Le ministre des Outre-mer Manuel Valls était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Manuel Valls. Bonjour Sonia Marouk.
00:02Et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:04Vous êtes ministre d'État, ministre des Outre-mer.
00:07On va bien sûr parler de Mayotte, notamment, et du département.
00:11Mais tout d'abord, monsieur le ministre, cet accord de cesser le feu entre Israël et le Hama,
00:15cet accord de libération des otages, de 33 otages sur six semaines,
00:19en échange de très nombreux prisonniers palestiniens,
00:22le tout à partir de dimanche, après 15 mois de guerre.
00:26Est-ce que vous êtes rassuré ce matin pour que cet accord tienne ?
00:28Comment vous réagissez ?
00:30D'abord, j'espère toujours. Depuis plus d'un an et demi,
00:33je me bats comme beaucoup pour le retour de tous les otages, de nos compatriotes.
00:38Il ne faut jamais oublier que nous avons perdu 40 des nôtres, des franco-israéliens,
00:43que nous attendons aussi encore. Nous ne savons pas quel est leur sort.
00:47Nos compatriotes au Had et au Fer, j'espère qu'ils seront très vite libérés.
00:52Attendons, parce que je vois qu'il y a encore des discussions au sein du cabinet israélien,
00:57pour que cet accord soit mis en œuvre.
01:00Enfin, j'espère qu'ils reviendront. Il faut penser à ces otages,
01:04victimes comme des centaines de personnes des attaques terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023.
01:10Enfin, dites-vous, Manuel Valls, accord de cesser le feu,
01:13avec encore certainement beaucoup de réglages, de mises au point,
01:16mais ce n'est pas la fin de la guerre.
01:19Non, ce n'est pas la fin de la guerre, ce n'est pas la fin de l'histoire.
01:22Rendez-vous compte, mais vous le savez, depuis un an,
01:25le paysage de cette région a été totalement changé.
01:29Sans doute grâce à la réaction, à la capacité d'Israël.
01:34L'Iran est affaibli, le Hezbollah est affaibli, Bachar est tombé.
01:41Le Liban a enfin un président, et cela aussi grâce à l'action diplomatique de la France.
01:49Toute la région, tout le Proche et le Moyen-Orient sont bouleversés par ce qui s'est passé.
01:54Mais, bien évidemment, d'autres questions vont être posées.
01:57Comment, demain, reconstruire Gaza ?
02:00Comment arriver à une paix durable avec qui ?
02:04Sans aucun doute jamais avec le Hamas, avec une autorité palestinienne,
02:09mais qui a besoin de se régénérer.
02:11Oui, le temps de la diplomatie, de la politique, va incontestablement s'imposer.
02:17Mais la guerre contre le terrorisme, contre l'islamisme, contre les frères musulmans,
02:22cette idéologie totalitaire qui nous mène aussi la guerre partout en Europe et en Occident,
02:28cette guerre-là, elle n'est pas terminée.
02:30Vous avez parlé du rôle de la France.
02:32La réaction du président Emmanuel Macron a suscité de nombreux commentaires.
02:36On va le voir s'afficher à l'écran, et je le dis pour nos auditeurs d'Europe 1,
02:40lorsqu'il évoque le calvaire injustifiable des Gazaouis après 15 mois de guerre.
02:44Alors évidemment, évidemment que les souffrances des Gazaouis sont immenses,
02:48mais Emmanuel Valls parlait de calvaire injustifiable après 15 mois,
02:52donc juste après le 7 octobre.
02:54Est-ce que vous auriez employé le même qualificatif ?
02:57La responsabilité de cette guerre, avec ses morts, ses victimes, ses souffrances,
03:04elle incombe d'abord et avant tout au Hamas.
03:08Si le Hamas n'avait pas attaqué Israël, il n'y aurait pas eu cette guerre.
03:12Si le Hamas avait tout de suite délivré et rendu les otages,
03:17la paix ou cesser le feu se serait imposée.
03:20Donc c'est le Hamas qui porte cette responsabilité.
03:24Oui, les Gazaouis ont beaucoup souffert, et ils souffrent évidemment encore
03:28parce qu'ils sont sous la férule du Hamas.
