Reçu par le ministre de l'Économie ce lundi, le premier secrétaire du PS, Olivier Faudra, a menacé de censurer le gouvernement s'il n'obtient pas de "concessions remarquables" sur la question de la réforme des retraites dans le budget 2025.
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00:00J'écoutais monsieur le sénateur et juste avant Olivier Faure dire
00:04l'urgence c'est qu'il y ait des discussions mais il sort d'une salle de
00:07discussion en tout cas c'est l'impression que j'ai. L'urgence c'est
00:10qu'on nous écoute mais justement on ne fait que les écouter.
00:12Maintenant ce qu'il faut c'est pour moi l'urgence c'est qu'il y ait un budget
00:15qui soit adopté et il y a une chose c'est pas un scoop que je vais vous faire
00:18mais personne va être 100% d'accord avec le budget tel qu'il va sortir parce
00:22qu'on a une assemblée qui est très divisée avec des gens qui ont des avis
00:25très différents sur la façon dont il faut gérer le pays donc personne va être
00:28100% d'accord même pas le gouvernement. Même le gouvernement ne sera pas d'accord avec le budget.
00:32Il y aura des amendements parlementaires, il y aura des concessions qui vont être
00:36faites et il y aura des bougées. Personne n'était d'accord avec le budget Barney
00:40puis finalement Barney est tombé. Et ils l'ont censuré. Mais c'était complètement irresponsable de faire ça.
00:43Donc ça va être la même chose. Moi ce que j'espère c'est que les parlementaires qui
00:47aujourd'hui sont invités autour de la table, première chose que fait ce
00:51gouvernement, première chose que fait la ministre du budget et le ministre de
00:54l'économie c'est de les rassembler, de leur demander précisément qu'est-ce
00:57que vous voulez. Ils ont dit par exemple la réforme des retraites est-ce qu'il faut la
01:00suspendre ? Mais est-ce que ça c'est une question budgétaire ? Est-ce que ça c'est
01:03fondamental pour avoir un budget aujourd'hui ? Moi je pense pas.
01:05Précisément c'est une ligne rouge fixée par Olivier Faure. Vous voyez où on en est, on en est à de la
01:09négociation politicienne. C'est ce que veulent les socialistes, ils veulent négocier.
01:13Moi j'espère qu'ils vont négocier sur des questions budgétaires, ils vont
01:16négocier, ils veulent des recettes, très bien. Alors l'ISF, le retour de l'ISF
01:20impose sur la fortune. Je pense pas qu'il y ait une majorité qui soit pour et en tout cas
01:24ils vous disent, ils vous sortent des chiffres, 80% des français le souhaitent.
01:27De quoi on parle ? Tout le monde souhaite parce que c'est pas un impôt qu'on paye donc c'est facile.
01:30On peut souhaiter plein de choses. Déjà il faut arrêter de faire parler les
01:34sondages et de vouloir gouverner par les sondages. Il faut avoir un budget
01:38un peu cohérent. D'accord mais alors quelles sont les concessions que vous êtes prêtes à
01:42faire parce que je comprends bien que vous rejetez ce que veulent les
01:45socialistes mais pour faire passer votre budget puisque vous n'avez pas de
01:47majorité, il va à un moment donné falloir faire des concessions. Alors il y a
01:51deux choses sur lesquelles je suis pas d'accord. Déjà c'est pas notre budget,
01:53c'est un budget qui va être co-construit avec le gouvernement et l'Assemblée.
01:57Mais c'est un point essentiel, il sera présenté par le ministre du budget et il sera finalement
02:01voté tel que modifié par l'Assemblée. Il faut sortir de cette logique.
02:06C'est pas vrai parce qu'il avait été modifié à l'Assemblée et vous n'avez pas voulu au Sénat,
02:09vous avez présenté un autre budget. Il avait été rejeté notamment parce qu'il nous faisait sortir
02:13de l'Europe. Mais là justement on va faire différemment, il va falloir que ce gouvernement
02:17fasse différemment. Donc il va falloir qu'ils le co-construisent et moi je trouve qu'ils
02:20commencent plutôt bien. Premier jour, ils invitent tout le monde autour de la table pour
02:23parler du fonds. Ils vont me parler de mes concessions. Nous on n'est pas pour les hausses
02:27d'impôts. Enfin c'est pas un scoop mais moi je pense que les Français payent déjà suffisamment
02:30d'impôts. Pourquoi il y en avait dans le budget Barnier ? Et bien voilà, typiquement, nous les
02:33hausses d'impôts on était d'accord pour certaines hausses d'impôts exceptionnelles à condition
02:36qu'elles soient limitées et qu'elles soient raisonnables. Et surtout on veut se concentrer
02:39sur la réduction des dépenses, sur la rationalisation de la dépense publique.
02:43Madame Monchalin dit il n'y aura pas de mesure emblématique de baisse des dépenses. Elle dit
02:48ça dans les colonnes du Parisien. En même temps, elle dit qu'il faut surtout se concentrer sur
02:51l'efficacité de la dépense publique. Oui mais personne a le courage de dire il faut supprimer
02:55ça, il faut réduire ça. Personne. Si, il y en a. Nous on avait fait des propositions sur des
03:01dépenses qu'on proposait. Maintenant je pense que la question ce n'est pas de lancer...
03:05Lesquelles ? Il y a plein de dépenses sur la dépense publique. Moi je pense qu'il y a une
03:12superposition de strates dans notre pays et qu'il y a des choses, enfin on avait parlé de tous ces
03:16organismes qui ne servaient à rien. Si on commençait vraiment par les supprimer. J'avais une liste de
03:21choses qui n'avaient pas fonctionné. Je vous donnerai des exemples très concrets mais je n'ai
03:28pas envie de... Vous avez peur de quoi ? Vous avez peur finalement de déclencher une polémique sur
03:32dire que cet organisme est très utile ? Non ce n'est pas pour ça. Moi je pense que c'est une
03:34question de priorité. Et là vous insistez lesquelles, lesquelles, lesquelles. Moi je n'ai pas
03:38envie de vous lancer un nom comme ça en l'air. Supprimons tel... Pour les impôts on est capable
03:43de très vite dire on va augmenter tel impôt. Mais quand il s'agit de baisser des dépenses,
03:47ça c'est le grand flou. C'est étonnant. C'est plus compliqué parce que ça nécessite de
03:50regarder dans son ensemble la dépense publique. Et oui ça demande d'aller vraiment dans le fond des choses.