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Le député Ensemble pour la République, Karl Olive, parle de ses échanges avec le président de la République : «Lorsque j'échange avec le président de la République, ce n'est pas pour lui dire ce qu'il a envie d'entendre».

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Transcription
00:00Mais ça ne m'empêche pas de lui dire les choses, Pascal Praud.
00:02Oui.
00:02Et quand j'échange avec le président, ce n'est pas forcément pour lui ce qu'il a envie d'entendre.
00:06Oui, mais quand vous entendez par exemple ces 336 000 premiers titres de séjour, quel...
00:12Moi, je ne suis pas d'accord.
00:13Je ne suis pas d'accord sur l'immigration où on vient jouer avec des trous dans la raquette.
00:18Je suis pour, effectivement, l'immigration par le travail.
00:20Vous le savez, je viens...
00:21Un sixième. Un sixième des 336 000.
00:23Je viens des quartiers populaires, de cette génération où mon père, vous voyez, a fait 42 ans de crèmerie chez Simca Chrysler
00:27avec une famille nombreuse.
00:28On était dans les quartiers populaires avec, effectivement, une première génération d'immigration.
00:32Et ça s'est très, très bien passé.
00:33Il n'y a pas eu de sujet par rapport à ça.
00:34Je fais juste une parenthèse.
00:36Est-ce qu'il n'y a pas, finalement, un mépris de classe contre vous ?
00:38Est-ce qu'au fond, vous n'êtes pas passé par l'ENA et vous ne vous sentez pas bon pour le président Macron ?
00:43Tout le monde veut le comprendre.
00:44Je m'en tamponne le coquillard, Pascal Praud.
00:46Oui, mais ce n'est pas ma question.
00:47Le mépris de classe.
00:49C'est-à-dire que vous n'êtes pas dans la bonne filière.
00:51Il ne faut pas dire ça.
00:52Et moi, je ne suis pas là, franchement, pour dire ça.
00:58d'être tout à fait libre dans ce que je dis et dans ce que je fais.
01:01Je pense que c'est ça aussi, quelque part, la force des maires.
01:04Vous parliez de David Lysnard tout à l'heure.
01:05Je pense que la force des maires, aujourd'hui, c'est, effectivement,
01:08de pouvoir gérer leur collectivité et d'être jugé au résultat.
01:11Moi, j'aimerais bien qu'on soit jugé au résultat,
01:13plutôt que, pardonnez-moi, de nous emmerder sur la manière de pouvoir les obtenir.
01:16C'est ça aussi un des sujets, pour moi, de la France aujourd'hui.
01:19Vous savez, avec la technostructure première langue,
01:21où, finalement, on vous dit quelque chose, comme disait Coluchin,
01:23vous leur posez une question, une fois qu'ils ont terminé de vous répondre,
01:25c'est plus la question que vous avez posée.
01:27Je l'ai vécue quand j'étais maire.
01:28Quand je dis au président de la République, par exemple,
01:30président, au moment du Covid, un terrain de football,
01:33ça fait 6000 mètres carrés.
01:35Distance sociale, 4 mètres carrés.
01:36On peut en mettre 1500, s'entraîner.
01:38Et puis, on nous empêche d'ouvrir les terrains de football,
01:40idem pour le basket, idem pour le handball.
01:42C'est la gestion des flux d'entrée de terrain qu'il fallait faire.
01:45C'est ce que je lui ai proposé.
01:46Et il me dit, banco.
01:47Et puis, d'ailleurs, on m'appelle, on me dit, c'est une super idée,
01:49on ne va pas pouvoir la mettre en place.
01:51Et là, j'impose au préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brault,
01:53pour ne pas le nommer, qu'il a accepté de pouvoir
01:55rouvrir les terrains, les piscines.
01:57Et toute la France a fait la même chose.
01:59Je peux vous citer la même chose avec les masques.
02:00Il a fallu attendre un mois et demi pour savoir si
02:02les maires de France allaient être remboursés
02:04par rapport aux masques qu'il fallait donner aux administrés.
02:07Je n'ai pas attendu ça, moi.
02:08Et je n'ai pas commandé les masques en Chine.
02:10J'ai commandé les masques dans une entreprise
02:12des Yvelines et du Val-d'Oise,
02:14ce qui a permis de sauver de l'emploi
02:15et que tous mes administrés puissent avoir des masques.
02:18On ne peut pas tout attendre de l'État.
02:20Mais moi, je vais vous dire quelque chose.
02:22Franchement, Pascal, j'ai fait ça.
02:24Je vous ai fait un petit bouquin.
02:26C'est un peu le BAGB.
02:28Un bouquin anti-gueule de bois.
02:30C'est Kao les bons tuyaux.
02:32Je vais vous dire, on parle de sécurité.
02:38Ce n'est pas Mme l'avocate qui va me contredire.
02:40On a mis en place un pouvoir d'achat citoyen.
02:42Moi, je suis d'accord pour mettre un pass culture,
02:4450 euros de réduction.
02:46Je suis d'accord pour mettre un pass sport,
02:4730 euros de réduction.
02:48À une condition, les jeunes entre 12 et 17 ans.
02:50Vous ne faites pas les cours en pleine nuit.
02:52Vous ne faites pas les cours à bris d'un abribus.
02:54Si c'est le cas, ne vous inquiétez pas.
02:55Là, les familles vont être dans le bureau.
02:57C'est ce qui s'est passé.
02:58On oscille pas entre l'impunité et le laxisme.
03:00Les mariages, bordel avec les mariages.
03:02Vous voyez qu'il y a des ronds-points qui sont pris.
03:05Des gens qui montent sur les capots.
03:07On vient insulter l'officier d'État civil.
03:09On monte sur les chaises de mariage.
03:11Caution mariage, 1 000 euros.
03:12On met 1 000 euros comme pour louer une salle de mariage.
03:15Et 99,9 % repartent avec le chèque.
03:19Et qu'est-ce qui s'est passé ?
03:20On a eu trois mariages qui ont foutu le bordel en un mois.
03:23En un an et demi, 200 mariages.
03:24Une seule incivilité.
03:26Et encore, c'est un retard Pascal.
03:28C'est ça la France.

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