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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:07Si on peut stopper une guerre entre deux états par un accord de paix, un armistice ou une reddition,
00:00:14on ne peut manifestement jamais arrêter une guerre civile.
00:00:18Et entre la France et l'Algérie, il s'agit bien d'une guerre civile.
00:00:22Une guerre civile larvée qui a commencé en 1954 et peut-être même avant.
00:00:28Une guerre civile que les accords d'Evian en 1962 ont mis entre parenthèses
00:00:33et qui perdurent à travers le temps sans jamais qu'une détente n'apparaisse.
00:00:37L'Algérie, c'était la France. Un département de France.
00:00:41Et 60 ans plus tard, l'Algérie et ses dirigeants nourrissent contre Paris une haine tenace
00:00:46que certains comparent à une rente victimaire qui leur permet de rejeter leurs difficultés séculaires
00:00:52sur cet ancien état colonial qu'ils abordent, la France.
00:00:56Cette France qui depuis des décennies bat sa coulpe, plaide la repentance,
00:01:01accepte la contrition sans que rien ne change.
00:01:04Aujourd'hui, de provocation en provocation, d'humiliation en humiliation,
00:01:08peut-être est-il venu le temps de changer de stratégie et d'opposer une fermeté nouvelle.
00:01:13Suspension des visas diplomatiques en provenance de l'Algérie,
00:01:17renégociation des accords de 1968 qui permettent aux Algériens de venir travailler en France facilement,
00:01:24interdiction pour M. Théboune et ses amis dans les hôpitaux français de se faire soigner,
00:01:29geler les avoirs des dirigeants algériens acquis et parfois mal acquis sur le sol de France.
00:01:35Il existe beaucoup de mesures, de rétorsions possibles.
00:01:39Jusqu'à ces dernières heures, Paris n'actionne aucun levier, en tout cas officiellement.
00:01:44Parfois, souvent, la faiblesse constitue un crime.
00:01:49Il est 9h01, Chana Lousteau.
00:01:54...
00:02:02Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:04Mayotte maintenue en vigilance rouge jusqu'à ce soir.
00:02:07La tempête d'Ikeledi s'éloigne mais l'archipel continue de faire face à de fortes pluies qui pourraient se poursuivre aujourd'hui.
00:02:15Le risque d'inondation est important.
00:02:17C'est dans ce contexte que l'Assemblée nationale entame aujourd'hui l'examen du projet de loi d'urgence pour Mayotte.
00:02:22Texte qui devrait être adopté sans difficulté.
00:02:25François Bayrou reçoit ce matin les syndicats agricoles à Matignon.
00:02:30Le Premier ministre est actuellement avec les représentants de la FNSEA.
00:02:34Suivront les jeunes agriculteurs, la coordination rurale et la Confédération paysanne.
00:02:38Les syndicats entendent l'interpeller sur les engagements pris par le gouvernement Attal, mis à l'arrêt depuis la dissolution.
00:02:45Ces consultations interviennent à la veille de la déclaration de politique générale de François Bayrou prévue demain à 15h.
00:02:52Et puis le bilan s'alourdit.
00:02:54En Californie, au moins 24 personnes sont mortes dans les incendies qui continuent de détruire Los Angeles et ses alentours.
00:03:00100 000 personnes sont toujours sous le coup d'un ordre d'évacuation.
00:03:04Elles ne pourront pas rentrer chez elles avant jeudi.
00:03:06La situation est encore trop dangereuse et les conditions météo devraient encore se dégrader demain.
00:03:11Après une accalmie, les vents vont regagner de la puissance, compliquant une nouvelle fois le travail des pompiers.
00:03:17Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:20Merci Chana Lostow.
00:03:21Elisabeth Lévy est avec nous, Georges Fenech, Vincent Herouet, Thomas Bonnet et Julien Dray.
00:03:26Bonjour Julien Dray.
00:03:27Je vous ai demandé de venir ce matin.
00:03:29C'est dur.
00:03:30Vous n'aimez pas vous lever tôt ?
00:03:31Non, moi je n'aime pas me lever tôt.
00:03:32Je suis d'accord avec vous.
00:03:33Mais bon, l'avenir est à partir d'aujourd'hui.
00:03:35Oui, on m'a dit ça longtemps.
00:03:37Je vous ai demandé de venir pourquoi ?
00:03:39Parce que vous êtes né à Oran en 1955.
00:03:42Exact.
00:03:43Dans l'Algérie qui était française à l'époque.
00:03:46A l'époque d'ailleurs où François Mitterrand souhaitait qu'elle le restât.
00:03:49Et puis après il a changé d'avis sur ce sujet comme sur d'autres.
00:03:53J'ai parlé de guerre civile entre l'Algérie et la France.
00:03:58Est-ce que vous retenez ce terme ?
00:04:01Qui perdure ?
00:04:03La guerre civile aujourd'hui c'est compliqué par rapport à ce qu'a été la guerre d'Algérie.
00:04:07Moi je l'ai vécu comme enfant.
00:04:09J'y ai même laissé deux dents dans un mur à Or.
00:04:12On a été plastiqués à l'époque.
00:04:15J'ai vécu les lâchages, les meurtres, les attentats.
00:04:19C'était le sang qui coulait.
00:04:22Là on ne peut pas dire que c'est le sang qui coule.
00:04:24C'est la politique qui...
00:04:26C'est pour ça que le terme guerre civile...
00:04:28La guerre civile larvée.
00:04:29Oui, c'est pour ça que j'ai bien vu que vous aviez mis le terme larvée pour atténuer les choses.
00:04:33Maintenant c'est vrai qu'on n'a pas résolu le...
00:04:36Alors est-ce que c'est nous qui portons la responsabilité de la France ?
00:04:39Certainement peut-être.
00:04:41Mais les gouvernements algériens ont établi depuis 1962
00:04:45et depuis le coup d'état de Boumédienne pour être encore plus précis
00:04:48une rente de situation qui fait que c'est toujours la faute à la France.
00:04:51C'est toujours la faute à la colonisation.
00:04:53Et moi je vais vous donner mon témoignage parce qu'après on aura le débat.
00:04:56Je vais raconter...
00:04:58Quand je suis arrivé en France, je suis arrivé plus tard
00:05:00parce que mes parents pensaient qu'on pouvait rester en Algérie.
00:05:02On pouvait vivre ensemble, etc.
00:05:04J'arrivais en France en fin 65.
00:05:06Et je dis à ma maman, avec qui j'étais,
00:05:08j'ai dit mais t'as vu Paris, c'est sale, c'est pas propre.
00:05:10C'est triste.
00:05:12Et elle me dit mais arrête.
00:05:14J'ai dit maman regarde comment c'est.
00:05:15Parce que moi Oran, c'était une ville d'une propreté exemplaire
00:05:18avec les routes, parce que la France avait énormément investi.
00:05:21Et notamment dans une ville comme Oran, c'est une ville très moderne.
00:05:23Les ascenseurs, les choses comme ça.
00:05:25Donc il y avait un choc pour moi qui était un choc d'un pays moderne
00:05:28dans lequel je venais paradoxalement
00:05:30par rapport à un pays qui me paraissait un peu vieux.
00:05:32Et après quand je suis devenu député, j'avais une suppléante
00:05:35dont le jeu consistait à m'envoyer une carte postale,
00:05:38parce qu'elle allait souvent en Algérie.
00:05:39Elle allait dans ma maison et elle me disait
00:05:40c'est pas la peine que tu reviennes, l'ascenseur ne marche toujours pas.
00:05:43Non mais c'est intéressant ce que vous dites et c'est bien aussi de le dire.
00:05:46Alors je voulais vous faire écouter ce matin à 6h15 sur Europe 1.
00:05:49Laurent Tessier a une idée absolument très intéressante.
00:05:53Il a écouté la télévision algérienne ce week-end.
00:05:58Bon, alors qui écoute la télévision algérienne ?
00:06:00Évidemment les Algériens d'Algérie.
00:06:02Mais j'imagine qu'il y a beaucoup aussi de Français d'origine algérienne
00:06:05qui écoutent cette télévision.
00:06:07Et s'ils entendent matin, midi et soir ce que vous allez entendre là,
00:06:11forcément pour ces Français d'origine algérienne,
00:06:15ça crée un ressentiment, une rancœur, que sais-je,
00:06:18qui s'exerce contre la France.
00:06:20Parce qu'évidemment la mise en perspective est pour le moins partiale.
00:06:26Je vous propose d'écouter cette chronique de Laurent Tessier.
00:06:28Il était 6h15 ce matin et on en a repris deux minutes.
00:06:32Comment les médias algériens parlent de la France en ce moment ?
00:06:34Il y a par exemple la chaîne de télévision Canal Algérie.
00:06:37Le journal de samedi soir à 19h, la présentatrice lit le communiqué
00:06:41du ministère des Affaires étrangères.
00:06:43L'extrême droite française revancharde et haineuse mène actuellement
00:06:46une campagne de désinformation contre l'Algérie.
00:06:49La présentatrice ne lit pas un paragraphe, non.
00:06:52Elle lit tout le communiqué de deux pages.
00:06:55La séquence dure à la télévision 2 minutes et 44 secondes.
00:06:59Dans la foulée, voilà ce qui est proposé dans le journal.
00:07:02Parlons à présent de l'une des pages les plus sombres et douloureuses du pays.
00:07:05On y trouve les crimes commis par la France coloniale en Algérie.
00:07:10A l'écran s'affichent ces mots.
00:07:12La colonisation française, un crime contre l'humanité.
00:07:14Cette musique que vous entendez, anxiogène.
00:07:16Des photos de cadavres.
00:07:18Ces mots qui défilent.
00:07:19Massacres, crimes, sauvagerie, génocide, barbarie, famine, destruction massive.
00:07:23Un sujet qui dure 5 minutes à la télévision algérienne
00:07:26et diffusé aussi hier soir.
00:07:27Une émission aussi sur cette chaîne d'information en continue
00:07:30avec des invités en plateau Hebdo Show Algérie.
00:07:32Quelques sous-titres ce week-end.
00:07:34Surenchère et escalade, la France attise les feux de la haine.
00:07:37Stigmatisation, désinformation, racisme et diabolisation.
00:07:40L'extrême droite et les médias français s'acharnent contre l'Algérie.
00:07:43La France est inscrite dans un registre de complotisme
00:07:47et de conspirationnisme, notamment, où elle voit le mal partout.
00:07:51Il serait à l'article de la mort et qu'il serait condamné ou emprisonné.
00:07:54Non, M. Censal est ce qu'on appelle un procédure classique
00:07:57et sous contrôle judiciaire en vue d'un procès.
00:07:59Et on a de l'excès incroyable pour dire que c'est presque un martyr d'un régime.
00:08:03Des images sans le son de notre camarade Sonia Mabrouk sur le plateau de CNews
00:08:08avec Xavier Driancourt, l'ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:08:11Des images de Pascal Praud sur Europe 1 avec Plantu,
00:08:14de Dimitri Pavlenko, de Vincent Tremolet de Villers.
