Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mercredi 22 janvier sur X l'interpellation d'un influenceur algérien qui "appelait" sur Tiktok "à commettre des actes violents sur le territoire français". Il s'agit de Rafik Meziane, interpellé ce matin dans le 13e arrondissement de Paris.
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00:00Vous savez, pour juger de la pertinence l'action de Bruno Retailleau, il faut être capable de faire un pas de recul.
00:04Moi, je vois trois choses dans ce dossier et même les précédents, effectivement.
00:08La première, c'est le résultat des procédures. La fermeté du ministre de l'Intérieur, la droite républicaine l'a toujours dit,
00:14on ne peut pas avoir des gens qui bénéficient de l'hospitalité de la France ou qui y vivent
00:19et qui prêchent la haine contre elle. C'est absolument inacceptable et il faut montrer la plus grande fermeté.
00:25La deuxième chose, c'est effectivement le signal que ça envoie.
00:28Au-delà de la position d'Alger, qui accepte ou non de reprendre ses ressortissants,
00:33et c'est des choses qui vont prendre du temps à être remises à plat,
00:39mais la France montre déjà qu'aujourd'hui, elle souhaite être respectée en premier lieu par ceux à qui elle offre son hospitalité.
00:46Et puis la troisième chose, qui viendra derrière en filigrane, et ce n'est pas seulement le problème entre la France et l'Algérie,
00:52je l'élargis au-delà, il y a des pays qui bénéficient de l'aide de la France, de l'aide au développement pour plusieurs centaines de millions d'euros,
00:58pour l'Algérie c'est 130 millions d'euros par exemple, et qui ne peuvent pas dire qu'elles refusent de reprendre des ressortissants
01:05qui ont commis des actes illégaux en France ou qui prêchent la haine contre elles.
01:09Donc en plus, ils bénéficient d'ailleurs de facilités sur les visas, les proches de ces personnes peuvent être acceptés en France pour y recevoir des soins.
01:17Il y a toute une série de choses qui font quand même que dans ces dossiers-là, et ça ne concerne pas seulement l'Algérie, c'est la politique diplomatique générale de la France,
01:24il faut être capable d'avoir une relation quand même assez ferme avec tous ces pays-là, pour que lorsque leurs ressortissants posent des problèmes en France,
01:32menacent la sécurité de nos concitoyens, et bien il n'y reste pas une heure de plus.
01:37Concernant ce dossier précisément rafique maisien, Fabien Defilippo, je voudrais vous entendre également sur la déclaration du parquet de Paris,
01:43qui parle d'une fuite prématurée dans les déclarations du ministre de l'Intérieur, et qui explique que rien n'est retenu à ce stade contre cet influenceur algérien.
01:50Est-ce que c'est le grand retour de la querelle entre la justice et la police ?
01:53Je ne pense pas. Vous savez, quand vous voulez mener une affaire à bien, sans qu'elle soit cassée juridiquement, il faut que toutes les choses soient faites dans le bon ordre.
02:04Ce qui n'a pas forcément été le cas, là, apparemment.
02:07Eh bien, on ne maîtrise pas toujours les fuites et le timing des informations qui peuvent circuler entre les institutions.
02:13Et la presse ? Mais en tout cas, une chose est sûre. Le signal de fermeté, il est primordial. Et Bruno Retailleau a raison de le donner.
02:21On ne peut plus continuer comme ça, nos concitoyens.
02:23Comment vous voulez, dans la période... Tout à l'heure, nous parlions du budget, des dizaines de milliards d'euros que nous avons à trouver.
02:28Comment vous voulez expliquer aujourd'hui à nos concitoyens qu'on va leur demander des efforts, à ceux qui travaillent, à ceux qui ont travaillé toute leur vie,
02:34et que d'un autre côté, vous pouvez avoir des gens qui bénéficient des aides de la France, de l'hospitalité de la France,
02:39et à qui on ne demande même pas de la respecter, qui peuvent rester ici en prêchant la haine ?
02:43Ce signal-là, c'est le temps de la fermeté, c'est le rôle du ministère de l'Intérieur, et Bruno Retailleau le remplit.
02:48Ensuite sont les procédures. Elles sont éminemment complexes. Elles doivent être conduites par la justice.
02:53Et la procédure d'expulsion, pour qu'elle soit réussie, elle doit être menée sans aucun manquement.
02:59Et derrière, il y a les relations, c'est le troisième niveau dont je parlais, avec le pays de provenance, qui doit accepter de reprendre ses ressortissants.
03:06Aujourd'hui, il y a une volonté de la part de la droite républicaine, je ne sais pas si elle est partagée par l'ensemble du gouvernement,
03:11mais en tout cas de la droite républicaine, de ce côté-là, d'avoir une fermeté absolue,
03:15et des choses qui soient parfaitement lisibles et compréhensibles par tout le monde, et en France, et dans les pays étrangers.