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00:00Toujours en compagnie de Jean-Claude Dassier et de Sébastien Ligné et en compagnie du député du Gard et porte-parole du Rassemblement National,
00:09Johan, Gilles et Sébastien Ligné, vous vouliez interroger le député.
00:12On avait arrêté notre discussion passionnante, n'est-ce pas, sur les fleurons de l'industrie française et l'effort surhumain qu'on leur demandait.
00:20Et le coup de gueule de Bernard Arnault.
00:21Le coup de gueule de Bernard Arnault. Et c'est important, ce qu'on n'a pas encore...
00:23Il faut bien comprendre ce qui a été adopté tout à l'heure en commission mixte paritaire, notamment cette contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises qui doit durer qu'un an.
00:33Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:34C'est-à-dire qu'on passe sur une contribution de 20 % de l'impôt sur les sociétés pour les sociétés qui font entre 1 et 3 milliards de chiffre d'affaires par an, 20 %,
00:44et, alors là, c'est extraordinaire, pour toutes les sociétés françaises qui font plus de 3 milliards de chiffre d'affaires en France, on passe à 41 % de l'impôt sur les sociétés pendant un an.
00:53Est-ce que vous vous rendez compte de l'effort surhumain que ça représente ?
00:56Donc, ma question, c'est, on parle beaucoup aux racions nationales des fameuses « lignes rouges » qui provoquent une censure immédiate.
01:02Est-ce que cette contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises est une ligne rouge pour vous ?
01:06On jugera de l'équilibre du texte quand on aura le texte dans sa globalité.
01:11Ce qu'il faut voir...
01:12Ça, c'est du langage de politique, Adjidi.
01:13Ça veut dire quoi, exactement ?
01:15Sortez de vos éléments de langage.
01:16Qu'est-ce que vous nous racontez ?
01:18On dirait le sketch de Coluche.
01:20On s'autorise à penser dans les milieux autorisés.
01:22Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que vous voulez nous dire, Yannick ?
01:24Ce que je veux vous dire, c'est très clair.
01:25C'est qu'il ne faut pas de mesures qui viennent être trop productives pour l'emploi
01:30et qui viennent affaiblir la compétitivité de nos entreprises, quelle que soit leur taille.
01:34Donc, vous dites, ce soir, Bernard Arnault, qui emploie 160 000 personnes
01:39et qui emploie chaque année de plus en plus de personnes,
01:42ce n'est pas une bonne idée de le surtaxer pour qu'il freine l'emploi en France.
01:45C'est ce que vous dites.
01:46Si le taux est trop élevé et que cela vient freiner le développement de son entreprise,
01:50ça va être nocif pour l'économie du pays in fine.
01:52Donc, il faut d'abord, encore une fois, que l'État se serre la ceinture
01:56et qu'on arrête avec ces dépenses qui sont disproportionnées sur un certain nombre de sujets.
02:01Vous avez le sujet comme l'immigration, où on peut économiser beaucoup d'argent.
02:05Dans le contre-budget que nous avions proposé au mois de décembre dernier,
02:08il y avait 4 milliards d'économies à faire sur l'immigration à droit constant.
02:13Donc, sans avoir à modifier...
02:15Non, mais c'est un début.
02:16À droit constant, après, on peut modifier le reste pour aller plus loin.
02:19Je vous prends un exemple.
02:20Marine Le Pen, exactement de la même manière, a dit qu'on peut supprimer les agences qui ne servent à rien.
02:25On peut enlever l'AME.
02:27Mais tout ça, ça ne chiffre pas les 21 milliards dont a besoin Madame de Montchalin
02:33qu'elle va transformer en impôts.
02:35Mais bien sûr que si, quand vous avez une simple mesure de suppression de l'AME
02:39qui permet d'économiser 1 milliard d'euros.
02:41Quand vous avez également la possibilité de retirer plus d'un milliard d'euros
02:45aux associations immigrationnistes qui viennent encourager l'immigration en France.
02:50Des associations comme la CIMAS, ce genre d'associations.
02:53Vous pouvez largement...
02:54Là, on parle de moins plus un.
02:55Mais il nous faut une addition totale qui approche des 30.
03:0030 milliards au moins.
03:02Et vous avez aussi une réflexion d'ensemble à avoir sur le millefeuille administratif.
