• il y a 11 heures

Category

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir Week-end. 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupas.
00:05Et nous sommes toujours avec Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement National.
00:08Dans ce studio, Gilles Torres, Paul Melun sont également présents.
00:12Je voudrais qu'on commente l'actualité, si vous le voulez bien, Sébastien Chenu.
00:15Gérald Darmanin, invité de nos confrères d'LCI ce soir.
00:18Le ministre de la Justice fait des annonces.
00:20Que valent ces annonces ? D'abord, à propos du narcotrafic.
00:23On va écouter les mots de Gérald Darmanin.
00:25Il annonce la création d'une prison spéciale narcotrafic cet été.
00:29Aujourd'hui, on isole certains trafiquants parmi d'autres détenus.
00:33Et on voit bien que ça ne marche pas ce système, si j'ose dire, de mixité,
00:36qui consiste à mettre... On est terroristes, des criminels,
00:39des gens qui ont, avec leur voiture, écrasé des gens,
00:41des gens qui ont tapé leurs femmes. Et on les met tous dans la même prison.
00:44Voilà. Ils ne sont pas tous dans la même dangerosité.
00:46Et en tout cas, on ne les adapte pas tous à la sécurité de la même manière.
00:49Donc nous allons prendre d'abord une prison française.
00:52On va la vider des personnes qui y sont.
00:54Et on y mettra, puisqu'on l'aura totalement isolée, totalement sécurisée,
00:57avec des agents pénitents, c'est-à-dire particulièrement formés,
00:59des 100 plus gros narcotrafiquants, dans une prison,
01:02et montrer que quand on est en prison et qu'on est un grand narcotrafiquant,
01:05on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable.
01:08Alors, Sébastien Chenu, c'est vrai que le narcotrafique,
01:11c'est un énorme problème en France. On en a parlé.
01:13Ça touche les villes moyennes. Ça pourrit les villes moyennes.
01:16Ça touche notre jeunesse. C'est une catastrophe.
01:18Est-ce que cette annonce de Gérald Darmanin est une bonne idée, selon vous ?
01:23Bon, Gérald Darmanin, c'est l'homme des annonces.
01:25C'est l'homme de la com', c'est l'homme qui nous disait…
01:27Sous-entendu, il ne le fera pas, c'est ça ?
01:29Non, mais je dis qu'à un moment, on n'est pas naïf non plus.
01:31Je ne dis pas qu'il ne le fera pas.
01:32Mais il a brassé beaucoup de vent dans sa vie, Gérald Darmanin.
01:35Je veux dire, 100% des OQTF, des obligations de quitter le territoire,
01:38devaient être mises en œuvre.
01:41Les opérations Plasnet, vous vous rappelez, sur la drogue,
01:43Plasnet dans tout le pays, à Marseille.
01:45Si vous vous baladez à Marseille, pas besoin d'aller d'ailleurs si loin,
01:48vous trouverez des dealers assez rapidement qui sont revenus.
01:51Donc, Gérald Darmanin a beaucoup parlé,
01:53c'est un peu le spécialiste du brassage d'air.
01:57Maintenant, moi, je suis preneur de ce type d'expérimentation
02:02sur une prison, y mettre les plus grands narcotrafiquants.
02:05Il faut regarder si ça se fait à l'étranger.
02:07Je pense qu'on peut s'inspirer.
02:08Il y a probablement des pays qui ont mené des politiques différentes.
02:11Je ne condamne pas les initiatives qui peuvent essayer d'endiguer ce domaine.
02:15Ce ne sera pas, évidemment, la seule chose.
02:17Moi, je pense, voyez-vous, qu'il y a deux choses.
02:19Tant qu'on ne maîtrise pas les frontières,
02:21parce que les drogues ne tombent pas de la planète Mars,
02:24elles arrivent de quelque part, regardez le port du Havre.
02:26D'ailleurs, on se demande si Edouard Philippe avait pris conscience de ça
02:29lorsqu'il était Premier ministre,
02:31qui est devenu la porte d'entrée, visiblement,
02:33d'un certain nombre de drogues dans notre pays.
02:36Tant qu'on ne contrôle pas les frontières,
02:38on ne peut pas solutionner ce problème de la drogue.
