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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30,
00:08CNews jusqu'à 10h30. Le monde du sport ne retient que le résultat et j'ai appris de ce monde que
00:16les résultats dictent les commentaires. François Bayrou a donc réussi là où Michel Barnier avait
00:23échoué. Dont acte est les éditorialistes de gloser sur l'habileté du Premier Ministre qui
00:29traverse l'hémicycle sur un fil en équilibre sur un pied à quelques dizaines de mètres du sol avec
00:36le vent qui souffle des colonnes sans jamais le mettre à terre. La France aura donc un budget
00:42mais à quel prix ? Chacun devine qu'on expédie les affaires courantes, que deux années avant
00:47l'élection présidentielle en 2027 c'est long, que le chômage remonte, que l'économie patine,
00:52que l'école recule, qu'Emmanuel Macron envoie des cartes postales un jour devant la Joconde,
00:57un autre jour depuis Colmar pour nous dire qu'il est toujours là mais que déjà il est ailleurs.
01:02Dans cet océan d'incertitudes et d'inquiétudes, le tandem retaillot d'Armanin tient le choc. L'un
01:09et l'autre sont engagés dans la lutte contre l'insécurité tous azimuts et se déploient
01:14jusqu'en Italie pour le ministre de la Justice afin de comprendre comment la mafia fut mise
01:20en échec. Pour cette raison qui est peut-être la seule, ce gouvernement mérite de ne pas tomber.
01:25Monsieur Bayrou reste à Matignon, nous dirons que compte tenu du contexte général,
01:30c'est la moins mauvaise solution du moment. Il est 9h01, Chana Lusto.
01:369h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:40Bonjour Pascal, bonjour à tous. L'ERN ne devrait pas voter la censure. Jordan Bardelal a dit ce
01:53matin sur CNews et Europe 1. La décision finale sera prise demain lors d'une réunion du groupe,
01:58mais le président du RN veut éviter de replonger le pays dans l'instabilité. Avec cette déclaration
02:05et celle du PS qui a annoncé hier qu'il ne voterait pas la motion de censure, la France devrait,
02:10sauf surprise, avoir un budget demain. Valérie Pécret s'inquiète d'un risque d'embouteillage
02:16massif sur le périphérique parisien. Cela fait suite à l'annonce d'Anne Hidalgo de réserver
02:22une voie au covoiturage, au taxi et au transport en commun à partir du 3 mars prochain. Cette
02:28mesure s'appliquera les jours de semaine, aux heures de pointe. La présidente de la région
02:32craint également une hausse de la pollution de l'air sur les itinéraires de report autour du
02:37périphérique. Et puis on l'a appris ce matin, Juliette Binoche présidera le jury du Festival
02:43de Cannes cette année, 40 ans après sa première montée des marches. La comédienne s'est dit
02:48impatiente. La 78e édition se déroulera du 13 au 24 mai prochain et on connaîtra la sélection au
02:54mois d'avril. Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal. Merci
02:58Chana Lusto et Juliette Binoche qui est peut-être l'une des plus grandes comédiennes de sa génération.
03:03Bonjour Charlotte Dornelas, je ne sais pas si vous avez un film qui vous revient immédiatement ? Non.
03:08Non ? Immédiatement non. Bon, Richard Millet bonjour. Vous allez au cinéma Richard ? Non,
03:14mais je regarde beaucoup sur des chaînes pirates et des choses comme ça. Des chaînes pirates ? Oui,
03:19parce que je ne supporte pas les gens au cinéma, donc je préfère avec des écouteurs, on est beaucoup
03:24mieux. Comment vous pouvez dire ça ? C'est merveilleux d'entrer dans une salle de cinéma,
03:31justement de faire la queue avec les gens, d'acheter du pop-corn, de regarder les uns les
03:36autres. Comment tu regardes leur téléphone, c'est insupportable. Mais oui, mais c'est les gens. Mais
03:40oui, mais vous n'aimez pas les gens ? Si, j'aime beaucoup les gens, mais à distance. Bon,
03:46et vous avez un film, les chaînes pirates, prenez un abonnement au canal quand même. Non. Ah bah si,
03:51vous êtes sur une chaîne canal, vous allez prendre un abonnement au canal, il n'y a pas de chaînes
03:54pirates, vous ne piratez pas, vous n'allez pas faire, qu'est-ce que je veux dire ? YouTube alors,
03:58mettons. Bon, vous n'avez pas un film qui vous vient immédiatement ? Si, il y a un film d'Asaïa,
04:04Sils Maria, où elle joue une comédienne de son âge, avec une jeune comédienne Kirsten
04:10Stewart, qui prenait sa relève, et c'est un beau film, très beau film. Un très beau film,
04:15qui est le film L'hussard sur le toit, de Rapneau. Joseph Macescaron. L'hussard sur le toit,
04:20c'est magnifique ce film. Bien sûr. Elle est magnifique dans ce rôle. Elle rend très très
04:25bien le roman de Jeannot. C'est un film de Rapneau, exactement, avec ce garçon qui était très beau.
