Afin de trouver une issue à la crise politique, François Bayrou a proposé aux partis invités à Matignon d'intégrer son gouvernement. Le Premier ministre s'est aussi dit prêt à "reprendre" la réforme des retraites sans la suspendre. Il ambitionne toujours de nommer son gouvernement "avant Noël".
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00:00Nous attendons tous les trois, nous avons beaucoup discuté tous les trois en sortant de cette réunion pour partager un point de vue et un ressenti,
00:09mais nous sommes vraiment tous assez consternés en réalité par la pauvreté de ce qui nous est proposé.
00:17On ne peut pas, la formule est de Boris, échanger leur stabilité contre notre responsabilité.
00:26C'est ce qui a été en réalité le débat de ce tour de table très long,
00:32mais au cours duquel on a eu le sentiment d'avoir des gens qui étaient très heureux de gouverner,
00:36qui étaient très heureux de se dire qu'ils allaient continuer à gouverner,
00:39et qui nous demandaient d'être des gens raisonnables en acceptant de les regarder gouverner.
00:43Mais ça n'est pas possible, nous ne le ferons pas comme ça.
00:46Nous avons nous aussi des gens qui nous ont élus, qui nous ont demandé de les défendre.
00:52Nous avons, je le rappelle, même si ça paraît toujours dérisoire de le rappeler,
00:55mais nous sommes arrivés en tête de l'élection du 7 juillet,
00:58et que ça devrait être nous qui accueillons aujourd'hui la droite à Matignon.
01:03Et c'est l'inverse qui se produit, et nous sommes, en dépit de tout cela, prêts à discuter.
01:07C'est-à-dire notre bonne volonté et notre capacité à ouvrir des portes pour le compromis.
01:12Mais nous ne sommes pas entendus à ce stade, et nous demandons à l'être, si nous ne le sommes pas,
01:16nous n'aurons d'autres possibilités constitutionnelles que de censurer à nouveau.
01:20Voilà ce que nous voulions vous dire, mais nous sommes en réalité dans une forme de dépit.
01:26Je n'ose même plus utiliser les mots, parce que je ne veux pas mettre de bulle sur le feu.
01:31Mais ça n'est pas possible.
01:33Il faut vraiment que le Premier ministre, celles et ceux qui l'entourent,
01:38se réveillent et prennent conscience de ce qui se joue maintenant.
01:42Et ce qui se joue, ce n'est pas seulement leur stabilité, mais c'est aussi le pays.
01:46Et ça demande à chacun des efforts, et ces efforts pour l'instant ne sont pas fournis.