00:08:16Des influenceurs défendus sur les plateaux télé
00:08:19comme les propos de cette présentatrice puis d'un influenceur sur une autre chaîne.
00:08:22Nous avons contacté ce soir ce qu'on appelle des influenceurs franco-algériens
00:08:27sur les réseaux sociaux et ils sont une sorte d'ambassadeurs numériques.
00:08:32Nous, Algériens, nous suivons notre gouvernement
00:08:35et nous suivons notre président dans ses prises d'opposition.
00:08:38La France est-elle humiliée par l'Algérie ? Vous avez la réponse.
00:08:41Ce qui est intéressant, c'est que nous, dans le même temps,
00:08:44depuis des années, on est sur un registre de repentance
00:08:47à expliquer que tout ce que nous avons fait en Algérie, c'était mal.
00:08:50Et de l'autre côté, en Algérie, ils expliquent
00:08:53que tout ce qu'a fait la France, c'était mal.
00:08:55Bon, pour le moment, j'ai dit que Vincent Hervouet,
00:08:58officiellement, la France ne menace pas l'Algérie.
00:09:04Officiellement, il ne se passe rien.
00:09:06C'est-à-dire que, par exemple, on pourrait arrêter les visas consulaires.
00:09:10Il y a un véritable concours lépine dans la classe politique
00:09:13pour trouver les mesures de rétorsion les plus virulentes
00:09:17contre le régime algérien.
00:09:19Et d'ailleurs, il y a un éventail qui est très large, effectivement.
00:09:24Il n'y a pas beaucoup de mesures économiques,
00:09:26mais il y a beaucoup de mesures diplomatiques,
00:09:28beaucoup de mesures politiques.
00:09:30Il y a un petit problème, quand même.
00:09:32C'est qu'avec l'Algérie, on a quand même la nécessité
00:09:35d'une coopération, au moins sur le plan sécuritaire.
00:09:38On ne va pas se brouiller avec un pays de plus
00:09:41sur la ligne de front du terrorisme.
00:09:43Ça, ça pose quand même une petite question.
00:09:46Mais c'est vrai que les Algériens, le régime algérien,
00:09:50est dans une surenchère permanente et cherche vraiment...
00:09:53– Mais on fait quoi, en fait ?
00:09:55– Il faut être très ferme, il faut être très clair.
00:09:58Il faut savoir ce que l'on veut.
00:10:00Il faut savoir jusqu'à quel prix on est prêt à payer
00:10:04pour obtenir ce que l'on veut.
00:10:06– Répondez à ces questions, on veut quoi ?
00:10:08– Ce que l'on veut ?
00:10:09On voudrait la libération de Bolême sans Salles,
00:10:11c'est la première chose.
00:10:12Et puis on voudrait qu'ils changent de ton.
00:10:14On voudrait qu'on ait une coopération qui soit...
00:10:16– C'est entendu, mais alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:18– On voudrait ce qui, à mon avis, est d'ailleurs impossible à obtenir.
00:10:21Aujourd'hui, on est dans une relation qui est très difficile,
00:10:24qui est difficile depuis longtemps, longtemps.
00:10:27Les efforts menés par Emmanuel Macron pour apaiser,
00:10:31pour normaliser, qui venait à la suite de François Hollande,
00:10:34qui avait voulu lui aussi se réconcilier,
00:10:36en finir avec la brouille.
00:10:38C'est comme si c'était juste un malentendu.
00:10:40Mais non, ce n'est pas un malentendu,
00:10:42c'est dans la logique interne du système, d'une part.
00:10:46Et ils sont paranoïaques, donc le régime est paranoïaque,
00:10:50comme beaucoup de régimes autoritaires.
00:10:52– Il est cynique aussi, il est aussi cynique.
00:10:56– Il est paranoïaque un peu.
00:10:57– Il est paranoïaque, mais il y a une forme de cynisme,
00:10:59il y a une forme de calcul.
00:11:00– Je connais un petit peu la vie de Macron.
00:11:02– Il y a un calcul.
00:11:04– Quand il dénonce l'entité macrono-sioniste, c'est dément.
00:11:10Quand il explique qu'il y a en France
00:11:13beaucoup de nostalgiques de l'Algérie française.
00:11:15Personnellement, je ne connais pas un seul nostalgique actif
00:11:18de l'Algérie française, en dehors peut-être de Julien Dray,
00:11:22mais personne n'est nostalgique de l'Algérie française ici.
00:11:24Au contraire, tout le monde récite Colombelle et les deux mosquées,
00:11:28tout le monde se souvient de Donneray-suis-moi.
00:11:30– Et Elisabeth Lévy.
00:11:31– Moi, je voulais d'abord juste revenir sur votre terme
00:11:34très intéressant de guerre civile, parce que tout le problème est là.
00:11:37C'est qu'en fait, la séparation n'a pas eu lieu.
00:11:40Non seulement, pardon, elle n'a pas eu lieu non plus pour nous.
00:11:45Pourquoi, au moment où les Algériens piétinent les accords déviants,
00:11:49chassent les pieds noirs d'Algérie, ce qui était complètement contraire
00:11:54à ce qu'ils avaient signé, et nous, en échange,
00:11:57et aussi parce qu'on a besoin de main-d'oeuvre, c'est vrai,
00:11:59nous les chouchoutons, nous leur donnons un statut dérogatoire
00:12:02et deux mots sur les mesures.
00:12:04La première, c'est que les visas, c'est bien joli,
00:12:06mais ça veut dire qu'on doit demander, exiger une suspension de Schengen
00:12:10parce qu'on n'a pas la main sur les visas qu'on accorde pour la France.
00:12:14On peut en prendre un pour n'importe quel pays de l'Union européenne.
00:12:16Et le traité de 68, c'est aussi bien joli,
00:12:19mais c'est le domaine réservé du président.
00:12:21Quoi qu'il en soit, je rejoins Vincent sur une chose,
00:12:24et je vais même plus loin, il est temps de faire du Trump.
00:12:27Et l'idée de Xavier Driancourt, qui est une idée un peu farce,
00:12:31un peu vexatoire, qui est de dire,
00:12:33quand on est en Algérie, nous les diplomates,
00:12:35moi, pendant tout mon poste, j'ai pu aller à la plage deux fois
00:12:40parce qu'il fallait demander des autorisations et des escortes.
00:12:43Eh bien, faisons la même chose pour les diplomates algériens.
00:12:46Vous allez voir comme ça va les amuser de ne pas pouvoir se déplacer.
00:12:49– Bon, Julien Dreyfus qui avait été au cœur parfois du pouvoir,
00:12:52est-ce que seul le rapport de force compte ?
00:12:56Et est-ce que vous pensez qu'il y a une solution
00:12:59en prenant des mesures fortes contre l'Algérie ?
00:13:01– Alors, je fais une correction, mes parents, mon papa et ma maman,
00:13:04ils étaient pour l'indépendance de l'Algérie,
00:13:06parce qu'ils pensaient, eux, qu'il pouvait y avoir une Algérie indépendante,
00:13:09laïque, pluriethnique, etc. – Bien sûr.
00:13:11– Mais ils ont compris en 65 que les Juifs, il fallait qu'ils partent.
00:13:14Et le plus vite possible.
00:13:16– Et d'ailleurs, il y a un échange que je vous proposerai tout à l'heure
00:13:19avec Sarah Knafo, qui est assez intéressant,
00:13:21parce que vraiment, c'est sur le fond.
00:13:23C'est-à-dire que ce qui s'est passé là-bas, ça peut arriver ici.
00:13:25Et Sarah Knafo vous dit, mais vous n'avez pas tenu,
00:13:27vous ne tirez pas les conséquences de ce qui s'est passé là-bas
00:13:30pour les adapter ici.
00:13:31– Si, moi je pense que, après bon, ça c'est autre chose.
00:13:34Avec l'Algérie, avec le gouvernement algérien,
00:13:37parce qu'il faut quand même distinguer les choses,
00:13:39c'est la fermeté qui compte.
00:13:41S'ils ne l'ont pas, ils ont…
00:13:43Ça fait 50 ans que chaque fois ça a marché.
00:13:45C'est-à-dire que ça fait 50 ans qu'à chaque fois
00:13:48qu'ils commencent à faire des menaces en disant,
00:13:50et le terrorisme n'est pas la dernière arme qu'ils utilisent en privé,
00:13:53c'est-à-dire qu'on va suspendre la coopération,
00:13:55on ne va plus vous donner les informations,
00:13:57qu'à chaque fois les gouvernements ont reculé.
00:13:59C'est-à-dire qu'au début c'est une velléité de dire,
00:14:01cette fois-ci c'est la dernière fois, mais ils reculent.
00:14:03La fermeté est importante, mais dans la fermeté,
00:14:05il y a quelques petites choses sur lesquelles il faut être intransigeant.
00:14:08La libération de l'OMS en Sam, c'est innégociable,
00:14:10mais la libération aussi de beaucoup d'opposants politiques.
00:14:13Parce qu'on a fermé les yeux, nous,
00:14:15pendant les émeutes populaires en Algérie.
00:14:17On a laissé le pouvoir réprimer, enfermer.
00:14:20Et je pense, parce que c'est là où ça va faire mal,
00:14:24si vous me permettez, je pense à tout le peuple kabyle.
00:14:27Parce que là, en Algérie, il y a un problème.
00:14:30C'est que le gouvernement algérien est un des gouvernements
00:14:33qui opprime le peuple kabyle.
00:14:35Et là, il faut nous aussi commencer à dire,
00:14:37puisque vous voulez vous mêler de tout,
00:14:40on peut aussi se mêler de ça, nous.
00:14:42– Mais il y a beaucoup de personnalités françaises
00:14:44issues de l'Algérie, on ne les entend pas.
00:14:46Il y en a beaucoup, je regardais hier,
00:14:48le nombre de Français d'origine algérienne
00:14:52qui pourraient être des leaders d'opinion.
00:14:54C'est ça qui me sidère tout le temps.
00:14:56C'est-à-dire que dans n'importe quel autre secteur du monde,
00:15:00vous auriez des gens qui parleraient,
00:15:02et là, tout le monde se tait.
00:15:04– Vous l'avez dit, une partie est favorable à ce discours,
00:15:07une partie les relaie.
00:15:09– Non, je ne crois pas.
00:15:10– Une partie, si bien sûr que si, Pascal.
00:15:12– Je ne crois pas.
00:15:13– Honnêtement, il y a deux choses.
00:15:14– Mais ne soyez pas naïfs.
00:15:15– Il y a d'abord un complexe de supériorité français
00:15:18qui fait qu'on ne voulait pas…
00:15:21– Vincent Herouet.
00:15:22– On ne voulait pas saquer les Algériens
00:15:25quand ils donnaient des coups de pied dans la porte.
