• il y a 5 jours
Avec Belkhir Belhaddad, Député Renaissance de la Moselle et président du Groupe d'amitié France Algérie

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00:00Avec cette autre question du jour, la France doit-elle durcir son bras de fer avec l'Algérie ?
00:07Vous répondez oui assez largement sur le Twitter de Sud Radio, on en parle avec notre invité, Belkir Beladat, bonjour !
00:14Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes député renaissance de la Moselle et président sortant du groupe d'amitié France-Algérie à l'Assemblée Nationale.
00:25Je dis président sortant parce que, corrigez-moi si je me trompe, je ne crois pas que le groupe ait été encore reconstitué depuis que l'Assemblée a été renouvelée.
00:33En même temps, il vaut mieux parce que malheureusement pour les deux pays, l'amitié France-Algérie est presque un vin mot en ce moment.
00:41Les relations n'ont jamais été pires.
00:44C'est vrai. Bonjour à tous. Jamais nous avons connu un tel climat de tension entre les deux pays.
00:51Je voudrais juste apporter une précision, le groupe d'amitié n'est pas encore constitué comme beaucoup d'autres, comme la plupart des autres groupes d'amitié d'ailleurs.
00:59Ce n'est pas propre à la situation de crise que connaissent nos deux pays.
01:03Et comme vous le savez, ça fait suite à la décision d'Emmanuel Macron et de la France de reconnaître le plan d'autonomie marocain sur le Sahara occidental.
01:12Et puis l'inacceptable détention de Boilem Sansal, notre franco-algérien qui est détenu en Algérie.
01:22Je suis particulièrement inquiet de cette situation.
01:29L'interdiction de territoire de l'influenceur, pour moi, est une décision plutôt de nature politique.
01:39Alors on va en venir à une chose Belkir Baladat, parce que ça c'est important quand même.
01:43Et c'est ce qui a mis le feu aux poudres cette semaine.
01:46Il y a beaucoup de contention entre la France et l'Algérie en ce moment.
01:48Notamment la détention, vous l'avez dit, pour une prétendue atteinte à la sûreté de l'Etat de l'écrivain octogénaire franco-algérien Boilem Sansal.
01:56Mais un influenceur dont les propos sont ouvertement hostiles à la France et violents sur les réseaux sociaux est expulsé par la France en direction de l'Algérie.
02:07Il refuse de l'admettre. Pourquoi ?
02:11C'est ce que je vous ai expliqué à l'instant.
02:15Je pense que le président Tebboune s'est senti trahi parce qu'il y avait une confiance qui avait été instaurée à l'occasion de la visite du président Emmanuel Macron en août 2022.
02:29C'est vrai que c'est une ligne rouge pour l'Algérie.
02:33Néanmoins, ce n'est pas une raison pour rentrer dans une escalade de tensions, d'invectives, de mesures brutales.
02:44Je le dis encore une fois, malgré la main tendue d'Emmanuel Macron, un président qui n'a jamais autant fait.
02:52Je l'ai constaté de mes yeux vus lorsque je me suis déplacé à ses côtés en août 2022.
02:59On ne peut que regretter cette situation.
03:02Donc il faut à un moment donné aussi hausser le ton.
03:08Je laisse le soin au gouvernement de prendre les mesures nécessaires.
03:13Certains évoquent la remise en question de l'accord franco-algérien de 1968.
03:21Pourquoi pas ? L'accord ne peut être mis en cause que si la partie algérienne souhaite remettre également à plat l'ensemble des relations franco-algériennes.
03:36Oui, sauf que justement, précisément en ce moment, les relations sont tellement exécrables qu'on se demande si ça ne vaut pas le coup de les remettre complètement à plat.
03:42Question importante, Belkir Belhadad, vous l'avez dit vous-même, le point de départ, le prétexte de cette poussée de fièvre entre Paris et Alger,
03:50c'est qu'Alger ne tolère pas que la France reconnaisse la souveraineté marocaine sur la région du Sahara occidental.
03:57Que cette décision soit contestable, c'est entendu, mais après tout c'est une affaire qui agarde les Français, les Sahraouis et les Marocains.
04:05En quoi c'est un problème pour l'Algérie ? En quoi ça regarde Alger ?
