Avec Henri Sannier
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NewsTranscription
00:00Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:03Bonjour à toutes et à tous, et bonjour Gilles, bonjour Valérie, bonjour Henri Sagné, on est ravis de vous recevoir, très heureux de vous voir debout, en pleine forme, presque en pleine forme.
00:15Vous faites partie du paysage audiovisuel français, vous avez évidemment présenté des journaux télévisés, France 3, Antenne 2 à l'époque, tout le sport, vous avez eu un set d'or, il y a d'ailleurs la photo dans votre livre.
00:29J'en suis fier parce que je commence à désespérer, j'en avais jamais eu, et c'est l'année où les téléspectateurs votaient que je l'ai eu, alors il est plus chaud à mon cœur.
00:38Il est où le set d'or ?
00:39Il est chez moi.
00:40Oui mais où, à quel endroit ?
00:41Dans la salle à manger, sur le piano.
00:42Ah, bravo.
00:43Vous avez encore des témoignages des téléspectateurs, ils vous reconnaissent dans la rue ?
00:47Ah oui, beaucoup. Vous savez, moi je vis en région, je vis en province, et les gens viennent me taper dans le dos et tout, c'est très sympa, c'est parfois un peu ennuyeux parce qu'il y en a qui sont un peu en rapace,
00:57ils vous suivent toute la journée, mais non non, c'est très bien et très valorisant, puis ça me permet d'exister encore.
01:03Et les gens du métier ?
01:04Et les gens du métier, beaucoup aussi, c'est beaucoup. On dit toujours dans le métier, tous les requins et tout, non non, moi, beaucoup de bienveillance à mon égard.
01:12Alors, vous publiez le jour où Géa réapprit à marcher le parcours d'un bâtant face à une maladie orpheline, ça paraît aujourd'hui aux éditions du Rocher, et effectivement, vous avez fait une chute,
01:24on va en reparler dans un instant, à vélo, puisque vous êtes un fanat de vélo, et à cette occasion, les médecins ont découvert que ce n'était pas seulement la chute dont il fallait vous guérir,
01:37mais on a découvert une maladie orpheline qui vous a cloué dans un fauteuil roulant, vous ne pouviez plus marcher, c'est ce que vous racontez, on va en reparler avec vous, c'est un témoignage très fort,
01:46et il y a des photos d'ailleurs, vous racontez un petit peu aussi de votre vie télévisuelle, on va parler de tout ça avec vous dans un instant, mais c'est le zapping.
01:56Journaliste d'un jour, journaliste toujours, vous suivez l'actualité ?
02:05La Fondation pour le logement des défavorisés des ex-Fondation Abbé Pierre a rendu son 30e rapport, Valérie, sur l'état du mal logement en France, alors c'est vrai, rappelez-vous, Emmanuel Macron avait promis qu'il n'y aurait plus de SDF,
02:21ils sont pour le moment plus de 350 000, Christophe Robert, délégué général de la Fondation, était l'invité de quotidien.
02:28350 000 personnes sans domicile qui sont contraintes de vivre à la rue ou des personnes en hébergement d'urgence, ce chiffre, il a doublé depuis 2012, donc on n'est pas dans une situation stable,
02:39il y a une dégradation de la situation, cette évolution-là, elle doit susciter un électrochoc du gouvernement, des pouvoirs publics dans leur ensemble, de la société toute entière, et ce n'est pas le cas.
02:49Au contraire, vous avez 5 à 8 000 personnes qui appellent le 115, le numéro d'urgence, à qui on dit qu'il n'y a pas de place, dont 1 000 à 3 000 enfants par soir, parce qu'il n'y a plus de place dans l'hébergement,
02:59l'hébergement est saturé, donc ça veut dire que dans ce pays, on hiérarchise des prioritaires, encore plus prioritaires que d'autres, qui sont toutes en situation de détresse absolue,
03:08il y a des endroits où on dit que vous êtes avec des enfants qui ont plus de 5 ans, ah bah dans nous on prend que les enfants de moins de 5 ans, parce qu'il n'y a pas de place, on en est là.
03:16– C'est triste, c'est incroyable de se dire que si vous avez un enfant qui a 5 ans et demi, on ne vous reloge pas.
03:22– Je trouve ça fou, alors vu des grandes villes et de Paris, effectivement c'est un mal endémique, moi je vis à la campagne,
03:29et en tant que maire, je suis élu depuis près de 50 ans, j'ai racheté des vieilles fermettes et j'en ai fait des logements sociaux,
03:35et ça a très bien marché, ça permettait de mettre le pied à l'étrier à un certain nombre de personnes qui allaient retrouver un logement par ailleurs,
03:42et puis je suis aussi élu communautaire, dans une communauté de communes, et on fait beaucoup de logements sociaux, on essaie de faire tout ce qu'on peut,
03:48mais c'est la vie à la campagne, c'est plus facile.
03:50– C'est un petit peu différent, c'est vrai qu'en ville, là on voit dans Paris entre autres les trottoirs…
03:56– Ça veut dire que même en province, il y avait une nécessité des gens qui…
04:03– Il y a toujours une nécessité, vous savez en province on est beaucoup plus proche des gens qu'on est dans les grandes villes,
04:08et on le voit, quelqu'un qui est en pleine détresse, il vient nous voir, moi il vient me voir à la maison ou à la mairie,
04:13et puis on essaie de faire quelque chose, mais c'est pas la principale difficulté chez nous, la principale difficulté, il faut trouver du boulot, c'est le boulot.
04:21– J'imagine qu'Henri Sagné, le journaliste, dans votre carrière, vous avez dû en faire des conférences de presse,
04:26est-ce que vous avez déjà fait une conférence de presse à l'Élysée ?
04:29– Ben non, non, j'ai interviewé plein de présidents de la République…
04:33– Pourtant vous avez interviewé des présidents, vous le racontez, Giscard d'Estaing entre autres…
04:35– Je l'ai tous interviewé, mais je ne suis jamais allé à une conférence de presse.
04:39– Alors que vous soyez à la Maison-Blanche ou à l'Élysée, il y a un point commun Valérie, qui s'appelle le ou la porte-parole,
04:46elle distribue la parole, répond aux thématiques qui ont été abordées, et aux USA, il y a donc un nouveau…
04:54enfin il y a Donald Trump, et donc une nouvelle porte-parole, elle s'appelle Caroline Leavitt,
04:58et toujours dans le quotidien, ils en ont fait sa présentation, elle y va,
05:02et elle va surtout annoncer quelque chose qui va tout changer au niveau du journalisme.
05:08– Signal fort de ce second mandat de Donald Trump, sa nouvelle porte-parole à la Maison-Blanche, Caroline Leavitt,
05:14elle a donné son premier point presse cette semaine.
05:16– Good evening everybody.
05:18– Elle a déjà mis en garde les journalistes.
05:20– We know for a fact…
05:21– Nous savons pertinemment que des mensonges ont été propagés par de nombreux médias
05:24sur ce président et sur sa famille, et nous ne l'acceptons pas.
05:27Nous vous dirons lorsque nous aurons le sentiment que vos reportages sont erronés,
05:31ou qu'il y a de la désinformation sur la Maison-Blanche.
05:33Oui, je m'en tiendrai à la vérité, et j'attends que tout le monde ici fasse pareil.
05:36– Elle a aussi fait cette annonce.
05:38– Nous encourageons les journalistes indépendants, les podcasteurs, les influenceurs
05:42et les créateurs de contenu à demander des accréditations pour la Maison-Blanche.
