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00:00Jean-Marie Le Pen, qui est décédée à 96 ans, et un collectif organise un apéro géant pour célébrer sa mort.
00:05Êtes-vous choqué ? On vous pose la question.
00:08Déjà, on va revenir, bien entendu, avant que vous répondiez.
00:10Bonsoir à Fabrice Divisio, merci d'être là.
00:12On va revenir, bien entendu, sur les hommages, ou pas, qui ont été rendus à Jean-Marie Le Pen.
00:17Alors, il y a la Louis Boyard, tiens, Louis Boyard.
00:20Ça fait toujours plaisir de parler de lui.
00:24Il y a lui et Dupond-Moretti.
00:26Jean-Marie Le Pen est mort, il ne mérite aucun hommage toute sa vie.
00:29Il a craché sur les exilés, les femmes, les personnes musulmanes, juives, LGBT,
00:32de penser, d'avaler vers les personnes qu'il a haïs.
00:35Continuons le combat pour que son idéologie le suive dans sa tombe.
00:38Bonne nouvelle, dans son tweet, il a reparlé des Juifs.
00:42Louis Boyard, écoutez, si ça peut servir à ça, c'est pas mal.
00:45C'est important.
00:47Tiens, Jean-Luc Mélenchon aussi, pareil.
00:49Alors, il y a eu qui ? Il y en a plein.
00:51Alors, il y a eu des blagues qui ont été faites également.
00:53Manon Aubry, tiens, Jean-Marie Le Pen est mort.
00:55Ce n'était pas juste une figure de la vie politique française,
00:57comme réagit François Bayrou.
00:59Le respect pour les défunts ne doit pas conduire à la cécité sur son parcours.
01:02Jean-Marie Le Pen était un raciste et antisémite notoire.
01:04C'est bien.
01:05Tiens, Manon Aubry aussi, l'antisémitisme, elle en reparle.
01:08Grâce à Jean-Marie Le Pen, adorateur de pétain et un tortionnaire en Algérie,
01:11le combat contre l'homme est terminé, mais contre ses idées demeure,
01:15pour que la haine ne l'emporte jamais.
01:16Alors, bien sûr, sinon, il y a Jordan Bardella, Jean-Marie Le Pen est mort,
01:20engagé sous l'uniforme de l'armée française en Indochine et en Algérie,
01:23tribun du peuple à l'Assemblée nationale et au Parlement européen.
01:26Il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté,
01:28je pense aujourd'hui avec tristesse à sa famille, à ses proches,
01:30et bien sûr à Marine, dont le deuil doit être respecté.
01:34Après, il y a Marion Maréchal qui a écrit un long mot,
01:38très long mot de Marion Maréchal.
01:42Sa préférée.
01:43Sa préférée.
01:44Ah oui.
01:44Elle a écrit un mot incroyable.
01:46Sa préférée, oui.
01:47François Bayrou, Éric Ciotti, bien entendu.
01:50Et c'est vrai que voilà, donc Jean-Marie Le Pen aujourd'hui, voilà.
01:53C'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde, vous voyez, tout le monde en parlait.
01:56Alors, les réactions, elles sont incroyables parce que, bien entendu,
01:58il y a des gens qui disaient, ah oui, Jean-Marie Le Pen est mort.
01:59Il paraît que dans des facs, il y a des gens qui ont applaudi la mort de Jean-Marie Le Pen.
02:04Jean-Marie Le Pen, alors on va revenir dans un instant
02:06puisqu'on aura vraiment des images exclusives de Jean-Marie Le Pen,
02:11une interview exclusive dans laquelle il s'imagine mort
02:14et il nous donne des infos sur son héritage et adresse un message à sa fille Marine.
02:17C'est un truc de fou qu'on n'avait jamais diffusé.
02:21C'est grâce à Jordan Deluxe.
02:22C'est Jordan Deluxe, c'est la dernière interview et on devait le diffuser.
02:24Et Jordan Deluxe nous l'a donné en exclusivité.
