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La députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, Maud Bregeon était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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00:00Bonjour Maude Bréjon, merci d'être avec nous dans cette grande interview CNews Europe 1.
00:05Vous êtes donc députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
00:09On va balayer tous les sujets d'actualité, bien sûr.
00:11Je voulais commencer avec la submersion, la submersion migratoire.
00:16François Bayrou qui a parlé cette semaine de submersion migratoire
00:19pour décrire la situation en France.
00:22Qu'est-ce que vous utiliseriez comme mot, vous ?
00:26D'abord, au-delà du débat sur le mot,
00:28je crois que François Bayrou, il faut le dire, a le courage.
00:32A le courage de nommer ce que vivent au quotidien beaucoup de Français,
00:36ce qu'ils ressentent.
00:38Et ensuite, j'entends ce débat effectivement sémantique
00:41sur est-ce qu'il fallait utiliser ce mot-là ?
00:42Est-ce qu'il fallait utiliser un autre mot ?
00:44La réalité, c'est qu'il y a besoin d'une reprise de contrôle en matière migratoire
00:50et que les Français nous demandent davantage d'autorité et de fermeté.
00:54Je constate qu'une partie de la classe politique aujourd'hui
00:57refuse de regarder cette réalité en face.
00:59Pourquoi ?
00:59Refuse d'avancer, encore une fois, vers davantage d'ordre,
01:03alors que c'est une demande criante d'une majorité de nos concitoyens.
01:08Et je suis toujours étonnée de voir dans quelle mesure
01:12ces débats suscitent de la polémique au sein de l'hémicycle,
01:15par exemple à l'Assemblée nationale,
01:17alors qu'au fond, ils rassemblent largement une majorité de Français,
01:21de gauche comme de droite d'ailleurs,
01:23qui nous demandent d'avancer,
01:24qui nous demandent de reprendre le contrôle
01:27qu'on a au fond perdu depuis une vingtaine d'années maintenant.
01:29Pourquoi la gauche s'est offusquée, ou fémine d'ailleurs, de s'offusquer ?
01:33Les élus, vous faites bien de préciser, les élus de gauche, pas les électeurs.
01:37C'est très important, une majorité aujourd'hui, si j'en crois les sondages,
01:41des électeurs de gauche sont d'accord avec François Bayrou,
01:45réclament plus d'action, encore une fois, en faveur de davantage d'autorité.
01:49Et je crois qu'il faut qu'on soit capable de les entendre.
01:51Je crois que les députés, notamment socialistes...
01:53Là, ce n'est pas uniquement une question d'autorité.
01:54C'est une question d'immigration.
01:55... doivent être capables de les entendre.
01:57Et ensuite, je vais vous dire moi ce que je ressens en tant que députée,
02:01mais en tant que citoyenne.
02:02Il y a aujourd'hui une partie de la gauche française
02:04qui tente de nous imposer une forme de dictate moral,
02:08de la bien-pensance, cette espèce de bonne façon de penser en matière migratoire,
02:14qui est au fond extrêmement éloignée de la réalité,
02:19de ce que vivent et de ce que pensent les Français.
02:21Qui peut dire sincèrement que l'immigration clandestine
02:25ne pose aucun problème de sécurité aujourd'hui ?
02:28Qui peut prétendre que nos modèles d'intégration et d'assimilation
02:33fonctionnent correctement ?
02:35Ceux qui prétendent ça, je crois,
02:37sont extrêmement déconnectés des Français aujourd'hui
02:41et ne regardent plus le pays en face.
02:45Donc, j'aimerais qu'on puisse,
02:47quand on est député du Bloc central ou d'ailleurs,
02:51tenir un discours de fermeté sur ces sujets
02:54sans être en permanence ramené à l'extrême droite.
02:56Parce que vous voyez, quand je vais sortir de ce plateau,
03:00j'aurai un certain nombre de messages sur les réseaux sociaux
03:02disant « Oh là là, regardez, Mme Bréjean est lepénisée ».
03:06C'est insupportable.
03:07On doit pouvoir aujourd'hui tenir un discours de vérité
03:10sans être en permanence ramené à Mme Le Pen.
03:13Et encore une fois, je crois que refuser de le faire,
03:15c'est être aveugle à ce que souhaitent les gens qui nous ont élus.