00:15:27On ne voulait pas faire du donnant-donnant.
00:15:29On estimait qu'avec l'Algérie, on pouvait être complaisant
00:15:33parce qu'on avait un petit sentiment de supériorité,
00:15:35notamment de la diplomatie française.
00:15:37– C'est de la culpabilité.
00:15:38– Et de la culpabilité, ça c'est autre chose.
00:15:39La deuxième chose, c'est…
00:15:41Alors moi, c'est ça qui m'a beaucoup frappé
00:15:43en étudiant les choses un peu de près à ce moment,
00:15:46c'est l'influence invraisemblable
00:15:49d'un certain nombre de réseaux pro-algériens en France.
00:15:53Et je crois que c'est le seul pays
00:15:55avec lequel on a une relation bilatérale
00:15:57qui est ainsi laissé prospérer.
00:16:00Je veux dire, on dirait que le réseau des porteurs de valises
00:16:03a prospéré…
00:16:04– Mais alors là, je pense que les gens ne comprennent pas ce que vous dites.
00:16:06– Eh bien, je vais vous dire…
00:16:07– Quel réseau ?
00:16:08– Je vous invite à regarder, par exemple,
00:16:10sur les réseaux sociaux,
00:16:12les courriers des lecteurs ou des auditeurs.
00:16:17Et vous remarquerez qu'il y a toute une série de propagandistes
00:16:20qui reprennent exactement, mot pour mot,
00:16:22les thèmes donnés par Alger.
00:16:24Vous avez des trolls, vous avez des agents d'influence
00:16:28dans les médias, dans le monde politique…
00:16:30– Et M. Stora, vous le mettez dans quelle catégorie ?
00:16:32– Pardon ?
00:16:33– M. Stora, vous le mettez dans quelle catégorie ?
00:16:35– Hors cadre.
00:16:36– Non mais c'est intéressant, parce que c'est quelqu'un…
00:16:38Pardonnez-moi, je repose là aussi la question à Julien Drey,
00:16:40parce que c'est quelqu'un qui est…
00:16:42– Oui, c'est une bonne question.
00:16:44– Mais bien sûr que c'est une bonne question,
00:16:46parce que c'est lui qui est le monsieur Algérie
00:16:53pour l'État français, pour les institutions françaises,
00:16:57et qui est chargé de nous dire ce que nous devons penser
00:16:59sur cette période-là.
00:17:00Donc vous le mettez dans quel cadre, M. Stora ?
00:17:02Benjamin Stora ?
00:17:03– Non, il a d'abord été un historien de qualité qui est revenu dessus.
00:17:06Il a longtemps pensé, je crois, c'était sa démarche,
00:17:09que le processus de réconciliation passait par ce travail historique qu'il a fait,
00:17:15et il a été amené à, je dirais, non pas à rond,
00:17:19mais en tous les cas à prendre toutes ses distances avec le régime actuel,
00:17:22et il n'est pas tendre sur les…
00:17:24– Georges Fenech qui n'a pas parlé.
00:17:26– Il est systématiquement anti-français quand il regarde le passé.
00:17:29C'est un historien couronné, c'est un académique sien,
00:17:33vraiment, il est écrasé d'honneur, de responsabilité,
00:17:36il a eu une carrière en première classe, mais franchement…
00:17:40– Soyez un peu plus charitable, M. Stora.
00:17:42– Georges Fenech, mais avant je cite,
00:17:44avant je salue notre ami Alexandre Arcadi qui est en train de nous regarder
00:17:48et qui dit « il ne faut pas confondre les politiques et le peuple en Algérie ».
00:17:51Je peux porter témoignage sur la réaction du public face à mes films sur l'Algérie d'hier.
00:17:55Énormément de jeunes Algériens me remercient de leur donner
00:17:57à voir une part de leur histoire qu'ils ne connaissent pas.
00:18:00Il faut être ferme avec les gouvernements et remettre en perspective
00:18:03notre histoire commune, Alexandre Arcadi.
00:18:05– Il y a les deux en France.
00:18:07– Oui, mais parce que vous êtes de la même génération.
00:18:09Je ne suis pas étonné que vous pensiez comme Alexandre Arcadi.
00:18:11– Je vais vous raconter une anecdote.
00:18:12– Mais aujourd'hui, les gosses de 20 ans, je ne suis pas sûr
00:18:14qu'ils soient sur votre lit de la tour.
00:18:15– Attendez deux secondes, je vais vous raconter une anecdote.
00:18:17Quand on a fondé SOS Racisme, on voulait faire une délégation en Algérie.
00:18:21J'ai été convoqué par l'ambassadeur d'Algérie.
00:18:23Il m'a dit « c'est formidable ce que vous faites, SOS Racisme, etc.
00:18:26mais il ne faut pas toucher aux Algériens.
00:18:28Et vous ne vous occupez pas des jeunes Algériens.
00:18:30Il n'y aura surtout pas de conflit avec l'amicale des Algériens. »
00:18:32J'ai dit « attendez, vous êtes en train de me dire quoi ? »
00:18:35Il m'a dit « non, non, ça c'est notre domaine et vous n'allez pas vous en occuper. »
00:18:38J'ai dit « non, on n'est pas d'accord. »
00:18:39Il m'a dit « non, mais ce que vous faites, c'est formidable.
00:18:41D'ailleurs, vous avez un journal. »
00:18:42J'ai dit « oui, j'ai un journal. »
00:18:43« Vous savez, on est prêt à vous soutenir.
00:18:44On va acheter beaucoup d'exemplaires de votre journal. »
00:18:46Je lui ai dit « en gros, ce que vous êtes en train de me dire,
00:18:48c'est que vous allez acheter beaucoup d'exemplaires de mon journal
00:18:50pour que je ne m'occupe pas des jeunes Algériens. »
00:18:52Résultat, je n'ai jamais pu remettre les pieds en Algérie.
00:18:55— Mais pourquoi ?
00:18:56Pourquoi il ne voulait pas que vous vous occupiez des jeunes Algériens ?
00:18:58— Parce que c'était son influence.
00:19:00L'amicale des Algériens, à l'époque, était extrêmement puissant dans un certain nombre de quartiers.
00:19:04Georges Poirant témoignait.
00:19:05C'était même un régulateur.
00:19:07Et donc, les pouvoirs publics passaient par l'amicale pour obtenir ça.
00:19:10Et puis après, derrière, il y avait tous les jeunes.
00:19:12Ils vous regardaient comme leur instrument de puissance sur le territoire.
00:19:15— Georges qui n'a pas parlé.
00:19:16— Moi, je ne parlerais pas, comme vous l'avez fait, de guerre civile.
00:19:19Pas même Larvée.
00:19:21Mais ce que je constate, c'est que la page n'est pas tournée.
00:19:24Vous voyez ?
00:19:25— Merci, Georges.
00:19:26— Non, mais moi, je le vis.
00:19:27— Non, mais merci.
00:19:28— Je viens de là-bas.
00:19:29Tu vois, il en était.
00:19:30— Je suis d'accord avec vous.
00:19:31— C'est pas mon sentiment.
00:19:32— Oui, mais la page n'est pas tournée.
00:19:33— Ça me touche personnellement.
00:19:35Je pense à mon père.
00:19:36— Oui.
00:19:37— Je pense à mon grand-père.
00:19:38Je pense à nos tombes.
00:19:40On ne sait pas ce qu'elles sont devenues.
00:19:41Voyez-vous ?
00:19:42Et tout ce qui est en train de se passer ravive cette mémoire douloureuse.
00:19:44Je rappelle que pendant la guerre d'Algérie,
00:19:46il y a eu quelques 30 000 de nos jeunes appelés qui sont morts là-bas.
00:19:49Il y a eu des centaines de milliers d'Algériens qui sont morts aussi.
00:19:52On n'arrive pas à tourner cette page.
00:19:54Et c'est dramatique parce que vous avez, à juste titre,
00:19:57passé ces extraits de la télévision algérienne.
00:20:00Vous avez beaucoup de nos compatriotes qui sont issus d'Algérie,
00:20:03qui sont d'origine algérienne et qui refusent l'intégration dans notre pays.
00:20:07Il faut le dire.
00:20:08Si on a créé SOS Racisme, ce n'est pas pour rien à une certaine époque.
00:20:11— Pourquoi vous dites « on » ? Vous étiez avec…
00:20:13— Moi, je viens de Tunisie.
00:20:15— Mais vous, vous étiez à SOS Racisme à l'époque où vous dites « on » ?
00:20:18— « On » est « on ».
00:20:19À France.
00:20:20— Ah, d'accord.
00:20:21— Les associations…
00:20:22— François Mitterrand.
00:20:23— Moi, je suis François Mitterrand.
00:20:24J'ai combattu.
00:20:25— Vous l'aurez vu.
00:20:26— Ce que je veux vous dire, c'est qu'il faut faire attention…
00:20:28— J'entends bien.
00:20:29— … à ne pas continuer l'escalade.
00:20:30— Alors, j'entends bien.
00:20:31Je voulais simplement qu'on…
00:20:32Parce que tout est parti de cet influenceur qui est…
00:20:34D'abord, le mot « influenceur », il faut l'enlever.
00:20:36Ce n'est pas un influenceur.
00:20:37C'est un prêcheur de haine.
00:20:38— Oui.
00:20:39— Donc, tous les mots ont un sens.
00:20:40Ce n'est pas un influenceur.
00:20:41— C'est un prêcheur.
00:20:42— C'est un prêcheur.
00:20:43Alors, c'est un prêcheur.
00:20:44Donc, ce monsieur Doualem.
00:20:45Explication juridique.
00:20:46Parce qu'aujourd'hui, il est donc dans un centre de rétention administrative.
00:20:50Et je vous propose d'écouter l'explication juridique de notre ami Tanguy Hamon.
00:20:56— L'influenceur algérien Doualem Boualem Naman, de son vrai nom, est placé en rétention administrative pour 28 jours supplémentaires.
00:21:03À la fin de ce délai, une autre prolongation pourra être appliquée.
00:21:07Aucune anomalie concernant la procédure n'a été relevée par le juge des libertés et de la détention.
00:21:13Le motif de risque de trouble à l'ordre public a lui été retenu, ainsi que celui d'urgence absolue.
00:21:20Le juge a également écarté l'idée d'une assignation à résidence.
00:21:25Boualem Naman va donc rester en rétention jusqu'à sa prochaine expulsion ou possiblement jusqu'à son procès qui doit se tenir à la fin du mois de février.
00:21:34Il va être jugé pour provocation publique et directe à un crime ou un délit.
00:21:39Il avait publié une vidéo où il demandait à s'en prendre sévèrement à un opposant au régime algérien.
00:21:46Boualem Naman a pris la parole lors de l'audience.
00:21:49Il s'est excusé pour ses propos, mais il s'est dit extrêmement choqué par tout ce qui lui arrive et ce qu'il se passe autour de lui.
