• avant-hier
Découvrez la Keynote de Gildas Bonnel, président de la Fondation Pour la Nature et L'Homme ainsi que la conversation entre Élodie Fisicaro, chargée de mission développement durable à la FEBEA et Aurélie Lambillon, rédactrice en chef beauté, chez Marie Claire, autour du thème "Agir pour préserver la Nature".

Category

🗞
News
Transcription
00:00Nous allons parler. Tout d'abord, j'invite Gilda Bonnel qui est président de la Fondation
00:17pour la Nature et l'Homme à venir sur scène nous éclairer sur la façon dont nous pouvons
00:22agir à notre niveau.
00:24Bonjour à toutes et à tous. Effectivement, je suis Gilda Bonnel, je suis le président
00:28de la Fondation pour la Nature et l'Homme. C'est une fondation d'utilité publique qui
00:35oeuvre depuis plus de 30 ans, près de 35 ans, pour que les solutions écologiques deviennent
00:42la norme dans notre société et dans notre avenir. Je vais vous parler d'agir pour la
00:48nature, mais d'abord, parce que je suis un communicant et je dois l'avouer un ancien
00:52publicitaire, j'ai demandé à avoir un petit moment de publicité avec la campagne qu'on
00:56vient de sortir, que je vous laisse regarder, elle dure 30 secondes.
00:58A Lison, Sylvie a fait don d'un brocoli bio. A Samia, elle a fait don d'un trajet
01:06quotidien sans bouchons. A Christophe, Sylvie a fait don d'un verger sans pesticides.
01:12A Yann et Sophie, elle a fait don d'un abri pour une jolie rencontre. Pour donner
01:19autant à tant de monde, Sylvie a fait un don à la Fondation pour la Nature et l'Homme.
01:25Vous aussi, faites un don sur FNH.org.
01:28Au moins, vous savez pourquoi je suis venu. Je suis très heureux de venir partager avec
01:35vous. La Fondation pour la Nature et l'Homme, c'est une fondation qui s'attache, depuis
01:41sa création, à la science et à l'humain. C'est-à-dire qu'on a un conseil scientifique
01:47qui éclaire nos positions, nos convictions, parce que dans le monde tel qu'il va, de
01:51temps en temps, on a besoin de revenir aux faits. C'est la conclusion de l'échange
01:55qu'il y avait juste avant. Et en se posant la question de chacun d'entre nous au cœur
02:01de la transition et de ce qu'on peut faire individuellement et collectivement. On travaille
02:05autour de grands programmes. Je vais en citer trois. Le premier qui nous intéresse aujourd'hui,
02:11le premier, c'est préserver la biodiversité. Le deuxième, c'est favoriser une alimentation
02:17durable. Et le troisième, c'est une agriculture sans pesticides. Je crois que je fais bien
02:21le lien avec les interventions précédentes. À la FNH, c'est l'acronyme qu'on utilise
02:27entre nous, mais à la Fondation pour la Nature et l'Homme, on croit à une écologie positive.
02:33Et je vais faire un clin d'œil au précédent. On croit que l'écologie peut être joyeuse.
02:38Je vais essayer de le dire avec un sourire. En fait, on a de cesse de chercher à faire
02:46émerger des solutions pour que la vie soit plus saine, plus solidaire pour nous et pour
02:53nos enfants. Ça a l'air basique, c'est tout simple. Mais dans le contexte dans lequel
02:57on est actuellement, qui est extrêmement difficile, on voit que malgré les premiers
03:03effets visibles du dérèglement climatique, on a beau voir, l'écologie n'est pas une
03:10priorité, n'est plus une priorité pour les citoyens, pour les consommateurs, pour
03:16les élus, pour les actionnaires. On voit que c'est en train de baisser. J'ai que quelques
03:22minutes pour échanger sur un enjeu qui, pour moi, est vraiment affolant. C'est que nous
03:29voyons collectivement l'effondrement des écosystèmes naturels. On voit disparaître
03:36des milliers de kilomètres de haies. On voit disparaître des bouts de bois et de forêts,
03:42des anciennes rivières, des espèces animales, des papillons dans nos jardins, dans nos lieux
03:49de promenade. On voit disparaître des coins de nature qui étaient des repères de nos
03:56vies, souvent de nos enfances, de nos vacances. On voit et on n'agit pas. Et ça, c'est vraiment
04:04un grand mystère. C'est cette sidération que nous avons collectivement devant ce phénomène
04:11qui est sous nos yeux et pour lequel on a tant de mal à s'engager et à agir. Les sociologues,
04:18les neuroscientifiques s'intéressent à ce sujet-là et nous, on essaye de l'éclairer
04:22à notre place. Mais la question, en fait, c'est comment on fait le lien ? Comment on
04:29fait le lien entre notre vie quotidienne, faite d'action, consciente et inconsciente,
04:35choisie ou subie, pour beaucoup de personnes, le lien entre le petit rituel beauté du matin
04:42et, j'allais dire, je l'ai rayé, l'ours blanc sur la banquise, je l'ai rayé, c'était
04:47un peu trop rapide, mais en tout cas le climat et la biodiversité. On nous assomme tellement
04:53de chiffres, d'images, de faits qui nous touchent, qui nous émeuvent, qui nous inquiètent
05:01et qui finissent aussi par nous lasser, voire par nous irriter. Parce que moi, j'y peux
05:09quoi, en fait, moi, personnellement ? Qu'est-ce que je peux faire, en fait, dans ma vie ? C'est
05:16déjà assez dur, c'est déjà assez compliqué. Je ne vais pas renoncer à ces petits conforts,
05:20à ces petits plaisirs, alors que, je le vois bien, tout le monde autour de moi, le
05:25monde entier s'en fiche un peu. Franchement, ça changera quoi de prendre une douche plutôt
05:31qu'un bain ? De préférer l'éco-recharge au pack classique, traditionnel ? De mettre
05:38mon tube ou mon flacon vide dans la bonne poubelle ? Ça sert à quoi d'utiliser des
05:44lingettes lavables plutôt que les jetables qui sont si pratiques ? Cette question clé
05:52de notre impact individuel nous traverse toutes et tous à des degrés très différents.