03:19La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brune-Pivet,
03:22a dit qu'elle était gênée par le terme.
03:23Vous ne faites pas partie des gens qui...
03:25Je respecte...
03:26Par le terme de submersion.
03:27Je respecte sa position.
03:28C'est de toute évidence pas la mienne.
03:30C'est ce que j'ai compris.
03:31Vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde
03:33que la présidente de l'Assemblée nationale sur ce point, donc.
03:36Non.
03:37Vous allez déposer dans les prochains jours une proposition de loi
03:40qui permettrait de porter de 90 à 210 jours
03:44le délai de rétention administrative
03:46pour les étrangers en situation irrégulière,
03:48reconnus coupables de meurtre ou de viol.
03:52On passerait de 3 mois de rétention à 7 mois de rétention.
03:56C'est une manière de montrer aux Français
03:58que vous ne sombrez pas dans l'immobilisme
04:00ou c'est pour vraiment faire changer les choses ?
04:02Alors, d'abord, notre main ne doit pas trembler.
04:05Les Français qui nous écoutent doivent savoir
04:07que la France est un des pays d'Europe
04:09où les délais de rétention sont les plus faibles.
04:12Pourquoi est-ce qu'on s'interdirait de prendre des mesures
04:16qui protégeront davantage les Français,
04:18des mesures que prennent déjà nos voisins...
04:22Autorisées par l'Europe.
04:22Nos voisins, autorisées par l'Europe,
04:24que prennent déjà nos voisins européens ?
04:26Vous l'avez dit, c'est 90 jours en France.
04:28C'est 18 mois en Allemagne.
04:30C'est 18 mois en Italie.
04:31Donc, je crois qu'on doit pouvoir avancer.
04:33Rappelons-nous dans quelles circonstances épouvantables
04:37la jeune Philippine a été tuée
04:40et dans quelles circonstances son assassin avait été libéré
04:44de centre de rétention administrative.
04:46C'est une mesure simple,
04:48qui nécessite une proposition de loi
04:50que je vais déposer dans les prochains jours,
04:52qui est également très simple,
04:53qui, j'espère, rassemblera largement
04:55au sein de l'Assemblée nationale.
04:57Est-ce que ça répondra à l'ensemble des problèmes
04:59en matière d'immigration ?
05:00Non, mais moi, je souhaite porter ma pierre à l'édifice
05:03pour qu'on puisse avancer.
05:04Et de façon plus générale,
05:06je me refuse à l'idée que les deux ans à venir
05:09seraient deux ans où on ferait du surplace de l'immobilisme.
05:12Parce que quand on voit à quelle vitesse évolue le monde,
05:16les attentes, encore une fois, grandissantes
05:18de nos concitoyens qu'on entend chaque semaine
05:21dans nos circonscriptions,
05:23on ne peut pas se permettre cet immobilisme.
05:26Maude Bréjon, invitée de la grande interview CNews Europe,
05:29un député Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
05:31L'immigration change et a changé le visage de la France.
05:35Les Français n'ont jamais été consultés.
05:38Alors que ça a un impact dans tous les domaines,
05:41la sécurité, la santé, l'économie,
05:43est-ce qu'il n'y a pas urgence à donner la parole
05:45aux Français sur l'immigration ?
05:46Alors, moi, je suis favorable sur le principe
05:50à consulter les Français sur tout ce qui touche
05:53à leur vie quotidienne et à l'avenir du pays.
05:55Et là, ça touche à leur vie quotidienne ?
05:56Complètement. Pour autant, je vais vous dire
05:58qui, aujourd'hui, a besoin d'un référendum
06:01sur l'immigration pour savoir ce que pensent les Français ?
06:05Croyez-vous vraiment que ce n'est pas assez clair ?
06:07Ils se sont en fait déjà exprimés sur des élections précédentes.
06:11Chaque député l'entend chaque jour, chaque jour,
06:15dans la circonscription où il est élu.
06:18Sauf qu'aucune mesure radicale n'est prise.
06:21Il y a une forme d'hypocrisie dans ce débat.
06:23Faire un référendum sur l'immigration, pourquoi pas ?
06:26Mais en réalité, on connaît déjà le résultat.
