• il y a 9 heures
Habitants et commerçants du centre-ville de Digne-les-Bains se disent soulagés, ce mardi, de l’interpellation de la bande de racketteurs qui sévissait depuis des mois dans la commune. Mais le traumatisme est toujours présent chez certaines victimes. Au point de ne pas oser (trop) parler…
Il régnait, ce mardi midi, comme une atmosphère plus légère dans le centre-ville dignois. Comme un soulagement, contrastant avec l’effervescence policière, tant il y avait "du bleu", sur les dents, à chaque coin de rue. La vaste opération d’interpellations, déclenchée dès 6 heures du matin, a mis un terme - du moins chacun l’espère - à un climat pesant dans la commune depuis des mois, et dont beaucoup d’habitants parlaient sous le manteau. Sans se risquer à en dire plus…

"Enfin, ils les ont eus, lâchait ce marchand du boulevard Gassendi, tanqué sur le pas de la porte de sa boutique, encore fermée. On va être plus tranquilles. Tout le monde savait qu’il y avait du racket. On m’a même demandé si j’avais été touché…"

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Transcription
00:00Et voilà, c'est une pression permanente en fait qui te met dans un commerce.
00:04Et il y a un sentiment d'insécurité qui s'installe.
00:15C'est dur, on n'est pas forcément préparé et on essaye de protéger
00:20d'autres clientèles, nos collaborateurs et nous-mêmes aussi à cette situation-là
00:25parce que tout est imprévisible.
00:28On ne sait pas comment ça peut...
00:30On ne sait pas comment ça peut et ça va finir.
00:32Ils arrivent en force, ils sont plusieurs, ils sont...
00:36Ils sont imposants.
00:39Et il faut que ce soit eux, d'abord.
00:44D'abord eux, d'abord.
00:46Et il faut que...
00:48Tout leur est dû.
00:50Il faut qu'ils mangent, il faut qu'ils boivent.
00:52C'est...
00:53C'est l'instant qu'ils ont...
00:55Ils veulent être les plus forts.
00:57Il y a une ambiance d'inquiétude, de peur, je pense.
01:01Je pense que beaucoup d'histoires n'ont plus voulu sortir.
01:05Ça a été aussi le sujet d'une certaine discussion, je pense,
01:09autour de beaucoup de tables.
01:11Il y a eu un gros sentiment d'insécurité dans la ville.
01:15Et dans certains établissements, ils nous ont permis de rentrer, consommer
01:20et partir.
01:22Donc...
01:23Ça, c'est pas dur au sein, là.
01:25Là, c'est pas dur à tête, mais...
01:28Les gens, voilà, ils rentrent, ils consomment,
01:31avec une prise toujours de la même pression.
01:33Et après, avec ce sentiment de force, ils partent.
01:38Donc...
01:39Ce qui met une pression aussi aux commerçants
01:42et aux clients qui le voient aussi, au passage.

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