03:30Je rappelle en permanence, notamment à ceux qui défendent la cause du Hamas,
03:35que là-bas les femmes sont cachées, que les homosexuels sont pourchassés et massacrés,
03:41qu'il n'y a pas de démocratie.
03:43Donc oui, il y a eu un calvaire, une souffrance des Gazaouis,
03:46mais il y a aussi la souffrance des otages, de leur famille et d'Israël
03:50qui a été violemment attaquée il y a plus d'un an.
03:54Je note que vous n'avez pas repris le mot « injustifiable ».
03:57Le président Donald Trump, Manuel Valls, n'est pas encore installé à la Maison-Blanche,
04:00mais il a immédiatement réagi.
04:02Son rôle, l'impulsion qu'il a donnée à ses pourparlers ont été déterminants, semble-t-il.
04:08C'est important aujourd'hui et ce qui va aussi advenir quand il sera effectivement à la Maison-Blanche ?
04:13La diplomatie américaine, là en l'occurrence avec l'Égypte et le Qatar,
04:18a agi, l'équipe de Joe Biden, son secrétaire d'État a obtenu évidemment ce résultat.
04:24Mais c'est long, c'est long, parce qu'on parle de 33 otages.
04:28Mais les autres, dans quel état vont-ils revenir, les hommes, les femmes ?
04:33On sait que dans la dernière phase, des corps vont être ramenés.
04:37Donc nous verrons aussi quelles vont être les réactions dans la société israélienne.
04:42C'est une très grande souffrance.
04:44Tous les samedis, il y a des rassemblements.
04:46Il y a d'ailleurs un autre rassemblement à Paris aussi, samedi,
04:49qui était prévu en lien avec ce qui se passe à Tel Aviv.
04:52Et ma question, c'était sur l'effet Trump.
04:56L'effet Trump, à partir de lundi déjà, il va bouleverser le monde.
05:02Nous le savons, nous rentrons avec d'ailleurs un certain nombre d'inquiétudes suite à ces déclarations.
05:07Parfois, il peut le bouleverser pour de bonnes choses.
05:10Sur Israël, sur le Proche-Orient, il a déjà, lors du premier mandat,
05:14changé un certain nombre de choses incontestablement.
05:16Je suis plus inquiet quand il prend ses déclarations sur le Groenland,
05:19sur le Canada, sur le canal de Panama.
05:22Donc il faut se préparer à ces changements, raison de plus,
05:25pour que l'Europe fasse à cela et son mot à dire soit fort.
05:28Et de ce point de vue-là, je pense que la France a toujours un mot à dire.
05:32Toujours un mot à dire ?
05:33Toujours, oui.
05:34En ce moment, on parle d'une influence vraiment de moins en moins importante.
05:38Je ne crois pas, je ne crois pas.
05:40La France a joué son rôle au Liban, nous venons de le dire.
05:43Je ne suis jamais dans un discours pessimiste sur la France.
05:46Le fait d'être ou pas au gouvernement ne me fera pas changer sur ce discours.
05:50Vous savez, j'évite la langue de bois.
05:52Nous sommes affaiblis par la situation politique intérieure,
05:55par la crise de nos finances publiques,
05:58mais nous restons une grande puissance politique et militaire.
06:01Nous sommes membres permanents du Conseil de sécurité.
06:03La voix de la France porte, mais pour être fort aujourd'hui dans le monde,
06:07il faut être dans un ensemble et cet ensemble, c'est l'Europe.
06:10Sacré défi que va nous poser l'arrivée de Donald Trump,
06:13notamment dans notre soutien à l'Ukraine,
06:16dans le réarmement que l'Europe doit s'imposer.
06:19Donc, beaucoup de pays sont en train de s'armer dans tous les sens du terme
06:23et notamment à travers leur défense.
06:24Je pense à la Pologne.
06:25Nous aussi, nous avons une trajectoire budgétaire pour être plus fort.
06:28Bon, et le pays que nous sommes et qui a l'arme nucléaire
06:31a des responsabilités que d'autres pays n'ont pas.
06:35Rapport de force, vous nous direz s'il faut l'engager également avec l'Algérie notamment.
06:39Mais tout d'abord, retour à l'actualité politique française, Emmanuel Valls.
06:42Tandis qu'une motion de censure de la France insoumise
06:44sera examinée tout à l'heure à l'Assemblée,
06:46Jean-Luc Mélenchon a mis la pression sur les élus du NFP
06:49qui seraient tentés de ne pas la voter en les menaçant d'investir.