04:31Martinez, je crois. Oui, qui a disparu. Il s'est marié avec quelques chanteuses, etc.
04:38Il a disparu. Très beau film, L'hussard sur le toit. Et vous, chers camarades ? Bleu. Oui,
04:46la trilogie. Bleu, blanc, rouge. Alors bleu, c'est quand elle perd ses enfants, je crois,
04:50et qu'elle se reconstruit après un accident de voiture. Elle nage dans la piscine de la rue de
04:54Pontoise. Dans la rue de Pontoise, exactement, elle se mène. Et Thomas Bonnet ? J'ai pas
04:59tellement de... Je suis un peu comme Charlotte, malheureusement, désolé là-dessus. Il y a un
05:02film de Louis Malle qui s'appelle Fatal, avec Jeremy Irons. Elle est absolument formidable. Et
05:07c'est un très très bon film, Fatal. Le monde du sport, je le disais, ne retient que le résultat,
05:13et c'est vrai que... François Bayrou a gagné, et les commentaires sont toujours en fonction du
05:18résultat. C'est la base. On passe d'un extrême à l'autre. On passe de... Si on reprend votre
05:26métaphore, on est quand même plus proche du Catenaccio que du Jeu à la Nantaise. Accordez-vous
05:30là-dessus, c'est qu'on n'est pas emballés par ce qu'on nous propose. Mais vous avez raison.
05:33Il y a quelque chose que j'ai appris. Les commentaires sont toujours en fonction du
05:41résultat. Voilà. C'est la base. Alors, on va écouter Jordan Darnier. Que voulez-vous dire,
05:46cher ami ? Que le commentaire de notre conférence était excellent pendant le Jeu à la Nantaise. Le
05:51commentaire ne dépend pas uniquement du résultat. Le commentaire dépend aussi de celui à qui il
05:56s'adresse. Et là, il glorifie le Jeu à la Nantaise. Je trouve qu'il est habile. Moi, je suis toujours
05:59partisan de la manière en plus du résultat. J'accorde le fait que le résultat, c'est ce qu'on
06:03retient. On retient aussi... On retient Cruyff parce qu'il a fait jouer... Enfin, pour rester
06:07dans le football, puisque c'est la comparaison que vous avez faite. Oui. On retient beaucoup
06:09aussi la façon avec laquelle les choses se passent. Alors, comparé François Bayrou à Cruyff,
06:14croyez-moi, là, ça part de... Voilà, ça vient de très très loin. Ça vient de très loin. Bon,
06:19Jordan Barnet l'a été ce matin. On a compris, dans l'interview qu'il a accordée à notre ami
06:25Sonia Mabrouk, sur Europe 1, on a compris qu'il n'y aurait pas censure. Écoutons Jordan Bardella.