05:59Je ne reviens pas sur... Bon, j'avais dit que je ne prenais pas l'avion, mais là, vraiment,
06:03je suis crevé avec les enfants, bon, bref. Et à ça, nous devons trouver collectivement
06:09une réponse forte pour savoir pourquoi on le fait. Je ne vais pas répondre dans les
06:15quelques minutes qui me sont données ici, mais c'est juste pour y réfléchir avec vous.
06:19Cette question de notre impact individuel, on l'a sous notre nez, et il faut réaliser
06:27que nous sommes tous dans une drôle d'époque, mais à la fois dans une formidable époque.
06:33Nous sommes contemporains d'une séquence de notre histoire humaine, celle où nous
06:40découvrons, où nous conscientisons, plutôt parce qu'on l'a découvert déjà depuis
06:45des décennies, que nous vivons sur une planète finie, avec des ressources qui sont vraiment
06:53limitées. Et c'est une période où nous réalisons que nous étions 2 milliards d'humains
07:00en 1950 et que nous serons 10 milliards en 2050, 100 ans après. 10 milliards de personnes
07:09qui partagent les mêmes désirs, des désirs de vivre, de s'émanciper, de voir grandir
07:16leurs enfants, de pouvoir consommer. Alors, contemporains de ce moment inouï où la fragilité
07:24du monde réveille les instincts, je fais pas de politique, mais les plus grégaires
07:30de conquête, de prédation, de refoulement, la voie de l'engagement est étroite. Et pourtant,
07:40s'engager c'est essentiel pour notre accomplissement, pour notre accomplissement personnel, pour
07:47notre estime de nous-mêmes, pour notre fierté et pour notre joie.
07:52Émilie, pour reprendre ton mot qui me touche tant. Alors, je ne reviens pas à la fable
07:57du colibri de Pierre Rabhi que vous connaissez tous par cœur, en tout cas j'espère, si vous êtes là aujourd'hui.
08:03Pour revenir et reconnecter au secteur de la beauté qui vous intéresse aujourd'hui,
08:08si on regarde de façon numérique ou les indicateurs clés, on va prendre le carbone,
08:17on regarde aujourd'hui les impacts environnementaux à l'aune de la mesure carbone. L'industrie
08:23cosmétique c'est 1%, à peu près 1,5% des émissions carbone mondiales. On a plein
08:28de choses sur lesquelles on doit changer de comportement, les transports, le logement,
08:34nos grandes masses de consommation de services. C'est pas le premier levier certainement
08:41dans le changement de nos comportements. Mais sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres,
08:48c'est quand même la possibilité d'entretenir un nouveau rapport à la consommation et aux
08:55usages que nous faisons des produits que nous avons autour de nous. Et il n'y a pas de
08:59petit chemin pour y arriver. Même si ça paraît futile de sortir du jetable de sa
09:06petite lingette si pratique, ce geste là, il est déjà un geste posé de dire « ah
09:13ben en fait moi je le fais ». À la Fondation pour la nature et l'homme, on cherche à
09:19faire émerger toutes ces solutions, quels que soient les secteurs et surtout d'empouvoirer
09:24les gens en leur disant « en fait on peut faire des trucs, pas forcément des très
09:29grands trucs, mais on peut faire des choses ». Les marques, vous en avez parlé aujourd'hui,
09:36font des efforts très importants dans le domaine de la cosmétique pour transformer
09:40les formules, pour améliorer les packagings, pour préserver les filières, souvent les
09:45régénérer des écosystèmes qui ont été abîmés et qui entrent dans la composition
09:50des produits. Les médias qui nous reçoivent aujourd'hui, que je remercie, ont le pouvoir
09:57de valoriser ces initiatives, mais plus encore de véhiculer de nouvelles représentations
10:02sociales, un nouveau mode de vie, un nouvel art de vivre en fait, plus allégé, plus
10:10sobre, plus facile, plus joyeux aussi. Et de nous faire prendre conscience que la consommation
10:18a un impact sur les écosystèmes naturels qui nous entourent. J'ai pas du tout surveillé
10:24l'heure, donc tu me dis, c'est là, j'ai déjà dépassé mon temps, alors tu me donnes
10:29trois minutes pour faire ma publicité. À la Fondation pour la Nature et l'Homme, vous
10:32savez je peux partir très loin, à la Fondation pour la Nature et l'Homme, on essaye au quotidien
10:37de mettre à disposition du grand public des plateformes pour s'engager, pour aller se
10:43reconnecter avec la nature. Je vais vous donner un exemple, c'est la plateforme jagispourlanature.org.