00:21:56Écoutez Marine Tondelier qui a parlé de provocation du ministre de l'Intérieur, M. Retailleau.
00:22:03Ces influenceurs, oui, sont dans la provocation, c'est ce qui les caractérise, mais Bruno Retailleau aussi dans la provocation.
00:22:12C'est plus que de la provocation, c'est des appels à la haine.
00:22:15Oui, mais ce que fait M. Retailleau, c'est contraire à l'état de droit.
00:22:18D'expulser des gens dont un procès est prévu le 14 février sans attendre leur procès, c'est un symbole de l'extrême droite au pouvoir.
00:22:26Quand vous avez un ressortissant d'un pays que vous voulez le renvoyer dans son pays, ça se fait avec l'accord du pays.
00:22:33Ce n'est pas des colis la redoute les gens.
00:22:35Il y a des gens qui ont pris dans ce pays un pouvoir médiatique qui est sans rapport avec ce qu'il pèse en termes d'élections.
00:22:44Mme Tondelier est dans ce cas-là.
00:22:47Il n'y a pas qu'à la télé algérienne qu'on lit le communiqué des autorités algériennes.
00:22:51Thomas Hill à 9h22 parce que je ne veux pas être en retard.
00:22:54Monsieur Thomas Hill, bonjour.
00:22:56Bonjour Pascal.
00:22:57Vous avez passé un bon week-end ?
00:22:59Excellent.
00:23:00Et bien écoutez, merci.
00:23:02J'ai bouquiné tout le week-end.
00:23:03Amanda Sters.
00:23:05Amanda Sters, oui.
00:23:07Sters, je le dis mal.
00:23:08Qui doit vivre à Los Angeles d'ailleurs, ou qui a vécu à Los Angeles longtemps.
00:23:11Absolument.
00:23:12Elle sera avec vous ?
00:23:13On en parlera avec elle dans un instant.
00:23:15Écoutez-vous la, salut.
00:23:16Il est 9h22.
00:23:17On marque une pause peut-être pour ne pas être en retard.
00:23:19Je demande à Marine Lençon où on a le temps de continuer encore quelques secondes.
00:23:24Nous avons deux minutes.
00:23:25C'est donc une bonne chose.
00:23:27Donc Marine Tondelier qui explique que c'est…
00:23:30Elle reprend presque mot pour mot le communiqué des autorités algériennes.
00:23:34C'est ça qui est incroyable.
00:23:35Elle le reprend à son compte.
00:23:36Quand elle parle d'extrême droite, elle fait le parallèle.
00:23:39Elle utilise le même registre.
00:23:40Mais vous savez, ça fait un moment déjà qu'il y a des députés, des élus de gauche qui reprennent ce discours-là.
00:23:45Rima Hassan par exemple.
00:23:46Très régulièrement, elle alimente ce discours-là aussi.
00:23:49Elle avait parlé de l'Algérie comme la Mecque des révolutionnaires.
00:23:52Voilà le terme qu'elle employait.
00:23:54On rappelle quand même que Mathilde Panot s'était rendue en Algérie pour soutenir le mouvement de contestation du pouvoir.
00:23:58Elle avait été enfermée et placée sous surveillance.
00:24:01Donc la Mecque des révolutionnaires finalement.
00:24:03Monsieur Retailleau a répondu à Madame Tondelier, à ceux qui sont sensibles aux argumentaires de l'Algérie.
00:24:09L'arrêté ministériel a été pris sur le fondement de faits constitutifs d'une menace grave à l'ordre public.
00:24:13Cette réponse administrative à une urgence absolue distingue de la réponse judiciaire.
00:24:18C'est cela, la séparation du judiciaire et de l'administratif dans un état de droit.
00:24:21L'admission au séjour est une décision souveraine prise par le pays d'accueil.
00:24:25Le retour vers le pays d'origine l'est également.
00:24:27L'espèce l'intéressait disposait d'un passeport biométrique algérien en cours de validité.
00:24:31Selon les termes du protocole de 1994 entre la France et l'Algérie sur la réadmission de leurs ressortissants,
00:24:36le retour est de plein droit.
00:24:38C'est ce qu'on appelle le droit international.
00:24:40Il y a quand même une névrose coloniale à gauche.
00:24:42C'est un argument inapplicable.
00:24:44Il y a un communiqué de l'Algérie.
00:24:46L'extrême droite revancheur des haineuses ainsi que ses héros patentés au sein du gouvernement français
00:24:50mènent actuellement une campagne de désinformation voire de mystification contre l'Algérie.
00:24:53Je ne vais pas tout vous le lire.
00:24:55L'expulsion arbitraire et abusive d'un ressortissant algérien de France vers l'Algérie
00:24:59a fourni à cette partie nostalgique de la France l'occasion de donner libre cours
00:25:02à ses règlements de comptes historiques avec l'Algérie souveraine et indépendante, etc.
00:25:07Arbitraire, arbitraire...
00:25:09Julien Dray.
00:25:10Si vous me permettez, je suis pour qu'on rouvre les livres d'histoire sur la guerre d'Algérie.
00:25:14Oui, ça ne serait pas mal.
00:25:15Parce que si on rouvrait les livres d'histoire, les choses ne sont pas aussi manichéennes
00:25:18que veut bien présenter le gouvernement algérien.
00:25:20Oui, mais ça ne serait pas mal que vous le disiez aussi.
00:25:23L'histoire de l'Algérie, c'est un tabou.
00:25:26On ne parle pas de l'histoire de l'Algérie.
00:25:28Elle est inscrite dans le marbre des monuments, des memorials des martyrs.
00:25:31Ça serait pas mal que vous le disiez aussi.
00:25:33Justement parce que c'est inscrit dans le marbre.
00:25:36Moi, je veux briser ces tabous-là.
00:25:38Parce qu'il y a eu une guerre terrible avec des milliers de musulmans qui sont morts.
00:25:44Mais le FLN ne s'est pas comporté comme un mouvement très démocratique en ce moment.
00:25:48Nous sommes bien d'accord.
00:25:49Vincent, s'il vous plaît, on est très en retard, Vincent.
00:25:52Je le rappelle.
00:25:53C'est juste une date sur laquelle nous n'avons jamais eu d'explication.
00:25:55C'est celle du 5 juillet 1962.
00:25:57950 morts assassinées en une journée.
00:26:00Je suis bien d'accord que vous le disiez.
00:26:02Mais il est peut-être un peu tard, cher Julien Drey.
00:26:06Parce que les années 80, on n'entendait pas cela.
00:26:10C'est vrai parce qu'il y avait une forme de culpabilité.
00:26:12Anna Palmé, etc.
00:26:14Exactement.
00:26:15Qui n'était pas totalement faux.
00:26:17La pause, s'il vous plaît.
00:26:18Vous êtes indiscipliné.
00:26:20On est lundi.
00:26:21A tout de suite.
00:26:25Laurence Ferrari est avec nous et je la salue
00:26:27puisqu'elle a interrogé Marine Le Pen dans le JD News.
00:26:30C'est à paraître mercredi.
00:26:32C'est une interview extrêmement intéressante.
00:26:34Somaya Dabidi nous rappelle les titres.
00:26:37Bonjour.
00:26:40Bonjour Pascal.
00:26:41Bonjour à tous.
00:26:42Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau au Havre en Seine-Maritime
00:26:46dans le cadre d'un déplacement consacré à la lutte contre le narcotrafic
00:26:50et à la sécurisation du port du Havre,
00:26:52porte d'entrée du trafic de stupéfiants en France.
00:26:56Ils seront jugés en comparution immédiate des 7 après-midi 14h.
00:26:59Mercredi dernier, à Annemas, en Haute-Savoie,
00:27:01deux frères ont agressé plusieurs soignants d'un hôpital faisant 13 blessés au total.
00:27:06Une agression ultra-violente déclenchée par un délai d'attente trop loin à leur goût.
00:27:11Et puis, à la veille de sa déclaration de politique générale,
00:27:14François Bayrou poursuit ses tractations.
00:27:16Objectif ?
00:27:17Éviter la censure de la gauche sans froisser ses alliés de LR.
00:27:20Au cœur des discussions, la réforme des retraites.
00:27:23C'est dans ce cadre qu'il recevra les présidents des deux chambres du Parlement,
00:27:27Gérard Larcher et Ayle Brune-Pivet, dès 17h30 à Matignon.
00:27:30Je cite souvent, merci Somaïa,
00:27:32un de nos éditorialistes anonymes
00:27:35qui dit des choses souvent très intéressantes et rudes
00:27:38qu'on n'entend pas forcément ailleurs.
00:27:39Et qui nous dit que notre pays et ses dirigeants
00:27:41ne savent plus gérer l'hostilité
00:27:43qui est pourtant une donnée de base de la vie internationale.
00:27:47Non seulement ils en ont peur,
00:27:48mais leur logiciel est désormais celui de la coopération
00:27:51voire de la fraternité universelle.
00:27:53Ils sont totalement pris à contre-pied
00:27:55quand on leur veut du mal.
00:27:57Ils voudraient tellement qu'on les aime.
00:27:59Tout serait tellement plus simple et facile.
00:28:01Si on ajoute une autre trouille,
00:28:02celle que leur inspirent les réactions éventuelles
00:28:04de la diaspora algérienne en France,
00:28:06on comprend qu'ils se comportent comme des lapins
00:28:09pris dans les phares d'une voiture.
00:28:11Voilà une réflexion que je trouvais intéressante.
00:28:14On va terminer quasiment ce sujet sur l'Algérie
00:28:17avec ce qu'on dit messieurs Fort et Coquerel.
00:28:22La réalité du conflit entre la France et l'Algérie
00:28:25aujourd'hui, ce n'est pas tellement cet influenceur.
00:28:27C'est un élément supplémentaire.
00:28:28Dont ils se foutent complètement.
00:28:30La réalité, c'est qu'il y a l'affaire du Sahara
00:28:33et le fait que la France est de manière unilatérale
00:28:37sans vraiment discuter avec qui que ce soit.
00:28:39Après beaucoup d'autres pays.
00:28:40Après d'autres pays, mais peu importe.
00:28:42La réalité, c'est que nous avons nous
00:28:43une histoire particulière avec l'Algérie.
00:28:45Je dis attention aussi.
00:28:46Attention.
00:28:47Attention à la relation que nous devons maintenir
00:28:49avec l'Algérie.
00:28:50Cet événement, il sert de prétexte quelque part.
00:28:53Il sert de prétexte à une montée en tension
00:28:55vis-à-vis de l'Algérie.
00:28:56Emmanuel Macron, et je pense que c'est une deuxième
00:28:58difficulté, la raison aussi pour laquelle
00:29:00la solution de partir serait la bonne.
00:29:02Au niveau diplomatique, il fait aussi mal au pays.
