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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur l'Europe 1 jusqu'à 9h30 sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:06L'affaire Duhalem éclaire 50 ans de vie judiciaire, qu'elle soit pénale ou administrative, que je pourrais résumer ainsi.
00:15Autrefois, les tribunaux étaient du côté de l'État. Aujourd'hui, ils défendent d'abord les individus.
00:24Autrefois, l'État était au-dessus de tout. Aujourd'hui, il est passé en dessous.
00:30Hier, le tribunal administratif de Melun a annulé l'obligation de quitter le territoire pour l'influenceur Duhalem.
00:37Il a quitté le centre de rétention administrative où il était depuis quelques jours.
00:43Il est non seulement sorti libre, mais la France doit lui payer 1200 euros d'indemnité au nom de la durée de la rétention,
00:51de son impact moral et matériel et des conditions de cette détention.
00:56La France paye à ce monsieur 1200 euros.
00:59Le paradoxe de cette triste affaire tient dans le but originel de la juridiction administrative.
01:05Elle fut créée pour valoir les intérêts supérieurs de l'État sur les intérêts privés.
01:13Mais ça, c'était avant.
01:16J'écoutais hier soir Bruno Retailleau.
01:18Il souligne combien le droit français entrave aujourd'hui la sécurité des citoyens.
01:23La lucidité de son diagnostic, le courage de ses paroles, la détermination de son action expliquent sa popularité.
01:30Bruno Retailleau veut concilier sécurité et liberté.
01:34Puisse-t-il garder ce cap et faire changer les lois ?
01:38Le ministre de l'Intérieur mène un combat au nom du peuple français, combat que partage une grande majorité de la population.
01:45Il est 9h.
01:489h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:009h et évidemment, Chana Lousteau.
02:01Je croyais que vous aviez oublié mon nom, Pascal.
02:02Non, ce n'est pas quelque chose qui est possible, chère Chana.
02:07Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:08Bruno Retailleau lance un nouveau plan contre les passeurs.
02:11Le ministre de l'Intérieur va annoncer une série de mesures.
02:14Ce matin, à Lognes, dans cette commune de Seine-et-Marne, il veut créer une cellule spécialement dédiée à ces réseaux criminels.
02:20On l'apprend dans le Figaro ce matin.
02:22De nouvelles technologies comme des drones viendront également muscler le travail des forces de l'ordre.
02:27L'année dernière, 4000 passeurs ont été interpellés sur notre territoire.
02:32Comment a évolué la sécurité en France ces cinq dernières années ?
02:36C'est la question posée dans notre dernier sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin.
02:42Trois quarts des Français estiment que la sécurité s'est dégradée en cinq ans.
02:47Un sentiment partagé par 83% des électeurs de droite interrogés et par plus d'un électeur de gauche sur deux.
02:53Et puis, le gouvernement recule et suspend la mesure concernant la TVA pour les auto-entrepreneurs.
03:00Une réunion de concertation est organisée ce matin au ministère de l'Économie pour ajuster le texte.
03:06Dans le budget définitivement adopté hier, une mesure prévoyait d'abaisser le seuil d'exemption de TVA à 25 000 euros par an pour les petites entreprises.
03:14Ce qui aurait impacté des centaines de milliers d'auto-entrepreneurs en France.
03:18Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
03:21Merci Chana, Lusto, Jenny Bastie est avec nous ce matin, Rachel Kahn, Georges Fenech, André Valigny et Thomas Bonnet.
03:29On va écouter évidemment ce qu'a dit hier soir monsieur Retailleau parce que ça me paraît essentiel.
03:34La séquence que nous vivons est très intéressante parce que voilà un ministre de l'Intérieur qui dit les choses et qui prend en témoin l'opinion publique.
03:42Et je disais tout à l'heure, c'est le droit des individus aujourd'hui qui prédomine sur l'État.
03:47Donc effectivement, ça pose un problème, mais il dit très clairement les choses.
03:51J'ai lu à droite, à gauche, c'est un camouflet pour monsieur Retailleau. Pas du tout.
03:56C'est pas du tout un camouflet contre lui. C'est simplement que la loi ne lui permet pas de faire ce qu'il voudrait faire.
04:05Écoutez, monsieur Retailleau, c'était hier sur LCI.
04:08Nous avons affaire à un individu qui est rentré illégalement, irrégulièrement par deux fois sur le sol national.
04:16Bien, il a fini par s'y maintenir. Ensuite, il a été condamné six fois, pardon, six fois par la justice.
