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00:00Mais d'abord, Eugénie Bastiet est avec nous sur Europe 1. Bonjour Eugénie.
00:03Bonjour à tous.
00:04Vous revenez ce matin sur une application mise en place par des chercheurs du CNRS
00:08pour aider les usagers du réseau social X à le quitter.
00:11Oui, vous savez, je croyais que la recherche scientifique, ça servait à envoyer des fusées dans l'espace,
00:15trouver des vaccins, inventer des solutions contre le réchauffement climatique,
00:19à améliorer notre connaissance du monde.
00:21Mais visiblement, les chercheurs français ont d'autres priorités
00:24qui sont les mêmes que celles de la gauche urbaine,
00:26quitter le réseau social X pour lutter contre Elon Musk, son propriétaire.
00:31Pour se faire des petits génies du CNRS, on crée une application qui s'appelle HelloKit X
00:37qui permet aux utilisateurs de X de faire migrer leurs données
00:40vers des réseaux sociaux plus bienveillants, plus progressistes,
00:43Mastodon ou Blue Sky.
00:45C'est vrai qu'on a été incapables de créer le moindre réseau social français,
00:48le moindre géant numérique français,
00:50mais nous avons su créer une application pour quitter Twitter.
00:53Je suis vraiment épatée par la French Tech.
00:55L'idée, c'est de créer une issue de secours pour la démocratie,
00:59dit en toute modestie David Chalarias, le mathématicien inventeur de ce projet,
01:03qui affirme que désormais le réseau social X favorise la prolifération de contenus haineux.
01:08Leur prétexte, l'élection de Donald Trump.
01:11Il faut croire que si Kamala Harris avait gagné cette élection,
01:13tout le monde serait resté tranquillement sur X,
01:16comme tout le monde reste sur TikTok,
01:17qui favorise l'expression haineuse d'influenceurs algériens.
01:20Mais quel est le problème, Jeannine, après tout, on n'est pas obligé de rester sur X ?
01:24Bien sûr, que des personnalités appellent à quitter ce réseau social
01:27car il appartient à un milliardaire qui leur déplaît, c'est leur droit.
01:31Que des politiques veuillent qu'Elon Musk respecte les règles du droit européen,
01:35c'est même leur rôle.
01:36Là où ça devient gênant, c'est lorsqu'une instance de recherche scientifique,
01:40le Conseil National de la Recherche Scientifique,
01:42le CNRS, qui est financé par le contribuable français,
01:45se met à faire de la politique.
01:47Le logo du CNRS apparaît sur le site HelloKitX,
01:51une grande soirée en faveur de ce mouvement,
01:53à laquelle aurait participé Thierry Breton, a été annoncée sur le site du CNRS.
01:57La personne qui a développé l'application travaille pour le CNRS.
02:01On parle donc d'une utilisation de moyens publics
02:03développés par des fonctionnaires sur leur temps de travail.
02:06Il s'agit donc d'un double dévoiement,
02:08dévoiement de la recherche à des fins militantes,
02:10dévoiement de l'argent public à des fins partisanes.
02:13C'est un scandale qui en dit long sur l'état de la recherche dans notre pays.
02:16Vous voulez dire que la recherche est trop militante en France, Jenny ?
02:20Oui, et le CNRS est un cas d'école.
02:22Vous savez, il a été créé en 1939, au début de la guerre,
02:26pour structurer la recherche scientifique française
02:28dans un contexte de montée des tensions géopolitiques.
02:31Ses fondateurs, Jean Zé et Irène Joliot-Curie, étaient engagés à gauche,
02:35mais ils plaçaient l'intérêt général, l'indépendance scientifique
02:38et la neutralité au-dessus de tout.
02:40Mais peu à peu, il est arrivé au CNRS,
02:42ce qui est arrivé à toute la recherche scientifique occidentale,
02:45une contamination de la science par l'idéologie.
02:49Les chercheurs du CNRS s'étaient d'ailleurs mobilisés
02:51contre l'enquête sur l'islamo-gauchisme à l'université,
02:55qui avait été demandée par la ministre de l'Enseignement supérieur.
02:57Ils s'étaient probablement sentis visés.
03:00Le CNRS, c'est 3,8 milliards d'euros de budget,
03:0333 000 fonctionnaires, dont 11 000 chercheurs.
03:06En des temps de disette budgétaire,
03:08il est temps de faire le ménage dans cet opérateur de l'état
03:11privatisé à des fins idéologiques.
03:13Signature Europe 1, Eugénie Bastier. Merci beaucoup.