02:40Tant qu'on ne tape pas les consommateurs, moi, je le dis,
02:42je suis très sévère là-dessus,
02:44parce que je trouve qu'il y a une espèce de mensuétude,
02:46y compris chez les CSP+, les médias, etc.,
02:49pour ceux qui utilisent des drogues,
02:51eh bien, on ne fait pas le boulot.
02:53Ah bon ? Aucune mensuétude, je vous le dis, moi !
02:55Pourquoi vous dites ça, Sébastien Chenu ?
02:57Sincèrement, ce n'est pas que des gens à la dérive
03:00qui se droguent dans notre pays.
03:02L'affaire Kerbrat avait plutôt montré
03:04que dans les cercles politiques...
03:06Oui, parce qu'il faut de l'argent !
03:08Voilà, il faut de l'argent pour pouvoir donner ce boulot.
03:10Et l'affaire Kerbrat, il avait bénéficié quand même
03:12d'une certaine mensuétude.
03:13Il n'y a pas une tolérance dans notre pays pour le fumeur de joint.
03:15Enfin, sincèrement, tout le monde connaît des gens
03:17qui... Il y a même des députés qui nous ont dit
03:19« Ah ben moi, j'ai fumé tout en étant député ».
03:22Bon, je trouve que c'est grave.
03:24Et en tous les cas, on n'a pas abordé
03:27la lutte contre la drogue
03:29sous tous ses aspects dans notre pays.
03:31Le volet répressif, le volet prévention,
03:34le volet santé publique et le volet, évidemment,
03:36des condamnations et de l'enfermement des trafiquants.
03:40Et puis, de toute façon, on ne traite pas
03:42de la même façon le fumeur de joint
03:44et le gros narcotrafiquant.
03:46D'où l'intérêt que je peux porter à cette proposition.
03:49Ça m'intéresse.
03:51J'espère que Gérald Darmanin ira au bout.
03:53Parce qu'il nous a habitués à caler en chemin.
03:55Oui, mais là, il s'agit de déplacer des prisonniers, en fait.
03:58Oui, a priori, dans la réhabilitation,
04:00si on pouvait créer un nouveau centre,
04:01ce serait peut-être pas mal,
04:02parce qu'on a besoin de places aussi.
04:04Oui, d'ailleurs, c'est ce que m'a fait Paul Melun.
04:06On en est à combien de places de prison créées
04:08depuis Emmanuel Macron ?
04:10Tous ces gens nous ont dit
04:11on va créer 30 000, 50 000, 70 000 places.
04:14On en est à combien ?
04:15Je crois qu'on n'en est même pas à 15 000 places
04:17qui ont été créées en près de 10 ans.
04:19Je veux dire, ça fait 1500 places par an.
04:21Je veux dire, nos gouvernants,
04:23quand même,
04:25se moquent souvent des Français.
04:27Leur racontent n'importe quoi.
04:29Donc, voilà.
04:30Moi, je veux bien donner un peu de crédit à Gérald Darmanin
04:32sur ce coup-ci, mais...
04:34Vous attendez de voir.
04:35Mais c'est pas non plus...
04:36Voilà, s'il ne réussit pas à faire ça,
04:38il ne réussira pas à faire grand-chose.
04:39Parce qu'évidemment, vider une prison
04:41pour la resécuriser et mettre des narcotrafiquants dedans,
04:43c'est pas non plus l'Himalaya.
04:45Non.
04:46Alors, on va parler d'Alger aussi.
04:47Autre déclaration ce soir de Gérald Darmanin,
04:49le ministre de la Justice,
04:50à propos de nos relations avec Alger,
04:52à propos de notre difficulté à expulser
04:54un de leurs ressortissants.
04:56Un de leurs ressortissants.
04:58Qui, je le rappelle, a son passeport en bonne et due forme
05:00et qui était en Algérie il y a quelques mois.
05:02Écoutez ce que dit Gérald Darmanin.
05:04Aucun étranger et aucun Algérien
05:07ne doit pouvoir, sur le sol français,
05:09insulter, menacer nos concitoyens,
05:12menacer notre pays.
05:13Et je voudrais soutenir, évidemment,
05:15la décision du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
05:17On ne peut pas accepter ça
05:19de n'importe quel étranger qui est sur notre sol.
05:21On ne doit pas avoir dans les relations entre deux pays
05:24des actes comme ceux qui ont été commis.