03:06Ces agences gouvernementales, il y en a 1200 en France.
03:09Si on vient supprimer au fur et à mesure ces agences,
03:14on ne peut pas les supprimer en une semaine.
03:16Il va falloir d'abord commencer.
03:18Les unes après les autres.
03:20Il y a besoin d'un grand coup de pied dans la fourmilière,
03:23dans le portefeuille de l'État.
03:25Parce que l'État dépense n'importe comment.
03:27Et puis, il y a le budget que nous donnons à l'UE.
03:30Excusez-moi, on n'en parle pas.
03:32Mais la France, il y a encore quelques semaines, était prête à donner 8 milliards de plus à l'UE.
03:37C'est scandaleux.
03:38Alors même que l'ensemble des autres pays européens
03:40avaient, eux, négocié une baisse de leur contribution au budget de l'UE
03:44parce que les tensions durent pour tout le monde,
03:46la France avait rempli l'exploit de négocier une hausse de sa contribution.
03:50Comme François Bayrou, à la télévision, dit
03:54l'immigration, tout va bien dans la proportion.
03:59Le mélange des cultures, c'est bien.
04:01Mais lorsqu'il y a un sentiment de submersion,
04:05quand vous n'arrivez plus à reconnaître votre pays,
04:09votre mode de vie, la façon dont vous vivez culturellement,
04:13qu'est-ce que c'est ?
04:14Est-ce que c'est comme le disent les socialistes
04:16qui, désormais, demandent des excuses au Premier ministre ?
04:19Est-ce que c'est une façon de vous tendre la main en disant
04:22s'il vous plaît, ne me censurez pas ?
04:25Je ne sais pas si c'est une stratégie de la part de François Bayrou.
04:27En tout cas, au moins, c'est un minimum de sincérité de sa part.
04:31Donc tant mieux s'il ouvre les yeux sur l'immigration.
04:33C'est de la sincérité, ce n'est pas du marketing politique pour ne pas se faire censurer.
04:36En tout cas, ce n'est pas ça qui va nous empêcher de le censurer.
04:38Ce n'est pas sur des mots que l'on va décider oui ou non si on censure.
04:42Ce n'est pas un plan sain pour lui ?
04:43Pas du tout, non.
04:44Nous nous disons très clairement, et ce n'est pas nouveau,
04:46vous ne serez pas surpris que oui, il y a une submersion migratoire en France.
04:49Je peux vous reprendre quelques chiffres.
04:50En 2023, c'est plus de 142 000 demandes d'asile par exemple en France.
04:54Les chiffres 2024 sortiront demain.
04:56Moi, je peux vous dire d'ores et déjà qu'ils seront à plus de 150 000.
04:59On a 275 000 premiers titres de séjour qui ont été délivrés
05:03également depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République.
05:07Et on compte par plusieurs centaines de milliers le nombre de clandestins
05:11présents sur le territoire national avec un taux de retour au pays d'OQTF
05:15à à peu près 10 %.
05:17Donc la submersion migratoire, elle est bien réelle.
05:20Et si le Premier ministre l'avoue, tant mieux.
05:23Mais ce n'est pas sur ça qu'on va décider si oui ou non on censure.
05:26Nous, ce que nous demandons sur l'immigration, ce sont des actes.
05:29Et Bruno Retailleau, il ne fait pas des actes ?
05:33Bruno Retailleau, pour l'instant, il est ministre de la belle parole.
05:35Il dit des belles paroles.
05:37Il répète à l'envie les phrases qui pourraient faire plaisir au RN
05:42en parlant tel qu'un porte-parole du RN.
05:45A la différence près que nous, nous avançons des propositions.
05:48Et que nous voulons de l'action.
05:50Est-ce que c'est lui ?
05:51Ou est-ce que c'est par exemple le tribunal administratif qui lui dit
05:54ben non, là en l'occurrence vous pouviez lui reprocher
05:58à cet influenceur algérien d'Ouallem
06:01certaines choses mais vous ne pouviez pas utiliser l'action en urgence pour l'expulser.
06:04Vous prenez un exemple en particulier.
06:06J'en prends un mais il est flagrant.
06:08Vous oubliez qu'il y a des milliers d'OQTF qui sont prononcés chaque mois.
06:13Et que sur ces milliers d'OQTF, il n'est pas foutu de les exécuter.