02:27Donc merci Jordan.
02:28Juste avant, voilà, donc ça a suscité énormément de réactions.
02:32La mort de Jean-Marie Le Pen et notamment donc cet apéro.
02:36Un collectif organise un apéro géant pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen.
02:40Êtes-vous choqués ?
02:40On a les images de ce qui se passe actuellement.
02:42Dites-nous si vous êtes choqués ou pas.
02:44Regardez.
02:45Mais bon, quand même.
02:47Il y a la dignité, comme c'est indigne, il y a la dignité de l'homme à respecter.
02:51C'est vrai qu'il a dit des trucs horribles à Jean-Marie Le Pen.
02:53Non mais je ne suis pas du tout d'accord avec tout ce qu'il a dit, tout ce qu'il a fait, évidemment.
02:56Mais c'est la dignité d'un homme qui vient de mourir.
02:58Ce n'est pas possible de réagir comme ça, ce n'est pas bien.
03:00Oui, oui, oui.
03:02Il y a deux choses qui me choquent énormément.
03:04D'abord parce que c'est quand même un homme qui a une famille, des enfants, des petits-enfants.
03:08Et que là, dire, se réjouir de la mort de quelqu'un,
03:10je trouve ça franchement pas bien, quel qu'il soit.
03:12Et ensuite, tous les jeunes qui sont là, il y en a beaucoup qui ne connaissent absolument rien à l'histoire.
03:18Bien sûr qu'il a fait des choses innommables.
03:19Comme le disait Jean-Michel, il était beaucoup plus complexe qu'il y paraissait.
03:23Ça n'a pas été un plan qui est pendant la guerre.
03:25Et je trouve que là, il y a un mélange d'absolument tout.
03:29Oui, il a dit des choses abominables.
03:30Oui, il a fait des choses abominables.
03:32Que beaucoup de gens, d'ailleurs, faisaient à l'époque pendant la guerre.
03:34Et je trouve que la façon dont on mélange absolument tout est assez détestable.
03:39Même si on le déteste, c'est ce qui est compréhensible.
03:41Il y a des gens qui criaient, il est mort, il est mort, avec des cris de joie.
03:45Donc vous, ça ne vous choque pas ?
03:47Moi, évidemment, je n'y serais pas allée.
03:49Je ne comprends pas qu'on célèbre la mort de quelqu'un,
03:51quelle que soit la personne abjecte qu'il a été.
03:54Moi, je trouve qu'il ne faut pas non plus dédiaboliser Jean-Marie Le Pen ce soir,
03:57sous prétexte qu'il est mort.
03:58Il a eu quand même 30 condamnations pour des propos antisémites, négationnistes, révisionnistes,
04:05homophobie, sexisme.
04:07Il a dit des trucs absolument immondes.
04:08J'ai un autre tweet ce soir de Dieudonné qui dit « Je suis Jean-Marie »
04:12et rappelons quand même que ce qui unissait Dieudonné et Jean-Marie Le Pen,
04:15c'était l'antisémitisme.
04:17Donc voilà, moi, je trouve que c'est quand même très important de le souligner ce soir.
04:20Je n'y serais pas allée, je trouve que c'est obscène.
04:22Mais à partir du moment où ça se passe bien, il n'y a pas de débordement, il n'y a pas de casse.
04:25Ce que j'espère, parce que l'extrême-gauche, souvent, ça se termine par des casseurs et des black blocs.
04:29Franchement, circuler, il n'y a rien à voir.
04:31– Alors, j'aimerais qu'on revienne, bien entendu.
04:33J'aimerais bien savoir pourquoi Gilles Verdez, mais non.
04:35J'aimerais bien avoir l'avis de Fabrice Diviso dans un instant.
04:37Kelly Aminan également et Estomac Enolé, non également.
04:40Voilà, il y a tous nos amis woke qui sont au rendez-vous.
04:45– Ça n'a rien à voir avec le vote.