05:46Vous pouvez candidater maintenant sur notre nouveau site internet.
05:50– Eh oui, les influenceurs et podcasteurs pro-Trump ont joué un rôle considérable dans sa réélection,
05:56on devrait donc les voir très vite à la Maison-Blanche pour poser des questions sans concession.
06:01– Alors, est-ce qu'il faut en finir avec la corporation ?
06:04Est-ce que pour vous un influenceur est un journaliste ?
06:06– Non, pas du tout.
06:07Et moi je trouve que ce que j'ai entendu là c'est moche pour la liberté de la presse.
06:11C'est même dramatique.
06:13– Mais elle a aussi demandé à ce que soient exclus les journalistes étrangers.
06:17C'est une journaliste française correspondante sur place qui a posé la question,
06:22elle lui a fait une remarque sur l'accent,
06:24et ensuite elle a dit je voudrais que les journalistes étrangers soient exclus des points presse.
06:29– Et vous, ce que vous voyez sur les réseaux et tout ça,
06:32c'est pas du journalisme pour vous qu'il y a la différence ?
06:34– Non, pour moi je ne suis pas réseau sociaux.
06:35Moi je vais vous dire franchement, ma femme, ma fille, mon fils, ils sont très réseau sociaux,
06:39et s'il y a quelque chose qui me concerne ou une égratignure, ils me le disent.
06:43Mais moi je ne vis pas avec les réseaux sociaux.
06:45– Vous regardez quoi à la télévision ?
06:46– Je regarde tout, d'abord les JT, et je zappe, je suis un zappeur impénitent.
06:51Et puis je regarde des émissions que j'aime bien comme Échappée Belle,
06:54comme Des Racines et des Ailes, ce genre d'émissions je les regarde volontiers.
06:58– Et le sport toujours, évidemment.
06:59– Et le sport toujours, bien sûr, bien sûr, avec un peu de nostalgie autour de France, oui bien sûr.
07:04– Oui, on en reparlera tout à l'heure.
07:06– Le week-end dernier, Valérie, vous n'étiez pas à Marmande,
07:09enfin c'est peut-être votre photo parce qu'il y a une campagne d'affichage.
07:11– Oui absolument, il y a une grande campagne d'affichage un peu partout en France.
07:14– En particulier dans le sud, mais également en région parisienne.
07:18Donc le week-end dernier à Marmande, donc peut-être il y avait votre photo,
07:21c'était la chasse à la truffe, et oui c'est la bonne saison.
07:25Et puis il y avait le marché aux truffes à Marmande,
07:30et puis évidemment les caméras de la Web TV de Sud-Ouest
07:33qui ont suivi les chiens truffiers et leurs maîtres.
07:36– La chasse aux truffes, c'est un véritable rituel
07:39pour ces producteurs lotégaronnés et leurs chiens.
07:41– Lui-là, lui-là, lui-là.
07:42– Mais elle est cassée, mais elle était jolie.
07:46À l'affût de la moindre odeur, ils aident leurs maîtres trufficulteurs
07:49à repérer les précieux diamants noirs.
07:50Une activité qui s'avère souvent plus difficile qu'on ne le pense.
07:54– Ce qu'on appelle le clavage, il faut y aller mollo pour ne pas abîmer la truffe.
07:58Merci, tiens Lolita.
08:01Les gens demandent ce genre de petite truffe comme ça.
08:03J'ai la canife pour savoir si c'est une bonne truffe et qu'elle n'est pas pourrie.
08:07– Ça coûte combien sur le marché ça ?
08:08– Alors on est entre 800 et 1000 euros le kilo,
08:11c'est-à-dire moins d'un euro le gramme quoi.
08:14Et pour faire un plat, il faut, pour qu'elle fertonne,
08:17il faut environ 30-40 grammes.
08:20– Là on est dans la tradition française, les chiens truffiers.
08:23– Ça me fait saliver.
08:24J'ai un ami qui m'amène des truffes de temps en temps comme ça.
08:28On se fait des soirées de truffes extraordinaires.
08:31Et moi-même, je suis un touche-à-tout,
08:34j'ai planté 2-3 chênes truffiers chez moi à la campagne.
08:37– Et alors ils donnent ou pas ?
08:39– Je n'ai pas gratté au pied.
08:41On m'a dit quand il n'y aura plus d'herbe au pied, c'est qu'il y a de la truffe.
08:44– Il faut le chien aussi.
08:46– Je n'ai pas le chien, non.
08:48– Si je vous dis un mot et que vous en devinez un autre,
08:51par exemple, Henri, si je vous dis maillot jaune, vous pensez ?
08:53– Tour de France, oui.
08:55– J'essayais de vous faire devenir Tour de France.
08:57Ce jeu-là s'appelle Pyramide ou mot de passe.
09:00C'est tous les soirs avec Laurence Bocchellini.
09:02Alors ça augmente, ça marche très bien,
09:05ça commence à conquérir des parts de marché.
09:07C'est rare qu'il nous fasse un extrait de jeu.
09:10Mais là, allez, un petit extrait de jeu pendant 30 secondes.
09:13On écoute un extrait de mot de passe.
09:16– Tête.
09:17– Bras.
09:18– Poil.
09:19– Barbe.
09:20– Tête.
09:20– Cheveux.
09:21– Oui.
09:22– Wagon.
09:23– Train.
09:24– Oui.
09:25– Robinson.
09:26– Crusoé.
09:26– Oui.
09:28– Bois.
09:29– Arbre.
09:30– Coupé.
09:30– Scie.
09:31– Verbe.
09:32– Scier.
09:33– Oui.
09:34– Bowling.
09:34– Boule.
09:36– Strike.
09:37– Quille.
09:38– Oui.
09:38– Parfait !
09:41– Il y a des gens qui regardent ça.
09:42– Oui, ça marche bien.
09:43Mais Pyramide, c'est un énorme succès.
09:45– Ils sont forts.
09:46Moi, je jouais dans des jeux comme ça, j'étais nul.
09:48J'étais le dernier de la classe à chaque fois.
09:50– Mais moi, je trouve ça bien, en conjoint avec la langue française.
09:52– Oui, non, non, c'est vrai.
09:53– Au moins, ça permet d'avoir du vocabulaire.
09:55Bah si, je peux vous le faire en radio.
09:57Bon, hier soir, en prime, étaient diffusées sur TMC les Q d'or.
10:00Q comme quotidien.
10:02Et donc, chaque année, vous savez, quotidien distribue ses petits Q.
10:06C'est Santa qui a reçu le Q de la chanteuse de l'année.
10:09Son tube « Recommence-moi » qui avait, vous vous rappelez,
10:13à l'époque, servi d'hymne à la Star Academy.
10:15Un, deux, trois, recommence-moi, recommence-moi, recommence-moi.
10:26Et on se retrouve dans un instant avec Henri Sagné
10:29pour parler de votre livre qui raconte cette maladie qui vous a frappé.
10:35Maladie orpheline, maladie rare.
10:37Et vous racontez ce parcours du combattant puisque vous revenez de loin, on peut le dire.
10:42– C'est l'histoire de quelqu'un qui ne s'imagine pas tomber malade.
10:45Vous êtes sportif, vous êtes en bonne santé.
10:47C'est ce qui m'a touché dans le livre.
10:49– Je n'étais jamais malade, je suis allé une fois à l'hôpital,
10:51j'avais 7 ans et demi pour une opération de l'appendicite.