06:30Et ceux qui acceptent de voir ce résultat
06:32portent déjà des discours de fermeté
06:35et souhaitent faire bouger les lignes.
06:36C'est par exemple le cas de Bruno Rotailleau.
06:38Ça a été le cas avant de Gérald Darmanin
06:40quand il était ministre de l'Intérieur.
06:42Et ceux qui refusent de voir ce résultat,
06:45notamment à gauche, à mon avis ne changeront pas de position.
06:49Peu importe ce que donne le référendum sur l'immigration.
06:51Donc, je ne ferme pas la porte par principe.
06:54Je dis qu'en réalité, on sait tous,
06:57sauf à être parfaitement aveugles,
06:59ce que veulent les Français en la matière,
07:00et qu'on ne devrait même pas avoir ce débat
07:04parce qu'on ne devrait pas avoir besoin de référendum
07:06pour répondre à cette question.
07:07La députée Lyot Estelle Youssoupha, députée de Mayotte,
07:10était à votre place hier.
07:12Elle réclame la suppression du droit du sol à Mayotte.
07:14Est-ce que vous y êtes favorable ?
07:15C'est une proposition qui avait été avancée par Gérald Darmanin
07:18quand il était ministre de l'Intérieur et que je soutiens.
07:21Je constate aujourd'hui qu'on a beaucoup de difficultés
07:25à avancer vers cette solution globale
07:28parce que ça nécessite une modification constitutionnelle.
07:30Je note en revanche que les Républicains
07:34ont proposé dans une niche parlementaire,
07:36donc un temps parlementaire qui leur est accordé,
07:39une restriction du droit du sol.
07:42Ce sera étudié la semaine prochaine.
07:43Moi, je suis extrêmement favorable à leur proposition.
07:46On pourrait aller peut-être encore plus loin,
07:49mais en l'état et au regard de ce qu'est l'Assemblée nationale aujourd'hui,
07:52c'est déjà un pas pour une reprise de contrôle
07:54qu'on doit faire ensemble.
07:55Le ministre de l'Économie au sujet de l'immigration
07:57dit qu'il faut une immigration de travail,
08:00que c'est nécessaire pour nos entreprises.
08:02Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
08:03Encore une fois, tout est question de proportion.
08:05Je ne dis pas qu'il n'y a besoin d'aucune immigration de travail.
08:08Je ne prône pas l'immigration zéro en France.
08:12Je dis en revanche, attention,
08:14il y a 500 000 étrangers en situation régulière,
08:18c'est important de le préciser,
08:20qui sont au chômage sur notre sol.
08:22Donc, il y a plus de...
08:24Donc, ce que vous nous dites, c'est qu'il faut en priorité les inciter eux
08:27à retrouver le chemin d'un emploi ?
08:29Il y a plus de 100 000 jeunes qui sortent chaque année
08:33du système scolaire sans qualification.
08:36Donc, avant de réfléchir à régulariser davantage,
08:40commençons par réfléchir à des systèmes de formation
08:42qui permettent de réintégrer les Français
08:44qui sont sortis du marché de l'emploi
08:45et qui permettent de mettre en selle
08:48les étrangers en situation régulière qui sont au chômage.
08:50Et s'il y a besoin de régulariser davantage,
08:53dans ce cas-là, soyons d'abord extrêmement précis
08:55sur les critères qui sont les nôtres
08:57et extrêmement exigeants sur ce qu'on souhaite
09:00en matière d'intégration et d'assimilation du travail.
09:03C'est très important, mais ça ne fait pas tout.
09:05Il y a aussi la question des valeurs,
09:07de l'acceptation de la laïcité, de l'égalité femmes-hommes.
09:10Le travail ne peut pas être le seul critère d'intégration.
09:13Maude Bréjon, invitée de la grande interview CNews Europe,
09:16un député Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
09:19L'Algérie, l'Algérie qui nous provoque,
09:21l'Algérie qui ne veut pas récupérer ses ressortissants,
09:24même ceux qui sont sous au QTF,
09:26même les influenceurs au message haineux.
09:31L'Algérie qui incarcère un Français,
09:33un franco-algérien, un bolem sans salle,
09:35pour des raisons politiques.
09:36Comment faut-il traiter le problème algérien ?
09:38Il ne faut pas accepter de se laisser humilier.