06:30C'est un budget qui est extrêmement mauvais. C'est un budget qui est mauvais pour la nation,
06:36pour le pouvoir d'achat de nos compatriotes, évidemment pour l'activité économique du
06:41pays. Nous sommes dans l'opposition et nous sommes par définition opposés au budget qui a été
06:46présenté par le gouvernement de François Bayrou. Maintenant, nous avons arraché des victoires qui
06:52sont incontestables depuis plusieurs semaines. Grâce au Rassemblement national, il n'y aura pas
06:57de déremboursement de médicaments. L'électricité, au 1er janvier, a baissé de 15% pour 24 millions de
07:04ménages en France. C'est grâce au Rassemblement national et les pensions de retraite ont été
07:08réindexées au 1er janvier. Nous nous réunirons demain à l'occasion d'une réunion de groupe avec
07:14Marine Le Pen et l'ensemble de nos députés pour décider du vote du Rassemblement national sur la
07:19censure. Moi, je pense que dans la période dans laquelle nous sommes, les Français, au moment où
07:25on se parle, ça peut changer demain, ça n'était pas le cas hier, ne tireraient pas profit d'une
07:30nouvelle forme d'instabilité qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes pour l'économie que
07:36lors de la précédente censure au mois de décembre. Ce qui compte pour nous et ce qui compte pour moi,
07:40c'est de pouvoir regarder les Français dans les yeux en leur disant que, dans le contexte très
07:45difficile sur le plan institutionnel et politique que nous vivons depuis cet été, notre volonté c'est
07:51d'arracher des victoires et d'arracher des concessions. Thomas, on essaie de décrypter
07:55évidemment la stratégie du Rassemblement national en opposition à celle, par exemple, de la France
07:59insoumise. On l'a trouvée plutôt sérieux. Jordan Bardella, une volonté de crédibiliser sans doute
08:07le mouvement, ce qui est déjà bien sûr le Rassemblement national, mais de ne pas rajouter
08:13effectivement dans un contexte difficile, de ne pas rajouter encore une difficulté. Tout ça est
08:21assez efficace en argumentation, me semble-t-il. En plus, les électeurs du RN eux-mêmes sont
08:26mitigés, sont partagés sur la perspective d'une censure. C'est vrai que l'avoir activé une fois
08:31déjà a été très commenté, très soumis à des critiques aussi en interne. On a bien compris qu'ils
08:37ne pouvaient pas le faire à nouveau et le répéter comme le faisait la France insoumise. En plus,
08:41il faut quand même préciser que même si le RN avait voté la censure, de toute manière,
08:44François Bayrou ne serait pas tombé. Ça aurait été une sorte d'un coup d'épée dans l'eau. Donc,
08:48ils ont plutôt intérêt à se montrer en forme de parti de responsabilité. Ça ne veut pas dire
08:52d'ailleurs qu'il n'y aura pas de mousson de censure plus tard. Et d'ailleurs, Jordan Bardella
08:55le dit ce matin, ça pourrait être demain ou après-demain sur un autre sujet. Le gouvernement
08:58peut tomber. Ce que l'on comprend, c'est qu'il faudra attendre en fait la possibilité de dissoudre
09:03à nouveau pour que la question se pose. Sauf que plus le temps passe et plus on se rapproche
09:08de 2027 et moins l'intérêt d'une censure va peser parce qu'on comprend qu'on expédie les
09:14affaires courantes et que le grand rendez-vous, c'est 2027. Et là, la France sera devant un choix.
09:20Pas forcément. Si à un moment donné, vous souhaitez qu'il y ait dissolution, en effet,
09:29la question se posera. Oui, mais ça ne sera pas l'intérêt d'Emmanuel Macron de faire la
09:35dissolution. Ça, c'est ce qu'on disait déjà pour la première. Pardonnez-moi, je peux douter.
09:41Oui, mais c'était le cas. Son intérêt à un an de dire au revoir, il ne va pas dissoudre. La
09:53probabilité que tout le monde aille tranquillement jusqu'à 2027, je veux dire qu'elle est fort.
09:57Elle existe. Reconnaissons que depuis le début, on dit qu'elle est fort. Il y a un élément que je
10:02retiens. Il y a un élément que je retiens quand même. Puisqu'on a parlé aussi, il y avait des
10:08sorties de Jean-Philippe Tanguy qui disait, par exemple, qu'il voterait contre le budget ou que
10:12Laurent Jacobi était contre aussi ce budget. Je rappelle quand même que Tanguy est important
10:17puisqu'il était membre de la commission mixte paritaire et qu'il a beaucoup peuvré sur le débat
10:22budgétaire. Et en fait, ce que ça montre, c'est que réellement, le Rassemblement national est
10:28devenu, et ça depuis son congrès, où il y avait deux candidats en place, est devenu un parti qui
10:34a une vie démocratique et une vie de débat. Ce n'est pas assez souligné. Ce n'est pas assez
10:38souligné par rapport à ce qu'est la France insoumise, où il n'y a aucun débat, etc.
10:42C'est le journaliste politique qui parle.
10:44Oui, mais de fait, il y a débat, c'est clair.
10:49Ça vous intéresse, Richard Millet, ces petites choses ?
10:51Oui, je me demandais si la bienveillance de M. Bardella à l'égard de M. Beyrou n'était pas
10:57une espèce de remerciement pour la formule « submersion migratoire », qui est une formule intéressante.