04:24Le quantum, la quantité d'années de prison qu'il a engrangées pendant ces six condamnations, c'est 11 ans et 11 mois.
04:33Et voilà un individu qui s'en prend à un autre, sans doute opposant au régime algérien.
04:40Il dit qu'il faut le frapper et le faire souffrir.
04:43Il a des propos, notamment en faisant référence aux services de sécurité algériens qui ne sont pas tendres.
04:49Et pour dire qu'il ne ferait surtout pas le soigner.
04:51C'est évidemment une incitation, une incitation à la haine, une provocation.
04:57Et j'ai saisi la justice qui, dans un premier temps, nous a donné raison.
05:01J'ai souhaité, j'ai pris moi-même, le ministre de l'Intérieur, un arrêté d'expulsion parce que je considérais qu'il était algérien.
05:07Et nous avions les preuves de sa nationalité, puisqu'il avait un passeport biométrique, donc infalsifiable.
05:14Donc, nous l'avons respidié en Algérie et les Algériens y ont fait obstacle.
05:18Et c'est ça qui est contraire au droit.
05:20C'est contraire à la Convention de Chicago, au droit international.
05:24Et c'est contraire à l'accord que nous avons avec l'Algérie depuis 1994.
05:29Sauf que depuis, la justice française dit que cette OQTF était injustifiée.
05:34Et non seulement elle condamne l'État à lui donner 1200 euros.
05:38Ben voilà, c'est une formidable explication.
05:40Je vais m'en tenir là et je demande aux Français de bien enregistrer
05:46toute la séquence de faits que je viens de décrire.
05:48Et peut-être que là, ils vont toucher du doigt l'extrême difficulté que nous avons en France pour expulser, pour tenir les frontières.
05:57Je trouve cette séquence formidable.
05:59C'est une des déclarations les plus intéressantes que j'ai entendues depuis bien longtemps.
06:05La justice française va contre les intérêts de la France.
06:08Je ne peux pas dire autrement, la justice française va contre les intérêts supérieurs de la France.
06:15Moi je suis attaché, comme André qui va s'exprimer sur l'État de droit,
06:19l'État de l'Auca, le magistrat.
06:21Mais dans cette affaire, on n'y comprend plus rien.
06:23Et si on y comprend ?
06:24Ce qu'on comprend en tout cas...
06:25Mais comment c'est pas comme ça ? On y comprend tout, genre !
06:28Arrêtez, on y comprend tout !
06:30Il y a eu des contradictions de jugement entre le juge des référés du siège,
06:36qui confirme, ensuite du train administratif...
06:38Il y a eu une complexité de ces décisions que finalement le ministre perd au pouvoir.
06:43Je pense que Bruno Retailleau a raison de mettre en scène son échec.
06:47Il devrait peut-être aller plus loin en proposant sa démission.
06:51En disant que je suis face à un mur, je ne peux pas agir,
06:54je démissionne et vous me réélirez plus tard avec les pouvoirs qui me partent pour changer.
06:58Votre logiciel n'est plus bon.
07:01Vous dites qu'on y comprend rien, on comprend tout !
07:04Eugénie Bastier !
07:05Non mais Pascal, il faut quand même que je m'exprime.
07:08Eugénie Bastier a appris.
07:09Laissez-moi finir mes phrases.
07:11Vous avez parlé ?
07:12Non, je n'ai pas fini mes phrases.
07:13Oui, mais Eugénie Bastier.
07:14Je ne sais pas ce que vous voulez dire.
07:17Ne m'interrogez pas.
07:19Eugénie Bastier !
07:20On touche à ce que Marcel Gauchet appelle le nœud démocratique,
07:23c'est-à-dire l'espèce d'impossibilité entre la souveraineté populaire d'un côté
07:28et l'état de droit hypertrophié de l'autre par les juges,
07:32et qui fait qu'on ne peut pas mettre en œuvre des décisions qui sont voulues par le peuple français.
07:36Ce nœud démocratique, à un moment, il va falloir le trancher.
07:38Et s'il n'est pas tranché, le risque, c'est justement d'envoyer balader l'état de droit,
07:43que les gens disent qu'on a ras-le-bol de l'état de droit,
07:45et d'aller vers un régime autoritaire.
07:46Donc les juges ont une responsabilité.
07:48C'est très grave ce qu'ils sont en train de faire,
07:49parce qu'ils sont en train de saper l'état de droit, en réalité.
07:51Jean Svedek ?
