Emmanuel Macron préside ce mercredi 8 janvier une cérémonie d'hommage à Clarissa Jean-Philippe, policière municipale tuée par le terroriste Amedy Coulibaly à Montrouge. Étienne Lengereau, maire de Montrouge, a pris la parole lors de cette cérémonie.
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00:00Oui, alors, je ne sais pas s'il y a eu un sentiment de culpabilité, en tout cas, il y a eu un sentiment d'effroi, de sidération.
00:08Et nous-mêmes, c'est un événement qu'on a eu du mal à décrypter, je me souviens, parce que nous, on était sur les traces des frères Kouachi,
00:14on n'a pas très bien compris ce qui se passait ce matin-là.
00:16Alors que c'est la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui, à son tour, dépose une gerbe de fleurs, comme hier, devant Charlie Hebdo,
00:22pour l'hommage au lieutenant Ahmed Merhabet, devant l'hyper cachère également.
00:27L'hyper cachère, ce sera la prise d'otage qui arrive, en fait, le lendemain.
00:30Parce que ce télescope, en fait, les frères Kouachi, qui sont en fuite après avoir commis l'attentat de Charlie Hebdo,
00:37et le surlendemain, il y aura l'hyper cachère.
00:40Et c'est le terroriste de l'hyper cachère qui croise Clarissa Jean-Philippe.
00:44Est-ce qu'elle était au mauvais endroit au mauvais moment ?
00:46Est-ce qu'il voulait se faire une policière ?
00:48C'est ce qu'on avait entendu dans l'une de ses revendications.
00:50C'est possible, l'histoire ne le dira pas, puisqu'on n'a pas pu l'interroger,
00:54comme il a été abattu à l'hyper cachère le lendemain.
00:57Ce qui est intéressant, c'est cette géographie de Montrouge.
01:00Elle est là pour un accident de la circulation, mais Patrick Sauss me le faisait remarquer.
01:04À quelques mètres de là, il y a une école juive.
01:06Est-ce que c'était un projet d'Amelie Coulibaly ? Nous ne le saurons pas.
01:09Mais en tout cas, elle a croisé la route de ce terroriste.
01:12Armée, qui avait une arme de guerre, et qui lui tire dans le dos.
01:15Et qui lui tire dans le dos.
01:16Le plus lâchement possible.
01:17Exactement, d'une balle dans le dos.
01:19Elle tombe sur le bitume, ici même.
01:22On parlait aussi de l'importance de ces cérémonies pour les morts, évidemment.
01:25L'importance de la mémoire, transmettre cette mémoire, disait le maire.
01:29Mais pour les vivants aussi, les proches.
01:31Il y a notamment Jonathan, son ancien coéquipier.
01:34Il raconte la scène.
01:35On se croyait dans un film, il salue la mémoire de cette jeune femme
01:39qui était toujours souriante, sa joie de vivre, son rayon de soleil.
01:42L'accompagnement, là aussi, est indispensable.
01:44Tout à fait.
01:45Ne serait-ce que pour continuer à travailler dans ce métier.
01:47Tout à fait.
01:48Tout d'abord, pour pouvoir se relever.
01:50Imaginez quelqu'un qui voit sa collègue tuée sous ses yeux.
01:55C'est terrible.
01:56Imaginez toutes ces familles qui vont être impactées.
02:00À qui va falloir annoncer tout d'abord le décès.
02:04On a quand même fait beaucoup de progrès.
02:06On n'a pas été très bons en 2015, il faut le dire, sur l'annonce des décès.
02:10Aujourd'hui, on a quand même des nouvelles doctrines.
02:12La déléguée interministérielle à l'aide aux victimes
02:14a quand même fait tout un plan et un schéma.
02:17L'accompagnement gratuit, pluridisciplinaire, je le rappelle,
02:21par le réseau transvictime, juridique, psychologique, social et bien d'autres.
02:25Alors que la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse,
02:27dépose à son tour une gerbe de fleurs.
02:29N'est-là la trousse ?
02:30C'est cette unité politique qui tranche.
02:32On l'a vu déjà hier, effectivement.
02:34Il y a la mémoire qui prime aujourd'hui.