11:03Pourquoi vous la trouvez intéressante ?
11:05Pardon ?
11:06Pourquoi vous la trouvez intéressante, « submersion » ?
11:08Parce qu'elle est juste, même s'il est un peu excessif, mais elle est juste.
11:12On ne peut pas être juste et...
11:15Il y a un problème migratoire, donc M. Beyrou l'a souligné par cette formule qui a fait un peu scandale,
11:20et M. Bardella peut-être le remercie.
11:23Je sais par cette formule, c'est peut-être la position de François Beyrou, à la fois sur le procès
11:26de Marine Le Pen, plus généralement sur le soutien à la proportionnelle, le rôle du RN dans la démocratie...
11:31L'Algérie !
11:32Et le dernier point, n'oublions jamais...
11:34Je sais, je sais, mais...
11:35N'oublions jamais quand même que lorsqu'il a fallu trouver des parrainages, ce qui est toujours un problème
11:40pour l'Assemblée nationale et ce qui a toujours été, jusqu'à présent...
11:43Jusqu'à présent, quand même.
11:44Jusqu'à présent, oui, mais jusqu'à présent, ça a toujours été un problème.
11:46François Beyrou, d'une manière spectaculaire, avait accordé son parrainage à Marine Le Pen.
11:51Bon, c'est vrai que...
11:52Mais c'est intéressant ce que dit Joseph, parce qu'au-delà, toujours, des différences des idées,
11:58c'est aussi une affaire d'hommes.
12:00C'est parfois aussi simple que ça, c'est des gens qui se parlent.
12:03On avait parlé souvent, le courant passé entre Mitterrand et Thatcher.
12:08Oui, très très bien.
12:09Très bien, alors que quand même, les idées étaient assez opposées.
12:13Autre passage de Jordan Bardella sur l'Algérie, cette fois où il a eu des mots très rudes sur l'Algérie.
12:21Bon, ça fait plusieurs années, voire plusieurs décennies,
12:24que le régime algérien multiplie les injures et les provocations à l'égard de la France.
12:30Régime qui, sur le plan intérieur, tire sa légitimité d'une rente mémorielle
12:35et d'une culpabilisation de la France, en essayant aussi,
12:38on le voit encore là au travers des déclarations irresponsables du président algérien,
12:42d'utiliser les passages les plus douloureux de l'histoire de France
12:45pour essayer de semer la division sur le plan intérieur.
12:49Ces propos, ils sont particulièrement graves.
12:51Bon, là aussi, il y a une sorte de consensus, on ne va pas reposer les mêmes questions.
12:57Il a trouvé une bonne formule.
13:00Il a parlé, il a dit, l'Algérie a son indépendance
13:03et maintenant nous souhaitons notre indépendance par rapport au régime algérien.
13:06Bon, Vincent Herouët, on ne va pas reposer les mêmes questions qu'hier, la France...
13:09Non, le consensus, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
13:11parce qu'au sommet de la République, on veut croire, au contraire,
13:17qu'il y a quelque chose comme une ouverture,
13:20que finalement le président Théboune amorce,
13:23même si c'est avec des formules qui sont un peu rudes, un peu brutales,
13:28finalement, un retour au dialogue.
13:30C'est ça le décryptage de l'interview hier, c'est ce que je vous avais dit hier.
13:34En fait, vous n'êtes pas vraiment insulté,
13:35tant que vous n'avez pas relevé que vous veniez de vous prendre une énorme mandale.
13:39Mais je vous l'avais dit hier, je vous avais dit qu'on pouvait voir
13:43une forme d'inquiétude dans la prise de parole de Théboune
13:46et que ceux qui connaissent ce jeu...
13:48Vous avez raison, mais vous, à force de fréquenter les hautes sphères du pouvoir,
13:53vous devenez, vous réagissez comme eux.
13:55L'idée, c'est que... Non, non, mais c'est pas grave.
13:58Il parle, c'est ça qui est important.
14:00Ce qu'il dit n'a aucune importance, mais le fait de parler, de nous parler,
14:03d'accepter qu'un jour...
14:04Le médium, c'est le message, MacLulan.
14:07Non, c'est une plaisanterie.
14:09Pourquoi ?
14:10Parce qu'effectivement, il faut être deux pour se battre.