07:52Pour terminer ce que je veux dire,
07:53je pense qu'il faut déjudiciariser ce contentieux.
07:56Voyez-vous, je vais beaucoup plus loin que ça.
07:58Je pense qu'il faut redonner au ministre sa capacité
08:01de devoir expulser au nom de l'État un individu dont j'apprends,
08:04moi j'ignorais totalement, j'avoue, je viens de l'apprendre,
08:06qu'il avait 11 ans de prison derrière lui, qu'il était irrégulier à deux reprises,
08:10je viens de l'apprendre.
08:11Donc c'est vraiment un dossier qui...
08:13S'il y en a un qui méritait une expulsion après ce qu'il avait fait, c'était bien lui.
08:17Donc vous voyez bien que là, on a une justice qui est pointilleuse,
08:20qui est vraiment attachée à la virgule près,
08:23qui argumente, qui se contredit, c'est ce que je voulais vous dire.
08:26Et finalement, c'est l'incapacité de l'État de pouvoir décider
08:30qui doit être sur notre sol.
08:32Je pense qu'il faut déjudiciariser ce contentieux.
08:35Pascal, trois choses.
08:37La première, c'est que la loi et les juges sont là
08:41pour protéger les citoyens contre l'arbitraire de l'État.
08:44Donc la justice, elle joue son rôle, qu'elle soit administrative ou judiciaire,
08:49elle est là pour protéger les individus contre l'arbitraire du roi, de l'État.
08:56Deuxièmement, là où vous avez raison, Pascal,
08:59c'est que la justice administrative a évolué.
09:01Moi, j'étais spécialisé en droit administratif
09:04quand je me suis lancé dans la profession d'avocat.
09:06C'est vrai qu'à l'époque, la justice administrative
09:09était considérée et perçue comme plutôt favorable,
09:12en caricaturant à l'État,
09:14plutôt que la justice judiciaire qui, elle, était très attachée...
09:17En le régime de Vichy, elle a bien été favorable à l'État.
09:19Elle était très attachée à la défense des libertés individuelles.
09:22Mais les choses ont évolué.
09:23Aujourd'hui, la justice administrative, comme la justice judiciaire,
09:27préfère, privilégie la défense des citoyens et des libertés individuelles.
09:31La troisième chose, et j'en aurai terminé,
09:33je pense que Bruno Retailleau, hier soir,
09:35a préparé l'opinion publique à une nouvelle loi.
09:37Parce qu'il sait que dans sa majorité,
09:38certains sont réticents à faire une nouvelle loi immigration.
09:41Et il va prendre cet exemple, tout à fait éclairant...
09:45Ça va bien au-delà. C'est le grand reset qu'il faut faire.
09:48Ça va bien au-delà.
09:50Et effectivement, on est au bout d'un bout d'un système
09:54où on meurt.
09:56Où on meurt.
09:57Exagéré.
09:58Bah si.
09:59Bien sûr que si.
10:00Faut pas exagérer. Pourquoi j'exagérais ?
10:02On est en train de payer.
10:03On paye 1 200 euros à M. Boilen.
10:05Si vous trouvez que c'est pas mourir...
10:08C'est pas mourir, mais c'est choquant.
10:10Ce qui est intéressant, c'est que vous dites, André Vallini,
10:12la justice privilégie les citoyens.
10:14En l'occurrence, je vous rappelle que ça n'agit même pas d'un citoyen français.
10:17C'est un étranger.
10:18Des individus.
10:19Des individus.
10:20Une situation irrégulière.
10:21Ça pose quand même question.
10:22Tout est fait.
10:23On a tous les éléments sous la main pour dire qu'il ne devrait rien.
10:26Il n'a rien à faire sur le territoire français.
10:2795 % des Français sont favorables à son expulsion.
10:30Et la justice est rendue pour les 5 % restants.
10:32Ça pose question, quand même.
10:33Je pense aussi qu'il n'a rien à faire en France.
10:35Rachel Khan, qui n'a pas parlé, mais il est courageux, M. Retailleau.
10:39Il dit les choses.
10:40Il les dit avec clarté.
10:43Personne ne parle comme lui depuis des années.
10:46Il dit, écoutez, c'est très bien.
10:48Je laisse les Français juges.
10:50C'est formidable comme démarche.
10:52C'est pour ça que je trouve que, de la part du ministre,
10:55ce n'est pas un échec, mais c'est plutôt un révélateur.
10:58Il y a tellement de Français qui sont condamnés pour moins que ça,
11:01l'affiche d'Urssaf pas bien payée, le machin, etc.