04:46– On est en direct et un collectif organise,
04:51apparemment, il y a un feu d'artifice et tout.
04:53Ils organisent un apérosion et un feu d'artifice pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen.
04:57Êtes-vous choqués ? On vous a demandé ça.
05:00Alors, Gilles Verdez n'est pas choqué.
05:02– Non, parce qu'en fait, je le prends comme un symbole.
05:05– Non, mais arrêtez d'essayer de nous embrouiller.
05:08– Je ne m'embrouille pas, je ne suis pas choqué.
05:10Quelqu'un qui a dit, on doit le respect aux morts,
05:13mais quelqu'un qui a dit, les chambragas sont un détail de l'histoire,
05:17eh bien, on peut fêter sa disparition parce que ce sont des idées nauséabondes
05:21qui ont été véhiculées, que je conchie, que je déteste.
05:26J'ai de la haine pour ces idées, donc je peux célébrer la mort de ces idées.
05:30Alors, ce que je vous dis, on peut se dire, moi, voilà, je dis la vérité,
05:35j'ai interviewé Jean-Marie Le Pen, mais quand je vois toutes les horreurs
05:39qu'il a dites, et même Marine Le Pen d'ailleurs, vous avez vu,
05:41elle s'est désolidarisée avec beaucoup de ce qu'a dit Jean-Marie Le Pen,
05:45mais aujourd'hui, je ne vais pas faire une fête.
05:48En fait, moi, je ne fête pas, je ne vais pas fêter un mort.
05:51La mort de quelqu'un, je ne la fête pas.
05:53C'est-à-dire que voilà, je vous dis la vérité, on me l'a dit,
05:56je dis, ah, Jean-Marie Le Pen est décédée,
05:58j'ai pensé, bien entendu, voilà, je pense, parce qu'il y a des gens,
06:02je pense à ses enfants, à ses petits-enfants, voilà, c'est tout.
06:05Mais voilà, ça ne m'a pas, voilà, je n'ai pas pleuré.
06:08Voilà, j'étais au restaurant, j'ai repris du tiramisu.
06:10Non, mais voilà, moi, je dis la vérité, voilà.
06:13Maintenant, oui, maintenant, célébrer la mort de quelqu'un, ça me gêne.
06:19Ça me gêne.
06:20Je suis désolé, ça me gêne, et ça me gêne pour les enfants et les petits-enfants.
06:24En fait, moi, ça me gêne pour la famille.
06:26Voilà, c'est ça.
06:26Après, Jean-Marie Le Pen…
06:28– Ils ne sont pas tranquillons dans la rue, ils ne sont pas tranquilleurs.
06:30– Non, non, mais il y a du monde, partout, il y a du monde quand même,
06:32voilà, ils l'ont fait, voilà, et puis l'idée, l'idée de dire ça,
06:35voilà, c'est ça qui me gêne, voilà, je dis pour les enfants,
06:37les petits-enfants, voilà, je peux, voilà, et même Marine, Marine Le Pen,
06:41voilà, on l'a vue, elle n'est pas d'accord avec beaucoup de choses qu'a dit son père.
06:46– Oui, enfin, elle est restée, quand il a parlé du détail.
06:48– Non, non.
06:49– Elle n'a pas quitté le parti.
06:50– Le renier, c'est son père.
06:51– Ah, bon, ok, donc, il t'explique que la chasse n'était pas grave, etc.
06:56– Elle a marqué sa différence, elle a été exclue.
06:57– Oui, il n'y a pas de problème.
06:59Elle n'est pas qu'elle est restée, elle est restée pendant des années,
07:01il n'y a pas de problème, quand il a fait l'éloge de la gestapo de Lille,
07:04elle était membre du parti, elle, toujours pas partie.
07:06Alors, il faut arrêter de faire la flûte sur Marine Le Pen.
07:08– Mais là, ce n'est pas le débat, là, c'est de savoir si on peut danser la Carbagnole…
07:11– Non, mais c'est pas le procès de Marine Le Pen ce soir, je vous le dis.