10:53Depuis, je n'ai jamais vu les hôpitaux.
10:55– Et à l'occasion d'une chute banale, on a envie de dire,
10:57qu'on découvre que vous êtes atteint d'un syndrome très particulier.
11:02À tout de suite.
11:05– Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
11:10– Lidl.
11:11– Sud Radio Média, l'invité du jour.
11:14– L'invité du jour, c'est Henri Sagné.
11:16On peut dire que vous êtes une des légendes de la télévision.
11:20Henri Sagné, c'est vrai, on a quelqu'un qui est venu dans le studio pour vous voir,
11:25pour vous dire tous les souvenirs que vous évoquiez.
11:29Parce que les gens comme vous, en fait, sont la mémoire de nos vies.
11:34Vous avez, je le rappelle, présenté des JT, des journaux de 20h,
11:37Antenne 2 à l'époque, France 3, tout le sport.
11:44Et puis, le Tour de France, bien évidemment.
11:47Vous avez pris une retraite méritée dans votre petit village en Picardie.
11:53Et puis, patatra, un jour, à vélo, vous tombez
11:57et on vous découvre une maladie orpheline.
11:59Et vous racontez cela dans ce livre,
12:01« Le jour où j'ai réappris à marcher le parcours d'un battant
12:05face à une maladie orpheline » aux éditions du Rocher.
12:08Et je disais juste avant la pub que vous reveniez de loin
12:10parce que vous étiez cloué dans un fauteuil roulant.
12:13Vous aviez des difficultés à bouger, vous ne marchiez plus.
12:18Et même les mains, c'était très compliqué.
12:20Et ce que disait Gilles, qui est intéressant,
12:22c'est que vous étiez sportif, vous continuez à faire du vélo.
12:25Vous ne pensiez pas, un jour, tomber malade.
12:28Et donc, pas d'examens médicaux particuliers.
12:31Et ça vous tombe dessus, comme ça ?
12:33– Oui, je ne pensais pas, moi, avoir affaire à ce genre de choses.
12:37Puis un jour, je suis tombé.
12:39Mais je me prenais pour un surhomme.
12:40Je me suis dit, bon, c'est rien, je vais à l'hôpital.
12:42J'étais alors bleu de la tête aux pieds, j'avais une boule sur le crâne.
12:46J'étais tombé dans les pommes, un peu.
12:47Et puis, bon, voilà.
12:49Et puis, après, j'ai commencé à ne pas être bien.
12:51Et je me suis dit, voilà, c'est suite à cette...
12:55– À cette fuite, oui.
12:56– Alors que ce n'était pas du tout ça.
12:57Ce n'était pas ça.
12:58On m'a dit que c'était un virus.
13:00Et que j'avais attrapé un virus.
13:01Et que, voilà, j'étais tombé sur une maladie auto-immune.
13:04– Et tout peut s'arrêter du jour au lendemain.
13:07C'est ce qu'on apprend en lisant votre livre.
13:09– Ah oui, oui.
13:09– Il n'y avait pas eu de signe avant-coureur ?
13:11– Non, je l'avais perdu quelques kilos.
13:13Mais enfin, ce n'était pas non plus mortel.
13:15Et puis, d'un seul coup, j'ai senti que les pieds s'évanouissaient.
13:19Que les genoux ne marchaient plus.
13:21Que mes mains tombaient devant.
13:23Comme ça, je ne pouvais absolument plus manger.
13:25Du jour au lendemain, c'est dramatique.
13:28Et puis, alors, je me regardais dans la glace.
13:30Il ne faut surtout jamais faire ça.
13:31J'étais verdâtre.
13:33Et j'avais perdu 14 kilos.
13:35Alors là, je me suis dit, il doit y avoir quelque chose.
13:37Mais à aucun moment, j'ai baissé les bras.
13:39Je me suis dit, allez, je pars à l'hôpital.
13:40On m'a envoyé à l'hôpital d'urgence.
13:42Et alors, on m'a essayé des tas de trucs au CHU d'Amiens.
13:45Après, je suis allé à Berck faire de la rééducation.
13:47– Oui, ce que vous racontez.
13:48Vous racontez ce passage-là pour la rééducation.
13:51– Pour moi, très bien.
13:52Au niveau du moral, très bien.
13:54Et puis après, je suis revenu à Amiens.
13:55Et ils m'ont envoyé à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
13:58Comme quoi, il y a des gens qui font preuve d'humilité.
14:00Parce qu'ils auraient pu dire, non, on s'est gouré, ça va pas,
14:02on ne s'est pas trompé.
14:03Non, ils m'ont envoyé à la Pitié.
14:04Et à la Pitié, j'ai eu un autre protocole de soins
14:07qu'on appelle la plasma férès.
14:09C'est-à-dire qu'on m'enlève mon sang.
14:11Dans le plasma, il y a des, comment ça s'appelle ?
14:15Des anticorps.
14:16Et ces anticorps, au lieu de me protéger,
14:19se rejetaient contre moi.
14:20Alors voilà, on fait ça.
14:21Et j'ai fait ça pendant plusieurs semaines.
14:24Et maintenant, je le fais tous les deux mois.
14:27Alors, est-ce que ça veut dire que la maladie
14:29que vous aviez avait un traitement ?
14:31Parce qu'il y a beaucoup aussi de maladies auto-immunes
14:33dont on n'a pas le traitement, d'où le téléthon,
14:35auquel vous avez participé dès le départ du téléthon.
14:39La première année, vous étiez sur le téléthon.
14:42Est-ce que cette maladie avait un traitement
14:46ou c'est au cours de l'histoire ?
14:47Visiblement, c'est ce qui est un peu gênant
14:49dans ce genre de maladie.
14:50C'est que je n'ai rencontré aucun patron,
14:52aucun grand ponte qui m'ont dit
14:54« je vais vous soigner et voilà ».
14:55D'abord, il n'y a pas de médicament.
14:56Moi, je ne prends pas de médicament.
14:58Je ne sais pas ce que c'est que de prendre un médicament
15:00pour cette maladie.
15:01Alors, je fais un peu de kiné, voilà.
15:03Je marche.
15:04Il faut marcher, il faut faire peut-être
15:06un petit peu de VTT.
15:06Et puis, il faut vivre normalement.
15:08Alors, comment vous expliquez que vous êtes passé
15:11du fauteuil roulant à...
15:12Là, on vous a vu, nous, rentrer dans le studio
15:15et marcher.
15:16Comment vous expliquez, sans médicament, la réussite ?
15:19Il y a ma plasma ferroviaire.
15:20Il y a quand même la plasma ferroviaire.
15:22C'est ça qui a changé, quand même,
15:23ce que vous racontez dans le livre.
15:24Et ça, ça a changé ma vie.
15:25Un jour, je suis rentré à La Pitié et je marchais.
15:28Ils n'en revenaient pas.
15:29Ils m'ont dit...
15:30Je suis même allé à Berque voir le seul qui m'avait soigné.
15:32Ils m'ont dit « c'est un miracle ».
15:33Je dis « c'est pas un miracle, c'est grâce à vous ».
15:35Et aux gens de La Pitié.
15:37Aux gens de La Pitié, c'est vraiment un très,
15:39très beau boulot qu'ils font.
15:40Bon, c'est un peu fastidieux parce que je suis
15:42pendant trois ou quatre heures comme ça, sans bouger.
15:44Oui, à attendre qu'on vous transfuse.