09:41Moi, je voudrais vraiment souligner
09:43et remercier le ministre de l'Intérieur
09:49qui aujourd'hui fait un travail absolument remarquable,
09:54qui semble parfois isolé dans sa détermination,
09:58mais qui ne lâche rien.
10:00Je vois qu'il a, par exemple, hier soir,
10:02réaffirmé sa volonté d'expulser cet influenceur
10:06qu'il allait convoquer une nouvelle procédure.
10:09Je crois qu'il faut assumer, avec l'Algérie,
10:12mais pas que, dans nos relations diplomatiques,
10:15un bras de fer lorsque c'est nécessaire
10:16et en l'occurrence, avec l'Algérie, c'est nécessaire.
10:19Je voulais parler également de la justice des mineurs.
10:21Elias avait 14 ans.
10:24Il a été tué lors d'une agression par deux délinquants,
10:27deux racailles de 16 et 17 ans,
10:30déjà dans le collimateur de la justice.
10:32La vraie question que j'ai envie de vous poser,
10:34c'est est-ce qu'on aurait pu éviter la mort de Elias,
10:36de ce garçon, si on avait modifié la loi,
10:38si on avait modifié la justice des mineurs ?
10:40En tout cas, il faut modifier cette justice des mineurs.
10:42Être mineur aujourd'hui, avoir 16 ou 17 ans en 2025,
10:47ce n'est pas la même chose qu'avoir 16 ou 17 ans
10:50il y a 50 ou 60 ans.
10:53On voit bien que la jeunesse a changé
10:54et donc la justice doit s'adapter.
10:56Gabriel Attal a déposé une proposition de loi
10:59que je soutiens évidemment,
11:01pour restreindre l'excuse de minorité.
11:03La passer de 18 à 16 ans, c'est une excellente chose.
11:06Ce n'est pas suffisant.
11:07Donc juger comme un adulte à partir de 16 ans ?
11:09Permettre au juge de le faire,
11:11en tout cas demander au juge de justifier
11:15l'utilisation de l'excuse de minorité s'il l'applique.
11:18Et ensuite, on doit avoir des peines prononcées
11:20beaucoup plus rapidement.
11:21Ça nécessite davantage de moyens
11:23pour le ministère de la Justice.
11:25Gérald Darmanin en est garant.
11:27Il faut des peines prononcées plus rapidement
11:29et qui soient exécutées.
11:31Donc il y a un vrai travail à mener.
11:33L'action du ministère de l'Intérieur
11:35est indissociable de l'action du ministère de la Justice.
11:37Je pense que tous les Français le comprennent très bien.
11:39Au sujet d'Elias,
11:40Pierre-Marie Sèvres, qui est le directeur
11:42de l'Institut pour la Justice,
11:43dit qu'on est en réalité
11:45face à un problème civilisationnel.
11:48En clair, on ne réglera rien uniquement
11:50avec des mesures simplement judiciaires.
11:52Il ajoute, l'immigration est la plus grande catastrophe
11:54qui nous arrive sur le dos depuis 30-40 ans.
11:57Ce lien entre l'immigration et l'insécurité,
12:00vous l'avez évoqué il y a quelques instants,
12:02vous n'hésitez pas à le faire ?
12:03Non, je n'hésite pas à le faire
12:04parce que ça me semble frapper du bon sens.
12:08C'est au fond un constat qui est largement partagé,
12:12qui est taillé par des chiffres.
12:14Ça ne signifie pas qu'on met tout le monde
12:16dans le même panier, entendez-moi bien.
12:18Et il y a aujourd'hui des personnes...
12:19Je crois que personne ne le fait d'ailleurs.
12:21Certains le font.
12:22Qui met tout le monde dans le même panier ?
12:24Certains me reprocheront ça.
12:26Mais je vois bien qu'il y a aujourd'hui,
12:28évidemment, des personnes issues de l'immigration
12:32qui sont parfaitement intégrées.
12:35Mais pour autant, il y a aujourd'hui
12:36une immigration clandestine
12:38qui pose problème en France.
12:40Et il faudrait encore une fois
12:42être sacrément déconnecté pour ne pas le voir.
12:45Maux de Bréjon, je voulais vous entendre
12:47également sur les déclarations de Bernard Arnault.
12:49Les grands patrons se rebiffent.