07:14– C'est ça, l'idée, c'est de savoir si on peut danser la Carbagnole sur une tombe,
07:17c'est ça, l'histoire, est-ce que tu vas danser sur…
07:19– Mais on peut danser sur une tombe, oui, bien sûr.
07:21– Arrête, putain, c'est abominer ce que tu dis, moi, je le comprends.
07:24– En fait, c'est à nouveau véhiculer la haine,
07:26c'est à nouveau donner de l'importance, bien sûr que oui,
07:28en fait, tu fais la même chose.
07:30– Bien sûr que si, Jean-Marie Le Pen, on va véhiculer la haine, chaud de chatons.
07:32– Tu nourris aussi de la haine, tu vois, moi, je me suis posé la question
07:35de savoir si j'irais danser sur la tombe de mon ex, eh ben non, en fait, j'irais pas.
07:38– C'est pas exactement la même chose.
07:39– Mais enfin, si, c'est pareil, en fait, c'est de la haine, tu nourris de la haine,
07:42en fait, tu continues à nourrir de la haine, en fait, tu fais exactement la même chose
07:45que ce que tu lui reproches.
07:46– D'accord, donc ton ex, c'est pareil que…
07:47– Non, mais c'est une image, je veux pas te faire comprendre, c'est une allégorie, voilà.
07:51– Ton ex, elle dit que les chambres à gaz n'existaient pas ?
07:52– Est-ce qu'on peut aller, mais non, mais tu fais sûrement pas comprendre,
07:54est-ce qu'on peut aller danser, célébrer la mort de quelqu'un ?
07:57– Je pense vraiment qu'on a le droit d'être content de la mort de quelqu'un.
08:00– Non, c'est encore le donné de l'importance.
08:01– Quand Saddam Hussein a été pendu, il avait gazé les Kurdes,
08:04moi j'étais content quand il était pendu.
08:05– Ah tu peux pas, c'est pas pareil, c'est l'exécution, mais ça n'a rien à voir.
08:09– On a le droit d'être content de la mort de quelqu'un, c'est de l'explication.
08:13Et Jean-Marie Le Pen, il a dit des horreurs, des abominations,
08:16il a fait énormément de mal par sa parole aux Juifs.
08:18– Thomas Guénolé, vous parlez toujours en même temps que les autres, donc stop, voilà.
08:22Et après on aura, mon ami, le bébel de Guingamp.
08:27– Thomas, excuse-moi de te dire, mais je trouve ce que tu dis est à vomir.
08:30Tu acceptes qu'on aille trinquer sur le corps d'un homme chaud
08:34qui vient de mourir il y a quelques heures,
08:35et à côté de ça, tu célèbres des gens qui vont applaudir
08:39Quentin qui a tué sa femme à main nue, etc.
08:41Tu as une pitié ou une tristesse qui est vraiment à géométrie très variable,
08:45tu célèbres la mort de Stanley qui a tué 20 millions de personnes,
08:48ou Paul Potts, c'est toute la gauche ça,
08:50et quelqu'un qui se trompe de chemin,
08:51mais qui voulait quand même dans son idée,
08:54avoir une idée pour la France,
08:55toi tu préfères célébrer ceux qui tuent leurs femmes,
08:58ou qui font des attentats, ou qui violent des enfants en France,
09:01et que tu veux régulariser, tu appelles ça juste ce trompe-de-chemin.
09:05– Quélie, quélie, quélie, quélie Caminon.
