Les deux motions de censure déposées par La France insoumise (LFI) ce lundi 3 février sont étudiées ce mercredi. Concernant la première motion de censure, le gouvernement de François Bayrou n'est finalement pas tombé, dû aux manques de voix du Rassemblement national et du Parti socialiste.
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00:00Nous n'avons pas sauvé François Bayrou. Nous avons sauvé peut-être le budget de la France parce qu'il fallait un budget.
00:07Et entre deux mots, il faut choisir le moindre. Et donc nous avons choisi de donner un budget aux Françaises et aux Français,
00:14notamment à celles et ceux qui, depuis de nombreuses semaines, viennent nous retrouver, nous dire « Nous sommes une collectivité locale,
00:21une entreprise, une association. Nous avons besoin d'un budget, d'une notation. Nous avons besoin de créer des embauches, investir.
00:28Il y a des gens qui dépendent de la commande publique et qui ne savent pas à quel sein se vouer parce qu'aujourd'hui,
00:33ils voient leurs chiffres d'affaires tomber drastiquement et se demandent s'ils vont licencier ».
00:37C'est ça, la réalité. Et donc c'est la raison pour laquelle nous avons fait le choix effectivement de ne pas censurer le gouvernement
00:43à un moment où le budget est encore en bascule. Et donc nous allons laisser la session de budget à se dérouler.
00:50Et puis ensuite, nous reviendrons devant le Parlement. Et là, nous proposerons, nous, de censurer le gouvernement,
00:56mais sur d'autres bases, à un moment où le budget sera sur les rails et où il n'y aura plus de danger pour ce budget.
01:02Olivier Faure, on va rentrer dans le détail dans un instant de ce qu'il y a dans ce budget.
01:06Également des réactions, notamment de vos partenaires, puisqu'il y a des réactions sévères, notamment du côté de la France insoumise.
01:11Mais je vous ai bien entendu, Olivier Faure, tout au long de cette séquence. Je vous ai même reçu sur ce plateau il y a de cela une dizaine de jours,
01:18notamment dans la foulée des propos tenus par François Bayrou sur la submersion migratoire.
01:22Encore dimanche soir, Boris Vallaud, le président de votre groupe, qui disait « oui, la censure est sur la table ».
01:27Combien de fois avez-vous prononcé cette phrase « le compte n'y est pas » ?
01:30Au fond, tout ça, c'était quasiment du cinéma pour finir par laisser passer François Bayrou.
01:36Et de fait, c'est cette décision qui le conduit à rester à Matignon ce soir.
01:41Écoutez, ce que vous venez de dire est juste. Nous avons, à plusieurs reprises, dit que la censure restait sur la table.
01:49Et elle reste d'autant plus sur la table que le 19 février prochain, nous allons, nous, déposer une motion de censure sur l'ensemble de l'œuvre de ce gouvernement,
01:58qui n'est pas le nôtre. Mais nous avons voulu sanctuariser simplement le budget, faire en sorte qu'il y ait un budget pour la France et les Français.
02:07Et donc sauver la possibilité de continuer à investir, de continuer à embaucher, de continuer à faire vivre et tourner le pied, de pouvoir piloter l'État.
02:16Mais ça s'arrête là.
02:18Pour le reste, nous ne sommes toujours pas dans la majorité. Nous n'avons pas l'intention de le devenir. Nous sommes dans l'opposition.
02:23Nous sommes dans une opposition tranchée. Simplement, il y a des moments où on peut considérer que l'intérêt du pays n'est pas forcément de faire tomber le gouvernement.