00:29:04Il a cassé, il casse le corps diplomatique français
00:29:07qui était une des fiertés de la France.
00:29:09Et je pense que la manière dont il utilise la démocratie
00:29:12avec ses à-coups, par exemple cet été,
00:29:15c'était le Sahara occidental.
00:29:17Tout d'un coup, la France décidait de dire des choses
00:29:21qu'elle n'avait pas à dire.
00:29:22Ce n'était pas à elle de dire que le Sahara occidental
00:29:24était marocain, qu'elle appuyait,
00:29:26qu'il nous a mis dans des difficultés.
00:29:29Je me rappelle le temps où Mélenchon était
00:29:32ou prétendait être, je ne sais plus maintenant,
00:29:34patriote.
00:29:35Je suis quand même frappée par le fait que
00:29:37toute la gauche, ou presque, pas toute évidemment,
00:29:40prend le parti d'une nation qui se comporte en ennemi,
00:29:44prend le parti des ennemis de la France.
00:29:46Eh bien j'ai juste une chose à leur dire.
00:29:48Ils ont beaucoup de chance de vivre dans un pays libéral
00:29:51où on n'est pas obligé d'être patriote.
00:29:53C'est très juste ce que vous dites.
00:29:55C'est très remarquable parce que personne ne l'a dit
00:29:58comme vous, et vous avez parfaitement raison.
00:30:00On a entendu Olivier Faure qui est du PS.
00:30:02Vous êtes toujours au PS, Julien Drey ?
00:30:04C'est une question ça.
00:30:05Je vais y répondre.
00:30:06C'est intimat.
00:30:07Non mais parce que là il y a le Congrès.
00:30:09Vous avez toujours votre carte ou pas ?
00:30:11Pour l'instant je n'ai pas mais c'est une question
00:30:13que je me pose.
00:30:15Je voudrais juste revenir sur une question,
00:30:17si vous permettez, sur le Sahara occidental.
00:30:19C'est juste pour rappeler à Olivier Faure
00:30:21que le gouvernement espagnol,
00:30:22qui est un gouvernement socialiste,
00:30:24a reconnu le Sahara occidental.
00:30:26Donc peut-être qu'Olivier Faure,
00:30:28qui a assisté d'ailleurs à tous les congrès du PSOE
00:30:30qui est le Parti Socialiste,
00:30:31pourrait discuter avec les Espagnols
00:30:32et comprendrait pourquoi il était juste pour la France
00:30:35de dire à un moment donné que ça suffisait.
00:30:37Vous le connaissez depuis longtemps,
00:30:38j'imagine, Olivier Faure.
00:30:39Vous l'avez vu rentrer ?
00:30:40Je l'ai vu quand il était jeune conseiller
00:30:42de François Hollande, oui.
00:30:43Et alors ?
00:30:44Il était jeune conseiller de François Hollande.
00:30:46Et vous en pensez quoi ?
00:30:47Qu'il a un beau talent pour dessiner.
00:30:51Après, il a un talent manœuvrier
00:30:57qui est remarquable
00:30:58parce qu'il arrive toujours à passer
00:30:59à travers les gouttes pour l'instant.
00:31:01Et quand je vous posais la question
00:31:03est-ce que vous êtes toujours au PS,
00:31:05il y a un congrès qui arrive,
00:31:06je crois que c'est au mois de…
00:31:07Il n'est pas fixé, la date n'est pas fixée.
00:31:09Je crois qu'il faut se dépêcher
00:31:10de prendre sa carte,
00:31:11sinon vous ne pourrez pas voter.
00:31:12Et la question qui va être posée
00:31:13dans ce congrès, elle est simple,
00:31:15si vous me permettez, mais bon,
00:31:16on est loin,
00:31:17c'est est-ce que le PS continue
00:31:19ce pas de deux ambigü
00:31:22avec Mélenchon
00:31:24et avec la France insoumise
00:31:25ou est-ce qu'il s'émaligne,
00:31:27prend la décision de rompre définitivement
00:31:29le FMI d'Est-France en 1954 ?
00:31:31Et l'alternative c'est qui ?
00:31:32C'est François Hollande ?
00:31:33Hélène Geoffroy ?
00:31:35L'alternative c'est pas François Hollande
00:31:36parce que François Hollande
00:31:37il faut qu'il clarifie lui-même
00:31:38cette position parce que
00:31:39pour l'instant je n'arrive pas à comprendre
00:31:40s'il est pour la rupture
00:31:41puisqu'il a été candidat
00:31:42du Front Populaire
00:31:43donc il a soutenu le programme
00:31:45du Front Populaire qui prévoyait
00:31:46au passage 200 milliards d'euros.
00:31:48Vous avez compris, vous connaissez
00:31:49trop François Hollande
00:31:50pour savoir qu'il n'est pas
00:31:51sur la ligne de Mélenchon.
00:31:53Simplement, voilà,
00:31:54il y a une part de cynisme,
00:31:55de calcul, de tout ce que vous voulez.
00:31:57Justement, il faut rompre
00:31:58avec ce cynisme-là.
00:31:59La question des programmes,
00:32:00la question des identités idéologiques,
00:32:02ça compte.
00:32:03Et je pense que le Parti socialiste
00:32:04ne pourra renaître
00:32:05que lorsqu'il affichera ouvertement
00:32:07son hostilité totale
00:32:08à ce qui n'est plus la gauche.
00:32:09Je suis d'accord avec vous
00:32:10mais avec quelle tête d'affiche ?
00:32:12On va en trouver.
00:32:13Oui, mais vous avez un nom ?
00:32:14S'il faut, moi aussi je serai là.
00:32:17Ah oui ?
00:32:18Vous pourriez vous présenter
00:32:19à la tête du PS ?
00:32:20Non, mais me casser les pieds
00:32:21pour qu'enfin ce Parti socialiste
00:32:22renaisse, oui, ça je sais le faire.
00:32:23Mais pourquoi vous vous présenteriez pas ?
00:32:25Vous avez les qualités,
00:32:26la légitimité, l'intelligence ?
00:32:28Mais il y a plein de jeunes,
00:32:29vous allez voir.
00:32:30Oui, mais les jeunes,
00:32:31il faut les laisser.
00:32:32Non, mais on va voir.
00:32:33On a vu les jeunes.
00:32:35On a vu les jeunes de Premier ministre,
00:32:37c'est pas...
00:32:38Bon, dites-moi,
00:32:39le bouquin qui est Mélenchon,
00:32:40c'est vrai qu'on ne peut pas l'acheter,
00:32:41qu'on ne le voit nulle part,
00:32:42qu'il n'est pas mis en place ?
00:32:43Non, d'abord, paradoxalement,
00:32:45le système est fait qu'il y a maintenant
00:32:47des grands groupes comme Amazon
00:32:48qui au moins, eux,
00:32:49vendent ces livres-là.
00:32:51Mais c'est vrai qu'il y a une pression
00:32:52qui s'exerce sur un certain nombre
00:32:53de libraires, de librairies.
00:32:55Sur le thème,
00:32:56vous ne voulez pas d'incident,
00:32:57c'est peut-être pas la peine
00:32:58de le mettre en librairie, etc.
00:32:59Ou arriver des groupes comme ça.
00:33:00Bon, vous avez reçu le livre,
00:33:01il est absolument formidable.
00:33:02Je voulais vous faire écouter
00:33:03un échange avec Sarah Knafo
00:33:05que vous avez eu.
00:33:06Parce que là, c'est vraiment
00:33:07un échange sur le fond.
00:33:08Et Sarah Knafo,
00:33:09elle vous apporte des arguments.
00:33:11Et elle vous dit au fond
00:33:12ce qui s'est passé en Algérie,
00:33:13à Oran.
00:33:14Et c'est pourquoi vous avez quitté
00:33:16l'Algérie,
00:33:17parce que l'antisémitisme était là.
00:33:19Vous n'en avez pas tiré les leçons
00:33:21sur le sol de France.
00:33:22Et écoutez ce qu'elle vous dit,
00:33:24et vous allez pouvoir répondre.
00:33:25Parce qu'on a passé l'autre jour
00:33:26cette séquence,
00:33:27mais votre réponse m'intéresse.
00:33:30Moi, aujourd'hui,
00:33:31en tant que Française,
00:33:32ce que j'aurais aimé,
00:33:33c'est que ces souvenirs
00:33:34vous aident à ne pas reproduire
00:33:35les mêmes erreurs.
00:33:36C'est-à-dire qu'on a l'impression
00:33:37que vous avez eu besoin,
00:33:38et pour votre père,
00:33:39et puis ensuite pour vous,
00:33:40d'une déflagration antisémite
00:33:42pour comprendre que vous vous étiez
00:33:43trompés sur vos amitiés.
00:33:44C'est-à-dire que votre père se dit
00:33:46je vais rester en Algérie,
00:33:47alors que tout avait prouvé
00:33:48qu'il ne voulait plus
00:33:49de tout ce qui s'apparentait
00:33:50à des Français.
00:33:51Et vous étiez Français
00:33:52de par le décret Crémieux.
00:33:53Mais je reste quand même,
00:33:54parce que je suis universaliste,
00:33:56je suis de gauche,
00:33:57je suis humaniste,
00:33:58il faut rester.
00:33:59Je me rends compte
00:34:00en entrant dans cette classe
00:34:01et l'histoire est poignante
00:34:02et ça, je comprends tout à fait
00:34:03ce que vous avez pu ressentir,
00:34:04vous avez eu votre vie là-bas.
00:34:05Et vous vous apercevez
00:34:06qu'il faut partir.
00:34:07Alors se tromper une fois,
00:34:08on peut comprendre,
00:34:09mais pourtant vous,
00:34:10vous arrivez en France
00:34:11et quand vous avez mon âge,
00:34:12vous créez SOS Racisme.
00:34:13Et à ce moment-là,
00:34:14votre slogan,
00:34:15l'un de vos slogans,
00:34:16c'est
00:34:17ce qui touche à un Arabe
00:34:18touche à un Juif.
00:34:19Et donc vous vous mettez
00:34:20à assimiler le sort
00:34:21des musulmans en France
00:34:22à ce que la France
00:34:23avait fait aux Juifs.
00:34:24Et en cela,
00:34:25vous avez beaucoup contribué
00:34:26à la culpabilité française
00:34:27et donc au ressentiment
00:34:28qui se trouve aujourd'hui
00:34:29dans beaucoup de nos banlieues,
00:34:30dans les masses islamistes
00:34:31pour reprendre votre terme.
00:34:32Et ce qu'on peut regretter,
00:34:33c'est que vous n'ayez pas
00:34:34appris de cette erreur.
00:34:35Et aujourd'hui,
00:34:36alors vous avez eu
00:34:37une prise de conscience
00:34:38qui a été longue, etc.
00:34:39Mais j'ai l'impression
00:34:40que le point culminant,
00:34:41c'est le 7 octobre.