06:52Donc des candidats insoumis sur leur circonscription,
06:54circonscription des députés socialistes.
06:56Que vous inspire cette méthode ?
07:00La pression, l'intimidation, l'accusation de traîtrise,
07:05c'est l'apanage de Jean-Luc Mélenchon et de ses amis.
07:08C'est pour ça que j'ai théorisé depuis très longtemps
07:11les gauches et réconciliables.
07:13On ne peut pas pacter, on ne peut pas travailler,
07:15on ne peut pas gouverner avec la France insoumise.
07:18Mais voyez-vous, Sonia Mabrouk, aujourd'hui, le courage en politique,
07:22le courage, c'est de dialoguer, c'est de tenter des compromis.
07:25Il n'y a pas d'autre solution.
07:28C'est ce qu'a dit d'ailleurs François Bayrou, le Premier ministre.
07:31Mais le compte n'y est pas, selon les socialistes.
07:33Qu'est-ce que vous leur dites, ce matin, à votre ancienne famille politique ?
07:35Est-ce que vous imaginez tout à l'heure qu'ils votent la censure ?
07:38Je ne sais pas, c'est leur choix, je le respecte.
07:40Mais je trouve que précisément, ils ont été courageux
07:43autour d'Olivier Faure et de Boris Vallaud.
07:46Courageux ?
07:47Oui, parce que précisément…
07:48C'est courageux de discuter aujourd'hui.
07:50Oui, exactement, mais ça peut être étonnant,
07:52dans une assemblée fracturée, dans un pays aussi qui divisait
07:56l'idée d'imposer ou qu'un bloc, parfois minoritaire,
08:00impose à l'autre ses théories et ses idées est absurde.
08:04Je pense qu'on a besoin de dialogue.
08:06Est-ce qu'on peut sortir dans des sociétés de plus en plus tendues ?
08:10Chacun d'entre vous l'analyse, où les idéologies s'affrontent,
08:14où le bruit aujourd'hui s'impose,
08:16où la raison, le sens commun, l'intérêt général
08:20ont du mal à se frayer un chemin.
08:22Donc oui, je pense qu'il faut dialoguer,
08:24trouver des solutions avec les uns et les autres.
08:27Écoutez, pas plus tard qu'il y a quelques heures,
08:29j'ai quitté le Sénat à une heure et demie du matin,
08:32avec tous les groupes, avec tous les parlementaires,
08:34on peut trouver un chemin.
08:35Ce qu'on fait sur les Outre-mer,
08:37on ne pourrait pas le trouver pour le budget de la France.
08:39Vous parlez de dialogue,
08:40donc moi j'associe le dialogue au respect.
08:42Est-ce que c'est respectueux quand un collègue,
08:44M. Rebsamen en l'occurrence,
08:46affirme qu'il ne respecte pas du tout l'ORN ?
08:48Mais on peut avoir des convictions et des valeurs,
08:51moi je combats le Rassemblement National.
08:53C'est pas la même chose, combattre les idées et respecter.
08:55Mais au sein du Parlement,
08:57moi je respecte tous les parlementaires.
08:59Il y a deux parlementaires.
09:01Vous respectez le Rassemblement National ?
09:02Mais je respecte tous les parlementaires.
09:04Le Rassemblement National ?
09:05Je respecte toutes les formations politiques.
09:06L'ORN et l'FI ?
09:08Je respecte ceux qui sont prêts à dialoguer, à travailler.
09:11Ah donc pas l'FI, M. Valls.
09:13Mais je sens, aujourd'hui, ils ne sont pas dans ce dialogue.
09:17Mais il y a deux députés à Mayotte.
09:20Une qui appartient au groupe Mayotte.
09:23Ces élus qui sont plutôt au centre de l'échiquier.
09:27Et une autre qui est du Rassemblement National.
09:30Je ne vais pas nier le dialogue avec elle.
09:32Elle représente des compatriotes qui sont aujourd'hui en train de souffrir.
09:37Après, on s'affronte sur les idées, sur les propositions.
09:40Donc M. Rebsamen a eu tort ?
09:42Sur les valeurs.
09:44Vous pensez que là, je vais commencer à juger et à distribuer...