15:45Donc, vous publiez ce livre Henri Sagné,
15:49« Le jour où j'ai réappris à marcher ».
15:51Pourquoi vous avez eu envie de raconter cette...
15:53Vous le dites, il y a un chapitre qui est à la fin.
15:56Je vais vous dire pourquoi vous parlez de moi parce que ça,
15:57on m'avait demandé de raconter ma carrière, ma vie et tout.
16:00Ça, je ne l'ai jamais fait.
16:00Peut-être que j'aurais dû le faire, d'ailleurs.
16:02Ne serait-ce que pour mes enfants et mes amis.
16:03Vous le racontez un petit peu au début du livre.
16:05Vous racontez la montée à Paris.
16:06Je me rattrape un peu dans ce livre.
16:08« Ma vie d'avant », vous dites.
16:10Mais je le fais parce que je reçois énormément de courriers.
16:13Je rencontre énormément de personnes.
16:15Qui vont dans le mur.
16:16Qui ne sont pas des battants.
16:17Alors, je les vois à l'hôpital.
16:19Je les vois dans la rue.
16:21Je les vois dans le courrier.
16:21Je reçois plein de courriers.
16:23J'ai un courrier de ministre auquel j'essaie de répondre.
16:25Et je me suis dit, bon, je vais leur redonner le moral.
16:27Je vais leur dire ce qu'il faut faire.
16:29Et ce qu'il faut faire, il faut rester branché sur l'actualité.
16:32Il faut rester branché sur la famille.
16:34Il ne faut pas baisser les bras.
16:35Il faut se battre.
16:36Mais justement, quand on dit « battant »,
16:37on peut se dire, oui, lui, c'est un battant.
16:39Mais moi, je ne vais jamais y arriver parce que...
16:41– Si on se dit ça, c'est foutu.
16:43– Oui, mais c'est ça.
16:44– Non, non, non.
16:45Il faut toujours dire, je vais y arriver.
16:46Moi, la première fois que j'ai fait un journal de 20 heures
16:49ou que je suis parti en reportage,
16:50je ne savais pas faire.
16:51Et je ne me suis pas dit, je vais me planter.
16:53Je me suis dit, je vais gagner.
16:54Je vais réussir.
16:55Si vous ne dites pas ça, c'est foutu.
16:58– Ça veut dire que vous n'avez jamais pensé à la mort ?
17:00Quand vous avez vu ces signes,
17:01pour ceux qui ne sont pas...
17:04Enfin, on est à la radio, mais vous avez fait des gestes.
17:06Comment vous étiez perclus.
17:07Vos bras, on vous a juste en face de nous.
17:10Jamais vous vous êtes dit, c'est la fin ?
17:12– Ceux qui étaient devant moi,
17:13il y en a beaucoup qui pensaient que c'était la fin.
17:15Oui, mais je le voyais dans leurs yeux.
17:17Et rien que pour les faire mentir,
17:19je disais, non, moi, je sais ce que c'est.
17:21Normalement, je leur disais,
17:22normalement, je devrais être au cimetière.
17:24Et je disais ça pour rentrer.
17:27Mais non, non, à aucun moment,
17:29je n'ai pensé finir au cimetière tout de suite.
17:32– Il y a votre femme,
17:33on va laisser les auditeurs découvrir le livre,
17:36mais il y a votre femme qui a été là,
17:40qui est devenue une aidante par la force des choses.
17:43Elle l'écrit, elle prend la plume dans le livre.
17:45Elle dit, Henri est un optimiste pathologique.
17:47– C'est vrai.
17:49– Et vous avez dû vous aussi l'aider
17:51parce qu'à un moment, ça a été très dur pour elle.
17:53– Oui, moi, je ne me suis pas rendu compte de ce qu'elle faisait.
17:56Et vous savez, quand on est malade,
17:57comme moi, au stade où j'étais,
17:59on est dur avec ceux qui nous soignent et qui nous aident.
18:01On est très dur.
18:02Des fois, on a des réflexions.
18:03Moi, j'ai dû faire des réflexions à ma femme.
18:05Ça n'a pas dû lui plaire et je le comprends.
18:07Et je ne m'en suis pas rendu compte.
18:09Parce que je ne voulais pas d'une tierce personne à la maison.
18:11– Oui, c'est ça.
18:12– Je ne voulais pas que d'autres personnes viennent dans la famille.
18:16Voilà, bon alors, ça me regardait.
18:17J'aurais peut-être dû faire autrement, mais c'était comme ça.
18:20Et là, je lui sais gré d'avoir fait ce qu'elle a fait
18:22parce qu'à un moment, elle était en déprime.
18:23Moi, je ne me rendais pas compte.
18:25Je ne me rendais pas compte de tout ce qu'elle faisait.
18:26– Oui, c'est ce que vous racontez.
18:28Donc, c'est un livre intéressant aussi pour les aidants.
18:31C'est-à-dire pour que les gens comprennent
18:33comment on se retrouve à aider une personne qu'on aime, proche, malade.
18:37– Maintenant, j'arrive ici, mais je ne sais pas mettre les boutons à ma chemise.
18:40Je ne sais pas remettre des lacets à mes chaussures.
18:43Il y a des tas de choses comme ça où on est paumé.
18:46Il y a des fois, je vais manger une bonne côte à l'os,
18:48je ne peux pas la couper.
18:49Bon, c'est emmerdant.
18:50Non, on est quand même très dépendants des gens.
18:53– Je vous enverrai un reportage qui a été fait, un documentaire.
18:57On a reçu Théo Curin ici, sur les aidants.
19:01Et il y avait plein de familles qui ne voulaient pas recevoir d'aidant.
19:04Et le jour, ils ont reçu des aidants.
19:06Ça a changé toute la famille, vous savez.
19:08– Quelqu'un en plus, oui, c'est ça.
19:09– Oui, mais vous étiez là.
19:10– Oui, oui, non mais c'est pas ça.
19:12C'est que les aidants, c'est aussi les proches.
19:13C'est-à-dire une personne en plus.
19:15– Ils ne voulaient que des proches.
19:16– Oui, c'est ça, c'est ce que je précise.
19:20C'est d'avoir une personne en plus qui vient à la maison.
19:22– Et ça a tout changé quand même.
19:23– Pour le moral aussi, c'est important, et matériel aussi.
19:26Mais moi, ce qui m'a aidé le plus, c'est mes petits-enfants.
19:28– Oui, ce que vous dites, ils se sont mis à applaudir
19:31quand vous avez commencé à marcher.
19:33– Avant, je n'avais pas eu de petits-enfants.
19:35Et mes petits-enfants m'ont applaudi le jour où j'ai commencé à marcher.
19:38– Ça, c'est bouleversant.
19:39– La chair de poule, même maintenant, c'est attendrissant.
19:42– Et quand on est dans le fauteuil,
19:45et qu'on ne peut plus faire tout ce qu'on aimait, le vélo et autres,
19:48on ne se dit pas, à quoi bon continuer ?
19:51– Ah non, non, non, moi, je ferme les yeux dans ces cas-là.
19:53Et je rêve à tout ce que j'ai fait,
19:55et tout l'école que j'ai gravi en mettant les bras au ciel.
20:00Je pense aux interviews, bonnes ou mauvaises,
20:03avec des présidents de la République ou avec des vainqueurs du Tour de France.
20:06Je pense à des émissions que j'ai aimées,
20:08je pense à des grands moments que j'ai vécus,
20:10comme la chute du mur de Berlin.
