie, etc.,
01:10:10un narcotrafic qui a toujours existé.
01:10:12Avant, c'était les corses et les italiens.
01:10:14C'est une plaque tournante.
01:10:16Donc tous ces éléments-là devraient amener le maire de Grenoble à coopérer avec la police nationale,
01:10:24à mettre en place peut-être une police municipale plus active.
01:10:28Je tiens à rappeler quand même que les maires ont la mission d'assurer la sécurité de leurs administrés.
01:10:34Oui, c'est pour ça. Pourquoi être dans le déni alors que vos administrés vous ont précisément élus, choisis pour ça ?
01:10:39C'est votre région, vous connaissez bien le problème.
01:10:41Oui, et d'ailleurs c'est la région de Viennique-Neuders aussi qui s'est déplacée.
01:10:43C'est même son département, l'Isère.
01:10:46On va dire que le maire n'est pas directement responsable de la grenade josée dans le bar.
01:10:52Mais quand même, Éric Piolle n'est pas celui qui est connu pour défendre les questions de sécurité.
01:10:59Et c'est vrai que dans une commune, c'est un point important.
01:11:02On va avoir les élections municipales dans très peu de temps.
01:11:05Et je pense que la question de la sécurité va être un point assez fort dans les programmes.
01:11:10Et donc la question sera de savoir s'ils se ravisent à ce moment-là.
01:11:13Il nous reste quelques minutes mais je ne résiste pas.
01:11:15Et merci beaucoup Sabrina pour tous ces éléments.
01:11:17Au plaisir de vous repasser cette scène au Conseil de Paris entre Nelly Garnier et Anne Hidalgo.
01:11:21Une phase d'âme à propos de la mort d'Elias.
01:11:23Vous avez dans le 14e arrondissement l'élu proche de Rachid Haddati qui accusait en substance la ville de Paris de porter une responsabilité.
01:11:29Il change plus que tendu et menace à l'appui.
01:11:33Madame la maire, chers collègues,
01:11:35le samedi 25 janvier, Elias, 14 ans, décédait après avoir été poignardé la veille à la sortie de son entraînement de football dans le 14e arrondissement.
01:11:43J'assume de le dire, la gauche parisienne est dans le déni.
01:11:46Et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni.
01:11:51Il a été armé par votre idéologie de l'excuse et votre aveuglement.
01:11:56C'est vraiment honteux.
01:11:58Ce déni, c'est celui de madame Karine Petit, maire du 14e arrondissement.
01:12:04Je suspends la séance pour 5 minutes et vous aurez à vous excuser.
01:12:09Au vu des propos que vous avez tenus, madame Garnier, soit vous retirez vos propos et vous demandez des excuses.
01:12:15Vous avez dit « vous avez armé le bras ».
01:12:20Soit vous retirez cela, soit c'est devant les tribunaux que vous aurez à répondre de propos diffamatoires, injurieux et inadmissibles.
01:12:32Alors, vous terminez votre question.
01:12:34Je pense qu'ici, personne n'y répondra parce que vous ne méritez pas de réponse.
01:12:39Mais retirez ce que vous avez dit et présentez vos excuses.
01:12:43En deux mots, Jonathan Cixous-Valaisselberg, est-ce qu'elle va un peu loin dans son accusation l'opposante ?
01:12:48Absolument pas. Ça s'appelle un effet de rhétorique dans un discours.
01:12:51Vous prenez des exemples et on ne lui a pas laissé terminer en plus sa démonstration.
01:12:56Et de voir la réplique immédiate d'Anne Hidalgo qui refuse le discours, l'échange démocratique,
01:13:02et qui déplace tout de suite la vie politique sur le terrain de la judiciarisation,
01:13:05ça montre les limites absolues des capacités intellectuellement politiques du maire de la Capitale.
01:13:12Il y a eu un exemple tout à l'heure à l'Assemblée, quand Gabriel Attal est monté à la tribune au moment de l'examen de sa loi,
01:13:17il a dit « la naïveté tue » en se tournant vers les rangs de la gauche.
01:13:21C'est un effet de rhétorique.
01:13:23D'accord.
01:13:24Vous voyez ce que je veux dire ?
01:13:25Ça a sans doute soulevé la même...
01:13:27Ah, ils n'étaient pas très contents, je pense que vous pouvez en témoigner.
01:13:29Donc oui, c'est un effet rhétorique, c'est une formule.
01:13:31Ça ne mérite pas la disproportion de la réplique.
01:13:34Elle l'a pris au pied de la lettre et elle l'a pris au mot.
01:13:36Valérie Seydbert, en quelques secondes, vous avez pensé quoi de cette séquence ?
01:13:39Non, mais moi je voudrais revenir sur un terrain plus juridique.
01:13:42Effectivement, je pense que si d'aventure elle ne s'excuse pas publiquement,
01:13:46le tribunal administratif ne pourrait que la condamner pour les propos qu'elle a tenus,
01:13:50car c'est sans ambiguïté.
01:13:52D'accord.
01:13:53Merci à tous d'avoir joué le jeu du débat cet après-midi et d'avoir été parmi nous.
01:13:56Vos deux rendez-vous à suivre.
01:13:58Le premier, c'est l'heure inter avec Eliott Deval et ses invités.
01:14:01Nouveau rendez-vous de la rédaction à 16h.
01:14:04Bien sûr, patron en question, l'hebdo de l'écho immédiatement.
01:14:08Et puis ce soir, je vous invite à regarder
01:14:10Mineurs délinquants, l'escalade de la violence.
01:14:12C'est notre grand format documentaire qu'on vous propose à partir de 21h
01:14:16et que je vous encourage vivement à regarder.
01:14:17Merci à tous et à demain.
01:14:20Sous-titrage Société Radio-Canada