Les deux motions de censure déposées par La France insoumise (LFI) ce lundi 3 février sont étudiées ce mercredi à l’Assemblée nationale. Sans les voix du Rassemblement national et du Parti socialiste, il est peu probable que le gouvernement de François Bayrou tombe.
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00:00— Pourtant, je pense que c'est assez clair. Nous sommes opposés au gouvernement. Nous avons refusé d'entrer dans le gouvernement.
00:05Nous avons voté contre ce budget en CMP et au Sénat. Mais nous pensons que la censure, à l'instant T, elle ne ferait pas que tomber le gouvernement.
00:12Elle empêcherait le budget d'être adopté. Ce budget n'est pas le nôtre. Ce n'est certainement pas le budget qui aurait été issu
00:17d'un gouvernement socialiste, en tout cas de gauche. Donc ça, c'est très clair. On a posé les choses.
00:21La question, c'est qu'on est le 3 février aujourd'hui, que la France n'a pas de budget, qu'on est dans un contexte international
00:26extrêmement compliqué. Et sur le niveau national aussi, on a des collectivités qui attendent, des entreprises qui commencent à être
00:32en difficulté, des associations. Il y a tout un service, tous nos services publics. La solidarité territoriale n'est pas appliquée
00:38par manque de budget. Donc la responsabilité qu'on a prise, c'est de dire qu'on veut sanctionner ce gouvernement, mais on ne veut pas
00:44sanctionner derrière les Français et qu'on a besoin d'avoir un budget. — Donc si je comprends bien, c'est énerveux, il n'est pas question
00:50que le gouvernement chute avant l'adoption définitive du budget, puisque là, c'est une partie simplement du budget de la Sécurité sociale
00:58qui va être examinée, ou en tout cas qui va être l'objet d'une motion de censure cet après-midi. Il y a encore un certain nombre de textes
01:04qui vont arriver. Vraisemblablement, vous ne souhaitez pas la chute du gouvernement avant fin février. Auquel cas, pourquoi annoncer
01:11le dépôt d'une motion de censure spontanée la semaine prochaine ? — En fait, l'idée est donc que les deux volets du budget,
01:18donc le PLF et le PLFSS, puissent être adoptés, ou en tout cas, puisque ça sera par 49-3, donc ça sera un passage en force, mais qu'en l'occurrence,
01:24le gouvernement ne tombe pas et donc le budget sera validé, et qu'à la suite de ça, on dépose une motion de censure, parce qu'il faut quand même
01:31marquer une opposition très faire. — Ce ne sera pas avant fin février, début mars ? — Ce sera visiblement, puisque le PLFSS sera discuté la semaine prochaine,
01:37sans doute la semaine suivante, mais dans les jours qui vont venir quand même. On va déposer cette motion de censure sur la base de l'article 49-2
01:44de la Constitution pour marquer une opposition très claire à ce gouvernement, notamment sur les propos qui ont été tenus par le Premier ministre
01:50sur les questions de submersion migratoire, et puis cette vague populiste globalement qu'on essaye de contester... — Et vous appelez toute l'opposition à voter
01:57cette motion de censure ? — Bien sûr, bien sûr. J'appelle tous les camarades de gauche à voter massivement cette motion de censure. — Le RN également ?
02:03— Allons. Alors moi, je m'occupe pas du RN. Je pense que le texte de cette motion de censure sera parfaitement clair. Justement, les valeurs que nous défendons
02:10sont à l'opposition, complètement antagonistes à ce que défend le RN. — Sauf que si vous voulez faire tomber le gouvernement, vous êtes obligés d'avoir
02:16les voix du RN ? — Ce que nous voulons, c'est être très clair sur le fait que la dérive populiste et les propos d'un Premier ministre français
02:22qui n'a aucune consistance scientifique pour relayer des propos qui sont les thèses de l'extrême-droite, ça n'est pas acceptable. Donc c'est contre ça
02:30que nous voulons lutter, contre cette forme de trumpisation du débat public. Et nous déposons cette motion de censure, puisque nous pouvons négocier
02:37sur un budget. Mais sur des principes républicains, il n'y a pas de négociation possible.