05:26Donc il faut absolument mettre les choses à plat
05:29avec beaucoup d'autorité, beaucoup de fermeté,
05:31bien évidemment.
05:32Et moi, je souscris à ce que fait le gouvernement en ce moment
05:35de discussion extrêmement franche
05:37avec notre grand partenaire qui est l'Algérie.
05:39Alors discussion franche avec notre grand partenaire qui est l'Algérie.
05:42On a l'impression, pardon Sébastien Chenu,
05:44qu'on marche sur des oeufs avec l'Algérie.
05:46Ah bah oui, enfin...
05:47Bon d'abord, il faut rappeler une chose.
05:49C'est une prérogative des États
05:51de savoir qui a le droit d'entrer
05:53et de se maintenir sur son sol.
05:55Il faut rappeler ça parce qu'on a toujours l'impression
05:57que non, c'est l'Europe... Non.
05:59C'est une prérogative des États
06:00de savoir qui a le droit d'entrer et de se maintenir en France.
06:03Donc il faudrait remettre les choses en place.
06:05Après, on a un problème, une relation compliquée,
06:08c'est le moins qu'on puisse dire, avec l'Algérie.
06:09Qu'on a choisi de laisser devenir compliquée
06:12au fur et à mesure des années.
06:13On a accepté les provocations
06:16de l'État algérien.
06:18On a accepté d'aider l'Algérie
06:21qui, en échange, nous crachait au visage.
06:23Je vous rappelle que, en matière de politique
06:25de coopération, d'aide financière,
06:28on continue à soutenir et à donner de l'argent
06:30à l'Algérie.
06:31On a accepté, à travers un traité, celui de 68,
06:33de donner à l'Algérie des possibilités
06:36bien plus avantageuses que pour les autres pays,
06:38pour faire venir ses ressortissants.
06:40Faut-il revenir sur ses accords de 1968,
06:42comme le pense Gabriel Attal, par exemple ?
06:44Oui, mais Madame, nous on le demande,
06:46nous on le dit, nous on le propose.
06:48Quand on fait ça à l'Assemblée nationale,
06:50j'entends M. Attal qui dit
06:51il faudrait avoir les accords de 68.
06:52C'est vrai qu'il n'a pas été Premier ministre, Gabriel Attal.
06:54Mais en tout cas, il a été député.
06:56Et quand on a proposé ça, il a voté contre.
06:58Edouard Philippe qui nous dit,
07:00avec son image de faux mec sérieux,
07:02oui, il faudrait revoir les accords de 68.
07:04Edouard Philippe, il a été Premier ministre,
07:06il a vu deux fois Théboune, deux fois.
07:08Il n'a pas osé lui en parler.
07:09Gérald Darmanin, qui veut toujours faire plein de trucs,
07:11il est allé en Algérie.
07:13Mais je veux dire, à un moment,
07:15on aura la guerre économique,
07:18diplomatique avec l'Algérie,
07:21et le déshonneur.
07:22On aura les deux, on perd sur les deux tableaux.
07:24Donc on ne peut pas continuer de cette façon-là.
07:27Il y a d'abord des choses à faire,
07:29évidemment, dans notre pays,
07:31sur les OQTF.
07:33Ce n'est pas uniquement le problème avec l'Algérie.
07:36Si on levait un certain nombre de contraintes administratives,
07:38nous, on l'a proposé, c'était dans notre niche parlementaire,
07:40c'était la députée Edwige Diaz qui portait ce texte.
07:43Il faut d'abord aussi lever des contraintes administratives.
07:45On a notre part à faire chez nous.
07:47Là encore, les macronistes, les LR, tout ça,
07:49ils ont voté contre tout ça.
07:51Et puis après, effectivement, il y a le volet diplomatique.
07:53Et ce volet diplomatique,
07:55c'est la peur qui empêche,
07:57effectivement, la peur.
07:59Et puis, l'intérêt électoral.
08:01Je veux dire,
08:03les gens qui nous gouvernent,
08:05pourquoi Emmanuel Macron n'était pas allé à la marche contre l'antisémitisme,
08:07c'était pour ne pas déplaire à certains.
08:09Donc, ils ont peur.
08:11Parce qu'ils se disent, si on déplait dans les banlieues, ça va bouger.
08:13Et on ne sait pas remettre l'ordre dans les banlieues si ça bouge.