14:13Bon, mais vous n'êtes pas non plus obligé de supporter
14:17toutes les provocations, les avanis, les coups de pied dans les chevilles, etc.
14:21Bon, autre passage.
14:22Et puis surtout, pardon, il y a un otage d'État.
14:25Oui, je suis d'accord.
14:25Et il y a le refus par l'Algérie d'accepter ces ressortissants
14:30munis de passeports biométriques absolument infalsifiables
14:34qui est contraire à toutes les règles, à toutes les lois internationales.
14:38Donc, il y a un véritable défi et ce défi, on est incapable de relever.
14:42On est d'une lâcheté souveraine.
14:44Je lis ceux des messages qui m'arrivent sur les réseaux.
14:48Merci pour la chronique détaillée de la Nouvelle Quatrième République.
14:51Quand l'immigration commencera à baisser, vous me préviendrez.
14:54Est-ce qu'on peut écouter peut-être un deuxième passage de Jordan Bardella ?
14:57Cette fois, toujours sur l'Algérie.
15:00Écoutons-le.
15:03Si demain, nous sommes à la tête de l'État,
15:05nous ferons exactement ce qu'a fait Trump à l'égard de la Colombie,
15:08c'est-à-dire faire respecter l'intérêt national.
15:10Et je peux vous assurer que si l'Algérie continue à multiplier les provocations
15:14et que demain, nous sommes à la tête de l'État,
15:16il n'y aura plus un seul visa pour des ressortissants algériens
15:18à partir du moment où l'Algérie refuse de les récupérer.
15:21Plus qu'un seul visa algérien à partir du moment
15:25où l'Algérie refuse de récupérer ses ressortissants.
15:28Je mettrai fin à l'aide au développement et aux millions d'euros
15:32qui sont dûment collectés par le travail de nos compatriotes en France
15:36et qui servent à financer le régime algérien.
15:38Nous suspendrions les transferts de fonds privés.
15:40Je mettrai fin au scandale des visas pour soins
15:43qui fait que 40% des Algériens qui demandent un visa sur le sol français
15:47sont des visas pour soins,
15:48c'est-à-dire des visas pour venir se faire soigner
15:49dans notre pays aux frais de la princesse.
15:52Nous empêcherions les dirigeants algériens
15:54de venir se faire soigner sur le sol français.
15:56Et croyez-moi qu'à partir du moment
15:58où nous ferions respecter les intérêts de la France,
16:00nous pourrions rebâtir demain une relation beaucoup plus saine.
16:04Bon, je crois que la majeure partie des gens qui nous écoutent
16:09sont raccords avec ce que dit M. Bardella.
16:11Première chose.
16:11Et tout le monde se dit pourquoi on ne le fait pas ?
16:13D'abord parce que quand il dit qu'il fera avec l'Algérie
16:17ce que les États-Unis feront avec la Colombie,
16:20je ne suis pas sûr qu'il ait réalisé
16:21qu'il n'y a pas 35 millions de Colombiens aux États-Unis.
16:25Or, il y a 10% de la population en France qui est d'origine algérienne.
16:28Pardon, pardon, pardon.
16:30Mais alors ?
16:30Ça perd de notre poids.
16:31Mais non !
16:32Ça vous impose ce que vous voulez.
16:35Mais vous croyez quoi ?
16:35Vous croyez que les Algériens qui vivent en France
16:37ou les Franco-Algériens qui vivent en France,
16:39ils sont alignés sur M. Théboune ?
16:41Oui, ils n'ont sans doute pas beaucoup de sympathie pour le régime,
16:44mais il n'empêche qu'ils écoutent la radio et la télévision algérienne.
16:48J'ai arrêté.
16:48La menace est plus forte que l'exécution, comme toujours.
16:52Ces discussions-là, je vous assure...
16:54Non, je vous dis simplement...
16:55Avant de prendre la décision...
16:56Je vous dis simplement qu'on ne peut pas avoir avec l'Algérie
16:58les mêmes relations que les États-Unis avec la Colombie.
17:00Mais pourquoi ?
17:01Parce que les Américains peuvent se passer
17:03de toute approbation des Colombiens,
17:05alors que nous, on a besoin un petit peu
17:07d'avoir des relations avec l'Algérie.
17:09Notamment sur le front de la lutte antiterroriste.
17:11On n'est pas totalement indépendants.
17:14Et sur le gaz ?
