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00:00C'est Éric Lombard qui a eu cette formule assez forte, il a dit que dans la France, il n'y a pas trop d'impôts, il n'y a pas trop de fonctionnaires, il n'y a pas trop de règlements.
00:05En fait, il manque d'entrepreneurs, dit-il.
00:07Est-ce qu'on ne pourrait pas renverser la formule en disant que c'est parce qu'il y a trop de règlements, c'est parce qu'il y a trop d'impôts, trop de fiscalité,
00:12que finalement les entrepreneurs, soit ne se découvrent pas ou vont ailleurs ?
00:15Oui, je vous rappelle que l'impôt sur les sociétés était à 33% en 2017 à la sortie du quinquennat de François Hollande.
00:21On l'a ramené à 25%.
00:23On a baissé les impôts de production, on a allégé le code du travail, on a fait en sorte qu'entreprendre en France devenait enfin intéressant.
00:31Et ça a marché, on a plus d'entrepreneurs, on a plus d'investissements directs étrangers dans notre pays, on est le pays le plus attractif d'Europe, tout ça, on le conserve dans ce budget-là.
00:38Non, justement, vous faites l'inverse, puisque vous allez taxer de 8 milliards les grandes entreprises, vous allez augmenter les charges sur le travail.
00:44Pendant deux ans, est-ce que l'impôt sur les sociétés augmente dans ce budget ? Non.
00:50Pour les grandes entreprises, oui.
00:52Non, ce n'est pas l'impôt sur les sociétés qui augmente.
00:54Permettez-moi d'être précis là-dessus.
00:56Il y a un prélèvement exceptionnel et temporaire lié effectivement au profit des très grandes entreprises, celles qui font un chiffre d'affaires au-delà d'un milliard d'euros.
01:04On ne parle quand même pas de la PME régionale, pardon.
01:06On est sur le grand compte, il n'y a pas d'augmentation dans le code des impôts du taux d'impôt sur les sociétés, c'est important.
01:13Il y a un prélèvement, c'est une participation.
01:15Quand on dit que l'IS augmente de 25 à 40 pour ceux qui font plus de 3 milliards de bénéfices, c'est un raccourci ?
01:20C'est un raccourci parce qu'il n'y a pas techniquement de hausse de l'impôt sur les sociétés, sinon ça s'appliquerait à d'autres entreprises.
01:24Mais M. Arnault, qui est l'un des premiers concernés justement par cette hausse stratosphérique, on passe de 25 à 40, dit, c'est toujours pareil avec les impôts, on dit que c'est provisoire, ça devient durable.
01:36Qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:37D'abord, moi, Bernard Arnault, il faut toujours l'écouter.
01:40C'est un de nos chefs d'entreprise qui fait rayonner la France à l'international.
01:45Je suis ministre du commerce extérieur et j'y suis extrêmement sensible.
01:48Et s'il a réussi, c'est aussi parce qu'il a permis à faire grandir les multiples sociétés de son groupe, décennie après décennie.
01:56Et il emploie 160 000 personnes.
01:57Absolument, absolument.
01:58Donc moi, j'entends ce qu'il dit.
02:00Il a raison de rappeler, en tout cas, ce n'est pas ce qu'il dit directement, mais ce que sous-tend son propos, c'est qu'on doit créer de la richesse avant de la redistribuer.
02:07Ça, moi, je l'ai toujours dit.
02:09Donc il ne faut pas oublier dans notre pays qu'au moment où on touche à la fiscalité, il peut y avoir effectivement des effets contre-productifs sur la création de valeurs.
02:16Et on peut perdre du capital et on peut perdre de la production dans notre pays.
02:19C'est pour ça que ce budget a été construit avec beaucoup d'attention là-dessus.
02:22Mais qu'est-ce que vous lui répondez ?
02:24Pour reprendre ce que disait Mathieu tout à l'heure, lui, je ne pense pas qu'il ait la même définition de la justice fiscale que vous, M. Saint-Martin.
02:31Je réponds à l'ensemble des entrepreneurs, et pas à un seul entrepreneur, je réponds à l'ensemble des entrepreneurs,
02:36que notre pays est un pays qui sait protéger ses entreprises.
02:38On l'a vu notamment pendant la crise sanitaire, pendant la hausse des coûts de l'énergie.
02:42Les boucliers...
02:44Mais lui, M. Saint-Martin, il dit qu'il vous encourageait les délocalisations.
02:49Je l'ai aussi entendu dire qu'il n'était pas question pour lui de délocaliser et que ça avait été très mal interprété là-dessus.
02:55Et je le crois.
02:56De toute façon, il ne peut pas délocaliser, il fait du made in France.
02:58Et je le crois. Mais il aime la France surtout.
03:00Non, mais il fait du made in France.
03:02A nous de l'aider à continuer à faire prospérer son groupe au service de l'image de la France.

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