08:16Donc, ils ont la trouille.
08:18Je pense que le courage est une vertu en politique.
08:21Je sais que c'est plus facile de le dire lorsqu'on est dans l'opposition.
08:24Je suis tout à fait...
08:26J'ai les yeux ouverts sur ça.
08:28Mais enfin, quand même,
08:30ça fait tant d'années qu'on se laisse
08:32insulter par l'Algérie.
08:34Est-ce qu'on a mérité ça ? Est-ce que la France a mérité ça ?
08:36Non.
08:38Et Marine Tondolier qui fait des leçons de morale, écoutez.
08:40Ces influenceurs, oui, sont dans la provocation.
08:42C'est ce qui les caractérise.
08:44Mais Bruno Retailleau, aussi dans la provocation.
08:46Et ce que fait M. Retailleau,
08:48c'est contraire à l'état de droit.
08:50D'expulser des gens dont un procès est prévu le 14 février,
08:52sans attendre leur procès,
08:54excusez-moi, c'est un symbole de l'extrême droite au pouvoir.
08:56Le droit international,
08:58par exemple, les relations entre états, ont des règles aussi.
09:00Quand vous avez un ressortissant d'un pays,
09:02que vous voulez le renvoyer dans son pays,
09:04ça se fait avec l'accord du pays.
09:06Ce n'est pas des colis la redoute, les gens.
09:08Vous ne pouvez pas dire, tiens, je l'envoie,
09:10retour à l'expéditeur.
09:12Voilà, alors, Sébastien Chenu,
09:14je vous vois...
09:16Non, je me retiens.
09:18Je ne veux pas être désobligeant avec Mme Tondolier,
09:20si on compte sur elle pour défendre la France.
09:22Quand on mène des combats politiques,
09:24on a besoin de gens courageux.
09:26On a besoin de gens qui défendent nos intérêts.
09:28Marine Tondolier a fait le choix de ne pas défendre
09:30l'intérêt de la France et des Français.
09:32On l'a compris, ce n'est pas très étonnant d'ailleurs.
09:34Au-delà des bêtises
09:36énormes qu'elle raconte,
09:38sur le fond, c'est quelqu'un qui n'est pas
09:40patriote, qui ne défend pas les intérêts de notre pays.
09:42Moi, j'aurais aimé entendre Marine Tondolier, d'ailleurs,
09:44sur Boilem-Sensal. Je le dis à votre micro,
09:46il faut parler de Boilem-Sensal partout.
09:48Il faut le dire partout. C'est inadmissible.
09:50Ça fait plus de 50 jours maintenant qu'il est retenu.
09:52Emmanuel Macron, au sussurre,
09:54fait du en même temps, n'ose pas.
09:56C'est inadmissible. C'est un de nos compatriotes
09:58qui accepterait
10:00que, je ne sais pas quel grand
10:02écrivain français qui ne s'appellerait pas Boilem-Sensal
10:04soit retenu dans un autre pays.
10:06C'est inadmissible. Reparlons-en.
10:08Moi, j'aimerais que cette gauche qui donne des leçons, qui raconte n'importe quoi
10:10et qui dit, en fait, finalement que
10:12la France doit toujours s'excuser,
10:14plutôt que raconter ça, signe
10:16les pétitions, parce qu'en général, c'est un peu leur truc
10:18de signer des pétitions, pour faire libérer
10:20Boilem-Sensal et le dire partout,
10:22haut et fort.
10:24Merci beaucoup, en tout cas. Merci Sébastien Chenu d'être venu ce soir
10:26dans le studio d'Europe 1.
10:28Merci d'avoir réagi à cette interview
10:30de Marine Le Pen, d'avoir commenté l'actualité
10:32ensemble avec ses annonces, notamment de
10:34Gérald Darmanin. Ce soir,
10:36merci, il est 19h42
10:38sur Europe 1. On revient dans un tout
10:40petit instant avec Jules Thorez et Paul Melun.
10:47Les sondages médiamétriques
10:49qui mesurent l'audience des radios viennent de sortir.
10:51On vous adore !
10:53La famille Europe 1 n'en finit pas de s'agrandir.
10:55Ça fait chaud au cœur.
10:57Bienvenue aux 470 000 nouveaux auditeurs
10:59gagnés en un an.

Recommandations