06:18Alors qu'il est possible de les exécuter.
06:20Imaginez-vous, mettez-vous deux secondes.
06:22Imaginez-vous, Marine Le Pen est présidente de la République.
06:24Imaginez-vous, vous êtes ministre de l'Intérieur.
06:26Et le tribunal administratif vous dit en fait vous ne pouvez pas expulser cet homme.
06:31Comment est-ce que vous réagissez vous-même, Yann Gilet ?
06:33C'est très simple. Marine Le Pen, quand elle sera présidente de la République
06:36et que Jordan Bardella sera Premier ministre,
06:38nous on changera les lois en fonction justement
06:40pour pouvoir faire en sorte d'assouplir la capacité de la France
06:43à expulser qui elle souhaite de son territoire.
06:46Et donc là nous pourrons changer concrètement les choses.
06:48Vous savez très bien qu'à la fin, c'est une interprétation du juge.
06:52Et on sait très bien qu'aujourd'hui il y a des incurs en particulier
06:54mais ça a assez peu d'importance.
06:56On sait qu'aujourd'hui il y a une proportion de plus en plus...
06:58Les juges rouges, les fameux.
07:00Les juges font avec la loi qui existe.
07:02Et ils ne peuvent pas aller au-delà de la loi.
07:05Et donc quand nous aurons une majorité à l'Assemblée Nationale
07:07nous serons en capacité de changer concrètement...
07:10Il faut que vous soyez aux affaires avec une majorité.
07:13C'est l'inverse. C'est avec une majorité qu'on arrivera aux affaires.
07:16Et donc là on pourra changer les lois.
07:18Mais au-delà de ça, sans changer les lois...
07:20Je disais ça parce qu'aujourd'hui dans le calendrier
07:22il y a la présidence d'abord et ensuite l'égislative.
07:24C'est pour ça.
07:26Vous oubliez...
07:28D'ailleurs ça peut être tout à fait l'inverse.
07:30On peut d'abord avoir une majorité à l'Assemblée Nationale.
07:32Il peut y avoir une dissolution dans les prochains mois
07:34et une présidentielle en 2017 ou avant
07:36si le Président de la République décide
07:38pour le plus grand bonheur des Français
07:40de démissionner.
07:42Ce que je vous dis c'est qu'il y a beaucoup de clandestins
07:44sur le territoire national qui doivent être expulsés.
07:46Qui ont déjà des OQTF.
07:48Et on peut déjà les expulser.
07:50Il suffit de taper du poing sur la table.
07:52Quand le pays d'origine refuse de délivrer à l'essai passé consuliat
07:54on tape du poing sur la table.
07:57On coupe tous les flux financiers.
07:59On coupe l'octroi
08:01de visas euros sortissants.
08:03Et croyez-moi qu'on va faire plier en quelques heures
08:05les pays d'origine
08:07qui refusent de récupérer leurs ressortissants
08:09dont nous ne voulons plus.
08:11En prenant le risque pour Boilem-Sensal
08:13parce que vous parlez de l'Algérie bien sûr.
08:15Si on ne se fait pas respecter
08:17on ne trouvera pas de solution pour Boilem-Sensal.
08:19Le problème c'est que si on ne se fait pas respecter
08:21de certains pays étrangers
08:23et bien forcément
08:25nous n'y arriverons pas.
08:27La vérité c'est que l'Algérie nous crache dessus
08:29depuis de nombreuses années
08:31et que la France n'a jamais eu le courage
08:33les dirigeants français en tout cas
08:35n'ont jamais eu le courage de se faire respecter de l'Algérie.
08:37Merci beaucoup Yoann Gillet
08:39d'avoir été notre invité, député Dugard,
08:41porte-parole du Rassemblement National.
08:43Vous restez avec nous sur Europe 1.
08:45Je vous signale également
08:47qu'Au Coeur de l'Histoire vous accueille tous les jours
08:49de 15h à 16h avec
08:51Stéphane Bern et Virginie Giraud
08:53le week-end.
08:55Ce vendredi Stéphane nous parlera
08:57de Machiavel, le penseur politique
08:59de la Renaissance
09:01et vous découvrez ou vous
09:03revoyez tous ces
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09:07les podcasts Europe 1.fr
09:09et l'application Europe 1. A tout de suite sur Europe 1.

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