10:49C'est quoi ? C'est à peu près 5000 initiatives partout dans le territoire, c'est 1200 petites
10:54associations qui vous permettent d'aller nettoyer des berges, nettoyer une plage, aller protéger
11:03une dune, ça s'appelle jagispourlanature.org, puisque je vois que vous avez sorti vos téléphones,
11:09et c'est une sorte de bon coin de la nature en fait, c'est-à-dire un endroit où vous
11:13allez pouvoir trouver à faire avec un copain, une copine, avec vos enfants, une action,
11:18un après-midi, un week-end, de façon à pouvoir se reconnecter à cette nature et
11:23au collectif, encadré par des associations locales qui vont vous aider à ne pas faire
11:27n'importe quoi. On a d'autres actions qui vous sont proposées, une autre plateforme
11:31sur laquelle je vais faire publicité, qui s'appelle jagis je plante, vous savez hier
11:35c'était la Sainte Catherine, à la Sainte Catherine, tout prend racine, merci de votre
11:41aide, tout prend racine. Donc c'est le début de la campagne de plantation, je vais vite,
11:46mais on a lancé ça il y a deux ans, aujourd'hui on a ces 300 000 plants, arbustes et arbres
11:52qui ont été plantés par des citoyens, par vous, parce que vous êtes inscrits sur la
11:56plateforme et que vous avez eu la possibilité d'aller et de découvrir comment, très simplement,
12:01on peut participer à des actions collectives pour remettre des arbres, des haies, pour
12:06remettre de la nature dans la cour d'une école, dans un coin de votre commune, dans
12:10le jardin si vous avez la chance d'en avoir un. Allez, il y a plein d'infos sur le site,
12:15je veux pas abuser, qui est jagisjeplante.org, plein d'informations, il y a 70 tutos, des
12:22guides pratiques qui vous expliquent comment aujourd'hui on peut soigner un petit hérisson
12:26blessé que vous trouvez dans un fourré, bref, ça, ça cartonne parce qu'en fait
12:30ça donne aux gens une connexion directe qu'ils n'ont plus avec la nature. Je termine sur
12:36deux choses, la première chose c'est que le 4 décembre prochain on fait un live sur
12:40notre chaîne YouTube, j'y vais, avec Frédéric Lenoir pour voir qu'est-ce qui se joue dans
12:46cette déconnexion du lien que nous avons avec la nature, qu'est-ce qui se joue en
12:51nous et qu'est-ce qui se passe quand on se reconnecte, qu'est-ce qui se passe émotionnellement,
12:57intellectuellement, physiquement, physiologiquement quand on va se promener en forêt sous les
13:02arbres, ça c'est le 4 décembre prochain, et puis finir sur la campagne, je vais faire
13:08un clin d'œil à nos amis de Marie-Claire et encore une fois je suis vraiment très
13:12heureux d'être venu participer et donner un petit éclairage à votre événement, c'est
13:16un message personnel, la campagne que je viens de vous présenter qui est sortie lundi, vous
13:20savez nous on est une petite fondation, on vit sur nos moyens, on vit grâce à la générosité
13:25des publics et j'espère que vous serez nombreux en fin d'année à vous dire, allez ça serait
13:29quand même bien d'aider aussi les gens qui aident à transmettre et à préserver la
13:34nature, mais si les médias comme Marie-Claire nous offraient un peu d'espace publicitaire
13:40gracieux sur leur site ou dans leur magazine, ça me rendrait très joyeux, merci beaucoup.
13:46Merci Judas, alors comment les médias et comment nous pouvons-nous agir en tant que
13:54consommatrice, consommateur de produits de beauté, j'invite Aurélie Lambillon, rédactrice
13:59en chef beauté de Marie-Claire à venir sur scène avec Élodie Physicaro qui est chargée
14:03de développement durable à la Fébéa, je le rappelle la fédération des entreprises
14:07de la beauté à venir sur scène à mes côtés, bonsoir, on peut dire bonsoir maintenant,
14:15je vois qu'il fait presque nuit dehors.
14:22A toutes les deux, alors Élodie, on commence avec vous, il va falloir se passer le micro,
14:27la Fébéa a publié un guide cette année comprenant des conseils aux consommateurs
14:34et consommatrices, est-ce que vous pouvez nous en parler, nous donner des exemples ?
14:37Oui tout à fait, donc la Fébéa effectivement on a réalisé un guide de bonne pratique
14:42sur la sobriété hydrique, donc l'idée c'est, enfin on l'a réalisé de manière
14:46collective avec plusieurs entreprises du secteur cosmétique, certaines étaient présentes
14:51d'ailleurs aujourd'hui, ce guide en fait détaille de manière, enfin il décrit de
14:59manière très détaillée les mesures concrètes mises en place pour réduire l'utilisation
15:06de l'eau tout au long du cycle de vie des produits cosmétiques, donc ça peut aller
15:13du développement de la formule, on en parlait tout à l'heure, tout ce qui va être aussi
15:18lié aux matières premières, aux filières, tout ce qui se passe en usine, donc au niveau
15:22de la fabrication du produit cosmétique lui-même et notamment au niveau de la phase d'usage
15:28et donc chez les consommateurs. Avant de parler d'exemples concrets, je voulais quand même
15:35donner quelques chiffres qui sont issus de l'ADEME, donc c'est l'agence de la transition
15:39écologique, aujourd'hui on a 39% de la consommation d'eau qu'on utilise au quotidien qui est
15:47dédiée à l'hygiène, donc c'est quand même non négligeable et une douche ça va être
15:58en moyenne 20 à 60 litres alors qu'un bain c'est 150 à 200 litres, donc là c'est des
16:03chiffres assez concrets et donc on peut voir que la phase d'usage est quand même une étape
16:09très consommatrice en eau mais aussi en énergie puisque forcément il faut chauffer l'eau
16:14si on veut se doucher, donc les consommateurs, consommatrices ont un rôle essentiel à jouer
16:19aussi à ce niveau-là et donc pour vous donner quelques exemples concrets, tout à l'heure
16:24la personne juste avant avait dit effectivement privilégier les douches par rapport aux bains,
16:29c'est déjà une première étape mais on en a bien d'autres qu'on a décrites dans notre
16:35guide qui passent aussi par les entreprises d'ailleurs qui sont très engagées sur ce
16:40sujet et qui vont elles aussi réduire l'utilisation de l'eau aussi lors de la phase d'usage,
16:46donc ça peut être par exemple utiliser des produits qui sont non rincés ou à rassimbilité
16:53plus facile, ça peut être utiliser des shampoings secs, des après-shampoings secs, des choses
17:01comme ça, des colorations qui vont être beaucoup plus facilement rinçables. En termes
17:07d'équipement, ça peut passer aussi par des mousseurs qu'on fixe au robinet ou qu'on
17:13fixe sur des pommeaux de douche et qui vont réduire le débit de l'eau, ce qui va permettre
17:18de réduire sa consommation d'eau tout en gardant le confort et la pression, donc c'est
17:23tout bénéfique pour nous. Au niveau de la robinetterie, on peut utiliser des boutons
17:31stop douche pour arrêter l'eau quand on se savonne, etc. Des choses comme ça.