00:34:42C'est un peu pour transposer
00:34:43à l'échelle de votre propre vie
00:34:44votre père qui rentre
00:34:45dans cette classe
00:34:46et qui voit l'état d'Israël barré.
00:34:47Et après le 7 octobre,
00:34:48vous vous apercevez
00:34:49qu'en France,
00:34:50la situation
00:34:51que vous aviez vécue
00:34:52dans votre famille
00:34:53par le passé
00:34:54se reproduit
00:34:55de la même manière.
00:34:56Qu'il y a des gens
00:34:57qui ne veulent pas coexister.
00:34:58Alors à l'époque,
00:34:59vous nous aviez vendu
00:35:00le modèle de Sarcelles.
00:35:01Aujourd'hui à Sarcelles,
00:35:02il y a des jeunes
00:35:03qui se font racketter
00:35:04en permanence.
00:35:05Une synagogue
00:35:06qui est protégée
00:35:07par des quartiers de police
00:35:08parce que sinon
00:35:09ils ne peuvent pas
00:35:10aller prier.
00:35:11C'est ça le modèle
00:35:12de coexistence à la fin.
00:35:13Il n'existe pas ce modèle.
00:35:14J'invite Sarah Knafau
00:35:15à prendre contact
00:35:16avec le maire de Sarcelles.
00:35:17J'invite Sarah Knafau
00:35:18à prendre contact
00:35:19avec le maire de Sarcelles.
00:35:20Elle va aller à Sarcelles
00:35:21et elle va voir
00:35:22que les choses
00:35:23ne se passent pas
00:35:24comme elle le dit.
00:35:25Excusez-moi,
00:35:26j'y vais régulièrement.
00:35:27Le maire de Sarcelles
00:35:28est remarquable
00:35:29et pour l'instant,
00:35:30c'est une des villes
00:35:31où la coexistence existe.
00:35:32Il faut le dire vite.
00:35:33Il y a tellement de Juifs
00:35:34qui sont partis.
00:35:35Mais c'est vrai
00:35:36que je ne suis pas allé
00:35:37hier matin à Sarcelles.
00:35:38Je n'y suis pas allé.
00:35:39Il y a deux ou trois
00:35:40très bons restaurants
00:35:41donc je vais vous inviter.
00:35:42On va aller ensemble
00:35:43manger un couscous à Sarcelles.
00:35:44Non mais il y a quand même
00:35:45beaucoup de Juifs
00:35:46qui sont partis.
00:35:47Non mais je veux dire,
00:35:48la transmission.
00:35:49Alors la deuxième chose,
00:35:50moi j'adore
00:35:51quand on juge l'histoire
00:35:5240 ans après
00:35:53et qu'on arrive en disant
00:35:54mais moi,
00:35:55j'ai la vérité.
00:35:56Ah non mais sauf que
00:35:57certains l'avaient dit.
00:35:58Certains l'avaient dit
00:35:59dans les années 80.
00:36:00Certains l'avaient prévenu.
00:36:01Mais ils étaient ostracisés,
00:36:02marginalisés,
00:36:03bannis,
00:36:04exclus,
00:36:05etc.
00:36:06Certains l'ont dit.
00:36:07On a eu des erreurs
00:36:08mais regardez.
00:36:09Certains l'ont dit.
00:36:10Si vous y mettez tous,
00:36:11vous allez y arriver.
00:36:12Bon,
00:36:14mais vous n'aurez pas ma peau
00:36:15comme on dit.
00:36:16Ce n'est pas vrai.
00:36:17Quand on a fait SOS Racine,
00:36:18on l'a fait parce que
00:36:19d'abord on disait
00:36:20il ne faut pas toucher un Arabe
00:36:21mais on disait aussi
00:36:22il ne faut pas toucher un Juif.
00:36:23Ce n'est pas rien.
00:36:24On l'a fait.
00:36:25Il y a eu des attentats
00:36:26antisémites
00:36:27dans lesquels on a fait
00:36:28des mobilisations très importantes
00:36:29à l'époque.
00:36:30Bon, après moi,
00:36:31je n'y peux rien.
00:36:32Et c'est la remarque que je fais.
00:36:33Moi je n'ai pas été ministre.
00:36:35Ce n'est pas un hasard d'ailleurs.
00:36:37Ça veut dire que je ne porte pas
00:36:38la responsabilité.
00:36:39Non mais ça veut dire quoi ?
00:36:40Ça veut dire qu'il y avait
00:36:41des choses à faire
00:36:42qui n'ont pas été faites.
00:36:45Je vais vous prendre un exemple.
00:36:46Moi, alors qu'on s'était
00:36:47beaucoup battus,
00:36:48j'avais un ami
00:36:49qui s'appelait Éric Raoult.
00:36:50C'était devenu mon ami.
00:36:51Et il était devenu
00:36:52ministre de la ville
00:36:53en 1984.
00:36:54RPR.
00:36:55RPR.
00:36:56Et il voulait faire
00:36:57le plan Marshall.
00:36:58Décédé depuis.
00:36:59Oui, décédé depuis.
00:37:00Il voulait faire le plan Marshall
00:37:01pour les banlieues.
00:37:02Et il m'a convoqué un jour
00:37:03dans un café,
00:37:04il m'a dit écoute,
00:37:05je n'ai pas gagné la bataille.
00:37:06On n'a pas de plan Marshall.
00:37:07Mais ce n'est pas ça.
00:37:10Parce qu'on ne va pas
00:37:11se donner les moyens
00:37:12d'aller casser les ghettos,
00:37:13de déghétoiser cette société.
00:37:14Et donc on va au contraire
00:37:15continuer ce qui est
00:37:16en train de se passer.
00:37:17C'est-à-dire les ghettos
00:37:18qui se renforcent,
00:37:19la délinquance et l'islam.
00:37:20Je vais vous faire écouter
00:37:21une archive.
00:37:22Bruno Roger Petit,
00:37:23avant d'être
00:37:24le conseiller remarquable
00:37:25qu'il est aujourd'hui
00:37:26à l'Élysée,
00:37:27a été un journaliste
00:37:28non moins remarquable
00:37:29à Antenne 2 à l'époque.
00:37:30Et il était venu vous voir
00:37:31en 1989.
00:37:32Je ne sais pas si vous
00:37:33vous en souvenez
00:37:34à Jean Lépin.
00:37:35Manifestement,
00:37:36vous étiez en vacances.
00:37:37Et vous parlez,
00:37:38ce que vous dites
00:37:39dans ce reportage
00:37:40à une actualité
00:37:41absolument incroyable,
00:37:42notamment sur
00:37:43le Parti Socialiste.
00:37:44On est en 1989.
00:37:45Donc il y a 35 ans,
00:37:4636 ans.
00:37:47Et vous allez,
00:37:48ces images vont peut-être
00:37:49vous faire plaisir
00:37:50parce que vous allez
00:37:51revoir votre fille
00:37:52qui est dans vos bras
00:37:53et qui a 2 ans.
00:37:54Donc voyez cette archive.
00:37:55Avoir Julien Drey
00:37:56cultiver l'art
00:37:57d'être jeune père,
00:37:58on en oublierait presque
00:37:59qu'il peut agacer
00:38:00Michel Rocard,
00:38:01irriter Jean Paupraine
00:38:02ou énerver
00:38:03Lionel Jospin.
00:38:04Ce jeune parlementaire
00:38:05de 34 ans,
00:38:06député socialiste,
00:38:07fait en effet
00:38:08beaucoup parler de lui.
00:38:09Avant d'être socialiste
00:38:10et mitterrandiste,
00:38:11il a été trotskiste
00:38:12et révolutionnaire.
00:38:13Mais aujourd'hui,
00:38:14on dit de lui
00:38:15qu'il est surtout
00:38:16ambitieux.
00:38:17Julien Drey
00:38:18s'est découvert
00:38:19une ambition
00:38:20aux côtés
00:38:21d'Harlem Désir
00:38:22à SES Racisme.
00:38:23Et quand il reçoit
00:38:24des amis en vacances,
00:38:25ce sont en général
00:38:26ses potes de SES
00:38:27comme il dit.
00:38:28Avec eux,
00:38:29il continue de rêver
00:38:30à un grand projet
00:38:31de société
00:38:32pour le Parti Socialiste.
00:38:33Ça peut plus
00:38:34être des formules
00:38:35toutes faites,
00:38:36ça peut plus être
00:38:37quelque chose
00:38:38décrit de manière
00:38:39préalable
00:38:40à la vie,
00:38:41mais ça doit
00:38:42donner une dynamique.
00:38:43Une société
00:38:44qui n'a pas de projet,
00:38:45c'est une société
00:38:46qui est en danger.
00:38:47Qu'est-ce qui manque
00:38:48aujourd'hui
00:38:49au Parti Socialiste ?
00:38:50Du courage.
00:38:52Bon,
00:38:53on est en 99.
00:38:54Qu'est-ce qui manque
00:38:55au Parti Socialiste ?
00:38:56C'est un peu méchant.
00:38:57C'est un peu méchant,
00:38:58les images !
00:38:59Pourquoi ?
00:39:00D'abord,
00:39:01vous n'avez pas changé,
00:39:02mais vous rendez
00:39:03compte la question
00:39:04qu'est-ce qui manque
00:39:05au Parti Socialiste ?
00:39:06Vous répondez
00:39:07du courage.
00:39:08Qu'est-ce qu'il
00:39:09eut fallu faire
00:39:10selon vous,
00:39:11pour vous,
00:39:12en 99
00:39:13qui n'a pas été fait
00:39:14et qui fait
00:39:15qu'aujourd'hui
00:39:16on est dans cet état-là ?
00:39:17Ça commence
00:39:18par le fait
00:39:19que François Mitterrand
00:39:20a inventé
00:39:21le ministère de la Ville.
00:39:22Il en a fait
00:39:23une machinerie administrative
00:39:24qui a été
00:39:25complètement inopérante.
00:39:26Voilà.
00:39:27C'est-à-dire
00:39:28qu'il faut remettre
00:39:29des animateurs professionnels
00:39:30dans les quartiers,
00:39:31pour que l'école soit excellente,
00:39:32etc.
00:39:33Il nous disait
00:39:34oui, c'est très intéressant
00:39:35et en même temps
00:39:36il ne se passait rien derrière.
00:39:37Et donc à partir de là,
00:39:38la situation n'a fait
00:39:39que se dégrader.
00:39:40Ce qui fait qu'en 92,
00:39:41on est à un certain moment
00:39:42à lui dire
00:39:43qu'il y a une dérive mafieuse
00:39:44dans les quartiers
00:39:45et il dit
00:39:46vous êtes sûr
00:39:47qu'on en est là ?
00:39:48On lui dit oui,
00:39:49on en est là
00:39:50parce que les choses
00:39:51n'ont pas été faites
00:39:52comme il fallait.