11:04Et que là, finalement, on a une forme de justice
11:07à deux vitesses complètement stratosphérique.
11:09Après, ce qu'a souligné le ministre,
11:11c'est l'empilement dans la hiérarchie des normes
11:13entre le droit international, le droit européen,
11:16puis le droit français.
11:17Je pense que là, le tribunal administratif
11:19s'est notamment appuyé sur le droit international
11:22de ne pas faire en sorte qu'il y ait d'apatrides,
11:24puisque cet individu a été refoulé aux frontières de l'Algérie,
11:27et donc sur une idéologie du droit international
11:30qui ne convient plus à notre temps.
11:31Parce que là, c'est la justice administrative.
11:33L'étape d'après, c'est la Cour européenne et droit de l'homme,
11:35parce qu'il aura une famille établie en France.
11:37Donc, en fait, ce monsieur n'aura presque aucune chance.
11:40Il serait pas devenu apatride, il est algérien.
11:42Il serait pas devenu apatré.
11:43Mais vraiment, le droit international, il a été refoulé.
11:45Au final, il sera expulsé.
11:46Non, ça veut pas dire qu'il perd sa nationalité.
11:47Au final, cet individu sera expulsé.
11:51Georges, je vous adore, mais arrêtez.
11:54Mais il sera expulsé.
11:55Au final, il n'y a plus de final.
11:56Le ministre aura le dernier mot.
11:58Comme sur l'imam Hickouzen.
11:59Comme sur l'imam Hickouzen.
12:01Ils ont le dernier mot, finalement.
12:03Ce qui est terrible avec Georges, c'est que vous ne comprenez pas
12:06ce qui se passe, en fait.
12:07Peut-être.
12:08Vous comprenez pas l'enjeu.
12:10Vous êtes là au final.
12:11Faut tout changer.
12:12Comment faut le faire entrer dans votre cerveau ?
12:14Faut tout changer.
12:16Faut changer les lois.
12:17C'est pas au final, avec ces lois-là, il sera expulsé.
12:20Faut changer les lois maintenant.
12:22Bon, alors, qu'est-ce que vous faites ?
12:24Dites-moi.
12:25Est-ce que vous avez la solution ?
12:26Allez.
12:27Quelle est la solution ?
12:28Vous voulez tout changer.
12:29Mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
12:30Il y a une solution.
12:31Il y a changer les lois ou changer les juges.
12:32Vous voulez faire quoi ?
12:33Parce qu'il y a aussi les juges qui sont très orientés.
12:35Il y a une idéologie dans la justice.
12:36Moi, je vais vous dire ce qui m'intéresse.
12:37Alors, moi, je vais vous dire.
12:39Je vais vous dire, le juge de l'interprète.
12:41Je vous réponds.
12:42Tout ceux qui sont en situation au QTF en France, sur le sol, ils sont en prison.
12:50Ça vous va ?
12:51Il y en a à peu près 100 000.
12:52Eh bien, c'est pas grave.
12:53Vous allez construire 100 000 plusieurs prisons.
12:55Exactement.
12:56D'accord.
12:57Vous avez un budget pour ça ?
12:58Pascal, Pascal.
12:59J'appelle M. Buqueré.
13:00Il pose une question intéressante.
13:01Vous savez, Pascal ?
13:02On va y aller très vite.
13:03Oui.
13:04On va y aller très vite.
13:05Vous me demandez mes solutions.
13:06J'appelle.
13:07Comment on fait ?
13:08Il y a moins de 3 000 places aujourd'hui.
13:09Eh bien, on appelle M. Buqueré.
13:10On lui demande comment on va faire ses prisons.
13:11Vous voulez multiplier jusqu'à 100 000 places ?
13:13Oui.
13:14Alors, demandez.
13:15Oui, mais si vous êtes cassé par le droit...
13:16Non, mais là, il y a un truc intéressant.
13:18C'est que je pense, moi, qu'il faut changer les juges.
13:20C'est-à-dire que vous savez qu'aux Etats-Unis, par exemple,
13:22la droite américaine a investi énormément chez les juges.
13:25Elle a formé des juges de droite dans des universités, etc.
13:29Il ne peut pas y avoir un juge de droite.
13:30Mais aux Etats-Unis, c'est ce qu'ils ont fait.
13:31Ils ont formé des juges de droite.
13:32Il n'y a que des juges.
13:33Non, mais ils ont formé des juges qui étaient plus favorables à certaines politiques.