17:37Des petits gestes pratiques mais néanmoins très utiles. Alors Aurélie, parlez-nous
17:42maintenant du rôle des médias pour embarquer tout le monde. Comment est-ce que Marie-Claire
17:48par exemple sensibilise les femmes à la protection de la nature et de la biodiversité ?
17:54J'ai envie de commencer par peut-être repointer un peu l'évidence du métier de journaliste
17:58qui est l'information avant tout. Notre métier c'est d'informer, c'est de transmettre,
18:04c'est comme l'a dit aussi Monsieur Bonnel, de mettre en valeur les techniques émergentes,
18:09les innovations des marques, des personnalités inspirantes aussi. Nous, nous avons un travail
18:15évidemment d'observation des évolutions de la société et de relais sur tous nos
18:24canaux d'information, le print mais aussi évidemment les réseaux sociaux. Donc en fait,
18:31nous sommes, nous sommes, j'aime bien dire, peut-être une courroie de transmission,
18:35alors c'est pas très glamour, mais nous sommes toujours, moi je me place toujours entre
18:39ma lectrice, la femme, Landa, et une marque qui, elle, va être toute la journée à 100%
18:48dans ce qu'elle fait et une lectrice qui va sûrement s'intéresser à l'écologie,
18:53en tout cas je l'espère, mais qui n'aura pas que ça dans sa vie, donc il y aura peut-être
18:57besoin que je lui explique un peu ce qu'il se passe. Moi j'aime bien me mettre dans un
19:01temps long parce que je travaille quand même depuis assez longtemps, donc j'ai vu beaucoup
19:04de choses et pour être, je pense, le constat qu'on peut tous faire, c'est qu'il y a dix
19:10ans, en beauté, personne ne parlait d'écologie. Alors évidemment, il y avait des marques
19:15qui en faisaient, des marques dont c'était l'ADN et c'était les marques écolo, le mot
19:21green, machin, n'existait pas, et la grande majorité des marques ne parlaient pas d'écologie
19:27parce que ça n'intéressait personne, et celles qui avaient des actions écologiques
19:32parce qu'il y avait aussi des marques évidemment qui ne le pointaient pas mais qui avaient des
19:36actions pour l'environnement, n'en parlaient pas parce que ça n'intéressait personne,
19:41voilà. Donc aujourd'hui, évidemment, il y a une prise de conscience globale et très
19:46prolixe, et c'est tant mieux, mais elle est quand même relativement récente. Et
19:51comme cette prise de conscience est récente, et bien évidemment, les moyens mis en œuvre
19:56pour aider l'environnement sont aussi nouveaux, récents, évolutifs, et je pense que, en
20:02fait, nous, notre rôle au milieu de tout ça, c'est d'avoir énormément de pédagogie
20:06parce que ce qui peut vous sembler évident, vous, les marques, quand toute la journée
20:10vous travaillez dedans, et même moi, ne l'est pas forcément pour la femme Landa
20:14qui va s'y intéresser. Donc nous, notre rôle, ce que je voudrais dire après l'information,
20:19c'est évidemment la simplification du discours pour qu'il soit en fait accessible,
20:24compréhensible, pour qu'il donne envie aussi, parce que je pense que parfois, et moi,
20:28vraiment, de la beauté, j'en fais toute la journée, donc vos conférences, j'y vais
20:33tout le temps, j'écoute tous les discours, et parfois, au bout d'un moment, quand on
20:37est dans le truc, ça semble évident, mais je me dis, la femme qui va dans le truc là,
20:40elle écouterait ce que j'entends, waouh, ça peut être parfois un peu opaque, pour
20:46être polie. Donc...
20:48Un peu technique, peut-être.
20:50Pardon ?
20:51Un peu technique, un peu complexe, besoin de vulgariser, bien sûr.