09:07– Alors pour moi ça a toujours été un vieux schnock
09:13avec des sorties monstrueuses tout au long de sa vie,
09:17donc j'estime que ce qu'ils ont fait là, c'est plutôt gênant et naze,
09:20parce que ça ne mérite pas non plus de faire une teuf,
09:22mais je n'en suis pas choquée,
09:24parce que j'estime qu'à un moment donné,
09:26quand on a été monstrueux toute sa vie,
09:28et bien qu'il y ait des gens qui soient,
09:30bon, on ne peut pas dire qu'on est content,
09:32mais on peut dire aussi qu'on n'en a un peu rien à faire,
09:36c'est pas, voilà, et en plus il avait 96 ans, c'est ça,
09:39bon, c'était peut-être le moment qui part aussi,
09:41et je veux dire, ce n'est pas la mort du petit cheval, si je peux me permettre,
09:45et je suis désolée de le dire, ça peut choquer,
09:48mais pour moi, il a toujours été monstrueux toute sa vie,
09:50donc il n'y a pas mort d'homme, désolée.
09:53– Bah si, il y a mort d'homme sur l'ancien.
09:54– Bah non, c'est calme de le dire, je le sais, mais ce n'est pas non plus…
09:57– Fabrice Divizio.
09:58– Et ça nous a permis aussi de découvrir,
10:01de redécouvrir toutes ces sorties totaux de sa vie,
10:04on a eu ça toute la journée,
10:05et donc du coup, je n'ai pas envie de dire que je suis choquée, je suis désolée.
10:08– Merci. – Fabrice Divizio.
10:09– Est-ce que vous savez ce que Jean-Marie Le Pen a dit
10:11lorsque Jacques Chirac est mort ?
10:14– Bien sûr.
10:15– Dans la mort, même l'ennemi a le droit au respect.
10:17– C'est ce qu'il a dit exactement, Jean-Marie Le Pen, exactement.
10:19– Eh bien, je crois qu'on a tout dit une fois qu'on a dit ça.
10:21– Je ne suis pas d'accord avec ce qu'il a dit.
10:22– Dans la mort, même l'ennemi a le droit au respect, fin de l'histoire.
10:25– Pas lui. – Ce qu'a dit Jean-Marie Le Pen.
10:26– Je ne suis pas d'accord, du tout.
10:28– C'est trop facile.
10:36– Non, ce n'est pas facile, Thomas, non, non, non, ce n'est pas facile.
10:39– C'est lui qui l'a dit, ce n'est pas une référence.
10:40– Attendez, attendez, attendez, non, non, non, c'est là où vous troupez,
10:44c'est vous qui empruntez un chemin facile.
10:46Haïr quelqu'un, c'est très facile, je veux dire, c'est ça qui est facile.
10:49– Je parle de haine, je parle d'absence de pardon.
10:51– Non, non, non, attendez, je veux dire, la haine, c'est toujours très facile.
10:55Je veux dire, venir célébrer et danser sur la mort de quelqu'un
10:58qu'on ne connaît même pas et dont on ne sait absolument rien de lui,
11:01la plupart du temps, ça aussi c'est facile.
11:03Venir dire ce qu'il a dit, que même dans la mort,
11:06enfin dans la mort, même l'ennemi a le droit au respect, ça c'est compliqué.
11:10Et c'est ça, chers amis qui forment les grands hommes,
11:13c'est qu'effectivement, indépendamment des idées qui sont les siennes,
11:15indépendamment de tout ce qu'il a pu dire,
11:17parce que je vous rappelle quand même un élément,
11:19j'aimerais vous rappeler, après si je vous emmerde, je m'en vais.
11:23– Non mais vous êtes d'accord.
11:24– Non mais je veux dire, si effectivement, me laisser parler,
11:26ça vous pose un problème, je me casse, pour soi.
11:28– Mais ce n'est pas ça, il n'y a jamais de limite.
11:29– Non mais Fabrice, en train de le dire, arrête, non mais bon,
11:32à un moment, on a compris que vous ne l'aimiez pas, ça c'est bon.
11:34– Non mais ce n'est pas ça, il n'y a jamais de limite.
11:35– Laissez-le finir, laissez-le finir.
11:37Est-ce que vous savez qu'à un moment donné,
11:38Jean-Marie Le Pen n'a pas été élue présidente de la République ?
11:41Est-ce que vous savez qu'à un moment donné,
11:42ce type n'a rien fait en tant que telle ?