12:51Bernard Arnault, président de l'LVMH,
12:54il y a eu des mots durs sur ce que prépare la France,
12:56sur ce qui se prépare.
12:58Des surtaxes, parce qu'on parle de taxes,
12:59ce sont des surtaxes.
13:00Les entreprises sont déjà taxées.
13:01Mais des surtaxes sur les entreprises
13:03qui produisent en France.
13:04Ça veut dire mettre des boulets à nos champions,
13:07à nos champions économiques.
13:08Ce n'est pas exactement le contraire
13:09de ce qu'il faut faire que surtaxer
13:11ceux qui produisent en France.
13:12Alors deux choses.
13:13On est dans une situation budgétaire,
13:14vous le savez, extrêmement contrainte.
13:16Et ça nécessite effectivement des efforts partagés.
13:20C'est la première chose.
13:21Pour autant, je crois qu'un des plus grands
13:23entrepreneurs français sonne l'alerte,
13:27nous dit attention, il y a un vrai risque
13:29de décrochage.
13:30Il y a un risque de délocalisation.
13:32Il y a un risque de baisse des investissements
13:34et donc à la fin, davantage de chômage.
13:36Il faut qu'on l'entende.
13:38Je note par ailleurs que Bernard Arnault
13:40n'est pas le seul à tenir ce discours.
13:42J'entends le patron de Total,
13:43j'ai entendu le patron de Michelin,
13:45j'ai entendu le patron d'EDF.
13:46Ce n'est pas rien le patron d'EDF.
13:47Sans parler des patrons de...
13:48Grandes entreprises nationales,
13:49détenues à 100% par l'État,
13:52sans parler des patrons de PME.
13:54Il faut à minima les écouter,
13:57ne pas balayer ce discours d'un revers de main
13:59comme j'ai pu entendre ici ou là
14:01chez une partie de mes collègues,
14:02encore une fois, notamment à gauche,
14:04qui ne supportent pas de toute façon
14:05l'idée que des Français puissent réussir
14:08dans notre pays,
14:09et travailler avec eux.
14:11Moi, je crois que le monde politique
14:12doit travailler avec le monde économique.
14:14On ne sera pas toujours d'accord à la fin.
14:16Encore une fois, je crois que demander
14:17des efforts aux entreprises qui le peuvent,
14:19c'est aujourd'hui légitime,
14:21mais ça ne doit pas se faire
14:22au prix de l'emploi
14:24et de l'attractivité de la France.
14:25En tout cas, on doit avancer avec eux
14:27vers ce chemin-là.
14:28Emmanuel Macron au plus bas dans les sondages.
14:31Selon le baromètre de Doxa
14:32pour Public Sénat et la presse régionale,
14:3426% des Français estiment
14:35qu'Emmanuel Macron est un bon président.
14:37La Macronie doit plus que jamais
14:39s'unir pour éviter de donner
14:42les clés du pays à d'autres.
14:45C'est ce que disent vos...
14:47Vous souhaitez qu'il reste président
14:48jusqu'en 2027 ?
14:50Oui, et je crois que quoi qu'on pense...
14:51Et il le pourra ?
14:52Quoi qu'on pense,
14:54peu importe l'opinion qu'on peut avoir
14:55sur le président de la République,
14:57celles et ceux qui, aujourd'hui,
14:59demandent cette démission
15:01avec une forme de grande légèreté,
15:05s'attaquent en réalité de façon
15:06assez dangereuse aux institutions.
15:08Un président de la République,
15:09quel qu'il soit,
15:11encore une fois, qu'on l'apprécie ou pas,
15:12il est élu pour cinq ans.
15:13C'est le cas d'ailleurs
15:14de l'ensemble des élus.
15:16Ils sont élus pour une durée donnée
15:18et ils ont donc la légitimité
15:19d'aller au terme de leur mandat.
15:21Sinon, à chaque fois qu'on est mécontent d'un élu,
15:23on demande sa démission.
15:24Ça ne peut pas fonctionner comme ça.
15:26Merci beaucoup, Maude Bergeron,
15:27d'être venue ce matin sur le plateau
15:28de la matinale de CNews et d'Europe 1.
15:31Invité de la grande interview
15:32CNews-Europe 1.
15:33Bonne journée à vous, à bientôt.

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