13:35D'ailleurs, la Cour suprême américaine, aujourd'hui, a été entièrement changée.
13:38Elle est favorable aux politiques de droite, mais ça change tout.
13:40La gauche le fait sans état d'âme depuis des années.
13:43Le problème, c'est que cette décision est très dangereuse
13:46parce que lorsqu'on ne croit plus en sa justice,
13:48ça va pousser aussi des citoyens à, limite, se faire justice eux-mêmes.
13:51Vous voulez politiser la justice, Eugénie ?
13:52Non, ce n'est pas possible.
13:53Elle est déjà politisée.
13:54Mais...
13:55Ce n'est pas possible.
13:56Vous n'allez pas passer des examens au magistrat en fonction de vos opinions politiques ?
13:58Mais bien sûr que non !
14:00Mais bien sûr que non !
14:01Mais qu'est-ce que vous annoncez, là ?
14:02Bien sûr que non.
14:03Je dis juste que la gauche, aujourd'hui, a investi tout le champ de la justice.
14:06Les juges sont tous de gauche.
14:07Ce n'est pas Richard Ferrand au Conseil constitutionnel qui va changer les choses.
14:09Ils sont tous de gauche.
14:10Vous voulez dire un mot sur Richard Ferrand ?
14:11Par Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel,
14:13je peux vous dire que ça va verrouiller encore plus, dans un certain sens, la justice.
14:18Il y a une interprétation du droit...
14:20Le Conseil constitutionnel n'a rien à voir avec la nomination des magistrats.
14:23Qu'est-ce que vous racontez ?
14:24Le Conseil constitutionnel n'a rien à voir avec la nomination des magistrats.
14:28Est-ce que j'ai dit ça ?
14:29Je dis simplement que ce sont des juges qui prennent des décisions dans un certain sens.
14:33Par exemple, ils ont créé le principe fraternité
14:37pour qu'on ne puisse plus condamner les passeurs de migrants
14:40qui faisaient rentrer illégalement des migrants.
14:42C'est une décision qui est politique.
14:44Parce qu'ils avaient une certaine vision du droit.
14:46Vous ne pouvez pas dire le contraire.
14:47Et que Richard Ferrand, s'il est nommé à la tête du Conseil constitutionnel,
14:50ça va encore accentuer une tendance.
14:53Les juges ne sont pas des êtres abstraits qui n'ont pas de convictions.
14:58Évidemment qu'ils ont des convictions.
15:00Ils sont orientés.
15:01C'est évident.
15:02J'en connais beaucoup des juges qui sont très à droite.
15:04J'en connais aussi.
15:05Bien sûr, mais la majorité, ce n'est pas le cas.
15:06Il y a aussi des poissons volants, mais ce n'est pas la majorité.
15:08Au Conseil constitutionnel, vous avez vu les membres du Conseil constitutionnel ?
15:11Je les connais bien.
15:12Ils sont plus nombreux à droite qu'à gauche.
15:14On l'a vu dans l'affaire Fillon, on l'a vu dans l'affaire Sarkozy,
15:17on l'a vu dans toutes ces affaires-là.
15:19C'est même ce qui est frappant.
15:20C'est combien la justice, depuis des années, n'a poursuivi que des personnalités de gauche.
15:25Moi, je pense que quelqu'un qui a fait une carrière politique
15:28ne devrait pas avoir un poste à responsabilité judiciaire.
15:31Or, si je constate, je vais prendre un seul exemple.
15:34M. Ferrand, il n'est pas politisé.
15:35Un seul exemple, le président de la section du contentieux du Conseil d'État,
15:40donc l'équivalent du premier président de l'administration,
15:42c'est l'ancien directeur du cabinet de Jean-Marc Ayrault.
15:44Oui, M. Tabuteau.
15:46C'est M. Chantoupy.
15:49Donc, s'il vous plaît, il y a un problème.
15:51On nomme que soi-conceptionnel à la raison, c'est aussi pareil.
15:55On nomme que des personnalités politiques.
15:57Alors, Laurent Wauquiez avait fait la bonne analyse,
16:00c'est-à-dire que la France a créé des contre-pouvoirs,
16:03tous azimuts, qui empêchent le pouvoir politique.
16:06Et pour répondre sur ce qu'est une politique pétale,
16:09que je sache, on ne vote pas pour des juges,
16:12on vote pour des hommes qui présentent une politique pénale,
16:16et moi, je demande aux juges d'appliquer la politique pénale
16:19qui a été présentée par celui qui s'est fait élire par les Français.
