Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste et député de la 11ème circonscription de Seine-et-Marne, est l’invité de Guillaume Daret dans BFM Politique dimanche 12 janvier.
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00:00Ça n'est pas si simple, c'est une vraie discussion, et donc comme ça n'est pas un simulacre, comme ça n'est pas simplement une comédie,
00:06et bien ça prend du temps. Et les arbitrages, ils doivent être rendus à la fois dans les ministères, puis ensuite à l'échelon supérieur, c'est-à-dire à Matignon.
00:13Et au moment où nous nous parlons, moi je ne sais pas ce que le Premier ministre va décider, et donc je ne sais pas dans quelles conditions nous serons mardi prochain,
00:21et donc je ne peux pas assurer quoi que ce soit.
00:23Ça veut dire que les discussions se poursuivent, vous échangez actuellement encore ?
00:27Ça va se poursuivre. Ce matin encore, les discussions se prolongeraient, elles se prolongeront dans la journée. Demain, j'imagine encore.
00:33Avec le ministre de l'Économie ?
00:35Avec le ministre de l'Économie, avec le Premier ministre.
00:37Vous échangez avec François Bayrou ?
00:38Pas encore, mais il est prévu à un moment que nous échangerons avec lui, parce que c'est lui qui est la clé de voûte institutionnelle dans ce débat,
00:46et donc nous devons effectivement avoir aussi un échange avec lui.
00:49Avant la déclaration de politique générale ?
00:50Avant cette déclaration de politique générale.
00:52Vous avez rendez-vous à Matignon ?
00:53Je ne dirai rien, mais l'évidence, c'est que le contact doit avoir lieu, parce que nous devons nous assurer de ce que dira le Premier ministre sur un certain nombre de sujets,
01:03et pas exclusivement la question des retraites.
01:04On y reviendra. Donc vous avez rendez-vous à Matignon, Olivier Faure ?
01:07J'imagine que ça peut être à Matignon ou ailleurs.
01:11Vous dites que le gouvernement a ses propres lignes rouges, il vous les a données ? Clairement ?
01:16Bien sûr, en fait, vous les connaissez, elles sont publiques.
01:18Mais ils ne sont pas pour la suspension de la réforme des retraites, ils ne sont pas pour son abrogation.
01:22Suspension définitive, oui.
01:24Oui, bien sûr, mais ce que je veux dire, c'est que même sur la suspension provisoire, ils sont contre.
01:29Donc pour vous, il n'y aura pas de suspension même provisoire ?
01:31Non, je ne dis pas ça, je dis que nous partons de points de vue qui sont des points de vue opposés.
01:36C'est un gouvernement de droite, je suis de gauche.
01:39Donc forcément, nous n'avons pas la même vision de la politique que nous voulons conduire.
01:44Simplement, ce que nous avons compris, et ce qu'ils doivent comprendre aussi,
01:48c'est que les Français n'ont donné de majorité absolue, ni aux uns, ni aux autres.
01:53Et cela suppose donc que nous fassions avec,
01:55et que nous cherchions les chemins qui conduisent à des compromis forcément provisoires.
02:00Parce qu'il y aura des cartes qui seront rebattues lors de l'élection présidentielle de 2027,
02:04où là, nous aurons chacun nos lignes de conduite.
02:07Il ne s'agit pas de dire que nous allons nous fondre les uns dans les autres.
02:10Il ne s'agit pas de dire que je passerai à droite et que la droite passerait à gauche.
02:13Ce serait stupide, ce serait absolument faux.
02:15Donc il y a des volontés différentes, mais nous allons voir ce que nous obtenons.