11:45– La parole ça compte pas.
11:45– Mais attendez, je veux dire, la parole ça compte pas.
11:48Je veux dire, je vais vous dire, à la place de juger les hommes
11:51sur ce qu'ils disent, essayons de les juger sur ce qu'ils font.
11:53– C'est parce que vous n'êtes pas juste en fait.
11:55– On a jugé la Fédération en Algérie, tout le monde.
11:57– C'est quoi le rapport ?
11:59– Mais attendez, attendez, je crois que vous avez un esprit confus
12:04au possible dans l'histoire.
12:05Là, le sujet, c'est est-ce qu'effectivement,
12:09on est choqué par l'apéro géant pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen ?
12:13Personne n'a dit que Jean-Marie Le Pen serait canonisée demain matin.
12:16Personne ici défend la mémoire de Jean-Marie Le Pen,
12:20il n'est pas question de ça.
12:21Personne effectivement ne vient dire…
12:23– C'est juste la question, elle est là, il a raison.
12:24– Personne ne vient dire,
12:26ce n'est même pas un problème de respect au demeurant.
12:28– C'est mieux de le dire tout à l'heure.
12:29– Oguienou, il ne va pas revenir dans mon nom, il ne va pas revenir tout de suite.
12:31– Le truc, c'est qu'effectivement,
12:33aujourd'hui, le collectif organise un apéro géant.
12:35Ce que ce collectif semble ignorer,
12:38c'est que sans Jean-Marie Le Pen, il n'existerait même pas.
12:41Parce que vos amis de la gauche, chers amis,
12:43il n'existe que parce que Jean-Marie Le Pen existe.
12:46– Exactement.
12:47– En fait, vous venez de perdre votre meilleur ennemi,
12:49vous n'existez plus à partir d'aujourd'hui, c'est fini.
12:52Et s'il n'était Marie Le Pen, vous ne seriez personne.
12:54Parce qu'en fait, le gros intérêt de Jean-Marie Le Pen,
12:58c'est qu'il a permis à la gauche d'exister, c'est tout.
13:01Parce que vous aviez quelqu'un à haïr à défaut de programme,
13:03vous aviez au moins quelqu'un à haïr, c'est déjà pas mal, remarquez.
13:06Le fait est qu'aujourd'hui, cet apéro géant,
13:09je vais vous dire, il est juste petit, c'est ça la vérité, c'est petit, c'est tout.
13:13Maintenant, à la question, est-ce qu'effectivement,
13:15il faut saluer la démarche de Jean-Marie Le Pen ?
13:17Bien sûr que non, bien sûr que non, évidemment que non.
13:21Mais je vais vous dire, si on doit faire les procès de ce que chacun a dit,
13:24j'espère que vous avez du temps devant vous,
13:26parce que finalement, on est quand même dans les années 80,
13:28on est dans une époque, et si vous voulez faire les procès,
13:31commencez par suivre François Mitterrand !
13:33Applaudissements
13:35Bravo !
13:37Applaudissements
13:39Applaudissements
13:41Applaudissements
13:43Applaudissements
13:45Applaudissements
13:47Applaudissements
13:49Juste, c'est ce que vous avez dit, si on devait revenir sur tout ce qu'on dit,
13:51les gens, etc.
13:52François Mitterrand, il a raison.
13:53Vous avez parlé de moi, si moi, vous devez revenir sur tout ce que j'avais dit,
13:56vous seriez heureux.
13:58Parce qu'il a dit, quoi, on s'aime, ça vous dérange ?
14:02L'amour, ça vous fait chier, c'est ça ?
14:04L'amour, ça vous fait chier ?
14:06Hier, j'ai dit un truc important,
14:08j'ai dit que vous étiez un vrai mec bien.
14:10Merci, bah voilà, je peux le redire ou pas ?
14:12Oui, on s'aime, et alors ?
14:14Ça vous fait chier ?
14:16Non mais on souffle.