20:55Voilà, ça c'était mon deuxième point, parce qu'en fait, l'autre constat que je fais,
20:59c'est que malgré la bonne volonté, toutes les femmes ne sont pas expertes, et en plus,
21:03il y a énormément de discours qui viennent de partout aujourd'hui, et c'est tant mieux
21:07là encore, je me fais un peu l'avocat du diable dans plein de choses que je dis, mais
21:11il y a beaucoup d'informations qui viennent aujourd'hui par des canaux multiples, qui
21:16sont des informations qui viennent des marques, et tant mieux, parce que ça, je voudrais
21:19vraiment le souligner, en plus du travail que nous, la presse, les marques ont vraiment
21:23des sites aujourd'hui qui sont super, et informent très bien, mais il y a aussi, via les réseaux,
21:27beaucoup d'informations qui circulent, où le tri n'est pas fait, et ça, c'est un peu
21:31mon troisième point, le rôle de la presse aujourd'hui, et du journaliste, c'est plus
21:35que jamais faire le tri face à des informations qui sont parfois pas forcément fausses, mais
21:41qui ne vont pas concerner une femme française, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, si on n'est
21:46que sur ces canaux de Facebook, d'Instagram et tout ça, on va avoir des infos relayées
21:51qui sont sûrement vraies à l'autre bout du monde, mais qui ne concernent pas une femme
21:55française, parce que, bon, les normes européennes sont différentes. Donc nous aussi, notre rôle
21:59en tant que journaliste, c'est faire le tri face à cette masse d'informations, parce
22:03qu'il y a aussi, et c'est tant mieux, une masse d'informations qui arrivent dans le
22:07domaine environnemental et écologique, mais que nous, on a besoin un peu de mouliner pour
22:15la ressortir un peu audible, en fait. Et ça, c'est aussi notre travail de vulgarisation,
22:20de simplification, en plus de faire envie, mais ça, je pense qu'on reviendra.
22:26On va en parler après.
22:27On reviendra là-dessus plus tard.
22:28Merci Aurélie. Alors Élodie, le rôle de la publicité, on en a parlé un petit peu,
22:33mais il est néanmoins très important aussi pour accompagner ces nouveaux comportements
22:39sans faire culpabiliser tout le monde en disant « Ah, vous avez pris un bain, super, vous
22:45avez tué 300 phoques à l'autre bout de la planète ». Je grossis le trait, mais enfin,
22:50il y a beaucoup de campagnes qui vont faire culpabiliser massivement tout le monde. Alors
22:56comment est-ce que les campagnes, effectivement, de publicité peuvent accompagner dans le
23:00bon sens, joyeusement ? Je crois que la Fébéa a participé à des campagnes de publicité.
23:05Expliquez-nous.
23:06Oui, tout à fait. Donc, on a effectivement lancé une campagne de sensibilisation il
23:11y a à peu près, je crois, deux ans, c'était. Ça s'appelle « Hashtag de bonne raison ».
23:16Donc, cette campagne avait été lancée avec le service d'information du gouvernement
23:21et d'ailleurs, elle avait été labellisée « Chaque geste compte », qui est la campagne
23:25officielle du gouvernement qu'on voit à la télé régulièrement. L'objectif de
23:30cette campagne, c'était en fait d'accompagner les changements de comportement à travers
23:36des éco-gestes qui soient simples, efficaces, à la portée de tous et du coup, faciles
23:41à mettre en place au quotidien. Et donc, pour cela, « Hashtag de bonne raison », c'est
23:51aussi en fait pour dire que pour chaque éco-geste, il y a un bénéfice sur le plan individuel,
23:57donc pour nous, mais il y a aussi un bénéfice de manière collective et donc sur l'environnement,
24:02ce qui nous entoure. Et l'esprit un petit peu de cette campagne, je dirais que c'est,
24:08à l'image d'ailleurs de la raison d'être de la Fébéa aussi, c'est prendre soin de
24:15soi à travers ces éco-gestes simples à mettre en place tous les jours, c'est du
24:20coup contribuer à prendre soin aussi de la planète, voilà. Et donc la campagne, j'avais
24:27une slide, mais du coup, pour les éco-gestes, on a en fait plusieurs éco-gestes, certains
24:32donc pour préserver les ressources comme l'eau, l'énergie, donc ça va être effectivement
24:38réduire son temps sous la douche, couper les appareils électroniques dans la salle
24:44de bain, etc., des choses comme ça. On a aussi des éco-gestes qui vont être sur la
24:50réduction des emballages, effectivement, et donc on a parlé de recharge tout à l'heure.
24:55On a également mené en parallèle de cette campagne un sondage auprès des Français,
25:02auprès de mille personnes à peu près, et les résultats de ce sondage ont vraiment
25:08confirmé l'intérêt de cette campagne de sensibilisation pour montrer, essayer de faire
25:15adopter à la plus de personnes possible ces éco-gestes, puisqu'en effet, ce sondage
25:20a montré qu'il y a quand même une majorité des Français aujourd'hui qui disent adopter
25:24des éco-gestes comme ce que je viens de dire, réduire son temps sous la douche, couper
25:30l'eau lorsqu'on va se laver les cheveux, etc., mais il y en a quand même encore une
25:35part non négligeable qui trouve ces nouvelles habitudes à prendre pas simples à mettre
25:40en place et qui va plutôt être au plan secondaire par rapport à d'autres pièces dans sa maison.
25:47Ça peut être gérer plutôt le chauffage, ça va être éteindre ses appareils numériques,
25:56sa télévision, etc. Et donc voilà, c'est vraiment l'intérêt d'avoir une campagne
26:00qui montre qu'il y a des gestes simples, que c'est du bon sens en fait à mettre en
26:05place et que c'est à la portée de tous.