16:24Les procureurs, oui, et les juges du siège, ils appliquent la loi.
16:27Donc, si la loi ne vous convient pas, changez la loi.
16:30C'est ce qu'a dit Retailleau.
16:31Vous allez voir que Retailleau va présenter une nouvelle loi.
16:33Est-ce que vous voulez revoir peut-être le sujet de Marine Sabourin,
16:35pour faire un point sur ce dossier d'Ouallem ?
16:37En fait, là où vous êtes déconnectés, me semble-t-il,
16:41c'est que vous ne vous rendez pas compte le ravage que ça fait
16:44qu'on paye 1 200 euros, je le répète à M. d'Ouallem,
16:48les gens qui sont devant notre poste...
16:50Vous savez ce que j'ai pensé quand j'ai entendu ça ?
16:51Je me suis dit Marine Le Pen va être élue.
16:53Encore une ou deux affaires comme ça, Marine Le Pen est élue.
16:56Donc, les gens se disent, mais on va donner 1 200 euros à ce monsieur ?
16:59Surtout dans la période, en plus.
17:01Et ça ne choque personne ?
17:02Si, ça ne choque tout le monde, en fait.
17:04Sauf Libération, ou Télérama, ou France Inter,
17:07qui diront, camouflez pour M. Retailleau !
17:10Camouflez !
17:11C'est ça l'analyse vraiment intelligente de ces gens-là.
17:15Voyez le sujet de Marine.
17:17Et puis la jeunesse aussi, cette jeunesse qui n'aime pas vraiment la France,
17:20elle le prend comme une victoire.
17:22Exactement.
17:23Et le régime algérien ce matin doit...
17:25Il se tient à l'écoute.
17:27M. Théboune, il se tient à l'écoute.
17:29Ils doivent être tranquilles, ils ont des soutiens.
17:32Avec une justice comme la nôtre, avec un État français comme les autres,
17:35on n'a pas de soucis.
17:36M. Théboune qui demande à la France de respecter l'État de droit,
17:38alors que lui, il déporte dans le désert des migrants.
17:40Je pense quand même, Pascal, comme l'a dit Georges,
17:43qu'in fine, il sera expulsé.
17:45L'imam Mikyouzen finalement a été expulsé.
17:48Mais rassurez-vous, tout va bien.
17:51La Cour administrative a supprimé le quartier de la négresse verte.
17:55Hier a bien négressé.
17:56C'est beaucoup plus important.
17:57Pas la négresse verte.
17:58La négresse.
17:59C'était la musique.
18:02A supprimé le quartier de la négresse.
18:05Ça, c'était beaucoup plus important.
18:07La Cour administrative de Biarritz, de Bordeaux.
18:12Alors ça, c'est très important.
18:14Parce que vraiment, le mot négresse, c'est le truc le plus important.
18:17Vraiment, c'est une vraie victoire.
18:18C'est une vraie victoire pour la justice française.
18:20On ne dira plus à Biarritz le mot négresse.
18:22Ça, c'est beaucoup plus important.
18:23Les gens continueront à le dire.
18:24C'est beaucoup plus important.
18:25C'est-à-dire qu'elle ne condamne pas Dieudonné.
18:27C'est à niveau...
18:29Surtout que ça efface une femme noire de l'histoire.
18:32Parce qu'en fait, c'est une femme noire qui avait habité ce quartier.
18:35On l'efface de l'histoire à l'écoute.
18:37Tenez un cabaret.
18:38Certains proposent de donner son vrai nom au quartier,
18:40mais on ne sait pas comment elle s'appelait vraiment.
18:42On va voir le sujet de Marine Sabourin.
18:44C'est le 6 février.
18:45Hier, la Cour administrative d'Appel de Bordeaux
18:47a décidé de rebaptiser le quartier de la négresse.
18:50Pas négresse verte, effectivement.
18:51Non, négresse normale.
18:53La municipalité a fait appel.
18:54Est-ce qu'on peut écouter ?
18:55Oui, tout le monde s'appelle...
18:56In fine.
18:57In fine.
18:59Gardez espoir.
19:00In fine.
19:01Voyons le sujet de Marine Sabourin
19:04qui rappelle l'affaire Doualemne.
19:06Ce rétro-pédalage.
19:08Doualemne, l'influenceur appelant à faire souffrir un opposant
19:11au gouvernement d'Alger, ne quittera pas la France.
19:13Le tribunal administratif de Melun appelle le préfet de Lérault
19:17à réexaminer la situation de l'intéressé dans un délai de trois mois.