00:39:53Mais attendez,
00:39:54avec SOS Racisme,
00:39:55pardon cher Julien,
00:39:56et avec certainement
00:39:57les meilleures intentions
00:39:58du monde,
00:39:59vous avez participé
00:40:00notamment dans la diaspora
00:40:01franco-algérienne
00:40:02mais chez tous
00:40:03nos jeunes musulmans,
00:40:04l'idée qu'ils étaient
00:40:05des victimes,
00:40:06qu'on était des salauds,
00:40:07qu'ils avaient toujours raison
00:40:08et que la France
00:40:09avait toujours tort.
00:40:10Excusez-moi,
00:40:11mais l'héritage idéologique
00:40:12même si ce n'est pas
00:40:13ce que vous vouliez...
00:40:14Oui, vous savez très bien
00:40:15parce que vous étiez là.
00:40:16Vous avez vu.
00:40:17Vous nous avez vus
00:40:18culpabiliser la France
00:40:19à l'époque ?
00:40:20Un poil.
00:40:21Ils étaient tous victimes
00:40:22du racisme.
00:40:23Un poil.
00:40:24SOS Racisme.
00:40:25Un poil.
00:40:26Le film de Roger Hanin
00:40:27un jour,
00:40:28je me souviens très bien,
00:40:30dans les années 80,
00:40:31vous n'y trouvez rien.
00:40:32Il y a eu des meurtres racistes.
00:40:33On n'aimait pas les Bicots.
00:40:34On n'aimait pas les Arabes.
00:40:35Ça existait, ça.
00:40:36Ce n'était pas quelque chose
00:40:37qu'on avait inventé.
00:40:38Et on n'aimait pas les Français.
00:40:40Dans la fiction,
00:40:41c'est intéressant.
00:40:42D'ailleurs, la fiction
00:40:43est toujours très intéressante.
00:40:44Je crois qu'il y avait un film
00:40:45Train d'Enfer,
00:40:46Roger Hanin, etc.
00:40:47Il y avait aussi
00:40:48Du Pour la Joie.
00:40:49Du Pour la Joie.
00:40:50Formidable film.
00:40:51Dave Boisset.
00:40:52Avec Jean Carmet
00:40:53et Victor Lanoue.
00:40:54Formidable film.
00:40:56Vincent n'est pas d'accord.
00:40:57Non, je trouve
00:40:58ça un film dégueulasse.
00:40:59L'idéologie dominante.
00:41:00Regardez Du Pour la Joie
00:41:01aujourd'hui.
00:41:02Et regardez-le
00:41:03entre deux lectures de Canard
00:41:06sur l'actualité française.
00:41:08Vous verrez
00:41:09l'idéologie que portait
00:41:10Du Pour la Joie
00:41:11et qui est parfaitement
00:41:12anti-française.
00:41:13Ce qui est vraiment répugnant.
00:41:14Oui, mais qui existait aussi.
00:41:15En plus, qui est fausse.
00:41:16Non, elle existait.
00:41:17Là, pour le coup,
00:41:18elle existait.
00:41:19Elle existait.
00:41:20Que tous les beaufs
00:41:21étaient racistes.
00:41:22C'est ça.
00:41:23Que tous les Français moyens
00:41:24étaient des beaufs.
00:41:25Que tous les Français moyens
00:41:26étaient des beaufs.
00:41:27Oui, bien sûr.
00:41:28C'est tellement vrai.
00:41:29C'est tellement vrai.
00:41:30Mais je ne dis pas ça.
00:41:31C'est toujours la haine de soi.
00:41:32C'est pas la haine de soi.
00:41:33Vous participez
00:41:34de cette démagogie
00:41:35ambiante
00:41:36qui fait que le Français
00:41:37est quelqu'un
00:41:38de répugnant.
00:41:39Vous êtes très
00:41:40parisien, en fait.
00:41:41Vous êtes très
00:41:42français, là-dedans.
00:41:43C'est une espèce
00:41:44de dédain
00:41:45vis-à-vis du populau.
00:41:46C'est absolument
00:41:47écœurant.
00:41:48Vincent, d'abord.
00:41:49Pardon.
00:41:50C'est pas gentil ce que vous dites
00:41:51mais c'est pas grave.
00:41:52Je dis simplement
00:41:53qu'il y avait
00:41:54dans une partie
00:41:55de la France
00:41:56une manière
00:41:57de parler
00:41:58des Arabes
00:41:59disons.
00:42:00Je la connais aussi bien que vous.
00:42:01La France,
00:42:02je ne l'ai jamais rencontrée.
00:42:03Vous rigolez ou quoi ?
00:42:04C'est que c'est vous
00:42:05qui êtes le Parisien.
00:42:06Non, pas du tout.
00:42:07C'est vous qui êtes Parisien.
00:42:08Mais non, je vais vous dire.
00:42:09Il n'y a pas un dîner.
00:42:10Il n'y a pas un dîner.
00:42:11La France,
00:42:12c'est ce pays
00:42:13où il n'y a pas
00:42:14un dîner
00:42:15où il n'y ait pas
00:42:16ce petit mépris
00:42:17pour les Français moyens.
00:42:18Toujours
00:42:19et partout.
00:42:20Systématiquement.
00:42:21À Paris
00:42:22comme en province.
00:42:23Mais regardez.
00:42:24Allez dans un dîner
00:42:25à l'étranger.
00:42:26On ne va pas nous entendre.
00:42:27Mais ne parlez pas
00:42:28tous les deux ensemble.
00:42:29Allez dans un dîner
00:42:30à l'étranger.
00:42:31Vous n'entendrez pas
00:42:32un Turc
00:42:33parler des Turcs
00:42:34comme ça.
00:42:35Vous n'entendrez pas
00:42:36un Américain
00:42:37parler des Américains
00:42:38comme ça.
00:42:39Les Français
00:42:40parlent comme ça.
00:42:41La bourgeoisie française,
00:42:42les élites françaises
00:42:43parlent comme ça.
00:42:44Les dirigeants
00:42:45politiques français
00:42:46parlent comme ça.
00:42:47Mais du bon la joie,
00:42:48ce n'est pas la bourgeoisie française.
00:42:49Qu'est-ce que vous racontez là ?
00:42:50Pourquoi vous vous fâchez ?
00:42:51On n'est pas obligé
00:42:52de faire ça.
00:42:53Ça n'a pas de sens.
00:42:54Pourquoi vous vous fâchez ?
00:42:55Vous me dites
00:42:56que je suis écœurant.
00:42:57Je n'ai rien fait.
00:42:58J'arrive le lendemain matin.
00:42:59Je souligne simplement
00:43:00que la France
00:43:01s'est conduite parfois
00:43:02d'une manière
00:43:03un peu méprisante.
00:43:04Je ne sais pas
00:43:05de quoi vous parlez.
00:43:06Écoutez.
00:43:07Il y a des racistes
00:43:08en France.
00:43:09Évidemment.
00:43:10On n'est pas
00:43:11un pays à part.
00:43:12En cela,
00:43:13il y a des racistes
00:43:14partout dans le monde entier.
00:43:15Madame Ferrari
00:43:16est une femme
00:43:17qui va nous apporter
00:43:18un peu de sagesse
00:43:19sur ce plateau
00:43:20et d'apaisement.
00:43:21On en reparlera
00:43:22après la pause.
00:43:23Vous avez fait
00:43:24une interview
00:43:25qui est passionnante.
00:43:26Avec toute l'équipe
00:43:27du JDDJD News.
00:43:28Ce qui est intéressant
00:43:29c'est que Marine Le Pen
00:43:30vous l'avez rencontrée
00:43:31dans un moment
00:43:32de sa vie si particulier
00:43:33qu'on connaît tous
00:43:34lorsque son père
00:43:35sa mère
00:43:36vient de disparaître.
00:43:37Et forcément
00:43:38on est dans une émotion
00:43:39dans un état
00:43:40d'esprit
00:43:41dans une authenticité
00:43:42qui est rare
00:43:43dans ces interviews
00:43:44qui sont souvent
00:43:45des interviews politiques
00:43:46où on déroule
00:43:47ses éléments de langage
00:43:48où on sait à peu près
00:43:49ce qu'on veut dire.
00:43:50On pensait que
00:43:51l'interview serait annulée
00:43:52au vu des circonstances.
00:43:53Elle l'a maintenue
00:43:54en nous disant
00:43:55je veux parler
00:43:56de Mayotte
00:43:57parce que
00:43:58les maorais
00:43:59m'ont donné
00:44:00un certain nombre
00:44:01de messages
00:44:02à donner
00:44:03en métropole
00:44:04et donc elle maintient
00:44:05l'interview
00:44:06à notre surprise.
00:44:07Nous on pensait
00:44:08réellement
00:44:09qu'elle l'annulerait
00:44:10et ça donne une interview
00:44:11évidemment très dense
00:44:12mais surtout
00:44:13très très loin
00:44:14de tout ce qu'on peut
00:44:15appeler la pop politique
00:44:16et Thomas Bonnet
00:44:17pardon
00:44:18mais parfois
00:44:19sur l'écume des choses
00:44:20on voit pas
00:44:21les problèmes essentiels.
00:44:22Là elle a d'abord
00:44:23voulu parler de Mayotte
00:44:24et évidemment
00:44:25on a évoqué son père
00:44:26et ce qu'elle a dit
00:44:27de son père
00:44:28est très fort.
00:44:29Est-ce que ça va
00:44:30lui porter chance
00:44:31je n'en sais rien
00:44:32en tout cas
00:44:33elle a assumé
00:44:34un certain nombre
00:44:35de choses.
00:44:36Est-ce que vous
00:44:37vous êtes pardonné
00:44:38de l'avoir exclu
00:44:39à répondre non ?
00:44:40Je ne me le pardonnerai
00:44:41jamais.
00:44:42Silence.
00:44:43Le problème c'est
00:44:44qu'il recommencerait
00:44:45et c'est là où moi
00:44:46à un moment donné
00:44:47j'ai dit stop
00:44:48tout en leur imposant
00:44:49de vie ce combat politique
00:44:50avec une épée de Damoclès
00:44:51au-dessus de la tête.
00:44:52Prendre cette décision
00:44:53a été l'une des plus
00:44:54difficiles de ma vie.
00:44:55Oui parce que là
00:44:56elle se positionne en fille
00:44:57par rapport à son père.
00:44:58La fille ne se pardonne
00:44:59pas le mal qu'elle a fait
00:45:00à son père
00:45:01mais la dirigeante politique
00:45:02assume
00:45:03a toujours assumé
00:45:04de l'avoir exclu
00:45:05pour ces raisons-là
00:45:06pour ces déclarations antisémites
00:45:07qui ont été condamnées
00:45:08par la justice
00:45:09et pour la réitération
00:45:10de ces propos antisémites.
00:45:11Donc là-dessus
00:45:12elle est très très claire
00:45:13mais là
00:45:14dans ce moment-là
00:45:15c'est effectivement
00:45:16la fille qui parle.