20:11– Alain Delon, aussi, votre premier JT.
20:13– Et puis Delon, mon premier 20h.
20:14Quand ça ne va pas, je pense à Delon et je pense à mon premier 20h.
20:17– Vous aviez la trouille, vous vous en souvenez ?
20:20– Ah, j'avais une trouille bleue, et un costume vert d'ailleurs.
20:24Je n'aurais jamais dû mettre ça,
20:25parce qu'on m'a dit qu'il ne fallait pas mettre des costumes verts.
20:27Et non, c'était fabuleux.
20:29Et avec Delon, ça s'est très, très, très bien passé.
20:32Il n'était pas très chaud, mais il était là toute la journée sur la 2.
20:35Et il est venu avec moi, et à la fin, il m'a pris par le cou,
20:38il a dit là, vous avez un mec extraordinaire,
20:40vous allez voir que ça va marcher.
20:42Et le mercredi suivant, dans le Canard Enchaîné,
20:44on était tous les deux en caricature,
20:45c'était marqué, au secours, la droite revient.
20:47Bon, tout ça, c'est dérisoire.
20:49– Et quand vous rouvrez les yeux, après avoir pensé à tout ça,
20:53il se passe quoi ?
20:54– Il se passe que je suis mieux dans ma tête.
20:56Je suis beaucoup mieux dans ma tête,
20:58parce que je me dis, ouais, j'ai fait des tas de trucs,
20:59c'est pas mal, et il faudrait que j'en fasse encore d'autres.
21:02Alors là, je me mets à gamberger,
21:03qu'est-ce que je vais pouvoir faire maintenant ?
21:05Bon, là, j'ai écrit un bouquin, ça m'a pris du temps.
21:07J'aimerais écrire un roman, je ne sais pas écrire,
21:09mais bon, j'essaierai, j'aimerais faire des tas de choses,
21:11puis j'aimerais voyager, voyager, voyager, et encore voyager.
21:14– Et puis, vous faites des conférences, ce que vous racontez dans le livre,
21:18vous y êtes allés même en fauteuil, dans des entreprises pour raconter.
21:23– Je l'ai fait avec un pilote, Romain Grosjean,
21:24avec un pilote de Formule 1 qui, lui, sortait du fauteuil, justement,
21:28et je fais des conférences comme ça, dans des villes qui me demandent,
21:33devant les industriels qui invitent leurs collaborateurs.
21:36– Et ça, c'est bien, parce que ça vous stimule.
21:38– Je reste dans le coup.
21:39– Le mot « retraite » n'existe pas pour vous ?
21:40– Ah non, non, non, moi, je ne voulais pas partir à la retraite.
21:43Moi, je pense que toutes les réformes des retraites,
21:45moi, ça me gonfle quand j'entends ça,
21:47on devrait pouvoir partir quand on veut, voilà.
21:49Il y a des gens qui sont fatigués à 50 ans,
21:51il faudrait les aider, et les aider à partir à 50 ans.
21:53Moi, je voulais travailler plus tard, jusqu'à 80 ans, si c'était possible.
21:57– Mais dans le service public, ce n'était pas possible.
21:58– Mais dans le service public, c'est 70 ans pour les journalistes.
22:01J'ai respecté, évidemment, cette règle.
22:03– Avec qui vous vous êtes resté copain ?
22:05Parce que dans le livre qui paraît aujourd'hui aux éditions du Rocher,
22:09il y a des photos avec Bruno Masur, avec Michel Drucker,
22:14avec Jean-Pierre Pernaut, évidemment, qu'on regrette.
22:17Vous étiez potes avec Jean-Pierre, non ?
22:18– Oui, on avait démarré ensemble à l'ORTF Amiens.
22:21Je mets d'ailleurs une photo de lui avec moi dedans, on avait 19 ans tous les deux.
22:25Je suis resté ange-fille avec Drucker, je l'ai revu au Téléthon,
22:30il me tenait le bras pour pas que je tombe, très gentil.
22:33J'ai revu Cérillon, j'ai revu Patrick Cheyne,
22:35je revois plein de gens comme ça.
22:38– Des gens qui ont été là quand on a appris que vous étiez…
22:43– Daniel Villalion aussi qui m'a appelé,
22:45pourtant on s'était fritté avec Daniel sur plein de trucs,
22:47mais je l'aimais bien, c'est un bon journaliste.
22:49– Du caractère ?
22:50– Du caractère, mais nous on s'était…
22:52Je lui avais succédé à un truc, il m'avait succédé à autre chose.
22:55Non, non, moi j'aime beaucoup Daniel Villallion,
22:57et il m'avait appelé, j'étais épaté,
22:58parce que c'était pas son style lui, Daniel, c'est le point.
23:01Mais quand il m'a appelé, j'étais vachement fier, quoi.
23:03– Ouais, ouais, bah c'est super.
23:04On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant avec vous, Henri Sagné.
23:07– On va un peu parler télé, après.
23:09– Pour parler de votre livre,
23:10« Le jour où j'ai réappris à marcher le parcours d'un battant
23:13face à une maladie orpheline » aux éditions du Rocher.
23:16À tout de suite.
23:17Le 10h30, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzman.
23:24Sud Radio, le Supplément Média.
23:27– Le Supplément Média avec Henri Sagné, on parle de son livre
23:31« Le jour où j'ai réappris à marcher le parcours d'un battant
23:34face à une maladie orpheline ».
23:35Ça paraît aujourd'hui même aux éditions du Rocher,
23:38vous racontez cette maladie, ce long parcours,
23:41pour vous battre contre ce virus,
23:43contre cette maladie qui vous a cloué dans un fauteuil roulant.
23:47Mais vous racontez aussi, au tout début, votre ascension à Paris,
23:51cette carrière de journaliste assez formidable,
23:56plutôt qu'incroyable que vous avez eue,
23:58et à la fois dans les JT, on le rappelle, au sport.
24:01Et Gilles, vous l'avez…
24:02– Et oui, tout le sport.
24:03Et oui, on a retrouvé, évidemment, vos adieux, Henri Sagné.
24:07Vous vous souvenez de ce moment-là ?
24:10– Le 7 septembre 2017.
24:12Vous savez pourquoi je vous dis oui, le 7 ?
24:13Parce que tous les moments importants de ma vie
24:16se sont déroulés le jour de mon anniversaire.
24:18Premier 20h, 7 septembre 87.
24:21Et je suis parti le 7 septembre 2017.
24:24Ils sont gentils à la direction, ils ont été sympas, ils ont pensé à moi.
24:27– Et voilà ce que, à l'époque, vous avez dit à l'antenne.
24:30– Je voulais vous lire simplement que depuis 50 ans,
24:32moi je vis un rêve de gosse.
24:33Tout simplement, à 7 ans, j'ai dit à mon instituteur
24:35que je voulais devenir journaliste pour commenter le Tour de France.
24:38Ben oui, le rêve est devenu réalité,
24:40et en prime, j'ai fait le 19-20, le soir 3, le 13h, le 20h,
24:44et une querelle de magazine.
24:46Merci au service public qui m'a permis de travailler
24:48librement et en toute sérénité.
24:50Merci à toutes celles et à tous ceux qui m'ont accompagné dans ces aventures,
24:55notamment ma garde rapprochée avec, et je vais en oublier,
24:58Annie Hélène, Simone, Claire, Jean-Philippe, Aaron,
25:01j'aurais pu en citer beaucoup d'autres.
