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Le film "5 septembre" retrace la tragédie des JO de Munich en 1972, où 11 athlètes israéliens furent pris en otage. À travers le regard des journalistes d'ABC, il explore la couverture médiatique de cet événement marquant, révélant des enjeux éthiques et humains.

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Transcription
00:00C'est un dramatique événement qui est à l'origine de la naissance des chaînes d'information en continu quelque part.
00:05Retour dans 5 septembre, c'est le nom du film sur la tragédie des JO de Munich en 1972.
00:10Oui, le 5 septembre 1972 effectivement, c'est cette prise d'otage donc de 11 athlètes israéliens dans le village olympique
00:16pendant les Jeux d'été, ça se terminera dans un bain de sang, ils seront tous tués.
00:20Et c'est vrai qu'il y a plein de prismes pour traiter d'un événement d'actualité à travers le cinéma.
00:25On se souvient de Munich où Spielberg avait par exemple accès sur les représailles du Mossad.
00:30Là, ici, les questions de la couverture médiatique de l'époque.
00:33Je vous emmène directement dans une régie, vous allez voir, vous allez tout comprendre.
00:37Un, antenne !
00:41Jim, c'est à toi.
00:42Bonjour à tous, ici Jim Mackey.
00:44Je m'adresse à vous en direct depuis les studios BBC installés à quelques centaines de mètres du village olympique de Munich.
00:49Retour caméra 2.
00:51La paix qui régnait sur ce qu'on avait appelé jusqu'ici les Jeux de la joie a été brisée à l'aube ce matin.
00:56Caméra 3.
00:57Vers 5 heures, des terroristes, crayotes au point et visage masqué ont escaladé la couverture
01:02et se sont infiltrés dans les dortoirs de la délégation israélienne.
01:05Ils ont immédiatement abattu un homme.
01:07Ils ont pris 14 personnes en otage.
01:10C'est prenant, c'est haletant.
01:125 septembre, c'est cette plongée dans un huis clos qui a été vécue dans cette régie par l'équipe de la chaîne américaine ABC Sport.
01:20Ils se sont retrouvés à faire vivre cet événement en direct sur l'antenne.
01:24Ils ont interrompu les retransmissions sportives et ils ont mis en place ce récit en direct des événements dramatiques.
01:30Ça a fait 900 millions de téléspectateurs.
01:3322 heures de direct dans une régie à l'ancienne avec des moniteurs cathodiques
01:38et portés par des journalistes sportifs moins préparés, bien sûr, à couvrir cet événement.
01:43Le réalisateur s'appelle Till Fellbaum.
01:45Il s'est inspiré du récit d'un jeune producteur qui était justement présent dans cette régie,
01:50qui prenait les décisions sur ce direct, pas comme les autres.
01:53C'est Claire Fleury qui l'a interrogé, ce réalisateur, justement, sur le travail qu'il a mené pour reconstituer tout ça.
02:01Rune Arledge et Jim MacKay ont tous les deux consacré des chapitres à ces événements dans leur autobiographie.
02:06Et on pouvait s'en servir.
02:09Par un autre journaliste, on a eu accès à de nombreuses photos et des plans de construction des studios.
02:14C'était des éléments importants.
02:18Mais en plus de ça, ce qui a été capital, c'est que j'ai eu accès à des régies de chaînes sportives,
02:22simplement pour étudier les dynamiques entre les genres.
02:27Alors la surprise dans cette grosse coproduction estampillée par Hammond, c'est de voir un français au générique.
02:32Oui, en la personne de Zinedine Sualem.
02:34On l'a aperçu dans les images juste avant.
02:36Qui campe effectivement à un technicien français, à son grand soulagement.
02:39Il n'avait pas énormément de tirades à faire en anglais, mais c'est un vrai second rôle de ce film.
02:44Alors comment il est arrivé là ? C'est simple, comme un coup de fil.
02:47L'un de ses agents lui a dit « Ah bah tiens, tu devrais essayer ».
02:50Il a fait une vidéo, il l'a envoyée là-bas.
02:52Il y a eu un deuxième test, un deuxième casting.
02:54Et puis voilà, il s'est retrouvé dans cette super production.
02:57Il a bossé son anglais, enfin jusqu'à un certain point.
03:01J'avais une coach, elle me faisait travailler plus, plus, plus.
03:05Il y a eu parfois des tournures en anglais qui étaient trop bien.
03:12Le mec, il est français, donc il peut se tromper.
03:14Faire une petite coupure à ce moment-là, elle m'a dit « Ah oui, tu as raison ».
03:19C'était une vraie plongée dans les coulisses de cet événement
03:24qui a donc un peu ouvert la voie à notre travail à nous tous les jours
03:27et qui a posé aussi des questions d'éthique.
03:29On sent bien ça dans ce film.
03:31Ça s'appelle « 5 septembre », c'est un salle mercredi.
03:34Et c'est l'occasion de saluer Charles Biettry qui était l'homme qui avait annoncé au monde
03:37le funeste dénouement de cette tragique prise d'otage.
03:40Merci beaucoup Philippe.

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