00:45:17Merci d'être resté avec nous
00:45:18parce que comme M. Hervouet
00:45:21a parlé un peu plus longuement
00:45:22que prévu
00:45:23nous avions imaginé
00:45:25traiter ce chapitre
00:45:26avant la pause
00:45:27mais nous le traiterons
00:45:28en plus après la pause
00:45:31quoi que je sois un peu écœurant
00:45:33comme vous l'avez dit
00:45:34ça m'a vexé ça.
00:45:35Franchement ça ça m'a...
00:45:36Vous voyez
00:45:37un ami
00:45:38franchement
00:45:39vous êtes écœurant
00:45:40ça ça m'a
00:45:41ça ça m'a
00:45:42franchement ça m'a
00:45:43ça ça m'a
00:45:44ça m'a
00:45:45ça m'a fait du mal
00:45:46ça m'a fait du mal
00:45:47Bon M. Thomas
00:45:48est-ce que ça vous en est
00:45:49si je vous demande
00:45:50parce que
00:45:51Gilles-William Golnadel
00:45:52va venir
00:45:53bon un mot quand même
00:45:54cette semaine
00:45:55la semaine de tous les dangers
00:45:56François Bayou
00:45:57censure ?
00:45:58Pas censure ?
00:45:59Demain déclaration de politique générale
00:46:00motion de censure
00:46:01probablement discutée vendredi
00:46:02tout dépendra du parti socialiste
00:46:04et du RN
00:46:05le RN visiblement
00:46:06ne va pas voter la censure
00:46:07puis l'EPS
00:46:08va peut-être obtenir gain de cause
00:46:09sur la réforme des retraites
00:46:10on va peut-être revenir sur la...
00:46:11On pourrait abroger
00:46:12suspendre la réforme des retraites
00:46:13abroger, suspendre
00:46:14reporter
00:46:15tous les termes sont possibles
00:46:16on verra demain
00:46:17ce que décide
00:46:18François Bayou
00:46:19et le coût que ça a
00:46:20pour les Français aussi
00:46:21La pause
00:46:22La pause
00:46:23et puis votre ami
00:46:24François Hollande
00:46:25parlait des sans-dents
00:46:26vous voyez c'était parfois aussi
00:46:27la bourgeoisie
00:46:28bon c'était pas très...
00:46:29Je croyais pas que vous étiez amis
00:46:30avec François Hollande
00:46:31comme ça
00:46:32Bon la pause
00:46:33on revient tout de suite
00:46:34c'est passionnant ce matin
00:46:35Gilles-William Golnadel
00:46:39un nouvel avocat
00:46:40que vous ne connaissez pas
00:46:41qui vient pour la première fois
00:46:42sur notre plateau aujourd'hui
00:46:43Il arrive au monde
00:46:44Bonjour cher Gilles-William
00:46:45Bonjour
00:46:46ça me fait plaisir
00:46:47parce que vous êtes très souvent
00:46:48vous êtes quasiment
00:46:49tous les soirs avec nous
00:46:50mais là vous êtes venu ce matin
00:46:51pour nous parler de votre livre
00:46:52Journal d'un prisonnier
00:46:53alors évidemment
00:46:54vous vous êtes mis en photo
00:46:55Journal d'un prisonnier
00:46:56on vous voit de profil
00:46:57comme on voit parfois
00:46:58les prisonniers
00:46:59et c'est chez Fayard
00:47:00et alors vous écrivez
00:47:01des romans désormais
00:47:02c'est ce côté Victor Hugo
00:47:03qui manquait encore
00:47:04à votre panel
00:47:05C'est vraiment un roman
00:47:06c'est une fiction
00:47:07c'est une histoire
00:47:08c'est une histoire
00:47:09c'est une histoire
00:47:10c'est une histoire
00:47:11c'est une histoire
00:47:12c'est une histoire
00:47:13c'est une fiction
00:47:14c'est une fiction
00:47:15mais qui dit vrai
00:47:16Anticipation
00:47:17c'est une fiction
00:47:18qui dit vrai
00:47:19ah
00:47:20alors c'est Nostradamus
00:47:21oui
00:47:22non mais
00:47:23c'est Madame Tessier
00:47:24pardon
00:47:25j'ai assumé
00:47:26j'ai assumé
00:47:27d'une certaine manière
00:47:28mes obsessions
00:47:29j'avais des obsessions
00:47:30au moins
00:47:31c'était le fait
00:47:32que le wokisme
00:47:33transforme
00:47:34mettait l'homme
00:47:35dans un hôpital psychiatrique
00:47:36à ciel ouvert
00:47:37et la deuxième
00:47:38c'est que l'extrême gauche
00:47:39et notamment
00:47:40la France insoumise
00:47:41était un mouvement raciste
00:47:42et antisémite
00:47:43et donc
00:47:44j'imagine
00:47:45j'imagine
00:47:46que la France insoumise
00:47:47est arrivée au pouvoir
00:47:48qu'elle a d'ailleurs installée
00:47:49en Seine-Saint-Denis
00:47:50une république autonome
00:47:51et démocratique musulmane
00:47:52que Transinter
00:47:53est la seule radio
00:47:54qui soit autorisée
00:47:55et
00:47:56et
00:47:57mais
00:47:58et
00:47:59et
00:48:00et le procureur
00:48:01Édipe Léniel
00:48:02instruit différents
00:48:03procès contre moi
00:48:04notamment
00:48:05sionisme génocidel
00:48:06et
00:48:07et
00:48:08et
00:48:09et
00:48:10et
00:49:42et
00:49:43et
00:49:44et
00:49:45et
00:49:46et
00:49:47et
00:49:48et
00:49:49et
00:49:50et
00:49:51et
00:49:52et
00:49:53et
00:49:54et
00:49:55et
00:49:56et
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01:19:09parce que ça lui a causé une immense douleur. Les mots de Marine Le Pen dans un entretien exclusif avec nos confrères de JD News.
01:19:15La présidente du RN se confie sur son père et admet qu'il s'agit, je cite, de la décision la plus difficile qu'elle ait prise.
01:19:24Merci Samir. Vous avez vu qu'hier, Marine Tendelier, lors de l'émission du Grand Jury sur RTL,
01:19:29oui, mais elle a dit surtout que 40% de la population de Gaza avait été tuée.
01:19:34Oui, c'est vrai. Elle veut fact-checker Elon Musk, ou même interdire, mais elle, elle préfère des mensonges épouvantables
01:19:44et qui ne sont pas fact-checkés. Ça montre encore une fois le niveau intellectuel et moral de l'extrême-gauche française,
01:19:52incarnée par notamment Mme Tendelier, qui n'a rien d'une écologiste et tout d'une gauchiste.
01:20:01Elle venait peu avant, peu avant, en vérité, donner raison aux sommeurs de haine algériens contre la France.
01:20:12On en est là quand même chez les écologistes et la France insoumise. Ça en dit quand même long.
01:20:20Je voulais qu'on rende hommage à François Siegel, qui est décédé, dont le nom évidemment est extrêmement célèbre en France,
01:20:29puisqu'il avait créé effectivement VSD, notamment dans les années 80, et qu'on ait une pensée pour lui,
01:20:42puisque c'était un grand professionnel, professionnel de nos métiers, et on aura vraiment pour lui, pour sa famille.
01:20:50Je ne sais pas si vous avez connu évidemment cette famille prestigieuse, qui est le fils du fondateur de VSD, Maurice Siegel,
01:21:03co-créateur du magazine Le Monde 2, devenu M, le magazine du monde. Il est mort à l'âge de 75 ans.
01:21:09C'est sa famille qui l'a annoncé ce dimanche 12 janvier. Journaliste, patron de presse, son épouse Catherine, son frère Jean-Dominique,
01:21:17les équipes de Weekend Demain et d'Infopilote ont l'immense tristesse d'annoncer le décès de François Siegel.
01:21:23Il avait démarré sa carrière journalistique qu'aux côtés de son père, Maurice Siegel, en 1977, avec la création de l'hebdomadaire VSD,
01:21:31dont il était devenu directeur de publication en 81, et aussi directeur de la rédaction en 85, et en 2000 avec leur société GSP Press.
01:21:41Les frères Siegel avaient créé pour le quotidien Le Monde, le mensuel Le Monde 2, aujourd'hui devenu M, le magazine du monde,
01:21:48avant de créer avec son frère la revue Weekend Demain. Pilote, passionné d'aviation, François Siegel assurait depuis 2004
01:21:56la direction de la rédaction d'Infopilote, en parallèle de ses autres fonctions. Donc vraiment, on voulait ce matin lui rendre hommage.
01:22:03Maurice Siegel, qui a marqué également les années Europe 1. J'ai dit Weekend Demain, il s'est dit Oui Demain.
01:22:13Bien évidemment, vous aurez rectifié, puis on aura François Siegel et toute sa famille, auxquelles nous nous associons, bien sûr,
01:22:20en ces circonstances difficiles et douloureuses. Merci monsieur Golnadel. Vous serez avec nous ce soir ?
01:22:27Absolument.
01:22:28Bon, j'espère que vous vous trompez quand même.
01:22:32J'espère que ça ne va pas se passer comme ça.
01:22:35Tout est possible. Tout est possible. Pas par les élections, vous l'avez bien compris.
01:22:40Il doit se méfier quand même.
01:22:42Il y a encore une élection partielle dans les manches qui a mis les filles devant.
01:22:46Oui alors, on a perdu 21% des voix.
01:22:49Ils vont perdre, ils vont perdre.
01:22:50Vous pensez qu'avec Grenoble, ils vont perdre ?
01:22:53Bonne chance.
01:22:55Oui, que dites-vous ?
01:22:56Moi je disais que les gens qui dénoncent le totalitarisme qui vient devraient se méfier,
01:23:01parce que Boulam Sansel avait écrit un très grand roman qui s'appelle 2084,
01:23:05et ça fait 56 jours qu'il est oublié.
01:23:08Là où vous avez raison, c'est que c'est donc Mme Loufocq, NFP, qui a fait 28% des voix.
01:23:14C'est pas un monsieur ?
01:23:15Non. Ah c'est monsieur ? Liesse Loufocq, pardonnez-moi. Liesse Loufocq, excusez-moi. Liesse Loufocq, pardonnez-moi.
01:23:22Camille Gallier-Migné d'Ensemble a fait 26% et Nathalie Béranger pour les LR a fait 16%.
01:23:28Donc a priori, effectivement, le nouveau...
01:23:31Ils ont perdu 21%.
01:23:32Oui, sauf, je ne sais pas si les LR vont rester ou pas.
01:23:36Si les LR...
01:23:3712,5%.
01:23:38Comment ?
01:23:39Les suffrages.
01:23:40Il faut que les 12,5% soient inscrits.
01:23:41Ah, ils ne peuvent pas être inscrits parce qu'il a 16%. D'accord, ok.

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