04:13Vous savez que la partie algérienne soutient le front polisario et que pour moi, en tout cas je vous donne mon avis sur cette situation,
04:24c'est que cette situation doit se régler dans le cadre d'un règlement de paix au sein des Nations unies.
04:33Ce dossier est un dossier épidermique, comme celui du travail qui est fait sur la mémoire pour les deux pays.
04:42Je ne crois pas que ce soit une position qu'il fallait prendre à ce moment-là si on voulait faire en sorte d'améliorer les relations entre nos deux pays.
04:56C'est une relation diplomatique difficile à mettre en œuvre parce que c'est un jeu d'équilibre entre la position algérienne et marocaine
05:10et que la France n'a pas su jusqu'à maintenant encore tenir.
05:15Je suis d'accord avec vous que c'est de la souveraineté de la France de reconnaître ou pas cette marocanité du Sahara occidental.
05:28Ça ne concerne pas les frontières algériennes.
05:30Comment ?
05:31Ça ne concerne pas le territoire algérien, c'est sur tout ça que je retiens.
05:34Mais vous avez au territoire algérien 200 réfugiés du Sahara occidental.
05:39200 000, oui.
05:41200 000.
05:42Donc vous ne pouvez pas considérer comme ça de près de plume qu'on reconnaît la marocanité du Sahara occidental.
05:55Pour moi, c'est une approche un peu plus globale et dans un cadre luséen qu'il fallait prendre en compte cette situation-là.
06:03Encore une fois, c'est deux lignes rouges à la fois pour le Maroc et l'Algérie.
06:07Et je crois qu'il faut rebâtir ces relations entre l'Algérie et la France en tenant compte de cette situation-là,
06:14mais en le faisant sur des projets concrets dans le cadre économique.
06:17Le prisme...
06:20Sauf qu'Emmanuel Macron a essayé de le faire pendant plus de cinq ans, vous l'avez dit vous-même,
06:24et il n'a pas été clairement reçu avec des roses en Algérie.
06:29Donc à un moment ou à un autre, on se demande si ça vaut vraiment le coup de faire des gestes.
06:33J'ai une dernière question parce qu'elle concerne le président de votre groupe parlementaire Belkir Beladadze,
06:37Gabriel Attal, qui a surpris par la virulence de son propos venant de lui contre l'Algérie.
06:42Je le cite.
06:43« Face aux provocations du régime algérien qui ne délivre pas les décès passés consulaires de leurs ressortissants et les expulsés,
06:49nous devons réduire drastiquement le nombre de visas accordés lors de la fermeté, sous-entendu avec Alger, assonnée. »
06:57Est-ce que vous le soutenez dans sa démarche ?
07:00Je soutiens une démarche qui consiste effectivement à hausser le temps dans cette situation-là.
07:07On a plusieurs cordes à notre arc, à savoir l'attribution moins importante et beaucoup moins importante de visas.
07:15Nous l'avons déjà fait, nous l'avons déjà fait par le passé, ces dernières années,
07:20parce que justement aussi bien le Maroc, l'Algérie que la Tunisie ne délivraient pas suffisamment de décès passés.
07:27Nous avons aussi un autre moyen qui est celui, le soutien financier à travers l'AFD,
07:32puis la remise en cause de l'accord franco-algérien.
07:35Mais celui-là, on peut le remettre en cause que si effectivement, d'un point de vue diplomatique,
07:41on réussit à convaincre la partie algérienne de remettre les choses à plat.
07:45Mais je crois qu'au-delà de toute cette tension, il faut véritablement savoir ce qu'on veut comme relation avec l'Algérie.
07:51Aujourd'hui, il n'y a rien qui est clair dans cette relation diplomatique avec l'Algérie.
07:57— Ni du côté français, ni du côté algérien d'ailleurs.
08:00— Tout à fait. Et le prisme de l'apaisement à travers la mémoire, me semble-t-il, n'était pas forcément une option fortuite.
08:08— Merci d'être intervenu ce matin sur Sud Radio. Merci à vous, Belkir Belhada.
08:12Je rappelle que vous êtes député Renaissance de la Moselle.
08:15Je rappelle aussi que notre compatriote Boelem Sansal, écrivain franco-algérien,
08:20est toujours incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie pour une prétendue atteinte à la sûreté de l'État algérien.
08:26Et qu'on ne l'oublie pas, lui, du haut de ses plus de 80 ans.

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