25:03Ils sont tous autour de moi ce soir.
25:04Merci à vous aussi de l'autre côté de l'écran.
25:07Vous allez beaucoup me manquer, là c'est le cœur qui parle.
25:09A lundi, et dès lundi, c'est Thomas Touroude et Céline Géraud
25:13qui prendront le relais.
25:14Faites leur confiance, ce sont des grands professionnels.
25:17Merci de votre fidélité, c'est encore un de mes poncifs.
25:19Au revoir et merci, ciao !
25:24Beaucoup d'humour, vous étiez ému.
25:26Oui, j'étais ému, donc j'ai ajouté un peu d'humour pour ne pas pleurer,
25:29parce que c'était dur, mais je m'étais préparé.
25:32Je m'étais préparé, puis le fait d'avoir tout le monde autour de moi,
25:35toute la rédaction, ça fait du bien.
25:38Je vais vous poser la question préférée de Valérie Exper,
25:41ça fait huit ans qu'on travaille ensemble.
25:43Qu'est-ce qu'il se passe le lundi ? Vous partez pas travailler ?
25:46Ben, curieux.
25:48Non, alors le lundi, j'ai encore reparlé télé,
25:50parce qu'on m'a invité en radio un peu partout.
25:52Ils n'avaient pas pu m'inviter ce jour-là, donc ils m'ont appelé après.
25:55Puis après, je suis parti faire un bon resto avec ma femme,
25:58parce que moi, mon péché mignon, c'est ça, c'est la bonne bouffe.
26:01Donc on a fait ça, et puis après, je suis allé à la campagne
26:04et je me suis dit, je souffle un peu.
26:07J'ai pris mon journal Le Courrier Picard,
26:09j'ai pris L'Express, puisque j'étais abonné et tout.
26:13Puis au bout de deux, trois jours, je me suis dit, merde, je bouge pas.
26:16Je suis là, dans ma véranda, face à la nature,
26:18il faudrait que je fasse autre chose.
26:19Alors j'ai repris, j'ai fait un peu de vélo.
26:21Je me suis dit, allez, on va se balader, on va faire des tas de choses.
26:23Mais on se sent un peu paumé, quoi.
26:25Et on arrive à regarder tout le sport sans soi ?
26:27Ah oui, oui, oui.
26:28Moi, je le regardais sans arrière-pensée et tout.
26:31J'ai regardé pas tous les jours, mais presque.
26:33Et puis il me faisait des petits clins d'œil de temps en temps,
26:35quand j'étais malade.
26:37Il mettait un petit truc en disant, Henri, on pense à toi.
26:40Ça, ça donne des ailes.
26:42Le vélo, ça a été quand même la grande passion de votre vie.
26:44Oui, c'est une grande passion.
26:45C'est le premier cadeau que j'ai eu, c'est un petit vélo rouge
26:48avec des roulettes qu'il m'a offert mon père.
26:50Et puis après, toute ma vie, ça a été le vélo, le vélo, le vélo.
26:53Bon, il n'y a pas que ça dans la vie.
26:54Mais j'adorais parce que je voulais être coureur cycliste professionnel.
26:57Je n'ai jamais été parce que je n'étais pas assez bon.
26:59Mais j'ai gagné quelques épreuves amateurs.
27:01Alors ça, vous savez, lever les bras au ciel parce qu'on a gagné,
27:04c'est un truc fabuleux et je le fais toujours.
27:06Je monte des cols.
27:08Alors, je ne suis pas très doué.
27:10Bon, là, je ne le fais pas en ce moment, mais je vais le refaire.
27:12Je monte les cols.
27:13Ah, vous voulez remonter un vélo ?
27:14Oui, enfin, je commence, mais là, pas tout.
27:16Et je me promets une chose, ne jamais mettre pied à terre.
27:19Je me suis dit, le jour où je mettrai pied à terre, je n'existe plus.
27:21Je jette le vélo et puis je fais autre chose.
27:24Et je vais jusqu'en haut et en haut, je lève les bras.
27:26Il y en a qui doivent me prendre pour vraiment le basique des basiques.
27:30Ils doivent se dire, il est fou, ce mec.
27:32Mais moi, c'est une victoire sur moi-même.
27:33Oui, de lever les bras.
27:34Il y a une photo dans le livre avec Raymond Poulidor et votre fils.
27:39Évidemment, vous les avez tous connus.
27:42Ils sont tous venus à la maison me rendre hommage un peu
27:44parce que j'ai créé une cyclo sportive.
27:46Et Bernard Hinault, Poulidor, tout le monde, tous les grands Bernard Thevenin,
27:51tous les grands coureurs cyclistes.
27:52Ça a changé, non ?
27:53Quel regard vous portez aujourd'hui sur les Tours de France de ces dernières années ?
27:58C'est toujours un regard bienveillant parce que je n'aime pas les gens qui débinent le Tour de France.
28:03Moi, je sais ce que c'est que de mettre le derrière sur une selle et puis faire du vélo.
28:07On en bave.
28:08Alors, c'est vrai qu'il y a des ripoux dans le vélo comme il y en a partout.
28:11Mais il n'y en a pas autant qu'on le dit.
28:13Parce que c'est une fédération, la fédération française de cyclisme,
28:17qui fait le ménage et qui fait très attention.
28:19Je veux dire que dans d'autres sports, ça ne doit pas être tout à fait la même chose.
28:22Juste savoir qui est votre coureur préféré.
28:24Moi, c'est Jacques Anquetil.
28:26D'abord, ce n'était pas ma génération, mais j'ai toujours eu dans mon bureau,
28:30que ce soit en région ou à Paris,
28:32une photo de Jacques Anquetil qui gagnait le Grand Prix des Nations à l'âge de 19 ans.
28:36Il est beau sur son vélo, c'est magnifique.
28:38Qu'en aura, d'après vous, de nouveau un champion français ?
28:41Alors là, c'est une question piège.
28:42Je ne sais pas.
28:43Là, je n'en vois pas.
28:44Je ne l'en vois pas, mais je ne suis pas Madame Soleil, je ne sais pas du tout.
28:48Mais malheureusement, je ne l'en vois pas.
28:50C'est un peu dommage.
28:51Il y a eu une polémique lancée par nos champions des Jeux olympiques,
28:56entre autres.
28:57Est-ce que vous pensez que vous, qui avez été longtemps à tout le sport,
29:01que la France n'est pas un pays de sport et ne fait rien pour encourager ses sportifs ?
29:05Non, non, ce n'est pas vrai.
29:06Ce n'est pas vrai, il faut arrêter.
29:08C'était Liréneur qui avait dit ça sur France 2, dans quelle époque ?
29:11Oui, mais bon.
29:12Moi, je trouve que la France a fait une chose merveilleuse avec ses Jeux olympiques.
29:15Il y a plein de gens qui ne croyaient pas, qui ricanaient et tout.
29:19Regardez le nombre de médailles qu'on a gagnées.
29:20Regardez comment les sportifs se sont transcendés pour gagner.
29:24Et regardez ce que l'État a mis en termes d'organisation et ce qu'ils ont fait autour des stades.
29:31Oui, mais c'est qu'une année.
29:32Derrière, il y a les clubs, dans les autres pays, les après-midi sont consacrés au sport.
29:39Ça, je vais dire ça au ministre de l'Éducation nationale.
29:42Moi, j'ai une sœur qui vit en Allemagne et ses enfants, ils avaient gym l'après-midi et ils allaient courir.