17:14Nous serons un peu liés.
17:15Sur le gaz, on s'en fiche, on le trouvera ailleurs.
17:17Mais sur le gaz...
17:18Félicitations de Total, pardon, sur le gaz.
17:20Mais l'économie est secondaire.
17:23Il y a un problème avec la population qui est ici
17:26et qui nous impose de regarder les choses
17:27avec un peu de discernement et de finesse.
17:32Et il y a un problème aussi sur la lutte antiterroriste.
17:35À côté de ça, il a raison,
17:37il y a toute une gamme de mesures qu'on peut prendre.
17:39On ne fait rien.
17:40Moi, je suis d'accord avec lui sur un point, en tout cas.
17:42Il n'est pas normal que les Algériens
17:43viennent se faire soigner en France.
17:44Moi, j'aimerais bien que M. Bolem Sansal
17:47puisse continuer son traitement anticancéreux
17:49avec l'équipe australière qui s'occupait de lui
17:51quand il était à Paris,
17:52au lieu d'être livré à la prison et à une médecine
17:56dont ne veulent pas les dirigeants algériens,
17:58puisqu'ils vont se faire soigner à l'étranger.
18:00Votre faiblesse sur ce sujet-là ?
18:04Non.
18:05Si, je suis désolé de vous le dire.
18:06Non, il dit ce qui est possible ou pas possible.
18:09Lorsqu'un pays n'est plus une grande puissance,
18:11les Etats-Unis sont une grande puissance.
18:14Nous ne sommes pas une grande puissance.
18:15On est donné une grande puissance
18:17qu'on ne fait rien pour l'être.
18:18Malheureusement, les décisions...
18:20Charlotte Dornelas, peut-être un avis différent.
18:22Je m'imagine que c'est un peu relatif.
18:23On est une grande puissance par rapport au régime algérien,
18:26il n'y a aucun doute.
18:26Ah, je ne sais pas.
18:27Il y a quand même des marges, au minimum,
18:30de réponse à l'Algérie.
18:31Je ne sais pas, il y a des chiffres qui...
18:33Charlotte Dornelas qui n'a pas parlé.
18:34Juste une seconde.
18:36Charlotte Dornelas, par Jordan Bardella.
18:38Charlotte Dornelas qui n'a pas parlé.
18:40Oui, sur le nombre de personnes qui ne sont pas récupérées.
18:42Oui, mais qu'est-ce que ça change sur la question de la puissance ?
18:45La France pourrait répondre, au minimum,
18:49à la hauteur de ce qu'elle est par rapport à l'Algérie.
18:52L'Algérie a aussi beaucoup d'intérêt
18:53à bien s'entendre avec la France.
18:54Donc, on pourrait évidemment jouer là-dessus.
18:57Mais moi, ce qui me frappe le plus,
18:58c'est quand vous écoutez Théboune,
19:00il est président algérien.
19:02Le problème, c'est que dans son discours,
19:04il y a toute une partie du discours
19:05que l'on retrouve chez certains dirigeants français
19:07depuis des années.
19:08Moi, c'est ça qui me gêne beaucoup plus.
19:10En réalité, le président Théboune dit bien ce qu'il veut.
19:12Il faudrait peut-être construire,
19:13et là, de manière consensuelle en France,
19:15un contre-discours à l'égard,
19:17d'abord par justice pour les Français,
19:19qu'ils disparaissent complètement.
19:20On parle en permanence des Algériens en France
19:22ou des Franco-Algériens.
19:24Il y a aussi des Français qui ont le droit
19:25à un minimum de fierté par rapport à leur histoire
19:27et par rapport à leur pays.
19:28Et ensuite, vis-à-vis, évidemment,
19:30des ressortissants algériens qui vivent en France,
19:32d'établir un contre-discours à ce que dit le président Théboune.
19:36Le problème, c'est qu'on a beaucoup de nos autorités
19:37qui ont exactement le même discours que lui,
19:39ce qui me semble bien plus grave, en fait.
19:42Richard Millet ?
19:43Il y a un argument que j'entends souvent
19:44dans les milieux intellectuels,
19:46qui est qu'on devrait ménager l'Algérie
19:48parce qu'elle fait partie de la francophonie.
19:49Or, ce qu'on voit de plus en plus,
19:52outre l'arabisation de l'Algérie,
19:54c'est l'anglicisation croissante de l'Algérie.