26:09Merci beaucoup. Alors Aurélie, justement, comment est-ce que la presse, comment est-ce
26:14que Marie-Claire accompagne de manière assez simplement et très concrète effectivement
26:20dans l'adoption de ces gestes pratiques ?
26:25Alors, à Marie-Claire, on a eu la période que tout le monde a pu avoir un peu au moment
26:29où il y a eu vraiment cette prise de conscience qu'il fallait agir et qu'il y a eu surtout
26:33beaucoup d'innovation parce que l'idée est quand même toujours de relayer la nouveauté
26:38et on est moins aujourd'hui à l'heure des grands dossiers spécial écologie qui
26:44ont vraiment été nécessaires à une époque parce qu'il s'est passé énormément de
26:49choses, comme vous le savez, donc il fallait expliquer aux femmes, oui, les formules,
26:54la traçabilité des ingrédients qui, à l'autre bout du monde, travaillent sur la
27:00crème que vous utilisez, l'agriculteur, mais aussi les packagings, bien évidemment,
27:05l'allègement des packagings, tout ce qui est éco-recharge.
27:09Donc tout ça, le plastique, moins de plastique, du recyclable, tout ça, on l'a énormément
27:15relayé au début, plus dans des dossiers spéciaux, je dirais, tandis qu'aujourd'hui,
27:20on pense à marée claire que l'écologie est quelque chose qui doit faire partie de
27:25notre quotidien, qui doit faire partie de notre vie et qui n'est, je ne sais pas à
27:29tort ou à raison, mais en tout cas, qui fait moins l'objet de dossiers spéciaux et qui
27:33doit être au contraire intégré au fil des pages, pas comme quelque chose forcément
27:39de spécial, mais comme quelque chose qui est là, une info en plus, une info qui peut
27:43décider une lectrice d'acheter ce produit là, plus que ce produit là, parce qu'il
27:47est cher, mais il a une éco-recharge.
27:49Donc finalement, quand je vais acheter que la recharge, ça va me coûter un peu moins
27:52cher.
27:53C'est important aussi de parler d'argent parce que c'est un sujet qui préoccupe les
27:57femmes et qui aide aussi à l'écologie de se dire que ce produit là est un peu plus
28:03léger.
28:04Donc si je voyage, je vais choisir.
28:05Mettre en avant les initiatives des marques sans pour autant en faire des gros dossiers
28:11qui peuvent, à l'heure d'aujourd'hui, et ça a été dit précédemment, à l'heure
28:14où hélas, il y a une certaine fatigue, une fatigue, je ne dirais pas écologique, mais
28:22en tout cas, les sujets peuvent fatiguer un peu les femmes.
28:26On préfère en fait vraiment distiller au fil des pages du journal nos recommandations
28:32écologiques.
28:33En fait, c'est aussi simple que ça.
28:34On a aussi bien sûr des pages spéciales.
28:36Moi, j'aime beaucoup des petites accroches comme ça, des discours parfois courts en
28:42fait, mais qui accrochent.
28:43Mettre un chiffre 7.
28:447, c'est le nombre de litres par minute qu'il faut pour rincer un shampoing ou 73%.
28:51C'est quoi ?
28:52C'est en fait 73%, c'est le pourcentage de Français et Françaises qui pensent encore
28:58qu'on teste nos cosmétiques en France sur les animaux.
29:02Et quand on fait ressortir comme ça des petits chiffres, je trouve que c'est parfois très
29:05impactant.
29:06C'est aussi expliquer.
29:07C'est quoi ce petit lapin ?
29:09C'est quoi ce pictogramme ?
29:10Ou en quelques mots, c'est quoi la différence entre beauté naturelle et clean duty ?
29:15Parce que comme je le disais précédemment, moi, je constate que oui, bien sûr qu'il
29:20y a des femmes expertes, mais que la grande majorité des femmes n'ont peut-être pas
29:23le temps d'être aussi experte qu'on l'aimerait.
29:26Et donc, il faut constamment faire des petites piqûres de rappel, mais de façon aussi assez
29:31ludique.
29:32Relayer aussi des événements, des initiatives, mettre en avant, interviewer des personnes.
29:38Moi, quand j'interviewe aujourd'hui des célébrités, dans le questionnaire, il y a votre geste
29:42green.
29:43Bon, alors, c'est souvent le même.
29:45C'est lequel ?
29:46On a envie de savoir maintenant.
29:47Alors, il y en a deux qui sont très, très souvent revenus.
29:49C'est un, la brosse à dents en bambou.
29:51Ça a été très souvent dit.
29:53Je crois que par Estelle Lefebvre, encore il y a quelques mois, la brosse à dents en
29:57bambou est considérée comme un geste écologique, peut-être plus écologique.
30:00En tout cas, remplacer les cotons par des pads lavables.
30:06Alors, ça, c'est vraiment quelque chose qui plaît beaucoup.
30:08Donc, outre-Atlantique, partout.
30:10Toutes les célébrités que j'interviewe utilisent des pads.
30:12Donc, fabriquer des pads parce que vraiment, ça marche.
30:16Oui, on peut les coudre soi-même.
30:18Oui, on peut même les faire soi-même.
30:20J'ai testé.
30:21Je me rends compte, en intervievant, parce que c'est vraiment aussi ces femmes-là qu'on
30:26fait parler.
30:27C'est une femme célèbre qui inspire nos lectrices, qui a une vraie prise de conscience
30:33du besoin d'avoir des formules plus clean.