14:18Non mais c'est bon, on souffle.
14:20C'est une expression, on souffle.
14:23Fabrice, j'ai une question.
14:25Ouais, on s'aime.
14:27Oui, je suis heureuse de vous voir amoureux, c'est génial.
14:29Mais j'ai une question pour Fabrice,
14:31ça veut dire que tu ne pardonnes pas
14:33la haine des gens
14:35face à la haine de cette personne.
14:37Ça veut dire que tu pardonnes la haine que lui a eue toute sa vie,
14:39mais tu ne pardonnes pas la haine qu'il a en retour.
14:41Il n'a pas eu que de la haine, il n'a pas eu que de la haine.
14:43Les seules phrases qu'il a dites, pour moi, me suffisent à de la haine.
14:47Je ne pardonne pas la haine.
14:49C'est ça qui me choque.
14:51Je ne crois pas qu'on...
14:53C'est-à-dire que tu pardonnes la faiblesse des gens qui ont de la haine pour lui,
14:55mais tu ne pardonnes pas sa faiblesse à lui.
14:57C'est ça qui me choque.
14:59Je n'avais pas compris qu'on était en train de faire le procès de Jean-Marie Le Pen.
15:01Je n'avais pas compris qu'on était en train de faire le procès de Jean-Marie Le Pen.
15:03Je n'avais pas compris qu'on était en train de faire le procès de Jean-Marie Le Pen.
15:05Il m'avait semblé qu'on discutait
15:07d'un collectif qui a créé l'Apéro Géant.
15:09Bon, ça c'est le premier point.
15:11Le deuxième point, la haine...
15:13Il y a de plus en plus de gens.
15:15Il y a trois choses.
15:17La haine, c'est un sentiment que je ne cultive pas beaucoup.
15:19La haine, c'est un sentiment que je ne cultive pas beaucoup.
15:21Le chrétien, la haine, il n'aime pas beaucoup.
15:23Et enfin, troisième lieu, le pardon.
15:25Moi, c'est un truc que je connais assez bien
15:27et c'est pour tout le monde.
15:29Je ne fais très peu de différence dans le pardon.
15:31Pardonnez ces gens-là alors.
15:33Je n'ai même pas à leur pardonner. Je ne leur en veux pas.
15:35Ils ont le droit de célébrer comme le disait Géraldine
15:37du moment qu'ils ne pètent rien.
15:39Ils ont le droit d'exprimer ce qu'ils ont à exprimer.
15:41Je trouve ça nul.
15:43Gilles Vernez, tiens.
15:45Moi, je suis outré par ce qu'a dit Maître Divizio.
15:47Et nous, on est outré par ce que vous dites depuis des années.
15:49Les gens sont outrés.
15:51À chaque fois que je rencontre quelqu'un dans la rue,
15:53il me dit, Gilles Vernez, c'est une vraie personne ?
15:55Voilà, merci.
15:57Je dis non, c'est Lodemus qui me l'a envoyé.
15:59Vous êtes en train de faire une opération
16:01de dédiabolisation, de réhabilitation
16:03de Jean-Marie Le Pen et vous avez dit des choses très graves.
16:05Oui, c'était une autre époque.
16:07Oui, c'était le passé.
16:09À quel moment ? Maître Divizio, regardez-moi.
16:11Ne fuyez pas, pour une fois.
16:13Arrêtez avec votre téléphone.
16:15Regardez-le.
16:17À chaque fois, il fuit le débat.
16:19C'est sa tactique.
16:21C'est dégueulasse de dire que
16:23les Chambres à gaz détaillent de l'histoire.
16:25Il l'aurait dit dans un contexte,
16:27il y a quelques années, alors on oublie.
16:29À quelques moments que vous exprimez ça,
16:31c'est une honte pour l'humanité.
16:33On est d'accord ?
16:35Il a dit que tous ses propos étaient ignobles.
16:37Il a dit que tous ses propos étaient ignobles.