19:21Mais ce n'est pas tout.
19:22Il exige également la sortie de rétention de l'influenceur,
19:25à ce que lui soit délivrée une autorisation provisoire de séjour
19:29et à ce que lui soit versée une indemnité de 1200 euros.
19:33Rappelons que cet individu est entré de façon irrégulière en France à deux reprises
19:37et condamné six fois.
19:39L'influenceur était retenu dans le crât le plus proche de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle
19:43dans l'attente de son procès le 24 février.
19:46Ses avocats se félicitent de sa libération.
19:49Cette succession de mesures signe un acharnement féroce et aveugle,
19:52aujourd'hui sanctionné.
19:54Le ministère a joué son va-tout et a perdu.
19:56Nous saluons une décision logique.
19:58Le ministère de l'Intérieur annonce faire appel et continuer la procédure d'expulsion.
20:02Bruno Retailleau assure que plusieurs points doivent être changés dans la loi.
20:06On va écouter Gérald Darmanin qui était cette semaine dans l'émission C'est à vous
20:10et de la même manière qui explique que les lois ne sont plus adaptées.
20:14Là où on est mauvais, la loi immigration nous aide.
20:16Les résultats que vous donnez, c'est les premiers résultats de la loi immigration,
20:19c'est qu'on accélère les procédures.
20:21Quelqu'un qui demande l'asile en France, 70% des gens qui demandent l'asile, on dit non.
20:24Mais on dit non au bout de deux ans et demi.
20:26Entre temps il a fait un gamin, entre temps il s'est peut-être marié,
20:28entre temps peut-être qu'il a travaillé dans un restaurant où on va manger.
20:31Et il va donc demander une régularisation, non plus au titre de l'asile,
20:34mais au fait qu'il a une vie privée familiale en France.
20:36Personne n'est bon dans cette histoire.
20:38Ni l'État qui a édité des règles qui n'ont pas été suivies,
20:40ni l'étranger qui s'il a fait un enfant et qui a commencé à travailler,
20:43se dit mais ce pays est un petit peu fou.
20:45Donc ce qu'il faut c'est rendre beaucoup plus rapide nos décisions collectives.
20:50S'il ministre de l'Intérieur continue le travail qu'on a fait,
20:52c'est une très bonne chose pour les étrangers comme pour nous.
20:54Ça ne va pas être simple.
20:56Je vous l'ai dit, la bataille, ça ne va pas être simple.
20:59Parce qu'il va y avoir des résistances.
21:03Oui, d'ailleurs Madame Meloni en Italie,
21:05se heurte à beaucoup de résistances de la part de la magistrature.
21:08Elle a actuellement de grosses difficultés
21:10pour faire appliquer sa politique par les magistrats italiens.
21:13D'ailleurs, c'est la décision de délocaliser les demandes d'asile.
21:16En Albanie.
21:17En Albanie, elle a été retoquée par les juges.
21:18Deux fois.
21:19Je vous parlais du quartier de la négresse à Biarritz.
21:22On peut voir d'ailleurs le sujet d'Audrey Bertheau,
21:24parce que c'est tellement symptomatique.
21:26En fait, l'État intervient sur des choses dérisoires aujourd'hui.
21:31Alors, on l'avait vu pendant le Covid, le fameux exemple.
21:33Ce n'est pas l'État, c'est la justice.
21:35Elle a demandé une association.
21:37D'accord.
21:38Alors, c'est toujours en plus les minorités actives.
21:40C'est-à-dire qu'une association,
21:41c'est la même qui avait fait sans doute bouger
21:43une statue de la Vierge sur l'île de Ré, etc.
21:45C'est-à-dire que les minorités actives ont tous les droits en France.
21:48T'as un type qui veut faire bouger une statue sur la couarde,
21:54ou alors tu découvres, comment dire,
21:57une espèce de papillon du 19e siècle sur un terrain.
22:02Tu ne peux pas construire ni un stade de foot, ni rien du tout,
22:05parce que t'as trois types qui disent
22:07« Ah oui, mais ce papillon, il est très rare. »
22:08Je l'ai vécu.
22:09Quand j'étais président du département,
22:11j'étais bloqué dans des chantiers, des projets de collège,
22:13de pont, d'un pont sur l'isère,
22:15entre ma commune et la commune voisine,
22:17parce que des écologistes avaient trouvé des tritons crétés.