30:35Donc, ça, c'est vraiment une grosse préoccupation des femmes.
30:38C'est vrai que, voilà, pour revenir dans ce temps long dont je parlais tout à l'heure,
30:41avant, c'était quand une femme était enceinte.
30:43C'était à ce moment-là qu'elle se disait, il faut que je fasse un peu attention aux
30:46produits que j'utilise pour mon bébé.
30:48Alors qu'aujourd'hui, toutes les actrices ou la grande majorité des actrices, des
30:51mannequins, quel que soit leur âge, vont me parler de formules propres.
30:56Ils font attention à ce qu'elles mettent sur leur peau, sur leurs cheveux.
30:58Donc, c'est assez chouette.
30:59Voilà.
31:00Donc, on fait aussi parler les gens.
31:01On relaie ce que chacun a à dire en espérant le faire de façon la plus, là encore, pédagogique,
31:11simple, claire, pour que ce soit quelque chose qui soit facile à comprendre et assez
31:17joué aussi.
31:18Pour revenir sur le thème de la joie, je crois.
31:21Merci.
31:22Vous avez raison d'assister là-dessus.
31:24Sur les rôles modèles, effectivement, je parlais avec humour des stars et des gestes
31:29beautés, mais c'est quand même important d'avoir des rôles modèles qui vont aussi
31:33donner l'exemple.
31:35Je voudrais dire qu'on continue quand même à faire quand on a des rôles modèles justement
31:39avec effectivement très inspirants et qui souhaitent prendre la parole.
31:42On va continuer et on continue à faire des numéros événementiels et des numéros
31:46spéciaux avec certaines personnalités qui s'engagent et qui souhaitent s'engager.
31:51Bien sûr, ça, c'est absolument pas quelque chose qu'on a abandonné, mais c'est vrai
31:55que je pense que la grande tendance dans la presse généraliste ou la presse féminine
31:59et à Marie-Claire aussi, c'est peut-être moins d'avoir des dossiers spéciaux verts,
32:03mais plus de faire parler une personnalité.
32:05Oui, d'injecter ces sujets un peu partout.
32:08Tout le temps, parce que c'est des sujets qui ne devraient pas être des sujets spéciaux
32:11en fait.
32:12Des sujets plus au sens, comme l'a dit Elodie.
32:14Voilà, on peut applaudir.
32:17Elodie, justement, est-ce que vous avez un message à faire passer peut-être aux femmes
32:22et aux hommes, bien sûr, qui nous regardent et qui nous écoutent aujourd'hui ?
32:28Oui, alors je dirais, le message que je souhaiterais passer, c'est que la sobriété ne devrait
32:35pas être vue comme une contrainte, comme une tristesse du coup, par rapport à ce qu'on
32:40parlait de joyeux.
32:42À l'inverse, ça devrait être l'opportunité de changer ses habitudes pour consommer mieux.
32:52Et du coup, c'est vrai qu'on a des écogestes simples à mettre en place.
32:57C'est du bon sens et ça peut avoir un impact assez significatif.
33:05Autre point important, c'est que ça a des bénéfices multiples.
33:08On parlait de réduction de consommation d'eau tout à l'heure, d'énergie.
33:12Certes, c'est très bon pour la planète, bien sûr, mais aussi, ça va avoir des impacts
33:17sur notre facture au niveau économique aussi, très important.
33:21Donc voilà, le mot de la fin, je dirais qu'effectivement, il faut plutôt le voir comme quelque chose
33:28de joyeux.
33:29Comme l'événement d'aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le fait d'en parler tous ensemble,
33:33de partager ces expériences positives, ces retours concrets.
33:38Comme on a vu toute l'après-midi, plein d'expériences inspirantes,
33:44même des changements de métiers super inspirants.
33:48Et c'est grâce à ça qu'on va vivre sobrement.
33:52Ce n'est pas consommer moins, c'est consommer mieux.
33:55Mieux vivre avec ce qu'on a, tout en trouvant un équilibre qui profite à tous,
34:03à nous, aux autres et aussi à l'environnement.
34:06La planète est donc à préserver la nature.
34:08La boucle est bouclée.
34:09Aurélie, le mot de la fin, pour vous, c'est fini l'écologie tristounette ?
34:13C'est fini l'écologie tristounette, bien sûr.
34:15Je ne vais pas reprendre ce qu'a dit Élodie, ce qu'elle a déjà dit,
34:18beaucoup de choses, mais c'est vrai que nous aussi, on vend évidemment,
34:21Marie-Claire, on vend aussi du glamour, on vend du rêve,
34:24on vend de la beauté et l'écologie est belle et peut faire rêver.
34:29On évite évidemment les injonctions parce que ça, c'est quelque chose
34:32qui peut être perçu comme très pesant par nos lectrices.
34:37Et je pense que ce n'est pas en culpabilisant la lectrice ou avec des injonctions
34:42qu'on va lui faire changer ses habitudes, bien au contraire.
34:44Et je pense qu'il y a déjà suffisamment d'injonctions partout aujourd'hui.
34:47Donc, on essaye effectivement de mettre en avant une beauté joyeuse,
34:52comme l'a dit Massamy plus tôt, et glamour, mais c'est aussi grâce à vous,
34:57parce que je pense que si le glamour ne vient pas des marques, nous, on est un relais.
35:02Donc, on relève vos belles innovations et continue à faire des belles choses
35:07à nous surprendre pour que nous, on puisse continuer à en parler.
35:09Mais en tout cas, c'est vrai que la tristesse, je pense, dans l'écologie,
35:13il y a des constats tristes et ça, c'est une autre chose.