09:46Pardonnez-moi, c'est important.
09:47Vous avez un groupe, l'ORN, qui pourrait être titillé d'aller vers la censure.
09:52Ce n'est pas une question anodine.
09:54Moi, je ne suis ni pour l'exclusion, ni pour essayer d'enlever, d'écarter du jeu politique les uns et les autres.
10:04J'ai écouté l'orateur du Rassemblement National à l'occasion du discours de politique générale de François Bayrou.
10:12C'était très dur.
10:13C'était violent, sur le fond.
10:15Il s'est éloigné, évidemment, de mes convictions et souvent de mes valeurs.
10:19Mais moi, je pense aux électeurs.
10:21Je pense à ceux qui nous écoutent et qui nous regardent.
10:24Je pense à ceux qui votent.
10:26Moi, je veux dialoguer avec tout le monde.
10:28Donc, de la même manière, vous respectez les électeurs de la France insoumise.
10:31Mais évidemment, il y a de nombreux députés de gauche, du Parti communiste ou proches du Parti communiste,
10:40ou de LFI, des socialistes bien sûr, des centristes également, qui représentent les Outre-mer.
10:45Je ne peux pas nier ce dialogue.
10:49Encore une fois, tenter de trouver des solutions, dialoguer, bâtir des compromis qui soient utiles pour les Français,
10:57ça me paraît indispensable.
10:58Donc, je pense qu'il ne faut jamais, dans le sectarisme, j'entends parfois, y compris la violence...
11:03Un bon entendeur, alors.
11:04Non, j'entends parfois la violence, le sectarisme à mon égard.
11:07Mais moi, je ne veux pas me dévier de ma mission, mon rôle, surtout quand on est au gouvernement,
11:12avec l'expérience qui est la mienne, c'est d'avancer, c'est d'écouter.
11:17Moi, je suis un républicain.
11:18Être républicain, ce n'est pas de tout confondre, bien évidemment, mais c'est d'essayer de rassembler sur l'essentiel.
11:25En tous les cas, ça a été le cas, comme vous l'avez dit tout à l'heure au Sénat, sur le budget des Outre-mer.
11:30Je le précise à nos auditeurs et téléspectateurs, ce n'est pas anodin qu'un tel budget augmente.
11:35On va rentrer dans les détails d'autres critiques,
11:37mais ça veut dire qu'il y a vraiment une attention portée aujourd'hui sur ce département.
11:42Oui, bien sûr.
11:43Peut-être parce que le Premier ministre, avec l'accord du président de la République,
11:47a décidé que ce ministère serait placé comme ministère d'État.
11:50Ça ne s'est jamais fait à ce niveau de la hiérarchie gouvernementale.
11:53C'est un ancien Premier ministre, donc ça m'oblige à réussir.
11:58Et puis, ce sont des territoires qui représentent la France en grand, sur cinq continents, trois océans.
12:03C'est une force, mais qui souffre, qui vive avec en plus un sentiment d'injustice.
12:08On demande du respect, puisqu'on parle de respect, on va en parler.
12:10C'est très important, parce qu'ils ont le sentiment d'une forme d'injustice,
12:14d'éloignement avec des inégalités sociales et économiques,
12:19avec des taux de pauvreté beaucoup plus élevés que ceux de l'Hexagone.
12:22Donc, oui, il faut faire un effort.
12:24Et ce budget de 3,5 milliards de Montministère,
12:28c'est près de 25 milliards de l'action de l'État qui sont dirigés vers ces territoires,
12:34sur tous ces océans et ces continents.
12:36Oui, c'est la France en grand.
12:38Ce sont des citoyens très attachés à la France, à la République et à notre langue.
12:43Oui, tout au long de l'histoire.
12:44Monsieur le ministre, parce que le plan d'urgence pour Mayotte,
12:47il est vrai qu'il comprend beaucoup de mesures très concrètes sur la reconstruction, sur l'habitat.
12:51Mais une critique vous a été faite, et elle vient aussi de certains élus justement de Mayotte.
12:55Je pense à Estelle Youssoupha sur le fait que ce plan n'intègre pas la problématique de l'immigration,
13:00de la submersion migratoire de l'île.
13:02Comment expliquer, alors que vous-même et le Premier ministre en a parlé
13:06lors de sa déclaration de politique générale, qu'il n'y ait rien dans ce plan sur l'immigration ?