29:50Ce n'est pas chez nous.
29:51Un auditeur demande ce qui vous manque le plus de la télé ?
29:55L'adrénaline, la poussée de l'adrénaline.
29:58Avant de rentrer sur un journal, moi j'étais là.
30:01Ça, c'est important.
30:03Et puis, si on ne se plante pas dans les 10 premières secondes, après, on est bon.
30:06Vous avez eu des grosses plantades ?
30:08Non, non, pas beaucoup de plantades.
30:10En ce moment, je fais encore de temps en temps des cauchemars.
30:13Je me réveille la nuit, je me dis mon prompteur est en panne, je ne sais pas ce que je vais dire et tout.
30:18Je me réveille, ma femme me dit « mais t'es fou toi ! ».
30:20C'est drôle.
30:21Oui, mais c'est encore ça.
30:23Mais vous n'avez jamais eu envie d'aller au Maldives et profiter du soleil ?
30:27Je ne vais pas au Maldives, mais je vais beaucoup en Guadeloupe.
30:29C'est mon lieu de prédilection.
30:33Et puis, il y a eu Tahiti, la ronde tahitienne à Papeete avec le vieux de fleurs au sommet.
30:38Il y a la photo, il ne faut pas manquer d'en lire.
30:40Oui, ils me jetaient des fleurs.
30:40C'est-à-dire que j'ai eu de la chance dans la vie.
30:42Dans mon métier, il faut avoir de la chance.
30:44Si on n'a pas de chance, il ne faut pas faire ce métier.
30:46Jacques Chancel, qui était un grand cycliste aussi et amoureux du cyclisme,
30:49c'était la première chose, parce que j'ai eu la chance de travailler avec lui,
30:53la première chose qu'il m'a dit, il m'a demandé si j'étais chanceux.
30:57Alors je lui ai dit « mais pourquoi vous me demandez ça Jacques ? ».
30:59Il m'a dit « parce que si vous n'avez pas de chance, c'est une faute grave dans ce métier ».
31:02Bien sûr, tout à fait.
31:03Et moi j'ai toujours eu de la chance.
31:04J'ai toujours eu de la chance.
31:05Quand j'ai débuté, j'ai fait un scoop à la télé régionale, bing, on m'a donné un contrat.
31:09Après, j'ai essayé de me faire remarquer quand j'étais à Caen.
31:13On m'a remarqué et je suis allé à Paris, j'ai fait le 20h.
31:16C'est des rencontres, c'est de la chance.
31:18Il faut les provoquer, il ne faut jamais pleurer pour avoir quelque chose.
31:21Moi j'ai toujours attendu qu'on vienne me voir.
31:23C'est une chance.
31:24J'ai du pot.
31:25Tout à l'heure, vous avez parlé des grands événements.
31:28Quels souvenirs vous avez du mur de Berlin ?
31:30Alors moi, c'est pas simplement, malheureusement, c'est pas simple, c'est pas ça qu'il faut dire.
31:35C'est pas la chute du mur de Berlin, ça je l'ai vécu, mais j'étais plus au 20h, j'étais au 23h à cette époque-là.
31:40Et l'année d'après, je suis revenu au 20h, parce que j'ai remplacé Christine Ockrent.
31:44Et on m'a dit, allez tu pars à Berlin, tu vas faire le journal.
31:47Et je l'ai fait, là-bas, et il y avait tout le monde, toutes les personnalités.
31:51C'était extraordinaire, extraordinaire.
31:54Je me souviens de Willy Brandt, j'ai interviewé Willy Brandt au pied du mur de Berlin.
31:57Qui dirigeait l'Allemagne à cette époque-là.
32:00Et là, j'ai vécu des trucs extraordinaires.
32:02Il y a d'autres choses que j'ai vécues.
32:03La Roumanie, la chute de Ceausescu.
32:05J'étais sur la place, j'entendais les balles voler au-dessus.
32:09Et puis, on faisait le journal en direct.
32:11Autre chose, les Jeux Olympiques de Salt Lake City.
32:16Je suis arrivé là-bas, on était les 30 000 sur le stade pour la cérémonie d'ouverture.
32:20Et le président Bush est arrivé, et devant lui, il y avait le drapeau du World Trade Center.
32:24Tout brûlé, avec les pompiers.
32:26Et ça, on était fous. Quand j'en parle, j'ai encore les larmes aux yeux, c'était fou.
32:30– Question d'une auditrice qui dit,
32:32vous pensez quoi de Nelson Monfort qui fait danse avec les stars ?
32:35Est-ce que vous l'auriez fait ?
32:36– Non, moi je ne l'aurais pas fait, mais Nelson, il peut tout faire.
32:38On lui pardonne tout. J'adore Nelson, c'est un bon copain.
32:42Nelson, on a toujours l'impression, on dit, ça ne doit pas être un grand sportif.
32:45Nelson, il parle, il s'amuse, machin.
32:47Pas du tout ça.
32:48Un jour, j'étais à la montagne, il me dit, tiens, je suis dans la même station que toi,
32:51je vais venir skier avec toi.
32:52Oh, je dis, il arrive avec une tenue, mais alors…
32:56Je dis, c'est pas possible.
32:58Bon, on aurait dit un autrichien avec un bonnet et un tout.
33:01On part skier, mais il m'a ridiculisé.
33:04Alors que moi, je pensais être bon.
33:06Il était magnifique.
33:07– Donc il va être bon.
33:08Mais danse avec les stars, vous ne l'auriez pas fait ?
33:09– Je ne l'aurais pas fait.
33:10Non, d'abord parce que je suis un très mauvais danseur.
33:12– Il n'y a pas que des bons danseurs.
33:13– Il ne doit pas être mieux que moi.
33:14– Non, je ne suis pas sûre.
33:15– Mais non, c'est bien qu'il le fasse.
33:17Mais lui, il est toujours à la recherche de quelque chose.
33:19Moi, je suis maintenant en recherche, non plus de notoriété, mais de tranquillité.
33:24Alors quand il y a un coup de notoriété, je suis content, ça me fait plaisir.
33:27– Oui, mais ce n'est pas la recherche.
33:29– Mais je ne suis pas à la recherche en permanence.
33:34– A tour de rôle.
33:35– Ah bon ?
33:36– J'aime bien Boulot, parce que c'est la sérénité, c'est la tranquillité.
33:39J'aime bien La Deux aussi.
33:41Non, je regarde à tour de rôle.
33:43Je regarde beaucoup Les Trésors aussi.
33:45– Et là, TF1, France 2 ?
33:47– Ouais, TF1, France 2.
33:48– Vous zappez en fait, c'est ça ?
33:50– Je suis un zappeur impénitent, moi.
33:51– Qui tient la télécommande à la maison ?
33:53C'est vous ou votre femme ?
33:54– C'est moi.
33:55Pendant le JT, c'est moi.
33:56Après, c'est elle.
33:57– Comment vous expliquez qu'à votre époque, tout ce que vous disiez était parole d'or,
34:02on vous adorait, on adorait les journalistes.
34:04Et aujourd'hui, c'est totalement l'inverse.
34:06On doute chaque phrase des journalistes, on les déteste, on ne croit plus en eux.
34:10On pense que les présidences ou la politique les dirigent,
34:16les grands milliardaires dirigent les médias.
34:18Comment vous vivez ce magma, vous qui avez connu une autre époque ?
34:22– Ça, je le vis très mal.
34:23Je vais vous dire pourquoi.