35:16Mais en tout cas, dans ce qui est fait aujourd'hui avec les marques,
35:19évidemment, on ne peut parler que de joie et de beauté.
35:24C'est vrai qu'on a eu beaucoup d'exemples très joyeux, très positifs et très encourageants.
35:29De quoi te faire encore plein d'articles, Aurélie.
35:33Merci beaucoup à toutes les deux pour vos témoignages.
35:37Et pour conclure, j'appelle Stéphanie Lembers, qui est Sustainable Development Director,
35:50directrice développement durable en français de la Fébéa, à venir sur scène.
35:56Bonsoir, nous arrivons à la conclusion de cette belle conférence.
36:03J'ai appris plein de choses, alors que les consommatrices ne sont pas toutes expertes.
36:07Moi, j'ai appris plein de choses.
36:09Et donc, on a eu l'occasion d'explorer beaucoup d'actions menées par le secteur de la cosmétique.
36:13Je prépare un petit discours de conclusion.
36:15Mais en fait, c'est génial parce que ça ne sert à rien.
36:17Tout a déjà été dit, donc ça ne va pas m'empêcher de le dire.
36:20Mais vous avez déjà eu toutes les informations.
36:23Donc, on a déjà largement été balayé.
36:26Le fait que les fondements de la biodiversité est une réalité extrêmement alarmante
36:31qui s'accélère à un rythme sans précédent.
36:33Et qu'on a tous bien en tête que crise climatique et crise des fondements de la biodiversité sont vraiment intimement liés.
36:41Et la partie climatique est mieux intégrée dans les stratégies des entreprises.
36:47Et donc, il est temps aujourd'hui d'accorder la même importance à la préservation du patrimoine naturel.
36:52Donc, on a vu les entreprises de la cosmétique agissent dès maintenant pour réduire leurs impacts négatifs
36:59et s'engager activement dans la restauration des écosystèmes.
37:03Donc, tout cet après-midi, on a eu des séries d'exemples très concrets sur des actions pour préserver les ressources,
37:10faire des choix de sourcils plus durables, plus responsables des techniques agricoles innovantes,
37:15des actions pour protéger mais aussi restaurer les écosystèmes en mode magie.
37:19Et une chose qui a aussi largement été évoquée, c'est qu'on doit comprendre que la nature a son propre tempo.
37:26Les saisons se succèdent à leur propre rythme et aucun argent du monde ne peut faire accélérer les saisons.
37:34Or, étant donné la gravité de la situation, le temps nous manque.
37:38Et c'est pour ça que la collaboration entre acteurs est absolument cruciale pour découpler l'efficacité de chaque action individuelle.
37:49Donc, on a des synergies qui se mettent en œuvre et qui sont à la fois organisationnelles, techniques, financiers.
37:55Ça va être des mises en commun de ressources, de connaissances, l'anticipation d'impact d'initiatives individuelles
38:03et puis des créations aussi d'un effet d'entraînement de l'ensemble du secteur et l'ensemble de la chaîne de valeur.
38:08Très important.
38:10Et donc, j'aimerais moi aussi conclure sur une note d'optimisme.
38:14On a la chance d'avoir un secteur cosmétique français qui est leader mondial des entreprises, très structurées,
38:21mais aussi très engagées sur toutes ces questions et qui peuvent vraiment être à l'avant-garde du changement.
38:26Et donc, chaque acteur a vraiment son rôle à jouer.
38:30Donc, les marques, bien évidemment, qui repensent leurs pratiques et leurs chaînes d'approvisionnement.
38:36Et j'en profite pour remercier tous nos partenaires de la FBA pour notre collaboration extrêmement riche.
38:43Et le fait de nous intégrer aussi, d'intégrer leur fédération à leurs réflexions.
38:47Les médias, on vient d'en parler, qui ont la responsabilité d'informer, peut-être mieux sensibiliser le grand public.
38:53Les décideurs politiques, on n'en a pas parlé pour le coup, ça aujourd'hui, mais qui doivent aussi mettre en place des cadres réglementaires favorables.
39:01Et enfin, les consommateurs, la carte bleue qui est le bulletin de vote le plus puissant et qui peuvent vraiment aider à orienter le marché vers des pratiques plus durables.
39:11Donc voilà, ensemble, agissons de manière concertée et déterminée.
39:15Et nous pouvons avancer positivement.
39:17Chaque action compte.
39:18Chaque engagement peut faire la différence.
39:20Et donc, c'est ensemble que nous allons relever tous ces défis pour le bien commun.
39:24Merci beaucoup.
39:30Merci pour cette note très positive, Stéphanie.
39:33Merci.
39:34Nous arrivons au terme de cette conférence.
39:36Merci à tous les intervenants, à vous toutes et tous d'être venus jusqu'ici pour nous écouter, à la régie aussi, à l'équipe Marie-Claire, aux partenaires de cette conférence.
39:48Je vous le dis maintenant, le thème de notre prochaine conférence Beauty for Good début de mai 2025 sera la beauté circulaire et comment réduire l'empreinte environnementale des cosmétiques.
40:00Nous parlerons beauté durable, comment limiter l'empreinte environnementale à travers la réutilisation, la recharge, le recyclage, la réduction, l'impact des emballages, la limitation des plastiques.
40:12Et nous ferons notamment un zoom sur la protection des océans.
40:16Donc nous vous attendons nombreux et nombreux.
40:19Merci encore et très bonne soirée.

Recommandations