13:10Parce qu'il faut travailler avec méthode.
13:12Il y a une première loi d'urgence.
13:14Ce n'est pas l'urgence ?
13:15Si, bien sûr, mais qui vise à accélérer toutes les procédures.
13:19Puis il y a une deuxième loi que je présenterai au mois de mars.
13:22J'ai encore évoqué hier au Sénat, avec les deux sénateurs maorais notamment,
13:26qui va être la plus sur le moyen et long terme.
13:29C'est vrai sur l'immigration, je vais y revenir, la sécurité, l'éducation, le développement économique.
13:35Il va y avoir un établissement public qui va être le bras armé de l'État et des collectivités territoriales
13:40pour reconstruire et refonder Mayotte, une zone franche pour l'économie.
13:45Et nous avançons déjà sur l'immigration.
13:47Il va y avoir une proposition de loi DLR, notamment, dans quelques jours,
13:51qui va être débattue, qui va permettre aussi de restreindre le droit du sol.
13:57Restreindre, monsieur le ministre ? Vous êtes pour la limitation, pas la suppression ?
14:01La suppression oblige un débat constitutionnel, peut poser un problème d'égalité.
14:05Pour ma part, je suis très sceptique.
14:07Mais en revanche, nous pouvons avancer sur ce sujet,
14:10lutter aussi contre les faux certificats de paternité.
14:14Mais le vrai sujet, vraiment, on ne le reconstruira pas Mayotte si on ne règle pas deux problèmes,
14:19celui de l'immigration irrégulière et celui de l'habitat illégal,
14:23et si nous ne créons pas les conditions d'un rapport de force avec l'écomort.
14:27Sinon, en effet...
14:29Un rapport de force avec l'écomort ?
14:30Oui, parce que sinon...
14:31Encore, on va voir les moyens, au-delà des paroles.
14:34Il y a des moyens qui sont mis en œuvre.
14:36Gérald Darmanin, quand il était ministre de l'Intérieur, avait parlé d'un rideau de fer.
14:40Sinon, on n'y restera pas dans une population qui a beaucoup souffert du cyclone,
14:45d'une tempête encore tropicale il y a quelques jours, de la pauvreté.
14:50Donc oui, il faut à la fois investir, il faut régler le problème des bidonvilles.
14:55Ce n'est pas facile, mais nous n'avons pas d'autre choix.
14:58Et il va falloir reconduire beaucoup de monde à la frontière.
15:01La population de Mayotte, la moitié est étrangère, dont une grande partie sont des illégaux.
15:05Aucune région, aucun département d'outre-mer ou de l'Hexagone ne pourrait supporter cela.
15:10Donc oui, moi je suis pour une très très grande fermeté sur ce sujet-là.
15:13On ne réglera pas l'avenir de Mayotte sans régler le problème de l'immigration illégale.
15:17Monsieur Valls, je voudrais, puisqu'on arrive à la fin de cet entretien,
15:20revenir évidemment sur la principale actualité qui est cet accord de cesser le feu
15:24et sur les otages entre Israël et le Hamas.
15:27Par la voie de la France, on apprend qu'il n'y a pas de certitude
15:30sur le sort de nos deux otages franco-israéliens.
15:33Vous avez été très impliqué, vous l'êtes toujours, sur cette situation et celle des otages.
15:39Vous n'avez également pas d'autres informations, canal d'informations ?
15:43Non, bien sûr.
15:44Ces familles, on voit ces images au fer Calderon et au HAD, il y a l'OMI évidemment.
15:49J'ai tellement rencontré les familles des otages.
15:53Je compte des amis que j'ai rencontrés il y a déjà très longtemps, des familles de Bédouins israéliens.
15:59Ils sont morts, leurs enfants, leurs proches.
16:03Il y a beaucoup de souffrance et c'est la raison pour laquelle je reste profondément attaché
16:08d'abord au combat contre l'antisémitisme et la haine des Juifs et d'Israël qui s'est répandue dans le monde.
16:13Et je reste très attaché à ce que représente Israël pour nous,
16:17en première ligne face à l'islamisme et pour défendre la démocratie et nos libertés.
16:21Merci Manuel Valls, c'était votre grand entretien. Bonne journée à vous.
16:24Merci.