À 84 ans, Jacques Bianchi est une référence dans le monde de l’horlogerie ! Pour neo, il nous a ouvert les portes de son atelier marseillais, où il travaille avec passion depuis 1967. 🕰
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00:00Tout le monde dit que vous êtes un peu la référence dans ce milieu-là.
00:09Ça m'émeut de l'entendre.
00:11Mais bon, je le prends volontiers.
00:14Ça me fait plaisir parce que je me suis beaucoup investi là-dedans.
00:17Prendre une montre, même dans mes débuts, qui ne marche pas
00:20et finir par la faire marcher bien, c'est une grande satisfaction.
00:24Monsieur Bianchi est connu, pas qu'à Marseille d'ailleurs, jusqu'à la capitale même.
00:28Je m'appelle Jacques Bianchi, je suis horloger et réparateur.
00:31J'ai 84 ans aujourd'hui.
00:32Là, vous êtes dans l'atelier que j'ai occupé à partir de 1967.
00:36Ça fait beaucoup.
00:3857 ans par an.
00:39Aujourd'hui en particulier, vous voyez devant moi, j'ai une montre Rolex qui est démontée en partie.
00:43Voilà, c'est une montre qui est en cours de remontage.
00:45Elle était en révision complète et elle est prise en plus.
00:47On n'a parlé de Monsieur Bianchi que du bien.
00:49Dites ça très fort parce que là, j'ai une journaliste,
00:51elle aimerait entendre des bonnes choses de moi.
00:53On parle de vous toujours.
00:55Ça me fait plaisir.
00:57C'est extraordinaire.
00:58À mon âge, c'est bon d'entendre ces choses-là.
01:00J'ai une montre Herbelin.
01:02En discutant avec un ami à nous, il m'a dit
01:04« Mais à Marseille, il faut aller chez Bianchi.
01:06C'est le seul endroit où on s'occupera de toi et tu seras reçu comme il faut. »
01:10C'est le plus vieil horloger de Marseille.
01:12C'est le plus connu certainement.
01:14C'est des années et des années de métier, de passion et d'artisanat qui peut nous passer.
01:19Il fait des montres des années 1500 et il nous appelle pour nous montrer,
01:24essayer de nous expliquer un peu le fonctionnement.
01:27J'étais orphelin très tôt.
01:28Il fallait que je vive de moi-même rapidement.
01:30Ne pas rester à la charge de la famille qui était autour de moi,
01:33mais qui m'aidait bien sûr.
01:34Et je me suis installé là.
01:35Il y en avait que la moitié de la surface.
01:36Les montres étanches commençaient à être devenues populaires.
01:39J'ai fait simplement que d'aménager un modèle standard,
01:42changer un petit peu son aspect.
01:43C'était la JB de ça.
01:45La chance a voulu que je demande de fournir ces montres pour la marée nationale.
01:49Le plongeur, c'est notre image de marque.
01:51Il est partout.
01:52Il y a quand même écrit Marseille.
01:53Et ça, j'y tenais beaucoup.
01:55C'est mon pays.
01:56Et après, j'ai connu tous les grands noms de la plongée.
01:59Falco, le Marseillais.
02:00Jacques Mayol, le Marseillais.
02:01J'ai adapté un petit peu une montre pour lui,
02:03parce qu'il voulait des montres faciles à lire dans l'eau.
02:05Quand on plonge à 100 mètres, on n'a pas trop le temps de lire l'air.
02:07J'ai toujours dit que les gens qui venaient, Cousteau, Mayol, etc.,
02:10je leur dis que c'est grâce à eux que je voyage.
02:12Vous racontez vos histoires et moi, je suis là à l'établi.
02:14Tout va bien.
02:15Alors si on me reconnaît un peu, un savoir là-dedans, tant mieux.
02:18Puis je parle surtout de mon équipe,
02:19parce que l'avancée de l'atelier, il est lié aux gens qui travaillaient moins.
02:22J'ai passé beaucoup de temps au Gé, mais j'en étais en 35 ans de maison ici.
02:25Il faut aimer ça.
02:26Vous savez, quand je vois les élèves à l'école, je leur dis,
02:28vous savez, si vous avez la chance que j'ai,
02:29j'ai toujours été travailler le matin content,
02:31et je suis rentré le soir content en général.
02:33C'est un métier passionnant.
02:34Et si on n'a pas la passion, on fait autre chose.