34:24Parce que moi, j'ai beaucoup de respect pour les chefs d'entreprise,
34:27quels qu'ils soient, et pour les politiques.
34:29Parce qu'il faut avoir des convictions pour faire de la politique.
34:32Et la plupart des gens qu'ils critiquent, ils n'ont absolument pas de convictions.
34:35Ils dézinguent à tout va sans savoir.
34:37Moi, je n'ai pas forcément les convictions d'un tel ou un tel,
34:40mais je respecte ces convictions.
34:42Parce qu'il ne faut pas jeter tout le monde à la poubelle comme ça, c'est affreux.
34:46C'est affreux.
34:47Quand je vois le président de la République prendre la parole,
34:49bim, immédiatement, il en prend plein les oreilles et tout.
34:52Moi, je ne suis pas un supporteur inconditionnel de Macron.
34:55Mais, attendez, c'est la France.
34:58Moi, j'ai encore un respect pour les gens qui nous dirigent.
35:01— Mais aujourd'hui, vous ne pensez pas que la rédaction de France 2
35:03est plus à gauche qu'à droite ?
35:05— Oh, c'est ce qu'on a toujours dit.
35:06Mais moi, regardez, j'ai présenté le 20h, j'étais rédacteur en chef,
35:09et je ne suis pas un afro-gauchiste.
35:11Je ne sais pas ce que je suis, d'ailleurs.
35:13Moi, je suis plus gaulliste dans l'âme, vous voyez.
35:15Mais gaulliste, ça ne veut plus rien dire.
35:17Alors que tout le monde se revendique du gaullisme, maintenant.
35:20Ça me fait doucement...
35:21Je fais ça parce que moi, c'est référence à mon papa.
35:23Mon papa était gaulliste.
35:24Et le jour où De Gaulle a été battu en 1969 aux élections pour le référendum,
35:28il est descendu à la mairie, il a pris le portrait du général,
35:31et il l'a mis dans l'entrée à la maison.
35:33Et après, nous, on passait devant, et toute la famille saluait le général.
35:37Alors qu'il n'y a plus beaucoup de gaullistes dans la famille.
35:39Sans doute pas.
35:40— Si j'allais chez vous, quel objet je pourrais retrouver
35:43de votre carrière de journaliste ?
35:45Qu'est-ce que vous avez gardé ?
35:46Déjà, est-ce que vous avez quelque chose du mur de Berlin ?
35:48— Oui, bien sûr, j'ai ce qu'il faut.
35:50— Vous avez une pierre du mur ?
35:51— J'en ai même deux ou trois.
35:52— Mais non.
35:53— J'ai une pierre du mur.
35:54Moi, je suis très fétichiste.
35:55J'ai une petite traban, la petite voiture des Pays de l'Est.
35:58— C'est vrai ? Elle roule ?
35:59— Elle roule, oui.
36:00Enfin, je ne roule pas avec.
36:01C'est une petite miniature.
36:02— Ah, une miniature.
36:03Je crois que vous en avez ramené une.
36:04Juste pour terminer, pour conclure,
36:06et c'est d'ailleurs le dernier chapitre de votre livre,
36:08et pour finir, est-ce que la maladie a changé en vous ?
36:12C'est-à-dire qu'il y a un avant, un après, évidemment, physiquement,
36:15parce que vous avez été éprouvé par cette maladie.
36:17Mais dans votre tête ?
36:18— Avant, j'étais, comme je dis vulgairement,
36:20un excité du bocal.
36:21Moi, je sautais sur tout ce qui bougeait.
36:23Maintenant, je prends le temps de vivre.
36:25Je prends le temps d'écouter les gens.
36:27Je prends le temps de réfléchir.
36:28Je prends le temps de méditer, d'écouter de la musique.
36:31Avant, je n'écoutais pas.
36:32— Ah oui ? Vous écoutez quoi ?
36:34— J'écoute tout.
36:35Bon, je mets France Musique quand je veux écouter de Zizik.
36:37Sinon, j'écoute des trucs aussi divers que Mélodie Gardeau,
36:41parce que j'adore Mélodie Gardeau.
36:42Je l'ai découverte dans un journal présenté par Delahousse, 22,
36:46et j'ai trouvé cette fille extraordinaire.
36:47Donc, je l'écoute en boucle.
36:48J'écoute Zaz aussi.
36:50Et Zaz, c'est fabuleux.
36:51— Et alors, vous regardez The Voice ?
36:53— Je suis fier qu'elle soit là.
36:54— C'est vrai ? Vous êtes fier que Zaz soit dans The Voice ?
36:57— Oui, parce que moi, je ne suis pas trop The Voice,
36:59mais ma femme regarde The Voice.
37:00Elle regarde toutes ces choses-là.
37:01Donc, voilà.
37:02Moi, j'aime beaucoup Zaz.
37:03Et puis, Johnny.
37:04Moi, mon idole, c'est Johnny.
37:06Je l'ai accueilli en plateau plein de fois.
37:08Il m'a dédicacé tous mes disques.
37:09Et puis, je lui ai remis des disques de platine.
37:11C'était un rêve de gamin.
37:12— C'est pas craignant.
37:13— J'ai cru que J'ai dessus de radio vous propose d'interviewer
37:16quelqu'un chaque semaine.
37:17Vous foncez ou pas ?
37:18— Ben, pourquoi pas ?
37:20— La radio, oui.
37:21Ça pourrait être votre truc.
37:22— J'ai toujours rêvé de faire de la radio.
37:23Je ne l'en ai jamais fait.
37:24— Ah, vous n'avez jamais fait, oui ?
37:25— Non, parce que...
37:26— Parce que vous avez une voix.
37:27— Oui, c'est ce qu'on me dit toujours.
37:28On me dit, « Mais non, je t'ai reconnu au téléphone. »
37:29Ah ben, je t'ai reconnu.
37:30Je dis, « Ah bon ? »
37:31Ah ben, c'est ta voix.
37:32— Formidable, Henri Sagné, de vous avoir reçu ce matin.
37:35Le jour où j'ai réappris à marcher le parcours d'un bâtant
37:38face à une maladie orpheline.
37:39Ça paraît aujourd'hui aux éditions du Rocher.
37:41C'est un parcours de vie, déjà.
37:44Et puis c'est un livre qui redonne de l'espoir, je pense,
37:47pour tous les gens qui sont malades.
37:49N'ayez pas peur en vous disant, « Ça parle de la maladie. »
37:51Mais pas du tout, parce qu'il y a énormément de choses
37:53très concrètes sur, justement, comment on appréhende
37:57une maladie qui vous tombe dessus.
37:59Et on sait, hélas, qu'il y a beaucoup de gens
38:01qui sont frappés par des maladies comme celle-là.
38:04Donc, vraiment...
38:05— C'est un livre lumineux.
38:06— Oui, oui, vraiment.
38:07— Et il est sympa comme la couverture,
38:09où vous êtes en jean avec le tee-shirt.
38:12— C'est ma tenue préférée.
38:13— C'est votre tenue préférée.
38:14— Je ne suis pas souvent en costard, je vous le dis franchement.
38:16— Eh bien, super. Merci.
38:17Voilà, Stéphane nous dit, cet été, pour le Tour de France.
38:20Prenons Henri Sagné pour...
38:22— On va en parler à Patrick Roger.
38:23— Très bonne idée. On va en parler à Patrick Roger.
38:24Merci à vous, dans un instant, les débats.
38:26— Merci.