Reçu par le ministre de l'Économie ce lundi, le premier secrétaire du PS, Olivier Faudra, a menacé de censurer le gouvernement s'il n'obtient pas de "concessions remarquables" sur la question de la réforme des retraites dans le budget 2025.
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00:00Moi, je suis raisonnablement optimiste. C'est l'optimisme de la volonté, le pessimisme de la raison. Donc on est aussi entre les deux.
00:07Moi, j'ai assisté ce matin aux deux heures d'échange avec Amélie de Montchalin et Éric Lombard.
00:12On a eu, nous, à redire non pas les conditions ou les lignes rouges – je n'aime pas ces termes – mais le cadre dans lequel on était prêts à négocier.
00:24Et pour la première fois, je dois le dire, en face, on a eu des interlocuteurs sur lesquels j'ai senti l'envie de négocier. Donc moi, je prends.
00:32On n'a pas bougé. C'est la même chose avec Michel Barnier à l'époque. On était prêts à négocier pour trouver un compromis respectueux de ce que nous portons.
00:40On n'a pas raison tout seul. Personne ne peut avoir raison tout seul. Personne n'a gagné les élections législatives.
00:46La gauche est arrivée en tête. Donc il faut tenir compte des messages qu'elle porte. Mais elle ne peut pas dire c'est tout le programme, rien que le programme.
00:52Donc nous, on a fait ce pas vers le gouvernement à l'époque de Michel Barnier. Et on n'a eu aucun retour.
01:00– Jérôme Guelge, pour essayer d'être précis et constructif, vous dites effectivement qu'on a senti des gens qui étaient ouverts à la discussion.
01:08C'est quoi les conditions ? C'est sur la question de la fiscalité, davantage de hausses d'impôts pour les plus aisés.
01:15Sur la question de la réforme des retraites, Eric Lombard dit tout est sur la table.
01:19Vous êtes toujours sur une position consistant à dire, nous, on demande le gel, la suspension de la réforme ?
01:24– Évidemment. Nous, on avait mis, dès le début, au lendemain des élections du 7 juillet, l'idée que ça avait été un point de débat dans le pays extrêmement fort
01:35et qu'on ne peut pas rester sur le statu quo et circuler. Il n'y a rien à voir.
01:38Il y a probablement une majorité à l'Assemblée nationale qui est favorable à revenir sur cette réforme des retraites.
01:44Le point de compromis que j'avais formulé avec d'autres dès la fin du mois de juillet, c'était que ça ne peut pas être la prorogation pure et simple,
01:52même si ça doit demeurer l'horizon. Mais j'entends que d'autres ne sont pas d'accord.
01:57Est-ce qu'un gel, une suspension, un moratoire avec une conférence de négociation avec l'ensemble des partenaires sociaux
02:05et réouvrir l'ensemble des chantiers ? Et moi, je suis content d'entendre Eric Lombard ce matin et encore tout à l'heure nous dire
02:12qu'en effet, on est prêt à rediscuter de l'ensemble de la réforme. Mais simplement, nous, on a besoin d'un peu de garantie.
02:19On ne peut pas attirer les mouches avec du vinaigre, pardonnez-moi l'expression, et qu'on a donc besoin de quelques garanties
02:27que l'on va réellement réouvrir ce chantier.