16:39Il a dit qu'on ne va pas canoniser Jean-Marie Le Pen.
16:41C'est bon, c'est bon, stop.
16:43Vous dites vraiment des bêtises
16:45énormes, Gilles Vernet.
16:47Je ne vous laisserai pas parler à Fabrice Divizio
16:49de la sorte.
16:51Fabrice Divizio a tout de suite dit
16:53qu'on ne va pas canoniser Jean-Marie Le Pen
16:55et qu'on ne va pas revenir sur la carrière de Jean-Marie Le Pen.
16:57On ne va pas dire que Jean-Marie Le Pen
16:59était un type extraordinaire.
17:01C'est exactement ce qu'il a dit.
17:03Je ne suis pas en train de dire Fabrice Divizio
17:05parce qu'il est bien un meilleur élève que vous, Gilles Vernet.
17:07Fabrice Divizio, comme il est intelligent
17:09et peut-être bien plus que vous,
17:11il est juste en train de répondre à la question qu'on lui pose.
17:13Et c'est pour ça.
17:15Vous devriez en faire de même.
17:17Il y a deux choses.
17:19Je crois qu'effectivement,
17:21en premier lieu,
17:23vous pouvez essayer de me prendre en défaut
17:25sur ce que vous voulez.
17:27Moi, ce que je vous dis juste,
17:29c'est qu'en réalité,
17:31le débat n'est pas le procès de Jean-Marie Le Pen.
17:33J'évite de répondre...
17:35J'ai très bien compris, enfin.
17:37Arrête, t'as perdu ton passeport,
17:39tu devais partir au Sénégal, t'es pas dedans.
17:41Je peux comprendre,
17:43mais je vais vous dire,
17:45si je dois aller jusqu'au bout de mon raisonnement,
17:47je n'ai aucune difficulté à comprendre
17:49que ce type puisse susciter de la haine.
17:51Je n'ai pas de problème à l'idée de le comprendre.
17:53Je comprends parfaitement
17:55qu'au regard des idées qu'il a eues,
17:57des propos qu'il a eus,
17:59de la manière dont il les a exprimés,
18:01on puisse ressortir à son égard une haine.
18:03La haine, ce n'est pas un sentiment
18:05que je cultive ou que je ne connais pas.
18:07Pour ce qui me concerne,
18:09je considère pour ma part
18:11que le débat public doit accepter
18:13une certaine marge de tolérance.
18:15Jusqu'où ? C'est une question complexe.
18:17Mais le fait est
18:19qu'à la question posée de celle de l'apéro...
18:21Pfff...
18:23Pfff...
18:25On va voir ce qu'en pensent les téléspectateurs.
18:27Est-ce que tu seras allé,
18:29Gilles, à ton apéro ?
18:31Bien sûr qu'il sera allé. Il y a du champagne.
18:33Il aurait pu aller à l'oeil.
18:35Voilà. Oui. Êtes-vous choqués ? Merci.
18:3789 % choqués.
18:39Ah oui. Ah oui.
18:41Bravo.
18:43Ah oui.
18:45Bravo.
18:47On allait rendre hommage à Jean-Marie Le Pen.
18:49On allait faire un apéro le soir même
18:51pour dire à Jean-Marie Le Pen...
18:53Personne de normalement constitué
18:55n'envisage effectivement
18:57de rendre un hommage à Jean-Marie Le Pen.
18:59Mais bien sûr. C'est pas ça le débat.
19:01Le débat, c'est que je trouvais
19:03quand même sa phrase intelligente
19:05de dire que dans la mort, même l'ennemi
19:07mérite le respect. Mais c'était politique
19:09ce qu'il écrivait.
19:11Tout est politique dans tout ce qu'ils disent.
19:13Fabrice Di Lisio a très bien résumé.
19:15Et bravo. Et Gilles Vernez,
19:17vous êtes encore dans l'échec. Je vous dis, si j'ai un conseil
19:19à vous donner, retrouvez votre passeport.