22:20Il fallait ménager les tritons crétés
22:22et on nous a empêchés, pendant des mois et des mois,
22:25de faire un pont qui était attendu par toute la population.
22:28C'est la France.
22:29Mais vous ne dites pas qu'il faut changer ça.
22:32Les minorités actives, ça vous...
22:33J'ai réussi à faire le pont quand même.
22:35Ah oui, in fine.
22:36In fine, oui.
22:37In fine.
22:38C'est-à-dire qu'il faut dix ans pour construire un stade de football,
22:40il faut dix ans pour construire un chemin de fer,
22:42il faut dix ans pour construire une prison, j'en parle même pas.
22:46Là, on ne peut pas les construire.
22:48Monsieur Bukele, hop, six mois.
22:52Six mois, il construit sa prison.
22:54Arrêtez avec le Salvador.
22:56C'est efficace.
22:57Bon, voyons le sujet d'Audrey Berto sur le quartier de Biarritz.
23:03Cela fait plus de 150 ans que ce quartier porte le nom de la négresse.
23:07Ce jeudi, la justice a tranché.
23:10Il va devoir être renommé.
23:12Une incompréhension pour les habitants du quartier.
23:15Le quartier de la négresse doit rester le quartier de la négresse.
23:18De toute façon, ça y restera toujours.
23:19Il pourra faire ce qu'il veut.
23:20Il enlèvera trois noms sur les trucs,
23:21mais de toute façon, ça appellera toujours la négresse.
23:23On vit dans ce quartier depuis moins de 70 ans presque.
23:26On a toujours connu ça, tous les gens.
23:28On n'a jamais été alertés par ce nom.
23:32Ça fait partie de notre tradition.
23:35Une victoire pour l'association bordelaise Mémoires et Partages
23:38qui voyait dans cette dénomination un sobriquet raciste et sexiste.
23:42La maire de Biarritz regrette cette décision.
23:45Elle pourrait déposer un pourvoi en cassation.
23:48Nous avons une réunion publique le 3 avril
23:51dans laquelle nous allons vraiment expliquer l'histoire du quartier
23:55et les différentes étapes de construction de ce quartier.
23:59Les biarreaux nous diront,
24:01mais je pense déjà savoir au vu de très nombreux courriers,
24:04qu'ils vont nous demander d'aller en cassation.
24:08Le quartier de la négresse pourrait retrouver son nom d'origine
24:11Arosta, poussière d'argile en Basque.
24:15Incroyable.
24:16Oui, c'est incroyable.
24:18Ça, c'est le carillon.
24:20Le carillon d'Europe 1.
24:22Bonjour.
24:23Bonjour.
24:24Bonjour, Pascal Praud.
24:26J'étais en train d'écouter les négresses vertes en vous écoutant.
24:29Oui, c'est facile de vous boucler de moi.
24:36Vous pensez toujours que ma playlist s'est arrêtée à Michel Dépêche.
24:40Je vois qu'il y a des références.
24:42La réponse est non.
24:43La réponse est non.
24:44Monsieur a des références.
24:45Exactement.
24:46Et comment ? Je pourrais vous surprendre sur le plan musical.
24:49J'ai l'impression, sur le dancefloor aussi, on aimerait bien voir ça.
24:52Sur le dancefloor, vous avez passé un bon week-end ?
24:57Très bon week-end, en perspective, absolument.
25:00Du repos, du repos.
25:01C'est essentiel, vous savez.
25:02On travaille beaucoup.
25:03Vous vous posez la semaine.
25:04Oui, bien sûr.
25:06C'est des vacances scolaires en plus pour vous ?
25:09Dans une semaine encore.
25:10Pour la zone B, pas pour Paris.
25:13Essayez de ne pas perdre les clés cette fois-ci.
25:16Vous aviez fait un aller-retour entre la montagne et Paris.
25:20Du coup, cette année, je laisse ma femme se débrouiller toute seule avec les enfants.
25:23Elle m'a dit que c'était tous les jours, globalement.
25:26Elle m'a dit que ça ne changera rien.
25:28Ça ne change pas.
25:29Merci Thomas Hille.
25:37C'est Culture Média qui arrive dans un instant.
25:38On va s'intéresser ce matin à un documentaire passionnant sur notre Odora,
25:42qui est bien plus important que ce qu'on imagine.
25:44Vos amitiés, vos amours sont conditionnés par votre nez.
25:47Il y aura aussi de l'humour ce matin avec Maxime Gasteuil
25:50et de la musique en live avec Joseph Camel.
25:52A tout de suite sur Ordre.