19:58J'ai remarqué, par exemple, National Archives,
20:00c'est-à-dire pour les archives nationales algériennes,
20:03c'est donc en anglais, maintenant.
20:05Le dinar est imprimé, one dinar, two dinar, etc.
20:08Vous voyez ?
20:09Donc, c'est un chantage, encore,
20:11de la part des gauchistes qui mènent la France.
20:13Mais quand le président français
20:14est allé s'exprimer à Alger en visite officielle,
20:17sur son lutrin, c'était marqué en anglais
20:19qui était le président de la France.
20:21L'Algérie n'a jamais appartenu au mouvement francophone.
20:23Ils n'ont jamais été membres
20:24de l'Organisation internationale de la francophonie.
20:26Ils sont toujours tenus à l'écart, exprès.
20:28Non, il y a vraiment...
20:30Le contentieux remonte loin, il est lourd.
20:34On ne s'en débarrassera pas avec un haussement d'épaule.
20:37Et l'attitude, effectivement, des dirigeants
20:38qui ne font semblant de ne pas remarquer
20:40est l'attitude, à mon sens, la plus faible
20:45et la moins efficace.
20:46Il faut tenir tête.
20:48Il faut être à la hauteur du défi qu'on nous lance.
20:51Jordan Bardella, qui était ce matin
20:52avec Sonia Mabrouk, c'était sur Europe 1, sur CNews.
20:54Je vous propose d'écouter ce qu'a dit
20:55le président du Rassemblement national,
20:57cette fois, sur M. Retailleau.
21:00Ce qu'on attend d'un ministre de l'Intérieur,
21:01ce n'est pas qu'il décale de 5 ans à 7 ans
21:04la possibilité d'être régularisé,
21:05parce que ça, c'est un appel d'air.
21:06À partir du moment où vous offrez la possibilité
21:08à des étrangers qui viennent dans notre pays
21:10de manière illégale, c'est-à-dire en violant
21:13l'hospitalité du peuple français,
21:15en violant la loi française,
21:16en violant les frontières de notre pays,
21:18alors c'est un appel d'air considérable.
21:20Si demain, quelqu'un...
21:21M. Retailleau est responsable d'un appel d'air ?
21:23Quand on continue à maintenir
21:25le principe de la régularisation,
21:26évidemment, si demain, quelqu'un se pointe
21:29dans votre domicile et que vous lui dites
21:31que vous n'avez pas 5 minutes pour partir,
21:33mais 7, eh bien, c'est une incitation
21:35pour que d'autres viennent franchir
21:37la porte de votre domicile.
21:40On peut mesurer le niveau d'inquiétude
21:42du Rassemblement national
21:43à l'agressivité pour laquelle ils font preuve
21:47face à Bruno Retailleau,
21:48parce que Bruno Retailleau,
21:49sur l'Algérie par exemple,
21:50c'est intéressant ce que dit Bruno Retailleau,
21:52c'est presque mot pour mot
21:53ce que propose Jordan Bardella ce matin.
21:54Mais parce que ces gens
21:55pourraient travailler ensemble.
21:56C'est ça la vérité, on ne cesse de le dire.
22:00Et je pense que les électeurs de droite,
22:03j'entendais hier soir Jean-François Copé
22:05sur une chaîne concurrente,
22:07Jean-François Copé qui n'imagine pas
22:09de travailler avec le Rassemblement national.
22:11Vous avez un pays qui penche
22:12à 60 ou 70 % à droite,
22:15qui est d'accord sur beaucoup de nouvelles
22:18et qui ne trouve pas ni une incarnation
22:20ni une organisation
22:21pour rassembler tous ces courants.
22:24Alors qu'il y ait des différences,
22:25c'est entendu.
22:26Mais sur l'essentiel,
22:27ces gens se rejoignent.
22:29Donc l'idée, c'est qu'ils travaillent ensemble,
22:31bien sûr.
22:33Le carillon d'Europe 1
22:34pour saluer notre ami Thomas Hill.
22:37Bonjour Thomas.
22:38Bonjour Pascal.
22:39Merci d'être avec nous Thomas,
22:41votre programme en deux mots.
22:42Ce matin, on va fêter les 40 ans de Télématin
22:45avec William Lémergie
22:46et Damien Thévenot, deux générations.
22:48Écoutez, saluer l'ami William.
22:51C'est son anniversaire aujourd'hui en plus.