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00:00Et alors justement, est-ce que l'arrivée de François Bayrou à Matignon, qui vient du milieu rural lui aussi François Bayrou,
00:07est-ce que vous diriez qu'il a une vision de l'agriculture plus instinctive qu'un Gabriel Attal, par exemple,
00:11et que c'est un interlocuteur qui peut vous entendre cette fois-ci ?
00:16Si je veux être cru, il va falloir qu'il soit de ses potes, parce que pour l'instant, les seuls échanges qu'on a eus,
00:23c'est avec des blindés et des centaures en région parisienne.
00:27Parce que vous avez essayé de relancer la mobilisation à Paris en tout début de semaine, je le rappelle.
00:32Oui, jusqu'à mettre des amendes sur des agriculteurs qui se promenaient dans Paris, 135 euros pour un bonnet jaune.
00:40Il y en a même plusieurs qui ont eu trois amendes. Vous voyez, on est vraiment des gros délinquants.
00:46Vous nous permettrez de répondre à cette question lorsque l'entrevue aura lieu, parce qu'on est quand même relativement sceptiques.
00:53Vous êtes deux syndicats à être reçus demain, il y a vous et la FNSEA.
00:58On a vu le mouvement agricole se mobiliser ensemble il y a un an à peu près.
01:03Là, on a senti un schisme, peut-être au moment du mercosur entre la FNSEA et vous, à la coordination rurale,
01:09alors qu'il y a des élections professionnelles qui se préparent.
01:12Où est-ce que vous en êtes ? Vous pensez que vous pouvez devenir le premier syndicat agricole de France ?
01:17Alors, le premier, il y a énormément de chance, puisqu'aujourd'hui nous étions à 23% et la FNSEA et la FNSEA étaient autour de 27%.
01:26Mais après, il faut séparer l'intérêt de la base des agriculteurs et la base des syndicats.
01:32On a tous les mêmes revendications.
01:35Il est, je dirais, le haut du panier.
01:37Il faut savoir que le responsable de l'agriculture est très proche de M. Macron.
01:42Ils se sont reçus. M. Macron a été banquier du groupe Avril il y a quelques années, donc ils se connaissent très bien.
01:49Donc, évidemment, il y a les élections chambres et c'est pour ça aussi qu'on voulait intervenir avant les élections chambres,
01:54parce que là, oui, dans les 15 jours qui viennent, là, au mois de janvier, c'est un peu compliqué.
02:00Et c'est ce que nous répètent les journalistes qui sont plus proches du pouvoir que des agriculteurs.
02:05Mais oui, mais c'est un faux problème, parce que depuis un an, on a les mêmes revendications sur les bases.
02:12On a les mêmes soucis financiers sur les bases.
02:17Donc, ce que l'on demande est parfois formulé de différentes manières.
02:21Mais c'est bien la coordination qui est la plus incisive, parce que nous, comme on dit, la coordination est un syndicat d'agriculteurs.
02:29Il n'y a pas d'industriel, il n'y a pas de groupe financier.
02:33On est vraiment, voilà, pour nous, la démarche, elle est claire.
02:36C'est soit on trouve une solution, soit on crève.
02:40Donc, on n'a pas de choix.
02:41On n'est pas dans des gros groupes qui sont, voilà, qui sont mondialistes, qui sont dans plusieurs pays,
02:49parfois même qui payent des impôts ou n'en payent pas dans d'autres pays.
02:51Voilà, on n'est pas dans le business plan de M. Macron.
02:54Donc, c'est pour ça que parfois, on nous sort beaucoup plus de répression qu'à la FNSEA,
03:00où, en général, les mobilisations ou les manifestations sont en accord avec le gouvernement, donc très peu répressives.
03:07Et c'est pour ça qu'on vous a vu sur le terrain à de nombreuses reprises à la coordination rurale.
03:11Merci en tout cas, Patrick Legras.